Et pas : "Faites le vous-même" !
Puisque ce sigle anglais parfaitement imprononçable en français (dé-i-i-grec) et qu'une infime minorité de français seulement doit savoir correctement prononcer en anglais (di-aï-waï) signifie "Do It Yourself" !
Richesse et défense de la langue française
Les sigles sont des suites de lettres initiales de plusieurs mots, employées comme abréviations. Présents depuis l’antiquité (I.N.R.I., « S.P.Q.R.) ils sont aujourd’hui omniprésents. Et j’en ai recensé pas moins d’un million au début des années des années 2000 ! Je vous livrerai progressivement dans ce chapitre quelques « collections » dignes d’intérêt : sigles récents, sigles que l’on côtoie depuis des années mais dont on ignore le plus souvent la signification exacte, sigles dotés d’une histoire spécifique.
Et pas : "Faites le vous-même" !
Puisque ce sigle anglais parfaitement imprononçable en français (dé-i-i-grec) et qu'une infime minorité de français seulement doit savoir correctement prononcer en anglais (di-aï-waï) signifie "Do It Yourself" !
Cette phrase culte est apparue sur nos écrans de télévision en 1986 et a généré depuis toute une saga de publicités télévisées.
Au point de faire entrer l'expression dans le langage courant.
Il s'agit du slogan publicitaire de "Bordeau Chesnel", la marque grand public de rillettes du Mans de la société LDC, filiale à 100% du groupe agroalimentaire français Soparind Bongrain, devenu le Groupe Savencia en 2015.
Inchangé depuis 1986, ce slogan est directement associé à l'actrice Marie-Hélène Lentini depuis 2004.
Cette mise en scène d'un "huissier" dans le premier message publicitaire télévisé de la société LDC est particulièrement savoureuse lorsque l'on sait que ladite société résulte de la fusion, en 1973, de deux sociétés de charcuterie industrielle de la Sarthe (72) :
Les deux sociétés réunies sont alors devenues LDC pour Luissier Bordeau Chesnel.
Sources : wikipedia.org, www.perche-sarthois.fr, www.journaldunet.com et www.lsa-conso.fr
Ces deux acronymes désignent un bataillon de la police nationale appelé Brigade de Répression de l'Action Violente Motorisée.
Il s'agit de brigades mobiles constituées de binômes à moto, intervenant à Paris (75), Toulouse (31) ou Bordeaux (33), lors de violences urbaines, créées en mars 2019 par le préfet de police de Paris Didier Lallement, dans le cadre du mouvement des Gilets jaunes.
Elles rappellent naturellement aux personnes de plus de 55 ans ayant eu l'occasion de participer à des manifestations les anciens PVM (Pelotons de Voltigeurs Motorisés), qui avaient existé de 1969 à 1986 au sein de la police, et avaient été dissouts à la suite de l'affaire Malik Oussekine.
Leur mode opératoire est toutefois différent dans la mesure où les voltigeurs utilisaient des motos légères et maniables et "opéraient" (frappaient à grands coups de "bidule", leur longue matraque en bois de près d'un mètre, souvent en acajou) depuis leurs véhicules en mouvement, alors que les BRAV-M n'utilisent leurs motos, plus massives et moins maniables, que pour se déplacer et mettent pied à terre pour "opérer".
Source : wikipedia.org
Ce vocable et ce sigle médicaux désignent ce que l'on appelle communément "Un grain de beauté" ou "Un point de beauté".
C'est à dire une forme bénigne de tumeur cutanée, consistant en une petite tache ("Naevus" en latin) de forme généralement circulaire ou ovale, située sur le dessus de la peau.
On parle aussi de NM (Naevus Mélanocytaire).
Ces mystérieuses appellations désignent des indicateurs épidémiologiques devant être interprétés avec précaution et correspondant respectivement :
Celui-ci indique le nombre moyen de nouveaux cas d’une maladie qu’une seule personne infectée et contagieuse va générer en moyenne dans une population sans aucune immunité.
Le R0 de la "Covid-19" était estimé, début 2020, en Chine, à 3,28 en moyenne. Ce qui signifie qu’une personne infectée par la maladie à coronavirus 2019 aurait infecté en moyenne 3,28 nouvelles personnes.
Le R0 dépend principalement de trois facteurs :
Plus ces trois facteurs sont élevés, plus le R0 sera important. Si celui-ci reste inférieur à 1, l’agent pathogène infectera moins d’une personne en moyenne par cas, et finira par disparaître.
