"Battre la breloque".

Cette locution verbale du registre familier signifie, selon le contexte :

  • dans le domaine militaire : faire résonner une batterie de tambour ou une sonnerie de clairon, de trompette, qui sont, pour les soldats, le signal de rompre les rangs, la permission de partir en débandade.

On dit par exemple : "Les soldats se sont dispersés car on avait battu la breloque".

  • par extension, pour un objet, un appareil ou une machine : se caractériser par un mouvement désordonné, fonctionner mal.

On dit par exemple : "Elle bat la breloque ta pendule".

  • pour une personne : ne pas savoir où l'on en est ni ce que l'on fait ; divaguer, être mentalement dérangé, un peu fou.

On dit par exemple : "Il bat la breloque ton grand-père".

Sources : Le Robert et wiktionary.org

"Faire ombrage à quelqu'un" ou "Porter ombrage à quelqu'un".

Ces deux locutions verbales en forme d'idiotismes botaniques relèvent du registre soutenu.

Elles font toutes les deux référence au substantif masculin "Ombrage", qui relève lui aussi du même registre et désigne tout à la fois : l'ensemble de branches et de feuilles qui donnent de l’ombre, et l’ombre que donnent les feuillages.

"Faire ombrage" ou "Porter ombrage".

"Faire ombrage à quelqu'un" ouet "Porter ombrage à quelqu'un" signifient ainsi, au sens figuré : inspirer, susciter un sentiment de jalousie, de dépit, naissant de l'inquiétude d'être éclipsé par une autre personne.

On dit par exemple : "La beauté de sa fille fait malheureusement ombrage à ses cousines".

Ou : "Je crains que la réussite de ton frère ne te porte ombrage".

Sur un sujet contigu, je me permets de vous recommander la lecture de mon article consacré à l'expression "Prendre ombrage".

Source : www.larousse.fr et www.cnrtl.fr

Quelle est la différence entre un train et un haut-fonctionnaire ?

Réponse
Le train finit toujours par s’arrêter lorsqu’il déraille !

Tablant sur un lectorat en partie surdiplômé, j'ai préféré ménager mes fidèles lecteurs en utilisant le mot "Haut-fonctionnaire" plutôt que "Polytechnicien" ou "Énarque".

Mais la blague est encore meilleure avec l'un ou l'autre de ces deux termes, non ?

Enfer ! Je me suis trahi !

Ne dites pas : "Mille cent", "Mille deux cents", "Mille trois cents", "Mille quatre cents", "Mille cinq cents", "Mille six cents", "Mille sept cents", "Mille huit cents" ou "Mille neuf cents" !

Mais plutôt : "ONZE cents", "DOUZE cents", "TREIZE cents", "QUATORZE cents", "QUINZE cents", "SEIZE cents", "DIX-SEPT cents", "DIX-HUIT cents" ou "DIX-NEUF cents" !

Les deux façons d'énumérer (transcription par multiplication  : seize cents pour 16 x 100 ou par addition : mille six cents pour 1000 + 600) sont grammaticalement correctes, mais la première a le mérite d'appartenir au registre soutenu.

Et son utilisation vous permet donc de hausser votre niveau de langue.

On n'évoque d'ailleurs jamais la célèbre victoire de Marignan en parlant de la bataille de "Mille cinq cent quinze", mais de "Quinze cent quinze".

À l'instar de nos fameux "Soixante-dix", "Quatre-vingt" et "Quatre-vingt-dix", remplaçant les "Septante", "Octante" et "Nonante" utilisés par nos amis belges et suisses, ou du nom de l'hôpital ophtalmologique parisien des "Quinze-vingts" (qui comptait originellement 15 X 20 = 300 lits), la forme multiple de cent est une survivance d'un ancien système de numération utilisant la base vingt, dit "vicésimal" ou "vigésimal".

La Convention a institué, le 7 avril 1795, le système métrique et le système décimal (système de numération utilisant la base dix).

Mais ces deux façons d'énumérer, et d'énoncer des dates notamment, ont coexisté bien avant le XIXe siècle.

Ainsi, Rabelais écrivait par exemple, en 1534, dans célèbre "La vie très horrifique du grand Gargantua, père de Pantagruel, jadis composée par M. Alcofribas abstracteur de quintessence. Livre plein de Pantagruélisme" : "Le dimanche huitiesme jour d'octobre du dit an, mil cinq cents quatorze".

Tandis que l'on trouvait la forme "L'an treize cents cinquante & deux", en 1619, dans L'"Histoire généalogique de plusieurs maisons illustres de Bretagne" d'Augustin du Paz.

Source : parler-francais.eklablog.com

 

"Je pense que si j'me s'rais appelé Leguluche" !

L'humoriste français Azedine Bendjilali

Comme l'a déclaré l'humoriste français Az, le 28 novembre 2020, dans l'émission vespérale de Laurent Ruquier "On est presque en direct", sur la chaîne de télévision publique française France 2.

Mais : "Je pense que si jE m'ÉTAIS appelé Leguluche" !

Pour cette énorme faute de grammaire, je lui décerne mon label de médiocrité "Fâchés avec le français".

"Être sur les rotules".

Cette locution verbale du langage courant en forme d'idiotisme corporel signifie, au sens figuré : être épuisé.

On dit par exemple : "Je suis sur les rotules : j'ai fait des courses toute la journée".

Mais nous disposons de très nombreuses autres possibilités de dire "Être très fatigué" en français !

 

"Consécutivement".

J'aime beaucoup ce joli adverbe du registre soutenu, qui signifie : de façon consécutive, successivement, à la suite.

On dit par exemple : "J'ai travaillé consécutivement chez trois éditeurs parisiens".