"De mal en pis" ou "De pis en pis".

Ces deux jolies locutions adverbiales relèvent du registre soutenu et malheureusement, je crois, désormais, du registre désuet.

Et elles signifient : de plus en plus mal.

On dit par exemple : "Mon grand-oncle est hospitalisé depuis deux semaines et il va de mal en pis".

Et : "Malheureusement, avec cette crise, nos affaires vont de pis en pis".

"Aller de pair".

Cette locution verbale du registre soutenu signifie : aller ensemble, acccompagner, ếtre lié, être sur le même rang.

On dit par exemple : "Misère et délinquance vont souvent de pair".

Sources : www.larousse et wiktionary.org

16 façons de dire : "La nourriture".

De la nourriture

Une telle abondance de synonymes n'est naturellement guère surprenante au pays de la gastronomie.

"La boustifaille" et "La bectance" (ou "La becquetance"), "La bouftance" (ou "La bouffetance") relèvent du registre populaire.

Et "La bouffe", "La graille" et "La tortore" appartiennent au registre argotique.

"La cuistance" et "La mangeaille" relève du registre familier, ainsi qu'au registre désuet.

Un registre auquel appartient également "La provende".

"Les aliments", "Les produits alimentaires", "Les provisions",  "Les victuailles" ainsi que "Les vivres" relèvent du langage courant.

Et "La pitance" ou "Les mets" au registre soutenu.

"Se targuer" de quelque chose.

J'aime beaucoup ce verbe du registre soutenu qui signifie : s'en prévaloir avec ostentation ; s'en vanter.

On dit par exemple : "Mon cousin se targue de ses innombrables conquêtes féminines, mais je n'y crois guère."

Sources : Le Robert, wiktionary.org et www.cnrtl.fr

"Une fadaise" ou "Des fadaises".

J'aime beaucoup ce substantif féminin relevant du registre soutenu, qui signifie, selon le contexte :

  • un ou des propos plats, sots, niais, sans intérêt ou insignifiants, n'exprimant que des choses convenues et attendues ; des balivernes, des futilités, des niaiseries,

On dit par exemple : "Je ne vais pas écouter plus longtemps ce ramassis de fadaises".

  • ou : une ou des choses choses insignifiantes, dépourvues d'intérêt.

On dit par exemple : "Tu ne vas pas t'énerver pour ces fadaises, mon chéri !".

Source : Le Robert, www.larousse.fr et www.linternaute.fr

"La faconde".

J'aime beaucoup ce substantif féminin du registre soutenu désignant, selon le contexte :

  • une élocution facile, abondante ; une grande facilité de parole,

On dit par exemple : "J'adore la faconde éblouissante de cet immense acteur qu'était Raimu".

  • ou : un bavardage abondant, excessif.

On dit par exemple : "La faconde méridionale de l'un de mes amis finit parfois par m'exaspérer.

 Sources : Le Robert, www.larousse.fr et www.cnrtl.fr

"Un breuvage".

Ce substantif masculin désigne :

  • dans le registre soutenu et dans le registre désuet : un liquide destiné à la consommation, autrement dit une boisson,
  • et dans le langage courant : une boisson d'une composition spéciale, préparée en vue d'un certain effet, possédant des propriétés particulières, réelles ou supposées (curatives, magiques, bénéfiques ou néfastes).

Comme par exemple la célèbre "potion magique" du druide Panoramix, dans les aventures d'Astérix le gaulois.

Le druide Panoramix préparant son "breuvage" : la potion magique (© Albert Uderzo et Hachette)

Sources : Le Robert, www.cnrtl.fr et wikipedia.org

"Un coryphée".

Ce superbe substantif masculin nous vient du grec ancien "koruphé" ("sommet de la tête").

Et il désigne :

  • au sens propre :
    • dans la tragédie et la comédie grecque antiques : un chef de choeur.

Le coryphée se situe le plus souvent au milieu de la scène, et est chargé de guider le choeur auquel il répond, dont il répète les propos ou qu'il questionne. Il prend parfois la parole au nom du choeur et se trouve être le seul à dialoguer avec le personnage en scène.

Comme tout acteur dans la Grèce antique, le coryphée est un homme (éventuellement déguisé en femme), un citoyen (éventuellement déguisé en barbare), qui porte masque et costume

    • dans le théâtre et l'opéra : un chanteur faisant partie du choeur, et s'en détachant pour s'adresser au public ou aux personnages en un solo plus ou moins développé, avant de rentrer dans le rang,
    • dans le ballet classique : un danseur auquel on confie parfois un court rôle de soliste,
    • dans la danse : un danseur ayant atteint le 4e échelon de la hiérarchie, après avoir été quadrille,
  • et, par extension, dans le registre soutenu : celui qui tient le premier rang ; un chef.

On dit par exemple : "La foule est souvent dans l'attente d'un coryphée, dont elle pourra admirer la admirer la fougue et la vaillance".

Sources : Le Robert et wikipedia.org

"Entretenir quelqu'un".

Cette locution verbale polysémique peut avoir, selon le contexte et le niveau de langue, des significations fort différentes :

  • dans le langage courant : prendre à sa charge les besoins matériels d'une personne,

On dit par exemple : "Tout le monde sait que M. le Maire entretient une jeune femme aux formes avantageuses, qu'il loge en plein centre-ville".

  • et dans le registre soutenu : parler avec quelqu'un, discuter, échanger des points de vue.

On dit par exemple : "Entretenir mon beau-père d'un tel sujet actuellement est assez délicat, car j'ai embouti la calandre de sa limousine de 1965 la semaine dernière".

Sources : www.linternaute.fr et www.larousse.fr