En revanche, si le R0 est supérieur à 1, cela signifie que le pathogène réussira à infecter davantage de personnes, provoquant une épidémie.
Ce Re (ou Rt) correspond au nombre de nouveaux cas qu’une seule personne infectieuse va générer en moyenne à un instant T dans une population composée à la fois de personnes non immunisées et de personnes immunisées.
Alors que le R0 désigne le taux de reproduction au tout début d’une épidémie, le Re (ou Rt) est un taux de reproduction qui évolue pendant l’épidémie en fonction des mesures de contrôle : cconfinement, distanciation physique, mesures d’hygiène, etc.
Aussi, lorsque la presse évoque un " R0 qui remonte" dans une ou plusieurs régions, c’est à tout le moins un abus de langage, pour ne pas dire une absurdité... car il s’agit en réalité du Re (ou Rt) !
Le Re (ou Rt) peut être constamment recalculé afin d’estimer la dynamique de l’épidémie et de projeter son évolution. Le but des autorités sanitaires est de faire baisser au maximum ce taux et de le maintenir en dessous de 1, afin de contrôler l’épidémie, puis de la stopper.
En France, ce taux effectif (ou temporel) a été largement réduit par le confinenent et par les mesures de distanciation physique prises à compter du 17 mars 2020., puisqu'il est passé de plus de 3 à environ 0,5.
Avant de remonter à plus de 1 vers le 10 juillet.
Le Re (ou Rt) peut rebondir, parfois artificiellement, sans que la situation épidémique ne connaisse d’évolution. Une campagne de dépistage massive risque en effet de faire croître le nombre de cas détectés sur une période et de faire remonter le Re (ou Rt) simplement parce que l’on aura une meilleure mesure de l’étendue de l’épidémie.
Le taux de reproduction n’est donc pas un indicateur suffisant et doit s’apprécier aux côtés d’autres données.
Source : www.lemonde.fr
Ce sigle désigne l'Élément Militaire de Réanimation du Service de Santé des Armées, couramment appelé "hôpital militaire de campagne".
Celui-ci a été déployé à proximité du Centre Hospitalier Émile Muller de Mulhouse (68) du 21 mars au 17 avril 2020, afin de soulager les structures médicales publiques de la région Grand Est.
Cette éphémère structure médicale modulaire sous tente, d'une capacité de 30 lits de réanimation, était dédiée à la prise en charge, par du personnel médical des armées, de patients atteints de la maladie à coronavirus 2019.
Sources : www.defense.gouv.fr et www.lepoint.fr
Ces deux appellations désignent de petites équipes de football amateures mises en lumière lors de leur participation à la Coupe de France parce qu'elles parviennent à réaliser l'exploit de battre successivement plusieurs équipes de divisions supérieures et notamment de première et de deuxième division (actuelles Ligue 1 et Ligue 2), qui sont des équipes professionnelles.
On parle souvent dans ces cas là de la "magie de la coupe", qui permet de telles surprises ; les rencontres à élimination directe rendant possible la mise en difficulté - le temps d' un match - d'équipes théoriquement supérieures par des équipes de divisions inférieures.
Ainsi, le 4 février 1957, le club algérien de division d'honneur du SCU El Biar élimine le glorieux Stade de Reims, finaliste de la précédente Coupe des clubs champions européens (actuelle Ligue des champions) face au Real Madrid !
De très nombreuses autres formations amateures ont éliminé des équipes professionnelles, parmi lesquelles l'incroyable US Quevilly :
Cependant depuis les débuts de la Coupe de France, seuls Le Havre AC (Ligue 2) en 1959 et l'En Avant de Guingamp (Ligue 2) en 2009 sont parvenu à gagner la Coupe de France en étant pensionnaires d'une division inférieure.
Source : wikipedia.org
Et pas : "Un asperseur" !
Un substantif masculin dérivé du verbe "Asperger" et à rapprocher du substantif féminin "Aspersion", utilisé dans la locution nominale "Baptème par aspersion".
L'asperseur est un appareil qui disperse de l'eau en fines goutelettes.
On retrouve ce terme dans deux domaines précis :
Où l'asperseur est appelé "Gicleur d'incendie", "Gicleur" (par ellipse), "Tête d'extincteur automatique à eau", "Tête d'extincteur automatique d'incendie", "IEA (Installation d'Extinction Automatique à eau)"... ou "IFEA (Installation Fixe d'Extinction Automatique à eau)".
