"À bien des égards", "À cet égard" et "Eu égard à" ou "Eu égard aux".

Ces différentes locutions prépositionnelles relèvent du registre soutenu.

Et elles signifient respectivement :

  • "À bien des égards" : à bien des points de vue.

On dit par exemple : "À bien des égards, je vous considère comme ma propre fille".

  • "À cet égard": à ce titre ; de ce point de vue ; pour cela.

On dit par exemple : "À cet égard, je vous demande la plus grande discrétion".

  • et "Eu égard à", "Eu égard au" ou "Eu égard aux" : en tenant compte de, du ou des ; en considération de, du ou des.

On dit par exemple :

    • "Eu égard à l'âge de ton oncle je ne l'ai pas giflé, mais il le méritait",
    • "Eu égard au respect que j'ai pour vous, je tenais à ce que vous soyez informé",
    • ou : "Eu égard aux étroites relations que nos deux entreprises ont noué depuis vingt ans, j'ai demandé que l'on vous prévienne en premier".

Sources : wiktionary.org, dictionnaire.sensagent.leparisien.fr, www.cnrtl.fr et www.larousse.fr

"Veule" et "La veulerie".

J'aie beaucoup ces deux jolis mots qui appartiennent au registre soutenu.

  • "Veule" est un adjectif signifiant : manquant d'énergie, de courage, d'entrain, de force, de volonté : apathique, faible, lâche.

On dit par exemple : "Pleutre, lâche et veule : quel joli personnage !".

  • et "La veulerie" : le caractère, l'état d'une personne veule ; le manque de vigueur physique ou morale ; l'apathie, la faiblesse, la lâcheté.

On dit par exemple : "La veulerie de mon ancien directeur n'avait d'égale que son incompétence".

Sources : www.cnrtl.fr, www.larousse.fr, www.linternaute.fr, wiktionary.org et Le Robert

"Un tant soit peu".

J'aime beaucoup cette jolie locution adverbiale appartenant au registre soutenu.

Elle peut avoir, selon le contexte, deux significations, légèrement différentes :

  • très peu, à un degré infime,

On dit par exemple : "Tu es un tant soit peu nerveux, il me semble".

  • ou : en aussi faible quantité que ce soit ; ne serait-ce qu'un petit peu ; si peu que ce ce soit,

On dit par exemple : "Tu pourrais te montrer un tant soit peu reconnaissante vis-à-vis de ta grand-mère : elle t'a toujours beaucoup gâté".

Ou : "Penses-tu que cet homme soit un tant soit peu innocent de ce dont on l'accuse ?".

Sources : www.larousse.fr, wiktionary.org, www.academie-francaise.fr et sophieviguier.correctrice.com

"Mander".

J'aime beaucoup ce verbe du registre désuet et du registre soutenu, qui signifie, selon le contexte :

  • ordonner, transmettre un ordre, une instruction, une demande ; donner des instructions afin que,

On dit par exemple : "J'ai mandé que l'on ne nous dérange pas".

  • ou : appeler, convoquer, faire venir une personne, par un ordre, un avis, une requête ; demander ou intimer l'ordre à quelqu'un de venir quelque part,

On dit par exemple : "J'ai fait mander le médecin" ou "Le seigneur mande son vassal".

Sources : Le Robert, www.cnrtl.fr et www.larousse.fr

"L'osmose" ou "Une osmose".

Ce substantif féminin désigne :

  • au sens propre : un phénomène de diffusion de la matière dans lequel une membrane semi-perméable entre deux liquides ou solutions possédant des concentrations de solutés différentes laisse passer le solvant mais non la substance dissoute.

Le transfert global de solvant se fait alors de la solution la moins concentrée (milieu hypotonique) vers la solution la plus concentrée (milieu hypertonique) jusqu'à l'équilibre (milieux isotoniques).

Cette notion a permis de mieux comprendre le comportement des solutions aqueuses en chimie, à la fin du XIXe siècle ; mais elle est aussi particulièrement utile en physiologie et en biologie cellulaire pour expliquer les échanges chimiques au sein des organismes vivants.

  • et au sens figuré, dans le registre soutenu : une harmonie, un mariage, un parfait ensemble, résultant d'une interpénétration, d'une influence réciproque.

On dit par exemple : "Je souhaite que nos différentes équipes agissent désormais en osmose".

Sur un sujet contigu, je me permets de vous recommander la lecture de mon article consacré au mot "Symbiose".

Sources : Le Robert et wikipedia.org

"Un larcin".

J'aime beaucoup ce joli petit mot du registre soutenu désignant, selon le contexte :

  • un petit vol commis furtivement, sans violence ; un chapardage (registre familier),

On dit par exemple : "Qui n'a pas commis quelque menu larcin lors de sa jeunesse ?".

  • ou : l'objet ou la chose volé.

On dit par exemple : "Sitôt son forfait accompli, le voleur est allé manger le fruit de son larcin".

Sources : Le Robert et www.larousse.fr

"Guère" et "Guerre".

Ces deux mots homonymes ne doivent surtout pas être confondus, puisque :

  • "Guère" est un adverbe du registre soutenu désignant : une quantité minime ou une fréquence faible ; pas beaucoup, peu, pas très, fort peu, pas souvent, pas longtemps,

On dit par exemple : "On n'y voit guère ici : allume-donc !" (pas beaucoup), "Je ne vais guère au cinéma" (pas souvent) ou "Le silence ne dura guère" (pas longtemps).

