"Mener grand train".

Cette expression signifie faire beaucoup de dépenses, vivre avec faste, jouir d'un mode de vie luxueux et dépensier et pouvoir, par exemple, employer de nombreux domestiques.

Le mot "train" désignait en effet, sous l'Ancien régime le budget d'un foyer et de tout le personnel d'entretien.

Source : wwww.linternaute.fr

"La course à l'échalote" ou "Faire la course à l'échalote".

Cette expression désigne :

  • au sens propre, un jeu ou une brimade enfantine consistant à pousser un camarade en le tenant d’une main par le col et de l’autre par le fond du pantalon,
  • au sens figuré, forcer quelqu’un à partir en le tenant d’une main par le col et de l’autre par le fond du pantalon,
  • et, par extension, une fuite ou une débandade, chasser ou faire s’enfuir quelqu’un.

On ne dit pas : "Faire des griefs" !

Comme l'a malheureusement déclaré Catherine Nayl, directrice de l'information de France Inter, le 25 janvier 2019, au micro d'Emmanuelle Daviet dans l'émission radiophonique "Le rendez-vous de la médiatrice", se félicitant de ce que les auditeurs prenaient la peine de contacter ses journalistes afin de leur faire part de leurs reproches concernant la couverture médiatique du mouvement des "Gilets jaunes", souvent jugée abusive.

Mais : "Faire grief" ou "Faire part de griefs" !

En raison de son niveau de responsabilité, du domaine dans lequel elle travaille (l'information), de ce qu'elle est une professionnelle du verbe, exerçant au plus haut niveau et donc, à ce titre, entourée d'une équipe de spécialistes de la communication dont certains l'aident à préparer ses interventions, ainsi que du cadre dans lequel elle a sorti cette formule (entretien préalablement préparé), je lui décerne sans hésiter mon label "Fâchés avec le français" !

On n'écrit pas : "Faire bonne chair" !

Mais : "Faire bonne chère" !

Cette locution verbale signifie bien manger, ripailler.

Les variantes "Faire petite chère" (ne pas bien manger) et "Faire grande chère" (bien se nourrir, offrir un grand repas, bien nourrir ses invités, bien vivre) sont sensiblement moins utilisées.

Ces trois locutions sont construites sur la base du mot "Chère", venant du latin "Cara" (visage, face), qui signifiait autrefois "visage" ou "bon accueil".

Mais l'expression "Faire bonne chère" n'a pris son sens actuel qu’au XVIIe siècle, le sens premier signifiant "Faire bonne figure" ou "Faire bon accueil".

Source : wiktionary.org

"Ne pas laisser passer le train du sommeil" ou "Ne pas rater le train du sommeil".

Ces deux expressions imagées, souvent utilisées par les parents pour inciter leur progéniture à aller se coucher, signifient que l'on ne doit pas manquer le moment idéal pour s’endormir.

Vous en avez naturellement déjà vous-mêmes fait la triste expérience : repousser le moment de se coucher ou d'éteindre la lumière n'est pas une bonne solution : lorsque les bâillements sont de plus en plus fréquents et que la concentration devient difficile, il faut impérativement en profiter pour s'endormir, faute de quoi, lorsque vous fermerez les yeux, après avoir effectué les quelques petites choses que vous vouliez encore faire, lire ou regarder, vous n’aurez plus du tout envie de dormir.

Et vous aurez beau vous tourner et vous retourner dans votre lit ("Faire la crêpe" dit l'un de mes amis, de manière très imagée), rien n’y fera, car le sommeil sera parti ; vous aurez raté le train du sommeil !

Et il vous faudra par conséquent obligatoirement attendre tout un cycle de sommeil, soit près de 90 minutes, pour ressentir à nouveau l’envie de dormir.

