Cette locution adverbiale relève du jargon maritime.
Et elle désigne, au sens figuré, dans le langage courant : une complète désorganisation, une situation on l'on ne contrôle plus rien.
On dit par exemple : "J'ai voulu essayer ce nouveau restaurant dimanche, mais je ne te le conseille pas. Ce n'était pas mauvais mais il y avait panique à bord et nous avons attendu nos plats près d'une heure".
Une scène du film étast-unien "Panique à bord", réalisé en 1960 par Andrew L. Stone
Cette locution verbale en forme d'idiotisme avec des fruits et légumes relève du registre familier.
Et elle signifie : recouvrer la santé, guérir, se rétablir, retrouver la forme.
Et par extension : améliorer sa situation.
On dit par exemple: "Après le score castatrophique de sa candidate à l'élection présidentielle d'avril 2022 (1,7%), le parti socialiste a réussi à se refaire la cerise grâce à la NUPES, qui lui a permis de conserver son groupe à l'Assemblée nationale en obtenant 26 députés".
On dit également : se requinquer, se refaire une santé.
Cette expression ne doit surtout pas être confondue avec la locution verbale "Se faire la cerise", à laquelle j'ai déjà consacré un article.
Ces mots peu usités par le Français moyen relèvent du vocabulaire religieux.
Le terme "irénisme" est récent puisque n'est attesté qu'en 1962. Il nous vient du grec εἰρήνη (eirếnê), où il signifie "la paix". Et le mot est dérivé d'"irénique", emprunté au latin ecclésiastique moderne "irenicus", apparu en 1867.
Ils signifient en effet respectivement :
ausens propre :
"L'irénisme" : une attitude d'esprit condamnée par l'encyclique "Humani Generis", selon laquelle on tolère de façon tranquille des erreurs graves, inacceptables, par désir exagéré de paix et de conciliation,
"Irénique" : ce qui relève de l'irénisme,
et "Un iréniste" : une personne qui pratique l'irénisme,
et par analogie, dans le domaine politique :
"L'irénisme" : une attitude visant à la compréhension mutuelle en se focalisant sur ce qui unit ou rapproche et en minimisant ce qui éloigne ou amène au conflit ; la recherche de la paix et de la concorde.
On dit par exemple : "L'irénisme du président Macron mène notre pays à la catastrophe".
Sources : www.cnrtl.fr, wikipedia.org et wiktionary.org
J'aime assez cette locution verbale en forme d'idiotisme textile et vestimentaire.
Elle relève du registre familier et signifie, ausens figuré : être content de soi et manifester extérieurement sa satisfaction ; chercher à se mettre en valeur ; se vanter ; être prétentieux ; se croire important ; se mettre en avant ; se montrer ou agir avec ostentation.
Cette expression remonterait au XIXe siècle et nous viendrait de l'argot des habitants des faubourgs de Paris (75), qui avaient remarqué que les gens fats remontaient volontiers le col de leur chemise
On dit par exemple : "Je déteste ce type : toujours à se pousser du col"
Sources : langue-francaise.tv5monde.com, www.expressio.fr et Dictionnaire de la langue verte, 1866, d'Alfred Delva
Cette locution nominale masculine en forme d'idiotisme corporel relève du registre familier.
Et elle désigne : une ou des avancesou invitations discrètes, allusives ; une ou des propositions de rapprochement adressées de manière indirecte à une personne ou à un groupe de personnes.
On dit par exemple : "Sitôt connu les résultats du second tour des élections législatives, le soir du 19 juin 2022, on a vu en direct sur les plateaux de télévision, les députés et journalistes d'nsemble (ex LREM) faire des appels du pied éhontés aux représentants du Rassemblement National".
Ces deux locutions ne doivent surtout pas être confondues avec l'expression "Un pied d'appel".
Ces deux locutions verbales relèvent du registre argotique.
Et elles signifient :
au sens propre : déféquer, sans avoir eu le temps de retirer ses vêtements et sous-vêtements.
On dit par exemple : "Mon fils a levé la main pendant cinq minutes avant qu'on ne l'emmène aux toilettes. Résultat : il a fait dans sa culotte".
Ou : "À cause de la grève des transports, j'ai mis uatre heures pour rentrer chez moi et je me suis fait dessus avant de pouvoir m'asseoir sur les toilettes !".
et ausens figuré : avoir très peur, beaucoup s'inquiéter.
