"Profus", "Profuse" ou "Profuses".

Cet adjectif du registre soutenu caractérise les sécrétions produites en abondance ou une éruption cutanée généralisée et disséminée.

On dit par exemple : "Les phobies provoquent souvent des suées profuses".

"L'aérodromophobie" ou "L'aviophobie".

Un avion

Ce substantif féminin désigne la peur irraisonnée des avions et du transport aérien.

Cette maladie névrotique se caractérise par une peur intense et incontrôlable au moment de prendre l'avion.

Les symptômes  sont ceux de toutes les phobies : l'apparition systématique de troubles somatiques comme une tachycardie, des suées profuses, voire des pertes de connaissance.

Ces troubles apparaissent au moment de la montée dans l'appareil, du décollage et de l'atterrissage, durant le vol lui-même ou parfois, à la seule idée de prendre un avion.

Un aéroport

À l'opposé, il existe au contraire des personnes que les avions et le transport aérien excitent sexuellement !

Source : www.futura-sciences.com

"Ausculter" et "Une ausculation".

  • "Ausculter" est un verbe signifiant :
    • dans le domaine médical : explorer les bruits de l'organisme par l'auscultation.

On dit par exemple : "Le médecin ausculte ses patients avec un stéthoscope".

Un stéthoscope (inventé en octobre 1816 par le docteur René Laennec lors d'une consultation auprès d'une patiente cardiaque)

    • et par extension : examiner avec attention une situation, quelque chose, afin d'en repérer les points faibles ou les points forts.

On dit par exemple : "Les analystes vont ausculter le marché financier au lendemain de cette élection" ou "Cet un ouvrage est très ancien et il convient de l'ausculter avec précaution".

  • et "Une auscultation" désigne :
    • en médecine : une technique diagnostique consistant à écouter les bruits produits par les organes (cœur, poumons), à l'aide d'un stéthoscope.

L'auscultation d'un patient à l'aide d'un stéthoscope (inventé en octobre 1816 par le docteur René Laennec)

    • par extension : une analyse, une étude attentive, réalisée afin de repérer les causes d'un dysfonctionnement.

On dit par exemple : "L'auscultation de la société sera effectuée par un organisme extérieur".

    • et plus spécifiquement : l'ensemble des opérations d'examen et de contrôle d'un ouvrage d'art (pont, tunnel, barrage, jetée, etc.), conduites à la suite de constatations traduisant un comportement anormal des structures considérées.

L'auscultation d'un ouvrage d'artL'auscultation d'un ouvrage d'art

Source : www.larousse.fr

"La potomanie", "La polydipsie primaire" ou "La polydipsie psychologique".

Ces différentes appellations désignent une pathologie psychiatrique. Ce TCA se caractérise par un besoin irrépressible de boire constamment, essentiellement de l'eau.

La victime, appelée "potomane" boit tout liquide à sa portée, jusqu'à plus de dix litres par jour.

Cette consommation excessive peut devenir mortelle, car il est impossible pour l'organisme de tout assimiler. La potomanie génère une sécrétion d’urine en quantité abondante, et donc une augmentation du volume urinaire au-delà de 2,5 l par jour, appelée "Polyurie".

Au-delà de dix litres par jour l'apport hydrique des cellules aboutit à une diminution de la quantité de sel à l'intérieur du sang, pouvant générer un oedème au sein du cerveau, lequel peut s'accompagner de troubles neurologiques parfois très sévères.

Source : wikipedia.org

"Le tiers-payant" et "Le ticket modérateur".

De nombreuses personnes semblent confondre ces deux notions.

  • Ainsi, bénéficier de ce que l'on appelle le "Tiers-payant" ne signifie absolument pas que l'on ne doit payer que 33,33% (un "tiers") du montant d'une facture... car le mot "tiers" doit s'entendre comme "troisième personne" ou "tierce personne".

En sorte que le "Tiers-payant" est un dispositif permettant - dans le cadre d'une convention préalable et valide, éventuellement assortie de conditions - à l'acheteur d'un bien et/ou au bénéficiaire d'une prestation d'en voir le règlement acquitté par une "tierce" personne ou un organisme "tiers".

En matière d'Assurance Maladie, le "tiers-payant" dispense donc le bénéficiaire de faire l'avance des frais médicaux.

Par exemple pour ce qui concerne les soins pris en charge au titre de la maternité ou d'une ALD (Affection de Longue Durée).

  • tandis que le "ticket modérateur" désigne, en France et en Belgique, la partie des dépenses de santé demeurant à la charge du patient après le remboursement de l’Assurance Maladie, avant déduction des participations forfaitaires, franchises médicales ou forfait hospitalier à la charge de l’assuré.

On parle également de "Quote-part personnelle" ou d’"Intervention personnelle", pour désigner cette part, qui est prise en charge - de façon partielle ou intégrale - par la mutuelle dont dispose éventuellement le patient.

Source : wikipedia.org

"Une sage-femme", "Une femme-sage" et "Une femme sage".

Une sage-femme examinant et contrôlant le ventre et le bébé d'une femme enceinte
  • "Une sage-femme" est un substantif féminin désignant un praticien exerçant une profession médicale dont la compétence se limite au diagnostic et à la surveillance de la grossesse, et à la pratique de l'accouchement.

La sage-femme - qui n'est pas médecin - ne doit pas être confondue avec l'obstétricien ou gynécologue-obstétricien, qui a pour spécialité médico-chirurgicale l'étude et la prise en charge de la grossesse et de l'accouchement.

