"Un bouc".

  • C'est au sens propre un animal, mâle de la chèvre,
  • ou un objet, par ellipse de la locution "Une peau de bouc", plus couramment appelé "Une outre".
  • Tandis que par analogie, il s'agit d'un individu sentant très mauvais,
  • ou d'un homme anormalement lubrique.
  • Enfin, par ellipse de la locution "Une barbe de bouc", il s'agit d'une petite barbe portée au menton,

Source : www.cnrtl.fr

"Araignée du matin, chagrin, araignée du midi, souci, araignée du soir, espoir".

Une araignée sur sa toile pleine de rosée

Ce très joli proverbe se révèle, à l'analyse, parfaitement conçu et logique, puisqu'il relève de... la météorologie !

Et signifie, dans l’ordre, que l'on peut être :

  • triste le matin, parce que si l’on voit travailler une araignée, cela sous-entend qu’aucune rosée ne la gêne. Et qui dit absence de rosée, dit pluie à venir.
  • préoccupé à midi, parce que si l’araignée tisse sa toile au milieu de la journée, cela implique que la pluie se prépare et qu’il faut donc se dépêcher.
  • et plein d'espoir le soir, parce que si une araignée se balade tranquillement au crépuscule, c'est qu'elle n'est pas inquiète et donc que le beau temps devrait persister.

"Connaître la montagne mieux que quiconque !".

La scène se passe en juillet 1999. Nous dînons avec mon épouse et ma belle-fille, alors âgée de six ans, en regardant le journal télévisé. Celui-ci est essentiellement consacré à très grave accident de canyonisme, survenu en Suisse, ayant fait pas moins de 19 morts et deux disparus.

Un violent orage, non prévu par les services de la météorologie, avait éclaté au moment où les 53 membres d'une expédition se trouvaient dans le lit d'une rivière des Alpes bernoises, lorsque l'eau avait subitement tout emporté. La brusque montée des eaux était vraisemblablement due à la rupture d'un barrage naturel, formé par l'entassement de branches ou de troncs d'arbres et de pierres, après l'hiver particulièrement rigoureux qu'avait connu le pays cette année là, avec d'exceptionnelles chutes de neige.

Effondré par l'ampleur de la tragédie, l'organisateur de l'expédition, directeur d'une agence de sports extrêmes, reconnue pour son sérieux, ne s'expliquait pas les raisons de ce drame. En effet, ses accompagnateurs étaient tous des professionnels chevronnés, qui - affirmait-il - connaissaient la montagne "mieux que quiconque" !

"Ça alors !" lâche alors soudainement la petite, stupéfaite :  "On m'a pourtant toujours dit que "Ki-Konk" était un très grand singe !"

Sacré roi Kong !

Un petit peu plus original que "Milou", comme nom de fox-terrier... Hergé aurait dû consulter ma fille !

Nous sommes début 2001. Mes beaux-parents, qui avaient toujours eu des fox-terriers et dont le dernier était mort de vieillesse quelque temps plus tôt, se voient offrir par ma belle-soeur un jeune chiot de leur race préférée.

À cette époque, ma fille aînée, alors âgée de 6 ans, venait régulièrement nous voir à Aix-en-Provence (13), lors de chacune des différentes périodes de vacances scolaires.

Elle avait donc eu l'occasion de rencontrer le jeune "Puk", lors de ses visites chez mes beaux-parents, à l'occasion des vacances d'hiver et de printemps.

Fox-terrier bondissant

Turbulent en diable, le chiot passait son temps à sauter joyeusement sur les nouveaux arrivants et en particulier les enfants. Ce qui l'amenait naturellement à se faire constamment rabroué par mes beaux-parents, gênés par les démonstrations d'affection outrancières du jeune animal.

Jamais suivies d'effet, malgré le ton martial employé, les injonctions "Assis !", "Couché !" ou "Puk ! À terre !", rythmaient donc les conversations...

Et cela, au point d'entraîner la méprise de ma fille, lors de sa visite suivante, à l'été 2001.

S'étonnant en effet de ne pas voir l'animal lui sauter dessus, sitôt franchi le portillon d'accès au jardin, la petite s'exclame alors : "Il est pas là aujourd'hui Pukater ?".

"Une coupe mulet".

Coupe mulet

Cette coiffure, souvent moquée de nos jours, consiste à porter les cheveux longs sur la nuque, de manière plus ou moins ordonnée, mais pas sur les tempes ni le dessus du crâne, où ils sont plus courts.

Elle porte d'innombrables appellations puisqu'elle est également appelée "Nuque longue", "Coupe Cambronne", "Mulette", "Coupe Coco", "Nuquette" ou "Nuque à l'allemande".

