15 façons de dire "On n'y voit rien".

"On n'y voit que dalle" appartient au registre argotique.

L'expression "Il fait noir comme dans le trou du cul d'un nègre" relève du registre vulgaire et ne peut naturellement plus être employée de nos jours sans se voir immédiatement traité d'épouvantable raciste.

En revanche, l'église catholique, apostolique et romaine s'avérant sensiblement moins sourcilleuse et susceptible que certaines associations de défense des "minorités visibles", sans doute doit-on plus aisément pouvoir continuer d'utiliser la formule "Il fait noir comme dans le cul d'une nonne" (registre argotique).

Dans le registre familier, on dit : "On n'y voit goutte" ou "On n'y voit que pouic" (qui appartiennent également au registre désuet).

Et nos amis québecois utilisent l'idiotisme animalier "Il fait noir comme dans le cul d'un ours".

Le langage courant nous offre quelques autres possibilités, avec "Être dans le noir", "Il fait nuit noire", "Il fait noir comme dans un four", "Il fait noir comme dans un tunnel", "Il fait noir comme dans la gueule du loup" (idiotisme animalier) ou "On n'y voit pas clair".

Mais c'est naturellement le registre soutenu qui nous propose les formules les plus élégantes, avec "Être dans la plus totale obscurité",  ou "Il règne un noir d'encre" ou "Nous sommes plongés dans les ténèbres".

8 animaux dont le nom peut s'écrire sous forme d'allographes.

Quelques animaux présentent en effet cette particularité de posséder un nom susceptible de s'écrire sous forme d'allographes.

Surtout des oiseaux à vrai dire, puisqu'il s'agit de la Π (pie) et de l'M E (émeu). Ainsi que, avec un peu de bonne volonté, du G (geai) et de la K I (caille).

Mais également quelques mammifères comme l'OK Π (okapi), la I N (hyène) ou les 7AC (cétacés).

Et enfin de ce petit insecte, dont la durée de vie n'excède pas trois heures, qu'est l'FMR (éphémère).

 

"Jésus-Christ... et la caravane passe !" ou "Jésus crie... et la caravane passe !".

Ce superbe calembour de Coluche, extrait de sa saynète "Le blouson noir", n'a pas pris une ride depuis 1975 !

Explication du calembour
Il résulte de l’homophonie entre le nom « Jésus-Christ » et la locution nominale « Jésus crie », associée au proverbe « Le chien aboie, la caravane passe« .

Coluche dans "Le blouson noir" (1975)

"Un dinosaure".

Des dinosaures

Ce substantif masculin du langage courant désigne :

  • au sens propre : un type d'animal autrefois classifié parmi les reptiles mais qui, dans une approche moderne, est considéré comme appartenant à un clade, lui-même membre de celui des sauropsidés, qui contient les reptiles et les oiseaux.

Les dinosaures se distinguent des reptiles classiques en grande partie parce qu'ils sont érigés sur des membres verticaux, comme les mammifères, contrairement aux lézards et aux crocodiles par exemple. Il y a de bonnes raisons de penser que nombre de dinausaures étaient également à sang chaud, ou pour le moins qu'ils n'étaient pas à sang-froid comme les reptiles ; certains ayant des comportements sociaux complexes, prenant même soin de leurs progénitures.

Les dinosaures constituaient un clade très diversifié d'animaux bipèdes et quadrupèdes, carnivores et herbivores, dont le succès évolutif était considérable pendant plus de 170 millions d'années. Apparus au Trias il y a environ 240 millions d'années, ils ont presque tous disparu il y a environ 66 millions d'années, à la fin du Crétacé, ne laissant que les oiseaux comme représentants de ce clade. On trouve des restes fossilisés de dinosaures un peu partout sur la planète et notamment dans les Badlands en Amérique du Nord, mais aussi au Maroc, en Argentine et en Mongolie.

