"De bonne heure".

Cette locution nominale du langage courant qui ne manque pas d'interloquer nos amis étrangers signifie : tôt dans la mâtinée.

On dit par exemple : "Mon père est arrivé de bonne heure : je me levais à peine".

Ou : "Fin mai le soleil se lève de très bonne heure".

On retrouve notamment cette locution dans les formules "Devoir se lever de bonne heure", "Falloir se lever de bonne heure" et "Pouvoir se lever de bonne heure", qui appartiennent au registre familier.

"Prendre dans ses rets".

Le substantif masculin pluriel "Rets", qui appartient au registre désuet et n'existe pas au singulier, désigne : un filet, un ouvrage de corde ou de fil, noué par mailles utilisé pour prendre du poisson ou des oiseaux.

La locution verbale du registre désuet "Prendre dans ses rets", que ses utilisateurs actuels n'utilisent qu'au sens figuré, signifie par conséquent : faire tomber dans les pièges que l'on a tendu.

On dit par exemple : "Ma belle-soeur a pris mon frère dans ses rets dès la classe de terminale".

Ou : "On peut craindre qu'une nouvelle fois le chancelier allemand ne prenne le président français dans ses rets".

Source : wiktionary.org

"Étaler sa science" et "Ramener sa science".

Ces deux locutions verbales du registre populaire signifient, au sens figuré : se manifester à tout propos, afin de tirer vanité de ses connaissances, au reste pas forcément si étendues que cela.

On dit par exemple : "J'aime beaucoup Robert, mais il a vraiment une fâcheuse tendance à toujours vouloir étaler sa science".

Ou : "Sandrine est bien gentille, mais il a encore fallu qu'elle ramène sa science toute la soirée".

Source : www.dictionnaire.reverso.net

"Se lever avec le soleil" ou "Se lever avec les poules".

"Se lever avec les poules" ou "Se lever avec le soleil" : lorsque le jour se lève

Ces deux locutions nominales signifient, au sens figuré : se lever très tôt, lorsque le jour se lève.

  • La formule "Se lever avec le soleil" relève du langage courant.

On dit par exemple : "L'été, mes grands-parents, qui étaient agriculteurs, se levaient avec le soleil".

  • et l'expression "Se lever avec les poules" est un idiotisme animalier appartenant au registre familier.

On dit par exemple : "Ma tante est toujours la première debout : elle se lève avec les poules".

Sur un sujet contigu, je vous recommande la lecture de mon article consacré à toutes les façons de dire "Très tôt le matin".

"Se lever du pied gauche" ou "Se lever du mauvais pied".

Ces deux locutions verbales du registre familier en forme d'idiotismes corporels signifient, au sens figuré : être de mauvaise humeur, d'une humeur exécrable persistante, tout au long de la journée.

On dit par exemple : "Mon père m'a hurlé dessus parce que je sortais sans dire au revoir : il a encore dû se lever du pied gauche".

Ou : "Un client vient de m'appeler pour contester une livraison qui date de quatre jours : il a dû se lever du mauvais pied".

Cette expression associe le fait de poser au sol en premier le pied gauche à un signe de mauvais augure.

Et cette mauvaise réputation qui entoure l'adjectif "gauche" de manière générale ("Être gauche", "Avoir deux mains gauches") s’explique par son étymologie.

L’adjectif latin "Sinister", qui a donné le mot "Senestre" en ancien français (et "Sinistra" en italien) nous a en effet légué en français :

  • l'adjectif "Sinistre", synonyme de "Annonciateur de malheurs, sombre, funeste, terrifiant",
  • ainsi que le substantif "Sinistre", synonyme de "Dommage, dégât".

Sources : www.expressio.fr et www.cnews.fr

"Avoir deux mains gauches".

Cette locution verbale du registre familier en forme d'idiotisme corporel signifie, au sens figuré : être très maladroit, malhabile.

On dit par exemple : "Tu n'aurais pas dû confier cet appareil à ton cousin : il a deux mains gauches".

Cette mauvaise réputation qui entoure l'adjectif "Gauche" de manière générale ("Être gauche", "Se lever du pied gauche") s’explique par son étymologie.

L’adjectif latin "Sinister", qui a donné le mot "Senestre" en ancien français (et "Sinistra" en italien) nous a en effet légué en français :

  • l'adjectif "Sinistre", synonyme de "Annonciateur de malheurs, sombre, funeste, terrifiant",
  • ainsi que le substantif "Sinistre", synonyme de "Dommage, dégât".

Source : www.cnews.fr

"Ils se marièrent et eurent beaucoup d’enfants", "Ils se marièrent et eurent de nombreux enfants", "Ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants" ou "Ils vécurent heureux et eurent de nombreux enfants".

Il existe de nombreuses variantes de cette phrase de conclusion convenue et archétypique de nombreux contes pour enfants se terminant par le mariage du protagoniste.

Source : wiktionary.org

"Être gauche"

Cette locution verbale du langage courant signifie : être maladroit, malhabile, hésitant, emprunté, timide.

Cette mauvaise réputation qui entoure l'adjectif "Gauche" de manière générale ("Avoir deux mains gauches", "Se lever du pied gauche") s’explique par son étymologie.