On dit par exemple : "À l'approche de ces élections législatives, je crois qu'il y a quelques ministres candidats qui sont en train de faire dans leurs culottes".
Ou : "Tu aurais vu la tête des types du conseil d'administration quand les portes ont été enfoncées et qu'ils se sont retrouvés face à 200 routiers qui leur gueulaient après : on a cru qu'il allait se faire dessus !".
"Faire dans sa culotte" est un idiotisme textile ou vestimentaire et une ellipse de "Faire caca dans sa culotte".
Et "Se faire dessus" une ellipse de "Se faire caca dessus".
Ces quatre locutions nominales relèvent toutes du registre familier.
Et elles désignent respectivement, au sens figuré :
"Un drôle de client" : une personne peu recommandable.
On dit par exemple : "Moi j'ai tout de suite senti qu'il était louche, monsieur l'agent : je disais toujours à ma femme que c'était un drôle de client : sa première femme s'est tué dans l'escalier, sa deuxième s'est noyé dans la piscine, et la troisième est morte empoisonnée en mangeant des champignons".
"Un drôle de numéro", "Un drôle d'oiseau" ou "Un drôle de ouistiti" (idiotismes animaliers) : un individu particulier ou hors norme ; une personne originale, bizarre, un peu étrange.
On dit par exemple : ""Mon frère est un drôle de numéro : il ne sort jamais sans son parapluie, même quand il n'y a aucune chance qu'il pleuve".
Sources : www.linternaute.fr, dictionnaire.reverso.net et wiktionary.org
Cette locution adjectivale en forme d'idiotisme architectural et d'idiotisme numérique relève du registre familier.
Elle s'utilise à propos de la montée ou de la descente des escaliers.
Et elle signifie, par ellipse, ausens figuré : à grandes enjambées, très rapidement ; quatre marches par quatre marches, mais en pratique plutôt deux par deux.
On dit par exemple : "Je suis descendu quatre à quatre mais le facteur était déjà parti !".
Ou : "Je suis monté quatre à quatre mais j'ai raté la remise de la coupe !".
Cette expression en forme d'idiotisme numérique relève du registre familier.
Et elle signifie, au sens figuré :
à l'origine : aller contre le sens moral et les convenances ; mener une vie désordonnée, dissolue ; vivre sans respecter la morale, les us et coutumes et les convenances.
On disait par exemple : "Ces étudiants passent davantage de temps à faire les quatre cent coups qu'à étudier !".
et de nos jours, pour un enfant ou un adolescent : enchaîner les bêtises, voire les délits.
On dit par exemple : "À cette époque, mon ami Bruno et moi faisions les quatre cent coups dans le village".
Origine de l'expression
Elle trouve son origine dans un événement survenu en France, en 1621, lors des guerres de religion.
Cette année-là, en effet, le roi Louis XIII avait ordonné que les habitants de Montauban (82), alors place forte du protestantisme dans le pays, se convertissent au catholicisme.
Pour arriver à ses fins, il chargea ses troupes d’assiéger la ville et d’effrayer la population, afin qu’elle se rende. Quatre cents coups de canon avaient ainsi été tirés en direction des fortifications.
Mais cette stratégie n’avait pas eu l’effet escompté, puisque les Montalbanais n’avaient pas cédé. La légende raconte même qu’ils avaient festoyé au milieu des tirs.
Un non-respect des convenances et de l’ordre qui a, au fil du temps, donné son sens à l’expression utilisée aujourd’hui.
L'expression "Les quatre cent coups" a été largement popularisée par le célèbre film français de 1959 "Les quatre cent coups", première réalisation du jeune François Truffaut, qui révèla celui-ci au grand public et devint un film emblématique de l'essor de la Nouvelle Vague.
Quatre autres films viendront par la suite compléter la saga Antoine Doinel, toujours interprété par le génial Jean-Pierre Léaud, révélé à 14 ans : "Antoine et Colette" (segment du film à sketches "L'amour à 20 ans") en 1962, "Baisers volés" en 1968, "Domicile conjugal" en 1970 et "L'amour en fuite" en 1979.
Rarement, je crois, un jeune acteur n'aura montré, lors d'un bout d'essai, un tel naturel :
Sources : wikipedia.org, wiktionary.org, www.linternaute.fr, www.cnews.fr et www.projet-voltaire.fr