Un grand bravo et un grand merci à la société Picard pour sa promotion "Les jours Picard", du 5 au 18 octobre 2020 !

Promotion "les jours Picard", du 5 au 18 octobre 2020

Incroyable, mais vrai : enfin une société qui ne nous écorche pas les oreilles avec une de ces satanées promotions en anglais, mentionnant des "Days" à ne surtout pas rater !

Je ne supporte plus d'entendre parler de ce type d'opérations commerciales allant des "Bricodays" (octobre 2020) de Cdiscount, aux "EQ days" (octobre 2020) ou aux "Star days" de Mercedès-Benz, en passant par les "Domino's days" (septembre 2020) ou les "MegaDays" (juin 2020) de Domino's Pizza, sans parler des "French days" de la grande distribution française, des "Cosy home days" (octobre 2020) de SOMFY et le "Singles' day" (journée des célibataires) de Carrefour..., qui ne semblent vraiment pas craindre de parler dans le vide et de ne pas être compris d'une bonne partie de la population !

Parce que communiquer ainsi en français est devenu - c'est un comble ! - presque exceptionnel, j'adresse ici mes plus vifs remerciements à la société Picard !

"C'est toujours le dernier qui a parlé qui a raison", "Avec elle, c'est toujours le dernier qui a parlé qui a raison" ou "Avec lui, c'est toujours le dernier qui a parlé qui a raison".

Cette expression du registre familier s'utilise de manière péjorative, afin de dénoncer le caractère excessivement influençable d'une personne ayant trop facilement tendance à changer d'avis, au gré des prises de position de ses différents interlocuteurs successifs.

On dit par exemple : "J'ai un collègue très sympa, mais avec lui, c'est toujours le dernier qui a parlé qui a raison".

"Changer d'avis comme de chemise".

Cette expression du registre familier en forme d'idiotisme vestimentaire signifie : changer facilement et fréquemment d’avis ou d'opinion; en adopter de nouveaux aussi aisément que l'on peut changer de vêtements au fil des jours voire au cours d'une même journée.

On dit par exemple : "Ma tante change d'avis comme de chemise ; avec elle c'est toujours le dernier qui a parlé qui a raison".

Sources : www.linternaute.fr et wiktionary.org

On ne dit pas : "Faire un parcours", "Faire un parcours parfait" ni "Faire un parcours sans faute".

Mais :

  • "AVOIR un parcours", "EFFECTUER un parcours" ou "RÉALISER un parcours",
  • "AVOIR un parcours parfait", "EFFECTUER un parcours parfait" ou "RÉALISER un parcours parfait",
  • et : "AVOIR un parcours sans faute", "EFFECTUER un parcours sans faute" ou "RÉALISER un parcours sans faute" !

On ne dit pas : "Le futur s'ouvre à vous" ! (3/2)

Comme se permet de nous l'asséner la marque coréenne Samsung dans sa publicité télévisée française de septembre 2020 pour le téléphone portable multifonction Samsung Galaxy Zfold 2 5G.

Mais : "L'AVENIR s'ouvre à vous" !

Au moins cette marque a-t-elle déjà le mérite de ne pas nous avoir imposé comme nombre d'autres - y compris françaises, c'est un comble ! - un slogan (voire une publicité parlée ou écrite) intégralement en anglais.

NB :

"En faire voir de toutes les couleurs" ou "En voir de toutes les couleurs".

Ces expressions du registre familier en forme d'idiotismes chromatiques signifient respectivement :

  • "En faire voir de toutes les couleurs" : infliger à une personne des désagréments ou des épreuves de toutes sortes, lui occasionner des ennuis, lui faire endurer ou subir des choses pénibles, désagréables.

On dit par exemple : "Ma fille m'en a fait voir de toutes les couleurs jusqu'à l'âge de 5 ou 6 ans".

Ou : "Mon voisin m'a menacé de m'en faire voir de toutes les couleurs si je ne coupais pas certains de mes arbres qui l'empêche d'avoir sa piscine au soleil l'après-midi".

  • "En voir de toutes les couleurs" : subir des désagréments ou des épreuves de toutes sortes, avoir des ennuis, endurer ou subir des choses pénibles, désagréables.

On dit par exemple : "Mon cousin en a vu de toutes les couleurs avec son premier patron, qui était un type épouvantable".

Ou : "J'ai passé des vacances lamentables : on en a vu de toutes les couleurs avec les habitants du village où nous campions".

Source : wiktionary.org

Pourquoi dire : "Il faut avoir un monitoring très subtil" ?

Le journaliste français Vincent Hugheux

Comme l'a déclaré, le 9 octobre 2020, le journaliste français Vincent Hugueux, sur la chaîne de télévision française d'information en continu LCI.

Et pas : "Il faut SURVEILLER ATTENTIVEMENT" !