L’adjectif latin "Sinister", qui a donné le mot "Senestre" en ancien français (et "Sinistra" en italien) nous a en effet légué en français :

  • l'adjectif "Sinistre", synonyme de "Annonciateur de malheurs, sombre, funeste, terrifiant",
  • ainsi que le substantif "Sinistre", synonyme de "Dommage, dégât".

Sources : www.cnews.fr, wikipedia.org et www.larousse.fr

"Porter à conséquence" ou "Tirer à conséquence".

Ces deux locutions verbales du langage courant signifient : avoir des répercussions importantes, des suites fâcheuses, graves.

On dit par exemple : "Tu peux partir avant d'avoir fini, cela ne portera pas à conséquence".

Ou : "À ta place, je n'enverrai pas ce courrier car il pourrait tirer à conséquence".

Sources : www.larousse.fr et www.cnrtl.fr

"Être sur ses tablettes", "Écrire sur ses tablettes", "Inscrire sur ses tablettes", "Noter sur ses tablettes" ou "Rayer de ses tablettes".

La présence du substantif féminin "Tablette" au pluriel au sein de ces différentes locutions verbales du langage courant ne doit pas manquer d'interloquer nos amis étrangers ou nos jeunes enfants.

Le mot "Tablette" fait en effet référence ici aux petites plaquettes, à l'origine en argile (dès le IVe millénaire av. J.‑C. en Mésopotamie, au sein des civilisations sumérienne, babylonienne, assyrienne et hittites), puis de bois ou de métal, couvertes de cire, sur lesquelles on écrivait à l'aide d'un poinçon, dans l'Antiquité et au Moyen Âge.

 

Écrire des caractères cunéiformes (constitués de traits terminés en forme de "coins" ou "clous" ("cuneus" en latin) sur des tablettes d'argile à l'aide d'un calame (roseau taillé en pointe)
Écrire des caractères cunéiformes (constitués de traits terminés en forme de "coins" ou "clous" ("cuneus" en latin) sur des tablettes d'argile à l'aide d'un calame (roseau taillé en pointe)

Et non, bien évidemment aux tablettes tactiles apparues au XXIe siècle.

Une tablette tactile
Une tablette tactile

Ces différents locutions verbales signifient donc respectivement :

  • "Être sur ses tablettes" : avoir présent à l'esprit, ne pas avoir oublié (quelque chose ou quelqu'un).

On dit par exemple : "Tu n'oublieras pas d'écrire un article sur ce que je t'ai dit ! C'est sur mes tablettes, ne t'inquiète pas".

  • "Écrire sur ses tablettes", "Inscrire sur ses tablettes" ou "Noter sur ses tablettes" : noter pour s'en souvenir (quelque chose).

On dit par exemple : "Pense à l'anniversaire de ton père le mois prochain ! Oui, c'est sur mes tablettes".

  • et "Rayer de ses tablettes" : ne plus compter sur (quelque chose ou quelqu'un) ; en effacer volontairement le souvenir.

On dit par exemple :"Moi non plus je n'aime pas cette façon d'agir et d'ailleurs, j'ai rayé ce fournisseur de mes tablettes".

etite planche ou plaque horizontale destinée à recevoir divers objets.
Tablette graphique
Tablette unguéale

Sources : www.larousse.fr et wikipedia.org

"Prêcher pour sa paroisse" ou "Prêcher pour son saint".

Un homme qui prêche

Ces deux locutions verbales du registre familier, en forme d'idiotismes religieux, se disent, au sens figuré, d’une personne qui, bien qu’affichant une certaine objectivité, favorise, dans son argumentaire, son camp ou son groupe. 

Autrement dit : défende ses propres intérêts, parle pour son propre compte ; loue, vante une personne ou une chose par des motifs d’intérêt personnel.

On dit par exemple : "Je prêche pour ma paroisse, mais l'un des avantages de J'aime les mots est qu'il comporte le plus souvent des exemples et/ou des photos illustrant les définitions qu'il donne".

Sources : www.expressions-francaises.fr et wiktionary.org

"Faire un canard".

Cette locution verbale du signifie, au sens figuré :

  • principalement, dans le registre familier :
    • tremper brièvement un morceau de sucre dans le café et le croquer ensuite sans le laisser fondre dans la tasse ou entre les doigts.

Les nordistes disent aussi "Boire le café à l’chuchette".

Faire un canard : tremper brièvement un morceau de sucre dans le café et le croquer ensuite sans le laisser fondre dans la tasse ou entre les doigts.

    • ou la même chose, mais dans un verre d'alcool.

Souvent, c’est par prudence, notamment lorsque l’alcool est fort, qu'on le goûte de cette façon. En tout état de cause, on suce le morceau de sucre, et on recommence l’opération ... Un régal, paraît-il !

Cette expression, déjà en vogue au XVIIIe siècle, viendrait de la similitude entre le palmipède, qui a l’habitude de plonger son bec régulièrement dans l’eau, et l’action de tenir le sucre entre le pouce et l’index tout en le trempant rapidement dans le café ou l’alcool, afin qu'il s'en imprègne mais ne fonde pas.

La manoeuvre est délicate : trop rapide le sucre ne sera pas assez imbibé, trop lente il va fondre dans la tasse ou le verre…

  • accessoirement, dans le registre argotique : publier, animer, gérer un journal.

 

Sources : www.maisonconfiserie.fr, lebilletdelamarmotte.over-blog.com et verreleine.org