Une sage-femme examinant un nouveau-né

  • et "Une femme-sage" est le substantif féminin utilisé en Louisiane (États-Unis d'Amérique) et à La Réunion (974) pour désigner ce que le reste de la francophonie appelle "Une sage-femme".
  • tandis que "Une femme sage" - sans trait d'union - est une femme dotée de sagesse.
Des élèves sages-femmes et un élève maïeuticien
Des élèves sages-femmes et un élève maïeuticien

En France la profession est ouverte aux hommes depuis 1982, ce qui a occasionné la création de nombreuses appellations nouvelles destinées à ces praticiens masculins.

Un maïeuticien (également appelé "sage-femme", "sage-homme", "homme sage-femme", "sage-femme homme", parturologue" ou "accoucheur"
Un maïeuticien

Source : www.larousse.fr

"Un TCA".

Il s'agit d'un "Trouble du Comportement Alimentaire" ou "Trouble des Conduites Alimentaires".

Ce type de trouble en rapport à l'alimentation se présente sous des formes diverses et peut apparaître à tout âge, notamment les adolescents et les jeunes adultes.

Ils sont très fréquents et peuvent survenir chez n'importe quelle personne. Ils peuvent être reliés, plus rarement, à des troubles psychiques plus sévères comme les dépressions, les psychoses (délire d'empoisonnement) ou traduire un fonctionnement limite ("borderline") et/ou addictif.

Source : wikipedia.org

"Le grec" et "le romain".

Les noms usuels des orteils ou "doigts de pied"

Il s'agit du nom usuel des deuxième et quatrième orteil, dans le langage courant.

  • "le grec" ou deuxième orteil est également appelé "Secundus" ou "Depasus",
  • et "le romain" ou quatrième orteil : "Quartus" ou "Pre-exterius".

Sur un sujet contigu, je vous recommande la lecture de mon article consacré aux noms des autres orteils ou "doigts de pied".

Source : wikipedia.org

"Un stéthoscope".

Un stéthoscope (inventé en octobre 1816 par le docteur René Laennec lors d'une consultation auprès d'une patiente cardiaque)

Ce substantif masculin désigne l'instrument médical utilisé par les médecins pour l’auscultation du coeur et des poumons.

Le docteur René Laennec auscultant un enfant
Le docteur René Laennec auscultant un enfant

Devenu le symbole même de la profession de médecin, le stéthoscope a été inventé en 1816 par un français, le docteur René -Théophile-Hyacinthe Laennec (17 février 1781 - 13 août 1826).

Laennec est le fondateur de la pathologie pulmonaire moderne. Il fut élève puis collaborateur de Jean-Nicolas Corvisart (1755-1821).

En 1816, il est nommé médecin en chef à l’hôpital Necker à Paris et fait des recherches sur les maladies pulmonaires. Il invente, cette même année, un instrument pour permettre de mieux entendre les bruits du thorax par la technique de percussion mise au point par le médecin autrichien Léopold Avenbrugger (1722-1809).

L’idée lui serait venue en observant des enfants qui jouaient dans la cour du Louvre : ceux-ci se parlaient à travers une poutre en bois. Laennec étant par ailleurs musicien (il jouait de la flûte traversière), il est probable que ses dons musicaux ne sont pas étrangers à l’invention du stéthoscope.

Au début, l’instrument se présente comme un simple rouleau de papier ficelé en forme de cylindre. Il collait son oreille à une extrémité pour écouter la cage thoracique du patient. Il crée ainsi l’auscultation médiate, à l’aide d’un instrument, contrairement à l’auscultation immédiate, en collant directement l’oreille à la poitrine. L’objectif est double : la pudeur et la performance. Ainsi, le médecin garde une distance avec la poitrine du patient et surtout de la patiente et l’éloignement s’avère, aussi, plus efficace pour écouter l’intérieur de la poitrine et les bruits pathologiques (battements du coeur, râles, épanchements, liquide…). Le diagnostic est ainsi posé de manière plus précise.

À partir de la nature des bruits, Laennec établit une classification des maladies pulmonaires toujours utilisée aujourd’hui !

Le stéthoscope en bois de René Laennec
Le stéthoscope en bois de René Laennec

Il construisit lui-même de premiers modèles en bois creux, qu'il nomma d'abord "Cylindre", puis "Pectoriloquie" et enfin "Stéthoscope", du grec "stethos" ("poitrine") et "scope" ("observer").

Le docteur Laennec présente le 29 juin 1818 à l’Académie royale des sciences son "Mémoire sur l'auscultation à l’aide de divers instruments d’acoustique, employés comme moyen d’exploration dans les maladies des viscères thoraciques, et particulièrement dans la phtisie pulmonaire". L'année suivante, en 1819, il publie le résultat de ses recherches dans un traité en deux tomes, trois ans après la découverte du stéthoscope : "De l’auscultation médiate ou Traité du diagnostic des maladies des poumons et du coeur, fondé principalement sur ce nouveau moyen d'exploration".

"De l’auscultation médiate ou Traité du diagnostic des maladies des poumons et du coeur, fondé principalement sur ce nouveau moyen d'exploration". Un traité en deux tomes, dans lequel le docteur rené Laennec publie, en 1819, trois ans après l'invention du stéthoscope, le résultat de ses découvertes.

L’accueil fut mitigé. Le docteur Jean Noël Hallé (1754-1822) dit son admiration ainsi que François-René de Chateaubriand (1768-1848), tandis qu’une partie de la presse médicale le railla, parlant même de charlatanisme. Le cylindre fut l’objet de nombreuses plaisanteries.

Laennec a inventé l’auscultation médiate avec le stéthoscope, mais l’idée de l’auscultation et de l’observation revient historiquement à Hippocrate (460-377 av. J.-C) à qui il avait consacré sa thèse de doctorat en 1804.

Cette pratique née à l’hôpital Necker à Paris (75) en 1816 se répandit rapidement, presque partout dans le monde, et l’instrument connaîtra plusieurs évolutions techniques.

Sources : gallica.bnf.fr