Ces six appellations désignent un appareil d'extinction fonctionnant seul en cas de chaleur excessive dans un local ou un site à protéger lors d’un incendie.
Ce système est mis en réseau au-dessus de la zone à protéger et comporte trois éléments constitutionnels : des têtes extinctrices (ou "buses"), vissées sur des canalisations, le tout relié à un poste de contrôle qui régule l'arrivée de l'eau.
Une augmentation anormale de la température entraîne la rupture de l’ampoule ou la fonte du fusible qui maintient la tête fermée.
La canalisation d’eau sous pression permanente, connectée à la tête, alimente alors celle-ci pour arroser par brumisation la zone enflammée.
Son déclenchement ne nécessite aucune intervention humaine. La circulation d’eau dans les canalisations actionne une cloche hydraulique donnant l’alarme au niveau du poste de contrôle (et renvoie une alarme vers le poste de sécurité grâce à un pressostat.
Où l'asperseur constitue une composante d'un système d'arrosage.
On parle alors d'"arroseur automatique enterré", avec, selon les cas :
Source : wikipedia.org
Il s'agit d'un syndrome touchant les muscles extenseurs de la colonne vertébrale.
Cette maladie peut survenir à tout âge et ne peut se guérir ; la seule solution possible consistant à porter un corset.
Elle se définit par une flexion antérieure du tronc en position debout et lors de la marche.
Cette enseigne française de GSB (Grande Surface de Bricolage) spécialisée dans le bricolage, le jardinage, la décoration et l'aménagement de la maison et du jardin est née en 1980.
Sa création avait pour but de donner une enseigne commune aux magasins réunis depuis le 11 mai 1965 au sein de l'ANPF (Association Nationale des Promoteurs du Faites-le-vous-même).
Son nom devrait bien évidemment s'écrire "M. Bricolage" - pour "Monsieur Bricolage" - et non "Mr. Bricolage", l'abréviation "Mr." signifiant "Mister" ("Monsieur") en anglais !
Cet acronyme peut avoir deux significations radicalement différentes :
Le grand public l'ignore en effet souvent, mais 70% environ des hélicoptères de l'armée française ne relèvent pas de l'Armée de l'air... mais de l'Armée de terre !
Et j'avoue ne l'avoir pour ma part découvert qu'au début des années 2000 lors de l'élaboration de mon dictionnaire de sigles et acronymes.
L'ALAT est historiquement issue de l'artillerie dont elle a réuni en 1952 les moyens aériens sous le nom d'ALOA (Aviation Légère d'Observation d'Artillerie), avant de prendre son nom actuel en 1954 et de devenir une arme distincte de l'artillerie en 2003.
L'ALAT compte environ 4 500 hommes et son COMALAT (Commandement de l'ALAT) est basé à Vélizy-Villacoublay (78), près de Versailles (78), depuis 1967.
Elle utilise principalement des hélicoptères (409 en 2020, pour seulement 15 avions) et sert principalement à l'appui des troupes au sol.
Ses différents rôles sont en effet :
Le taux d'ALAT dans le sang sert donc à diagnostiquer et suivre les maladies du foie.
L'alanine aminotranférase est également désignée sous le sigle ALT.
Sources : wikipedia.org et www.futura-sciences.com
Cette locution nominale constituée d'apocopes appartient au registre familier mais est de plus en plus utilisée, me semble-t-il, dans le langage courant.
Elle désigne le "baccalauréat professionnel", un diplôme créé fin 1985 par Jean-Pierre Chevènement (par par un décret du 27 novembre alors que la loi-programme dans laquelle était inscrite sa création n'est promulguée que le 23 décembre !), avec une première promotion de quelques centaines d'élèves seulement en juillet 1987.
Il constitue l’une des trois voies du baccalauréat français, avec le "baccalauréat général" et le "baccalauréat technologique".
Le baccalauréat professionnel est obtenu en trois ans après la fin de la classe de 3e des collèges ou deux ans après le CAP (Certificat d'Aptitude Professionnelle) ou le BEP (Brevet d'Études Professionnelles).
Il prépare à l'entrée dans la vie active, mais permet aussi la poursuite d'études, notamment en BTS.
Au printemps 2020, il existe 89 spécialités et 39 options :
Source : wikipedia.org