On ne dit pas : "J'ai porté moi-même personnellement" !

Le député français LREM Cédric Roussel

Comme l'a déclaré le député français LREM Cédric Roussel, le 11 décembre 2020, dans l'émission vespérale d'Olivier Ménard, "L'Équipe du soir", sur la chaîne de télévision française L'Équipe.

Mais simplement : "J'ai porté" !

"J'ai moi-même personnellement" constitue un double pléonasme.

Pourquoi peut-il s'avérer dangereux - ou au moins délicat - de dire que l'on habite à Évian ?

Réponse
Parce qu’il est plutôt mal vu d’être d’Évian !
Explication du calembour
Il résulte de l’homophonie entre la locution adverbiale « d’Évian » et l’adjectif « déviant ».

Panneau de la ville française d'Évian-les-Bains (74)

Localisation de la ville française d'Évian-les-Bains (74)
Localisation de la ville française d'Évian-les-Bains (74)

"Cet homme est fier. Peut-on s'y fier ?".

Dans cette phrase, les deux mots "fier" sont homographes mais ne sont pas homophones car ils se prononcent différemment et possèdent des significations totalement distinctes :

  • Dans la première partie de cette phrase ("Cet homme est fier"), le mot "fiert" se prononce "fi-ère" et est un adjectif signifiant : hautain, orgueilleux ; se croyant supérieur aux autres,
  • tandis que pour la seconde partie ("Peut-on s'y fier ?"), le mot "fier" se prononce "fi-é" et est un verbe signifiant : accorder sa confiance.

"Mitonner".

Ce verbe change radicalement de signification selon le registre de langue, puisqu'il signifie :

  • dans le langage courant :
    • cuire à feu doux, bouillir doucement.

On dit par exemple : "Chic : ma grand-mère va me mitonner une petite soupe dont elle a le secret !".

    • préparer, mijoter quelque chose avec soin, peu à peu et généralement en secret, en vue d'un certain résultat.

On dit par exemple :" On mitonne un gros coup pour la nuit du réveillon".

    • dorloter quelqu'un, l'entourer de prévenances, généralement à des fins intéressées.

On dit par exemple : " Je vais te mitonner un séjour de rêve pour tes prochaines vacances,".

    • et dans le registre argotique :

 

      • raconter un conte, distraire par une histoire.

On dit par exemple : "Tu ne vas encore me mitonner pour m'emprunter ma bagnole !".

      •  mentir.

On dit par exemple : "Ce type n'arrêtait pas de mitonner tout le monde !".

Source : wiktionary.org

 

Pourquoi dire : "Outdoor", "Des vêtements outdoor" ou "Un sport outdoor" ?

Et pas, tout simplement : "De plein air", "Des vêtements de plein air" et "Un sport de plein air" !

Par peur d'être compris du plus grand nombre ?

Pourquoi dire : "Le warm-up" ?

Et pas, selon le contexte :

  • en athlétisme : "Le tour de chauffe", c'est à dire un tour de piste effectué avant une course, afin de permettre aux athlètes de s’échauffer,
  • et en sport mécanique : "Le tour de chauffe", "Le tour de formation" ou "Le tour de mise en place" !

C'est à dire un tour de circuit, effectué à vitesse réduite par les participants d'une course avant le départ de celle-ci, afin de leur permettre de vérifier l'état du circuit et les conditions de roulage, de mettre en température le moteur, les pneus et les freins (ils effectuent pour cela des zigzags et des accélérations-freinages), et de s'assurer du bon comportement du véhicule.

Source : wikipedia.org

"Elle est de l'Est".

Dans cette phrase, les deux mots "est" sont homographes (le second comportant toutefois une majuscule) mais pas homophones, car ils se prononcent différemment et possèdent des significations totalement distinctes :

  • Dans la première partie de cette phrase ("Elle est"), le mot "est" se prononce "è" et est la troisième personne du singulier du verbe "être" au présent de l'indicatif,
  • tandis que pour la seconde partie ("de l'Est"), le mot "Est" comporte une majuscule et se prononce "este" et est un substantif masculin désignant le point cardinal situé au soleil levant.

"Une formule".

"Formule" est un substantif féminin du langage courant possédant au moins cinq significations :

  • c'est d'abord, en effet : un modèle d'expression réglé par des normes.

On parle ainsi de "formule de mandat, de télégramme, de déclaration de revenus", de "formule de politesse", de "formule exécutoire", de "formule incantatoire", de "formule sacramentelle" (pour un sacrement) ou de "formule testamentaire".

  • mais également :  un contenu exprimé de façon concise. 

Lorsqu'il s'agit de l'expression concise d'une idée ou d'un ensemble d'idées, on parle cependant plutôt d'"aphorisme", de "maxime", de "précepte", de "sentence" ou de "slogan". Comme par exemple : "Ne faites pas à autrui ce que vous ne voudriez pas qu'on vous fît".

Et de "cliché" lorsqu'il s'agit d'expression toute faite, telle que "Les asiatiques sont très patients".

  • ou : une représentation de contenus scientifiques ou techniques sous une forme schématique ou symbolique.

On parle ainsi de "formule algébrique", de "formule cytologique", de "formule dentaire", de "formule florale", de "formule  leucocytaire", de "formule magistrale", de "formule moléculaire", de "formule officinale" ou de "formule sanguine".

  • ainsi que, par analogie : une catégorie de voitures participant à des compétitions de vitesse aux caractéristiques techniques définies ("Formule 1", "Formule renault", "Formule Ford", etc.).
  • voire, enfin : un type de méthode ou de programme.

On dit ainsi : "Chercher la formule du succès" ou "Ils ont trouvé la formule gagnante".

Source : wiktionary.org

"Former des voeux" ou "Former un voeu" et "Formuler des voeux" ou "Former un voeu".

Ces locutions verbales paronymiques sont malheureusement souvent confondues alors qu'elles possèdent des significations très différentes :

  • "Former des voeux" ou "Former un voeu" signifie en effet : émettre, énoncer ou exprimer des voeux ou un voeu.

On dit par exemple : "Je forme des voeux pour que ton père guérisse".

  • tandis que "Formuler des voeux" ou "Formuler un voeu" désigne la façon dont on exprime ou rédige ledit voeu.

On dit par exemple : "J'ai formulé des voeux amicaux et chaleureux de prompt rétablissement au père de mon voisin".