"Revêche".

J'aime bien cet adjectif qui signifie :

  • dans le registre désuet :
    • Rude, rugueux au toucher, rêche, âpre au goût.

On dit par exemple : "Ces poires sont aussi revêches que ce vin".

      • en particulier, en parlant d'un matériau : difficile à travailler, à polir.

On dit par exemple : "J'ai rarement rencontré un bois aussi revêche".

      • et par analogie :
        • en parlant d'une terre : peu fertile.
        • en parlant d'un objet, d'une chose : dont l'aspect ou le contact est rude ; rêche.

On dit par exemple : "Il n'y avait qu'une vieille couverte revêche".

        • en parlant d'un son : grinçant, désagréable.

On dit par exemple : "Je déteste cet instrument et ses sonorités revêches".

  • et dans le registre soutenu :
    • en parlant d'une personne, de son aspect, de sa manière d'être : qui est d'un abord difficile, peu accommodant, déplaisant ; acariâtre, grincheux.

On dit par exemple : "Sa mine revêche ne me disait rien".

    • et en parlant d'une chose : qui rebute par son aspect peu engageant, qui inspire de l'aversion.

On dit par exemple : "Je n'ai rien mangé car j'ai trouvé les plats revêches".

L'adjectif "Revêche" est notamment utilisé dans l'expression "Être revêche à (quelque chose)".

Source : www.cnrtl.fr

"Un zététique" ou "Une zététique" et "La zététique".

Le substantif "Zététique" nous vient du grec ancien "Zetetikos" ("qui cherche, qui enquête") et il a été remis en usage dans notre pays, au  cours des années 1990, par le biophysicien français Henri Broch (né le 8 novembre 1950).

Il s'agit d'un terme de philosophie appartenant au registre désuet, qui désigne :

  • "Un zététique" ou "Une zététique" : une personne pratiquant le scepticisme, adepte du doute philosophique et du rationalisme.
  • et "La zététique" : une méthode de recherche scientifique fondée sur le doute et la vérification des informations, dont on se sert pour pénétrer la raison des choses.

Selon le professeur Broch, qui l'a remis au goût du jour en 1993, cette démarche philosophique et pratique pourrait être qualifiée d'"art du doute".

S'inspirant du scepticisme philosophique, la zététique s'appuie sur la méthode scientifique pour essayer d'appréhender efficacement le réel, par le biais d'enquêtes et d'expériences.

Elle a pour objectif de contribuer à la formation, chez chaque individu, d'une capacité d'appropriation critique du savoir humain.

Pour cela, la zététique recommande de penser avec ordre et méthode, en tenant à distance dogmes, préjugés et idées reçues.

Premières utilisations du mot aux XVIe et XVIIe siècles

Le terme "Zététique" avait d'abord été utilisé, en 1591, par le mathématicien François Viète, pour décrire l'art de modéliser un problème géométrique sous une forme algébrisée. Mais il était demeuré peu usité après lui.

Même si on pouvait le trouver dans le "Dictionnaire des termes des arts et des sciences" de Thomas Corneille, datant de 1694, avec comme définition "Qui cherche les raisons des choses".

Sources : wiktionary.org et wikipedia.org

"Un animalcule", "Une bestiole", "Un bestion" et "Une petite bête".

J'aime beaucoup les trois jolis mots "Animalcule", "Bestiole" et "Bestion", qui désignent tous de petits animaux :

  • "Un animalcule" est un substantif masculin désignant un tout petit animal, minuscule, et même éventuellement microscopique, puisqu'il peut n'être visible qu'au microscope,
  • "Une bestiole" est un substantif féminin désignant une petite bête. Contrairement à ce que l'on pense parfois, je crois, ce mot - qui nous vient du latin "Bestiola" - ne relève pas du registre familier, mais du langage courant,
  • "Un bestion" est, selon le contexte :
    • un petit animal, dans le registre soutenu et dans le registre désuet,
    • ou, dans le registre désuet : une figure de proue constituée d'une sculpture de forme animale ou fantastique ornant la proue d’un navire,
  • et "Une petite bête" est une locution nominale du langage courant désignant un petit animal à sang froid terrestre, et en particulier un petit insecte.

