"Désarçonner quelqu'un".

Ce verbe du langage courant signifie :

  • au sens propre : mettre cette personne hors des arçons, la jeter bas. C'est à dire la faire tomber de la selle.

On dit par exemple : "Ce cheval a désarçonné son cavalier en pleine course".

  • et au sens figuré  : déconcerter ladite personne, lui faire perdre son assurance.

On dit par exemple : "Son adversaire l'a désarçonné lors de chacun des trois débats".

Source : www.larousse.fr

"La gênance" ou "La génance".

Cet épouvantable néologisme est un substantif féminin relevant du registre argotique.

D'abord employé par les jeunes, avant d'être - hélas - repris par un certain nombre d'adultes désireux de "rester dans le coup", il signifie tout simplement : la gêne, l'embarras ; principalement vis-à-vis des gens qui nous entourent.

On dit par exemple : "Mon père est venu m'apporter un goûter à la sortie du collège ; j'te dis pas la gênance !".

Ou : "Ma mère continue de s'habiller comme si elle avait notre âge : la gênance !".

"Dans le coup", "Être dans le coup", "Rester dans le coup" ou "Ne plus être dans le coup".

  • "Dans le coup" est une formule du registre familier signifiant : à la mode, à la page, de son époque ; au courant, informé de ce qui se fait et ne se fait pas.
  • "Être dans le coup" signifie ainsi :
    • être à la mode, à la page, de son époque, conforme aux goûts du moment ; être au courant, informé de ce qui se fait et ne se fait pas.

On dit par exemple : "Question fringues, mon frère est dans le coup".

Si l'on n'y est pas on est certes "pas dans le coup", mais plutôt "plus dans le coup".

Super 45 tours de Sheila de 1963

En 1963, la jeune chanteuse française yéyé Sheila chantait ainsi à l'adresse de l'auteur de ses jours : "Papa papa papa t'es plus dans l'coup papa !" ("Papa t'es plus dans l'coup !").

    • ou : être au courant d'une affaire (surtout louche), être impliqué, complice, mêlé à quelque chose.

On dit par exemple : "La police l'a interrogé car ils pensent qu'il est dans le coup".

Si l'on n'y est pas, on est certes "pas dans le coup" mais plutôt : "en dehors du coup".

  • "Rester dans le coup" signifie : demeurer à la mode, à la page, de son époque, conforme aux goûts du moment ; au courant, informé de ce qui se fait et ne se fait pas.

On dit par exemple : "Ma tante veut faire celle qui reste dans le coup : elle s'habille comme sa fille".

  • et "Ne plus être dans le coup" signifie : ne plus être à la mode, à la page, de son époque, conforme aux goûts du moment ; ne plus être au courant, informé de ce qui se fait et ne se fait pas.

On dit par exemple : "Je ne suis plus dans le coup en matière de cinéma : il y a 20 ans que je ne lis plus la presse spécialisée et ne vais plus voir les films lors de leur sortie en salle".

Source : dictionnaire.reverso.net

"Qu'à cela ne tienne".

Cette expression ancienne - qui remonterait au XVIIe siècle - signifie : peu importe ; cela n'est pas important, ne doit pas constituer obstacle.

On dit par exemple : "Je ne pourrais pas venir samedi prochain. Qu'à cela ne tienne : on se verra la semaine suivante".

Ou : "J'ai égaré ton livre, je suis désolé. Qu'à cela ne tienne, je l'avais en double".

Sources : www.linternaute.fr, www.expressio.fr et wiktionary.org

"Rembrailler" et "Rembrayer".

Ces deux verbes paronymiques ne doivent en aucun cas être confondus car ils ne veulent absolument pas dire la même chose :

  • "Rembrailler" (ran-braï-é) s'utilise en effet sous la forme pronominale "Se rembrailler" et signifie, pour les méridionaux : se rhabiller, rajuster ses vêtements.
  • tandis que "Rembrayer" (ran-brè-yé) ou "Réembrayer" (ré-an-brè-yé) signifie :
    • au sens propre : embrayer à nouveau, après avoir débrayé.

On dit par exemple : "Avec un parcours aussi sinueux et accidenté, j'ai passé mon temps à débrayer et rembrayer".

    • et par analogie ou au sens figuré : se remettre à fonctionner.

On dit par exemple : "Après deux mois de confinement j'ai eu du mal à rembrayer".

Sources : www.cnrtl.fr

"Se rembrailler".

J'aime beaucoup ce verbe marseillais signifiant, selon le contexte :

  • rajuster ses vêtements,
  • remonter son pantalon,
  • voire : se rhabiller.

On dit par exemple : "Rembraille-toi : on dirait un clochard !".

Ou : "Je me suis rembraillé à toute vitesse : son mari allait arriver d'un moment à l'autre !".

Tout comme l'adjectif "Débraillé", ce verbe injustement méconnu dans le reste de la France fait référence aux "Braies", ce vêtement en forme de pantalon, ajusté ou flottant, porté par plusieurs peuples de l'Antiquité (en particulier les Gaulois et les peuples germaniques), ainsi qu'au Moyen Âge.

Braies médiéviales
Braies médiéviales

Vous en avez vu depuis votre plus jeune âge, dès lors que vous connaissez Obélix et ses célèbres braies à rayures blanches et bleues !

Les célébrissimes guerriers gaulois Obélix et Astérix, toujours vêtus de braies
Les célébrissimes guerriers gaulois Obélix et Astérix, toujours vêtus de braies

Le mot "Braies" qui nous vient du gaulois est un substantif féminin qui présente la particularité d'être exclusivement employé au pluriel.

Braies
Braies

Et "Se rembrailler" signifie donc étmologiquement: rajuster, remonter ses braies.

Source : wikipedia.org

"D'autrefois" et "D'autres fois".

Ces deux locutions homophones du langage courant ont des significations totalement différentes puisque :

  • "D'autrefois" signifie : du temps passé, d'il y a longtemps, de jadis.

On dit par exemple : "Ici les gens continuent d'utiliser les instruments d'autrefois".

Ou : "J'adore ces vêtements et costumes d'autrefois".

  • tandis que "D'autres fois" signifie : dans d'autres cas, moments, occasions ou circonstances.

On dit par exemple : "Des fois j'aime voir du monde, rencontrer des amis. Et d'autres fois je préfère rester seul".

Ou : "Des fois il neige toute la journée. Et d'autres fois je profite du beau temps pour effectuer de longues randonnées".

Sources : www.larousse.fr et wiktionary.org