"Le mésusage".

Ce substantif masculin relève du registre soutenu et du registre désuet.

Et il désigne : un usage abusif ou détourné de quelque chose.

On dit par exemple : "C'est votre mésusage de cet appareil qui l'a prématurément usé".

Sources : www.cnrtl.fr et www.larousse.fr

 

"Un fier-à-bras".

Ce substantif masculin en forme d'idiotisme corporel relève du registre familier et - malheureusement - du registre désuet.

Et il désigne, de façon quelque peu péjorative : un fanfaron, un matamore une personne qui fait le brave, qui fait montre de son courage, s'exhibe excessivement et avec fierté, sans forcément avoir de raison de le faire. Ni même peut-être être courageuse.

On dit par exemple : "Mon voisin aime jouer les fiers-à-bras, mais il a été le premier à se cacher le jour où une bagarre a éclater dans notre rue".

Source : www.linternaute.fr, www.larousse.fr, wiktionary.org et Le Robert

"Coller son billet", "Donner son billet", "Ficher son billet", "Flanquer son billet" ou "Foutre son billet".

Ces différentes locutions verbales appartiennent au registre populaire et au registre désuet.

Et elles signifient : parier, donner ma parole.

On dit par exemple : "Je te colle mon billet que ses parents ne vont rien lui dire".

Ou : "Je te fiche mon billet que l'on peut rentrer par l'arrière sans se faire voir".

Source : www.languefrancaise.net

"Faire une carte de France".

Cette locution verbale relève du registre désuet.

Et elle désigne, au sens figuré : une tache de sperme résultant d'une éjaculation nocturne.

On la retrouve notamment dans l'excellent film français "Que la fête commence", réalisé en 1975 par le regretté Bertrand Tavernier, avec trois de mes acteurs français préférés dans les premiers rôles : Philippe Noiret, Jean Rochefort et Jean-Pierre Marielle.

Dans ce film, en effet, son grand-oncle, le régent (Philippe Noiret) s'extasie devant la précocité du jeune roi Louis XV, auteur d'une carte de France a seulement 9 ans.

 

"Nu-tête", "Tête nue" ou "En cheveux" et "Sortir nu-tête", "Sortir tête nue" ou "Sortir en cheveux".

Une femme des années 1950 "en cheveux", c'est à dire : ne portant pas de chapeau

Ces curieuses formules en forme d'idiotismes corporels relèvent toutes du registre désuet.

Elles remontent en effet au temps où hommes et femmes portaient systématiquement un couvre-chef :

  • chapeau pour les aristocrates, les bourgeoises et bourgeois ou les employés,

Une foule, d'avant la Deuxième Guerre mondiale : tout le monde porte un chapeau

  • et casquette ou béret pour les ouvriers ou les agriculteurs.
Des ouvriers français en grève en 1936 : la plupart portent une casquette
Des ouvriers français en grève en 1936 : la plupart portent encore une casquette

En sorte que "Nu-tête", "Tête nue" - ou "En cheveux" pour les femmes - étaient des locutions adjectives signifiant : sans couvre-chef, sans chapeau.

Élément indispensable de la toilette féminine, le chapeau a été porté par les deux sexes jusqu’à la Première Guerre mondiale, voire la Seconde Guerre mondiale.

Des femmes des années 1930 portant un chapeau
Des femmes des années 1930 portant un chapeau
Des femmes des années 1940 portant un chapeau
Des femmes des années 1940 portant un chapeau
Des femmes de la fin des années 1950 portant un chapeau
Des femmes de la fin des années 1950 portant un chapeau

Et "Sortir en cheveux" constituait alors un manque de savoir-vivre élémentaire, que seule se permettait l'ouvrière.

Des ouvrières en grève, en 1936
Des ouvrières en grève, en 1936

Naturellement, la formule a disparu à mesure que le port du chapeau tombait en désuétude, à partir des années 1950 et 1960.

