Cet épouvantable néologisme est un substantif féminin relevant du registre argotique.
D'abord employé par les jeunes, avant d'être - hélas - repris par un certain nombre d'adultes désireux de "rester dans le coup", il signifie tout simplement : la gêne, l'embarras ; principalement vis-à-vis des gens qui nous entourent.
On dit par exemple : "Mon père est venu m'apporter un goûter à la sortie du collège ; j'te dis pas la gênance !".
Ou : "Ma mère continue de s'habiller comme si elle avait notre âge : la gênance !".
"Dans le coup" est une formule du registre familier signifiant : à la mode, à la page, de son époque ; au courant, informé de ce qui se fait et ne se fait pas.
"Être dans le coup" signifie ainsi :
être à la mode, à la page, de son époque, conforme aux goûts du moment ; être au courant, informé de ce qui se fait et ne se fait pas.
On dit par exemple : "Question fringues, mon frère est dans le coup".
Si l'on n'y est pas on est certes "pas dans le coup", mais plutôt "plus dans le coup".
En 1963, la jeune chanteuse française yéyé Sheila chantait ainsi à l'adresse de l'auteur de ses jours : "Papa papa papa t'es plus dans l'coup papa !" ("Papa t'es plus dans l'coup !").
ou : être au courant d'une affaire (surtout louche),être impliqué, complice, mêlé à quelque chose.
On dit par exemple : "La police l'a interrogé car ils pensent qu'il est dans le coup".
Si l'on n'y est pas, on est certes "pas dans le coup" mais plutôt : "en dehors du coup".
"Rester dans le coup" signifie : demeurer à la mode, à la page, de son époque, conforme aux goûts du moment ; au courant, informé de ce qui se fait et ne se fait pas.
On dit par exemple : "Ma tante veut faire celle qui reste dans le coup : elle s'habille comme sa fille".
et "Ne plus être dans le coup" signifie : ne plusêtre à la mode, à la page, de son époque, conforme aux goûts du moment ; ne plus être au courant, informé de ce qui se fait et ne se fait pas.
On dit par exemple : "Je ne suis plus dans le coup en matière de cinéma : il y a 20 ans que je ne lis plus la presse spécialisée et ne vais plus voir les films lors de leur sortie en salle".
Ces deux verbes paronymiques ne doivent en aucun cas être confondus car ils ne veulent absolument pas dire la même chose :
"Rembrailler" (ran-braï-é) s'utilise en effet sous la forme pronominale "Se rembrailler" et signifie, pour les méridionaux : se rhabiller, rajuster ses vêtements.
tandis que "Rembrayer" (ran-brè-yé) ou "Réembrayer" (ré-an-brè-yé) signifie :
ausens propre : embrayer à nouveau, après avoir débrayé.
On dit par exemple : "Avec un parcours aussi sinueux et accidenté, j'ai passé mon temps à débrayer et rembrayer".
et par analogie ou au sens figuré : se remettre à fonctionner.
On dit par exemple : "Après deux mois de confinement j'ai eu du mal à rembrayer".
J'aime beaucoup ce verbe marseillais signifiant, selon le contexte :
rajuster ses vêtements,
remonter son pantalon,
voire : se rhabiller.
On dit par exemple : "Rembraille-toi : on dirait un clochard !".
Ou : "Je me suis rembraillé à toute vitesse : son mari allait arriver d'un moment à l'autre !".
Tout comme l'adjectif "Débraillé", ce verbe injustement méconnu dans le reste de la France fait référence aux "Braies", ce vêtement en forme de pantalon, ajusté ou flottant, porté par plusieurs peuples de l'Antiquité (en particulier les Gaulois et les peuples germaniques), ainsi qu'au Moyen Âge.
Vous en avez vu depuis votre plus jeune âge, dès lors que vous connaissez Obélix et ses célèbres braies à rayures blanches et bleues !
Le mot "Braies" qui nous vient du gaulois est un substantif féminin qui présente la particularité d'être exclusivement employé au pluriel.
Et "Se rembrailler" signifie donc étmologiquement: rajuster, remonter ses braies.