Ainsi que, chez nos amis belges de la région de Liège : "Coupe Flémalle".

Et chez nos amis québecois, : "Coupe Longueuil".

Très à la mode des années 1970 aux années 1990, elle a été largement popularisée par certaines vedettes masculines fortement médiatisées :

  • les chanteurs britanniques Rod Stewart, Paul McCartney, David Bowie et George Michael, ou le chanteur irlandais Bono,
  • certains joueurs de football tels que le français Tony Vairelles ou l'anglais Chris Waddle,
  • ou, enfin, l'acteur américain Richard Dean Anderson, qui incarnait le héros de la série télévisée "MacGyver".

La "coupe mulet" ne doit pas être confondue avec la "queue de rat".

Source : wikipedia.org

"Becqueter tout cru", "Bouffer tout cru" ou "Manger tout cru" quelqu'un.

C'est dominer cette personne avec facilité, en venir aisément à bout, prendre le dessus sans problème.

"Becqueter tout cru" ou"Bouffer tout cru" relèvent du registre argotique et "Manger tout cru" du langage courant.

On peut également utiliser la formule : "Ne faire qu'une bouchée de quelque chose ou de quelqu'un".

Source : wiktionary.org

"Mégir" ou "Mégisser".

C'est apprêter un cuir, une peau, en la tannant et en la blanchissant avec une préparation à base d'alun.

La personne qui exerce cette activité se nomme le "Mégissier" et cette activité la "Mégisserie".

"Un furet".

Un furet
  • Au sens propre, ce mot désigne naturellement au petit mammifère carnivore de la famille des Mustélidés, au pelage clair et au corps étroit et allongé, que l'on dresse pour la chasse au lapin, tant est grande son habileté à se faufiler dans les terriers les plus étroits.

Le furet est une espèce exclusivement domestique, domestiquée au cours du Ier millénaire av. J.-C. et qui n'existe pas naturellement à l'état sauvage.

Furet de plombier

  • Et, par analogie, un outil utilisé par les plombiers pour dégorger les canalisations. Celui-ci comporte un flexible métallique d'une longueur allant de 3 à 10 mètres, se terminant par une vis ou un goupillon, ce qui permet, le plus souvent, de rétablir la circulation dans une canalisation obstruée par un bouchon sans la démonter

Les anglo-saxons, pour leur part, appellent cet outil... un "Snake", c'est à dire un "Serpent". Ce qui, il faut le reconnaître, correspond bien davantage à la forme de cet outil !

Source : wikipedia.org

"Un pied-de-biche".

Curieusement, cette locution nominale masculine possède de nombreuses significations au sens figuré.

  • elle désigne tout d'abord, dans le registre populaire, différents objets et notamment des outils fendus en deux parties égales à leur extrémité :
    • Principalement : un court levier métallique ayant une extrémité recourbée (crosse) servant de point d'appui et se finissant, légèrement aplatie et fendue, permettant ainsi d'ouvrir des caisses en bois en facilitant l'arrachage des clous.

Pied-de-biche

    • le même outil, en plus grand est utilisé en démolition.
    • le pied-de-biche est également un outil de tailleur de pierres, que l'on percute avec une massette.
    • enfin, le pied-de-biche désigne, dans une machine à coudre, l'élément qui maintient le tissu fermement au niveau de l'aiguille.

Pied-de-biche de machine à coudre

  • dans le registre argotique, en revanche, elle qualifie un sexe masculin aux dimensions particulièrement impressionnantes.

On utilise également, dans le même registre de langue, la locution nominale masculine "Un bras d'enfant".

"Un mégissier".

Il s'agit d'une personne qui apprête les cuirs, les peaux - principalement d'ovins et de caprins -, à l’exclusion des grosses peaux de bovins, dont s'occupent les tanneurs.

Son travail consiste à "mégir" ou "mégisser".

Et son activité est la "mégisserie".

Ce mot est relativement connu des parisiens, car il existe dans notre capitale un "Quai de la mégisserie", situé rive droite, entre le pont au Change (place du Châtelet) et le pont Neuf, dans le quartier de Saint-Germain-l'Auxerrois. Et il s'agit d'un endroit très fréquenté en raison de ses animaleries et pépiniéristes.

Je le fréquentais pour ma part régulièrement lorsque je collectionnais les serpents, au début des années 1990, avant que cela ne devienne à la mode et que l'on en trouve dans toutes les animaleries de centres commerciaux, pour lesquelles s'est développé tout un marché de produits spécialisés (terrariums, décors, accessoires, etc.).