Mots, locutions et expressions d’autrefois ou Le registre désuet
Cette collection réunit l’ensemble de mes articles consacrés à ces mots, locutions et expressions du registre désuet, utilisés autrefois mais souvent considérés comme vieillis ou passés de mode.
Nombre d’articles à paraître dans cette collection : 17
Ce substantif masculin en forme d'idiotisme corporel relève du registre familier et - malheureusement - du registre désuet.
Et il désigne, de façon quelque peu péjorative : un fanfaron, un matamore une personne qui fait le brave, qui fait montre de son courage, s'exhibe excessivement et avec fierté, sans forcément avoir de raison de le faire. Ni même peut-être être courageuse.
On dit par exemple : "Mon voisin aime jouer les fiers-à-bras, mais il a été le premier à se cacher le jour où une bagarre a éclater dans notre rue".
Source : www.linternaute.fr, www.larousse.fr, wiktionary.org et Le Robert
Et elle désigne, ausens figuré : une tache de sperme résultant d'une éjaculation nocturne.
On la retrouve notamment dans l'excellent film français "Que la fête commence", réalisé en 1975 par le regretté Bertrand Tavernier, avec trois de mes acteurs français préférés dans les premiers rôles : Philippe Noiret, Jean Rochefort et Jean-Pierre Marielle.
Dans ce film, en effet, son grand-oncle, le régent (Philippe Noiret) s'extasie devant la précocité du jeune roi Louis XV, auteur d'une carte de France a seulement 9 ans.
En sorte que "Nu-tête", "Tête nue" - ou "En cheveux" pour les femmes - étaient des locutions adjectives signifiant : sans couvre-chef, sans chapeau.
Élément indispensable de la toilette féminine, le chapeau a été porté par les deux sexes jusqu’à la Première Guerre mondiale, voire la Seconde Guerre mondiale.
Des femmes des années 1930 portant un chapeauDes femmes des années 1940 portant un chapeauDes femmes de la fin des années 1950 portant un chapeau
Et "Sortir en cheveux" constituait alors un manque de savoir-vivre élémentaire, que seule se permettait l'ouvrière.
Des ouvrières en grève, en 1936
Naturellement, la formule a disparu à mesure que le port du chapeau tombait en désuétude, à partir des années 1950 et 1960.
Progressivement et jusqu'à de nos jours, le chapeau n'est plus devenu qu'un simple accessoire de mode, porté lors d'occasions spéciales (mariage, enterrement) ou pour se protéger des éléments (pluie, soleil).
Ainsi que par certains jeunes, très soucieux de leur apparence, et désireux de se réapproprier cet accesoire de mode.
Bien qu'agnostique, j'aime beaucoup cette jolie locution interjective en forme d'idiotisme religieux.
Appartenant de nos jours au registre désuet, elle signifie : espérons que cela n'arrivera pas !
Et s'utilise lorsqu'on ne souhaite pas qu'une chose se produise ; afin de repousser telle ou telle supposition ou éventualité que l'on ne veut pas envisager. En espérant que - comme elle devrait également déplaire à Dieu, celui-ci ne le permettra pas ; fera le nécessaire pour qu'elle ne se produise pas.
On dit par exemple : "Malheureusement une nouvelle catastrophe pourrait venir s'ajouter à celle-ci... ce qu'à Dieu ne plaise !".
Ou : "À Dieu ne plaise que je ne connaisse jamais pareille situation !".
Cette formule nous vient du XIe siècle, puisqu'on la retrouve, sous une forme un peu différente, dans la célèbre "Chanson de Roland" : "Ne placet Deu ne ses saintismes angles", c'est à dire "Ne plaise à Dieu, ni à ses très saints anges".