Le terme "Dinosaure" a été forgé en 1842 par le paléontologue britannique Richard Owen à partir du grec ancien "Deinos" ("Terriblement grand") et "Sauros" ("Lézard"). Les dinosaures dont on avait alors retrouvé les fossiles apparaissaient comme un groupe de reptiles particuliers de très grande taille. Et l'on a longtemps pensé qu'il s'agissait d'animaux lents et patauds, aussi peu intelligents et sociaux que des lézards. Nous savons aujourd'hui qu'il n'en était rien et que beaucoup de dinosaures n'étaient pas de grande taille, mais pouvaient être aussi petits qu'un poulet et posséder des plumes.

On distingue deux grands types de dinosaures selon la morphologie de leurs bassins, à savoir les saurischiens et les ornithischiens. Les saurischiens comprenaient les sauropodes (herbivores, les plus grands des dinosaures, comme les Ttitanosaure) et les théropodes (carnivores, comme le Tyrannosaurus rex). Les ornithischiens étaient très variés et tous herbivores (comme le Stégosaure ou le Tricératops).

Contrairement à ce que pense généralement le grand public, plusieurs animaux de grande taille du Mésozoïque, comme les mosasaures, les plésiosaures et les ptérosaures n'étaient pas des dinosaures, mais des reptiles marins et volants ayant disparu tout comme les dinosaures, lors de la grande extinction d'il y a environ 66 millions d'années.

  • et au sens figuré :
    • une personne en place depuis très longtemps quelque part. Que ce soit au sein d'une entité (entreprise, parti, etc.) ou dans un milieu professionnel (musique, politique, sport, etc.).

On dit par exemple :"Mick Jagger est un dinosaure du rock".

    • ou un individu dépassé par la modernité, même s'il a pu être autrefois influent et novateur.

On disait par exemple : "Jean-Pierre Chevénement et Édouard Balladur sont des dinosaures de la politique".

Source : www.futura-sciences.com

25 façons de dire "Une fille laide ».

Évidemment, faire dans la dentelle n'est guère d'usage lorsqu'il s'agit de qualifier la laideur d'une femme d'une manière péjorative et la misogynie le dispute souvent à la grossièreté.

Les termes de "Maritorne" ou de "Haridelle" sont aujourd'hui tombés en désuétude et relèvent donc désormais du registre désuet.

Ceux, pourtant corrects de "Laideron" ou "Laideronne" (langage courant), ne sont que rarement employés.

Et, pour élégantes qu'elles soient, on n'entend malheureusement que très rarement les formules "Avoir un physique ingrat" (registre soutenu), "Être peu gâtée par la nature" ou "Ne pas être gâtée pas la nature" (langage courant).

On leur préfère en effet souvent des qualificatifs aussi agréables que "Une fille mal foutue", "Une fille moche", "Une moche", "Une mocheté", "Une grosse dondon", (registre familier), "Un stremon" (registre argotique), "Un tas" (registre argotique) ou "Une grognasse" (registre vulgaire).

Quand on ne fait pas dans l'idiotisme animalier en parlant de "Fille laide comme un pou", de "Guenon", de "Guenuche" (langage courant), de "Grosse vache" ou de "Thon" (registre argotique).

Ainsi que de "Cageot" et de "Gravat" (registre argotique) ou - pour rester dans le domaine de la nourriture - de "Boudin" (registre argotique) et de "Mannequin chez Olida" (registre familier et registre désuet), selon la célèbre formule que les plus anciens se remémoreront certainement.

Enfin, les marseillais utilisent le mot "Un tromblon" pour désigner une femme aux formes peu harmonieuses.

Le surpoids étant malheureusement de nos jours majoritairement associé à la laideur, on peut également consulter l'ensemble des façons non grossières de dire "Une personne en surpoids".

Ne dites pas : "Un thon", "Un cageot" ou "Un boudin" !

Mais plutôt : "Une jeune femme peu gâtée par la nature" ou "Une demoiselle au physique ingrat".

Ces deux locutions du registre soutenu remplaceront avantageusement, à mon sens, ces trois termes du registre argotique, voire vulgaire.

Sur un thème contigu, lisez également mon article consacré à "toutes les façons de dire "Une fille laide."