  • tandis que "Guerre" est un substantif féminin du langage courant désignant :
    • une situation conflictuelle entre deux ou plusieurs pays ou États, se règlant par une lutte armée, en vue de défendre un territoire, ou d'en conquérir,

On dit par exemple : "La France et la Grande-Bretagne ont déclaré la guerre à l'Allemagne nazie le 3 septembre 1939, suite à l'agression de la Pologne".

    • des rapports conflictuels entre différents groupes sociaux ou individus, en vue de défendre un droit ou d'en conquérir, ou de faire triompher une idée,

On dit par exemple : "Le patronat est en guerre contre les syndicats" ou "Le gouvernement a décidé de faire la guerre aux trafiquants de drogue".

    • ou : une action menée contre toute chose à laquelle on attribue une valeur nocive,

On dit par exemple : "Ma mère a déclaré la guerre aux chaussettes sales qui traînent".

Sources : Le Robert, www.larousse.fr et www.cnrtl.fr

"Un néophyte".

Ce joli substantif masculin polysémique, qui relève du registre soutenu, nous vient du grec "néo" ("nouveau") et "phyton" (plante") c'est à dire "nouvelle pousse", "nouveau-né".

Et il signifie en français, selon le contexte :

  • dans l'Église primitive, une personne nouvellement convertie au christianisme et récemment baptisée.
  • par analogie : un nouvel adepte d'une religion, d'une doctrine, d'un parti.

On dit par exemple : "Cette manifestation a été organisée grâce à l'enthousiasme des néophytes ; tous ces récents adhérents venus s'inscrire après les récentes élections".

  • par extension : un novice, une personne abordant un nouveau domaine d'expérience. Et n'ayant donc aucune connaissance particulière en la matière.

On dit par exemple : "Cet athlète est un néophyte sur cette distance".

Ou : "Mon père est un néophyte en informatique".

  • et en botanique : une plante récemment entrée dans un écosystème.

Sources : www.cnrtl.fr et wikipedia.org

"La symbiose" ou "Une symbiose".

Ce substantif féminin nous vient de l'association des mots grecs "syn" ("ensemble") et "bios" ("vie").

Et il désigne :

  • au sens propre : une association biologique intime et durable entre deux organismes qualifiés de "symbiotes" ; le plus gros pouvant être nommé "hôte".

La durabilité de l'association est relative et recouvre une part significative de la durée de vie d'au moins un des deux organismes. La symbiose sous-entend le plus souvent une relation mutualiste, dans laquelle les deux organismes bénéficient de l'association, mais l'indique l'étymologie du mot, les deux partenaires "vivent ensemble", en sorte que la symbiose peut être parasitaire, profitant à l'un des deux organismes mais étant nuisible ou neutre pour l'autre.

La "symbiologie" est la discipline scientifique cherchant à comprendre toute la gamme des interactions entre les organismes. Et le chercheur en symbiologie est un "symbiologiste".

  • et au sens figuré, dans le registre soutenu : une association étroite et harmonieuse entre des personnes ou des groupes de personnes, une étroite communauté d'idées ou d'intérêts ; une union, une fusion de plusieurs choses.

On dit par exemple : "Ma femme et moi avons vécu en symbiose durant plus de trente ans".

Sur un sujet contigu, je me permets de vous recommander la lecture de mon article consacré au mot "Osmose".

Sources : wikipedia.org, dictionnaire.sensagent.leparisien.fr, www.lalanguefrancaise.com et Le Robert

"Dépasser l'entendement" ou "Échapper à l'entendement".

J'aime beaucoup cette locution verbale du registre soutenu, qui signifie :

  • être incompréhensible, au-delà des limites de la compréhension humaine.

On dit par exemple : "Ce type de phénomène dépasse l'entendement".

  • ou, par exagération : être simplement extraordinaire, difficile à admettre.

On dit par exemple : "Je vous assure que l'attitude de votre fils échappe à l'entendement !".

Sources : www.cnrtl.fr et www.linternaute.fr

"Bafouer".

Ce verbe du registre soutenu signifie : ridiculiser, railler sans pitié, moquer avec dédain, traiter avec un mépris outrageant, tourner en dérision.

On dit par exemple : "Cet élève bafoue l'autorité de ses professeurs".

Ou : "L'autorité du gouverment est constamment bafouée".

Sources : Le Robert, www.larousse.fr, www.cnrtl.fr et wiktionary.org

14 façons de dire : "Un chien".

Un chien

"Un cabot", "un clébard", "un clebs" (ou "un klebs") ou "un cleps" appartiennent au registre argotique.

Les géminations "Un chien-chien" (ou "un chienchien") et "un toutou" relèvent du langage enfantin.

Dans le langage courant, nous trouvons "un roquet", qui désigne un petit chien hargneux aboyant pour un rien, "un limier" qui désigne un grand et gros chien de chasse, et "un corniaud" ou "un bâtard" qui désignent un chien n'étant pas de race pure.

Enfin, le registre soutenu nous propose la locution nominale "le meilleur ami de l'homme" ainsi que les substantifs "le canidé" ou "le quadrupède", fréquemment employés par les journalistes.

Ainsi que "un molosse", qui désigne un chien de grade de troupeau ou un gros chien de garde, d'aspect particulièrement redoutable.