Dans cette représentation imagée de notre sommeil, schématisé sous la forme de différents "trains", une nuit se compose en effet de 4 à 6 "trains" ou cycles de sommeil et chaque "train" représente un cycle de sommeil, d'environ 90 minutes, se décomposant ainsi :

  • endormissement : les idées et la vue se brouillent et l'on bâille,
  • sommeil lent léger : on entend, on comprend, sans pouvoir agir,
  • sommeil lent profond : on n'entend plus rien,
  • sommeil paradoxal : on rêve.

À l'issue d'un cycle, soit on se réveille naturellement, soit on "prend" un nouveau "train", c’est-à-dire que l’on repart pour un nouveau cycle de sommeil d'environ 90 minutes.

Source : blog.dreem.com

"Un échange de bons procédés".

Cette locution désigne des services que l'on se rend mutuellement, sans qu'il soit aucunement question d'argent et en intégrant une dimension de spontanéité.

Ce n'est pas un "donnant-donnant" ni "un prêté pour un rendu" ; mais davantage une double manifestation de générosité.

Source : dictionnaire.reverso.net et www.cnrtl.fr

"C'est pas la mort" ou "Ne pas être la mort", "Il n'y a pas mort d'homme" ou "Ne pas y avoir mort d'homme" et "C’est pas la mort du petit cheval", "Ce n’est pas la mort du petit cheval" ou "Ne pas être la mort du petit cheval".

Ces différentes locutions du registre familier en forme d'idiotisme animalier signifient toutes "Ce n'est pas bien grave, ce n'est pas très important".

On dit par exemple :

  • "C'est entendu, tu t'es fait très mal au dos et tu as un poignet foulé... Mais ce n'est pas la mort, si ?".
  • "J'y ai mis un grand coup dans la tronche et il a un oeil au beurre noir, d'accord... Mais il n'y a pas mort d'homme !".
  • "Il pleut depuis une semaine, d'accord... Mais ce n'est pas la mort du petit cheval !".

"Un coup de main".

Cette locution nominale du langage courant peut, selon le contexte, avoir différentes significations radicalement différentes :

  • c'est d'abord, au sens figuré, une attaque ou une expédition effectuée à l'improviste.

On dit par exemple : "La bande a effectué différents coups de main dans la région au printemps dernier".

  • et, par extension, une entreprise hardie, téméraire, aventureuse, dont l’exécution est menée promptement.

On dit par exemple : "Le rachat de cette entreprise a constitué un audacieux coup de main".

  • mais également : un peu d'aide.

On dit par exemple : "Je te donnerai un coup de main si cela peut te simplifier les choses".

  • ou encore : une façon de manipuler, de travailler avec habileté, un savoir-faire, également appelé "tour de main".

On dit par exemple : "Ma fille a vraiment le coup de main pour faire les crêpes".

  • et, enfin, à la pétanque, un effet non souhaité, une mauvaise impulsion donnée à une boule par maladresse ou habitude et déviant sa trajectoire.

On dit par exemple : "Si Roger n'avait pas eu ce coup de main au dernier moment, nous pouvions gagner la partie".

Source : wikipedia.org

"Un tour de main" et "En un tour de main" ou "En un tournemain".

On dit par exemple : "Mon boucher a un tour de main incroyable lorsqu'il s'agit de désosser la viande !".

  • tandis que la locution "en un tour de main" (que l'on trouve également, parfois sous la forme déformée "en un tournemain") signifie "très rapidement".

On dit par exemple : "Certains enseignants ont un don pour repérer les futurs cancres en un tour de main".

"Mettre de l'eau dans son vin".

Cette expression, qui remonte à plusieurs siècles, signifie :

  • au sens littéral, ajouter de l'eau à son vin, afin d'en atténuer les effets,
  • et au sens figuré, où on l'utilise essentiellement, :
    • s'assagir, se calmer, modérer son impétuosité, son tempérament, se radoucir,
    • ou transiger, être davantage indulgent, moins sévère, réduire ses ambitions, ses exigences ou ses prétentions.