Sans doute espère-t-il - comme souvent en pareil cas - parvenir à se faire passer pour plus savant qu'il n'est, en jargonnant ainsi en anglais ?

On n'écrit pas : "Un traffic" !

Mais : "Un traFic" !

Avec un seul "f". C'est en anglais que ce mot en comporte deux.

Bien évidemment, la diffusion dans notre pays, en 2000, sous son titre anglais, du film germano-états-unien "Traffic", réalisé par Steven Soderbergh, n'a pas contribué à améliorer l'orthographe de ce mot pour de nombreux français,

"Les lettres de noblesse" ou "Des lettres de noblesse", "Acquérir ses lettres de noblesse" et "Donner ses lettres de noblesse".

  • "Les lettres de noblesse" ou "Des lettres de noblesse" désignent :
    • au sens propre, autrefois : les documents par lesquels il était établi qu’une personne était noble (registre désuet).

C'est le roi de France qui conférait la noblesse par lesdites lettres. Et la première lettre de noblesse connue date du 24 juin 1008.

Elle déclareait "nobles et de noble race" Denis et Louis Jacquot, originaires de Bourgogne.

Et elle émanait de Robert II le Pieux - ou "le Dévot" ou "le Sage" -, fils de Hughes Capet, né vers 972 et mort le 20 juillet 1031.

    • et au sens figuré, dans le registre soutenu :
      • la reconnaissance de la compétence d’une personne par ses pairs,

On dit par exemple : "C'est avec son troisième film, que ce réalisateur a véritablement acquis ses lettres de noblesse".

      • ou la reconnaissance de l’importance d’une chose par les personnes compétentes.

On dit par exemple : "En France, ce n'est qu'au XXIe siècle que l'affacturage a acquis ses lettres de noblesse".

De nos jours, dans le registre soutenu et au sens figuré :

  • "Acquérir ses lettres de noblesse" signifie donc :
    • obtenir la reconnaissance de sa compétence par ses pairs, pour une personne,
    • ou : obtenir la reconnaissance de l’importance d’une chose par les personnes compétentes, pour une chose,
  • et "Donner ses lettres de noblesse" signifie :
    • reconnaître la compétence de l'un ses pairs,
    • ou : reconnaître l’importance d’une chose, pour une personne compétente.

Source : wiktionary.org

On ne dit pas : "Lloris égalise Desailly" !

Le journaliste sportif français Fabien Chorlet

Comme l'a pitoyablement écrit le journaliste sportif Fabien Chorlet, le 8 septembre 2020, sur le site internet du journal Onze Mondial www.onzemondial.com.

Mais, bien évidemment : "Lloris ÉGALE Desailly" !

Ainsi qu'il nous l'explique en effet, avec 116 sélections, le portier de Tottenham monte sur le podium des joueurs les plus capés de l'histoire de l'équipe de France, à égalité avec l'ancien défenseur central Marcel Desailly, vainqueur de la Coupe du monde en 1998.

Le gardien de but de l'éuipe de France de football Hugo Lloris

Hugo Lloris a aussi depuis égalé Thierry Henry (123 sélections), le 31 mars 2021. Puis Lilan Thuram (142 sélections) le 4 décembre 2022, avant d'achever sa carrière internationale le 18 décembre 2022, en finale de la Coupe du monde, avec 145 sélections.

Je suis véritablement atterré par une telle confusion entre les verbes "Égaler" et "Égaliser".

À l'oral, dans le feu de l'action et de la part d'un simple amateur, passe encore ; mais à l'écrit et venant de de la part d'un journaliste spécialisé, je hurle : "Non !".

Pour cette méconnaissance crasse de notre langue, je décerne sans hésitation à ce malheureux Fabien Chorlet mon label de médiocrité "Fâchés avec le français".

Sur un sujet contigu, je me permets de vous recommander la lecture de mon article consacré au joueur français Roger Marche, "Le sanglier des Ardennes", dans lequel j'évoque les différents détenteurs successifs, depuis 1955, du record de sélections en équipe de France de football.

On ne dit pas : "Aller voir des clients un peu historiques à nous" !

Comme je l'ai entendu baragouiner, le 1er octobre 2020, par un chef d'entreprise azuréen, cofondateur de la société française de glaces artisanales sur batonnets "Los Pistoleros", fondée au Cannet (06), en 2015, dans "Le magazine de la rédaction" de la chaîne de télévision régionale "Provence Azur".

Mais : "Aller voir CERTAINS DE NOS clients LES PLUS ANCIENS" !

Le malheureux trentenaire est pourtant censé être diplômé d'une école d'une commerce (Montpellier Business School pour ne pas la nommer) et en charge de la communication !

On frémit à l'idée que cela n'ait pas été le cas...