On la retrouve notamment dans l'expression du registre familier "Chercher la petite bête".

Sources : wiktionary.org et www.larousse.fr

"Un portefaix".

Ce substantif masculin désigne :

  • dans le registre désuet : celui qui fait métier de porter des fardeaux,
  • et dans le registre soutenu : un homme grossier et brutal.

On dit par exemple : "Il jure comme un portefaix".

Sources : wiktionary.org et www.larousse.fr

"Dégoiser".

J'aime bien ce verbe qui change de signification selon le niveau de langue et signifie :

  • dans le registre désuet, en parlant des oiseaux : chanter, gazouiller.

Un oiseau qui chante

  • dans le registre populaire et péjorativement : débiter des propos avec volubilité, dire du mal, ergoter, jaser, cancaner, médire.

On dit par exemple : "Ma concierge dégoise des injures sur ses locataires à longueur de journée".

  • dans le registre familier :
    • parler, raconter oralement quelque chose,

On dit par exemple : "Tu vas tout nous expliquer calmement ; vas-y, dégoise !".

    • ou : lire à haute voix, réciter.

On dit par exemple : "Il nous a dégoisé sa tirade au moins quatre ou cinq fois".

Sources : www.cnrtl.fr et www.lalanguefrancaise.com

11 façons de dire "Un chapeau".

Quelques modèles de chapeaux

Le registre argotique nous propose "un bitos" et "un doulos".

"Un galure" et "un galurin" appartiennent au registre populaire ainsi qu'au registre désuet.

Tandis que "un bibi" est une gémination relevant du registre familier et désignant plus particulièrement un chapeau féminin.

"Un feutre" relève du langage courant mais ne concerne que les chapeaux réalisés dans cette matière.

De même que "un melon" ne désigne - par ellipse lexicale - que les "chapeaux melon".

"Un fédora" ou "une capeline" : que les chapeaux (féminins) de ce type.

"Un panama" : que les chapeaux masculins de ce type.

Et "un Borsalino" ou "un Stetson" : que les chapeaux de cette marque. Ou de ce type pour le second ("chapeau de cow-boy").

Enfin, "un couvre-chef" appartient au registre soutenu et désigne tout accessoire de mode se portant sur la tête.

Source : wikipedia.org

"Une respectueuse".

Ce substantif féminin peu usité peut avoir différentes significations :

  • il s'agit tout d'abord, dans le registre désuet, d'une sorte de dentelle,
  • mais également, par extension, toujours dans le même registre :
    • d'une sorte de mouchoir fait de cette dentelle,
    • ou d'une sorte de coiffure féminine, élaborée à l'aide de cette dentelle.
  • enfin, et surtout, serais-je tenté de dire, dans le registre soutenu : d'une prostituée !

Cette acception est en effet dérivée - par ellipse - du titre de la pièce de théâtre "La putain respectueuse", écrite par Jean-Paul Sartre en 1947.

Une "respectueuse", c'est à dire : une prostituée

Source : wiktionary.org

"Comme un nègre", "Bosser comme un nègre", "Travailler comme un nègre" ou "Turbiner comme un nègre".

La locution adverbiale "Comme un nègre" appartient au registre argotique et au registre désuet.

Entachée d'un fort relent colonialiste, elle signifie : intensément, durement, sans relâche.

On dit par exemple : "Les ouvriers de ces camps de travail bossaient comme des nègres".

Source : www.languefrancaise.net

"Épistolaire" et "Épistolier" ou "Épistolière".

Ces trois superbes termes appartiennent au registre soutenu ainsi désormais - hélas ! - qu'au registre désuet, puisque plus personne aujourd'hui, je crois, n'entretient de réelle correspsondance, et qu'ils ont en commun d'être relatifs aux échanges de lettres.