Sortie de l'usine Berliet de Vénissieux (69) en 1960 : le port de las casquette se raréfie (© Jacques Thévoz)
Sortie de l'usine Berliet de Vénissieux (69) en 1960 : le port de la casquette se raréfie (© Jacques Thévoz)
Des ouvriers de Citroën, en grève générale, en 1968 : le port de la casquette ou du chapeau a pratiquement disparu (© Jacques Marie Agence France Presse)
Des ouvriers de Citroën, en grève générale, en 1968 : le port de la casquette ou du chapeau a pratiquement disparu (© Jacques Marie Agence France Presse)
Des femmes de la fin des années 1950 portant un chapeau
Déjà, à la fin des années 1950, le chapeau féminin n'est plus guère porté que par les élégantes

Progressivement et jusqu'à de nos jours, le chapeau n'est plus devenu qu'un simple accessoire de mode, porté lors d'occasions spéciales (mariage, enterrement) ou pour se protéger des éléments (pluie, soleil).

Ainsi que par certains jeunes, très soucieux de leur apparence, et désireux de se réapproprier cet accesoire de mode.

Quelques jeunes gens désireux de se réapproprier le port du chapeau, en guise d'accessoire de mode

Source : wikipedia.org

"Les salopards en casquette".

Des ouvriers français en grève en 1936 : la plupart portent une casquette

Cette épouvantable locution nominale relève du registre vulgaire et du registre désuet.

Ainsi appelait-on les ouvriers, en 1936, dans les milieux patronnaux français.

"Mander".

J'aime beaucoup ce verbe du registre désuet et du registre soutenu, qui signifie, selon le contexte :

  • ordonner, transmettre un ordre, une instruction, une demande ; donner des instructions afin que,

On dit par exemple : "J'ai mandé que l'on ne nous dérange pas".

  • ou : appeler, convoquer, faire venir une personne, par un ordre, un avis, une requête ; demander ou intimer l'ordre à quelqu'un de venir quelque part,

On dit par exemple : "J'ai fait mander le médecin" ou "Le seigneur mande son vassal".

Sources : Le Robert, www.cnrtl.fr et www.larousse.fr

"Une gouape".

Ce substantif féminin relève du registre argotique et, désormais, du registre désuet.

Et il signifie : "Un voyou".

On dit par exemple : "Ma bourgeoise s'est barrée avec une gouape de Ménilmuche".

"Instamment"

J'aime beaucoup cet adverbe, qui signifie :

  • dans le registre désuet : d'une manière imminente, urgente.

On dit par exemple : "La nouvelle formule va paraître instamment.

  • et dans le registre soutenu, de nos jours : vivement, de façon pressante, avec force ; avec instance, d'une manière instante.

On dit par exemple : "Vous êtes instamment priés de me restituer cet ouvrage".

Sources : www.cnrtl.fr, www.larousse.fr, wiktionar.org et Le Robert

9 façons de dire : "Un cheval".

La plus belle conquête de l'homme : le cheval

"Un canasson" relève du registre argotique.

"Un bourrin" appartient au registre familier.

De même que "Une rosse" et "Une rossinante", qui désignent - dans le registre désuet - un mauvais cheval, maigre et poussif.

"Une monture" relève du langage courant.

Et "La plus belle conquête de l'homme" ou "La plus noble conquête de l'homme", "Un fier destrier" ou  "Un équidé" appartiennent au registre soutenu.

"À Dieu ne plaise !" ou "Ce qu'à Dieu ne plaise !".

Bien qu'agnostique, j'aime beaucoup cette jolie locution interjective en forme d'idiotisme religieux.

Appartenant de nos jours au registre désuet, elle signifie :  espérons que cela n'arrivera pas !

Et s'utilise lorsqu'on ne souhaite pas qu'une chose se produise ; afin de repousser telle ou telle supposition ou éventualité que l'on ne veut pas envisager. En espérant que - comme elle devrait également déplaire à Dieu, celui-ci ne le permettra pas ; fera le nécessaire pour qu'elle ne se produise pas.

On dit par exemple : "Malheureusement une nouvelle catastrophe pourrait venir s'ajouter à celle-ci... ce qu'à Dieu ne plaise !".

Ou : "À Dieu ne plaise que je ne connaisse jamais pareille situation !".

Cette formule nous vient du XIe siècle, puisqu'on la retrouve, sous une forme un peu différente, dans la célèbre "Chanson de Roland" : "Ne placet Deu ne ses saintismes angles", c'est à dire "Ne plaise à Dieu, ni à ses très saints anges".

Source : www.expressio.fr