  • Ainsi "Épistolaire" est un adjectif qualifiant ce qui est relatif à la correspondance par lettres.

On parle ainsi d’une "relation épistolaire" ou d’un "échange épistolaire".

  • tandis que "Épistolier" et "Épistolière" sont des substantifs désignant une personne, écrivain ou écrivaine, excellant à écrire des lettres.

Madame de Sévigné est ainsi une célèbre épistolière française.

Marie de Rabutin-Chantal, connue comme la marquise ou, plus simplement, Madame de Sévigné, née le 5 février 1626 et morte le 17 avril 1696

 

"Un saligaud".

Ce substantif masculin désigne :

  • au sens propre, dans le registre familier et dans le registre désuet : une personne sale, malpropre ; qui se complaît dans la saleté, qui souille ce qu'elle touche.

On dit également "un salaud" dans le registre populaire.

  • et au sens figuré, dans le registre populaire : une personne malhonnête, moralement répugnante ; qui se conduit de manière jugée contraire à la morale.

On dit également "un salaud" ou "un salopard" dans le registre populaire.

Source : www.cnrtl.fr

"Courir le guilledou".

J'aime beaucoup cette jolie locution verbale du registre familier et du registre désuet.

Le substantif masculin singulier (pas de pluriel) du registre désuet "Le guilledou" désigne : des aventures galantes.

Aussi, "Courir le guilledou" signifie :

  • chercher l'amour, des aventures galantes ; ou des lieux de plaisir,
  • et, par extension : se rendre fréquemment, et surtout nuitamment, dans des lieux suspects.

On dit par exemple : "Je ne veux pas être méchant, mais je me demande tout de même sérieusement ce que fait ton frère à courir ainsi le guilledou en ville".

Sources : wiktionary.org, www.larousse.fr, dictionnaire.reverso.net et www.linternaute.fr

"Un rond-de-cuir".

Ce substantif masculin du registre désuet désigne :

"Un rond-de-cuir"

  • dans le langage courant : un coussin de cuir rond en forme de couronne, destiné à soulager la position assise prolongée. En particulier pour les personnes atteintes d'hémorroïdes.
  • et par métonymie, péjorativement et ironiquement, dans le registre familier :
    • un employé de bureau sédentaire, par référence audit coussin, largement employé autrefois dans les bureaux des administrations ministérielles.
    • ou, pour la même raison : un fonctionnaire sédentaire (employé dans un bureau).

On dit également, dans ces deux cas : "Un bureaucrate" (langage courant), "Un gratte-papier" (registre familier) ou "Un scribouillard" (registre familier).

    • et, par extension : une personne excessivement sédentaire.

On dit également : "Un cul-de- plomb" (registre argotique).

L'écrivain français Georges Courteline (25 juin 1858 - 25 juin 1929)

Le romancier et auteur dramatique français Georges Courteline a largement contribué à faire connaître cette acception du mot "Un rond-de-cuir", à travers le titre de ce qui est sans doute son oeuvre la plus célèbre, le roman "Messieurs les ronds-de-cuir" (sous-titré "Tableaux-roman de la vie de bureau")(1893), adapté au cinéma en 1936 par Yves Mirande, en 1959 par Henri Diamant-Berger et à la télévision, en 1978, par Daniel Ceccaldi.

Affiche belge du film français "Messieurs les ronds-de-cuir" de Yves Mirande (1936), adapté du roman éponyme de Georges Courteline (1893)
Affiche belge du film français "Messieurs les ronds-de-cuir" de Yves Mirande (1936), adapté du roman éponyme de Georges Courteline (1893)
Affiche du film français "Messieurs les ronds-de-cuir" de Yves Mirande (1936), adapté du roman éponyme de Georges Courteline (1893)
Affiche du film français "Messieurs les ronds-de-cuir" de Yves Mirande (1936), adapté du roman éponyme de Georges Courteline (1893)

Sources : wikipedia.org, www.larousse.fr et www.cnrtl.fr