31 façons de dire "Se masturber" pour un homme.

On pouvait naturellement s'en douter : le registre vulgaire, le registre argotique et le registre populaire sont ici d'une incroyable richesse, avec des formules aussi fantaisistes que savoureuses : "Aller voir la veuve poignet", Aller voir madame cinq doigts", "Cirer le pingouin", "Dégorger le poireau" (ou "Se dégorger le poireau"), "Emmener Popaul au cirque", "Étrangler le borgne", "S'astiquer", "S'astiquer le poireau", "Se branler", "Se cirer le manche", "Se dégorger le poireau", "Se faire reluire", "Se palucher", "Se pignoler", "Se pogner", "Se polir le chinois", "Se polir le jonc", "Se taper une queue" ou "Se tirer sur l'élastique", "Se tirer sur la nouille".

Sinon, le registre familier ne nous offre guère que : "Faire pleurer le Petit Jésus", "Se tirlipoter" ou "Se tripoter".

Et le langage courant : "Se caresser" ou "Se toucher".

Tandis que "Pratiquer l'onanisme" relève du registre soutenu.

Enfin nos amis québecois disent "Se crosser" et "Se pogner le bat" (registre vulgaire) ou "Se passer un poignet" (registre familier).

Et les marseillais :  "Se séguer" ou "Se taper la sègue" (registre argotique).

Sur un sujet contigu, je me permets de vous recommander l'audition et la lecture des savoureuses paroles de la chanson "Les nuits d'un damoiseau", qui comporte quelques unes des expressions recensées dans le présent article.

Source : wiktionary.org

"S'en ficher comme de l'an quarante", "S'en moquer comme de l'an quarante", "S'en soucier comme de l'an quarante", "S'en branler comme de l'an quarante" ou "S'en foutre comme de l'an quarante".

Cette expression à l'origine lointaine et mystérieuse appartient au registre familier.

Et elle signifie : "Ne pas attacher la moindre importance à quelque chose".

On dit par exemple : "On a beau expliquer aux gens que notre mode de vie actuel nous mène droit à la catastrophe climatique, ils s'en soucient comme de l'an quarante !".

Les variantes "S'en branler comme de l'an quarante" et "S'en foutre comme de l'an quarante" appartiennent au registre vulgaire.

Source : www.larousse.fr et www.grevisse.fr

"Péter plus haut que son cul".

J'aime beaucoup cette expression du registre vulgaire en forme d'idiotisme corporel qui signifie : viser une situation trop élevée pour ses compétences, être trop prétentieux, snob, ambitieux ; se croire très important, plus important que ce que l'on est.

Le moins que l'on puisse dire est qu'elle n'est pas vraiment récente, puisqu'elle date du XVIIe siècle et que François Rabelais écrivait déjà au XVe siècle : "Celui-là qui veut péter plus haut qu’il n’a le cul doit d’abord se faire un trou dans le dos".

D'ailleurs, nos amis québécois disent pour leur part : "Péter plus haut que le trou" !

Je lui préfère la superbe formule "Se croire le premier moutardier du Pape", que je me permets de vous recommander chaleureusement.

Source : wiktionary.org, www.expressio.fr et Le Robert

"Pisser de la copie" et "Un pisse-copie".

Cette locution verbale et ce substantif du registre vulgaire concernent exclusivement les journalistes ou les écrivains et signifient respectivement :

  • "Pisser de la copie" : produire de la quantité plutôt que de la qualité.
  • "Un pisse-copie" : un auteur très prolifique, qui fait passer la quantité devant la qualité.

Source : wiktionary.org

"Avoir de la chatte" ou "Avoir de la moule"

Ces deux expressions du registre vulgaire en forme d'idiotismes animaliers signifient "Avoir de la chance, être très chanceux".

On dit par exemple : "Didier deschamps a une chatte terrible : il bénéficie souvent de tirages au tort favorables à l'équipe de France".

Leur connotation sexuelle et leur vulgarité font naturellement que ces formules sont avant tout utilisées par le sexe "dit fort" et - le plus souvent - en l'absence de représentantes de la gent féminine.

Sur un sujet contigu, je me permets de vous recommander la lecture de mon article consacré à toutes les façons de dire "Avoir de la chance" en français.

"Lie-de-vin" ou "Dégueulis de poivrot".

Couleur lie-de-vin
  • "Lie-de-vin" est un nom de couleur du langage courant désignant une nuance du champ chromatique rouge tirant sur le violet.

Ce nom est hérité de la "lie du vin", un résidu de levures mortes (et éventuellement quelques résidus végétaux) qui sédimentent au fond du contenant à l'issue de la fermentation.

Lie du vin

  • et "Dégueulis de poivrot" ("Vomi d'alcoolique" dans le registre vulgaire) est une formule extrêmement imagée et fort peu ragoûtante du registre vulgaire désignant la couleur "Lie-de-vin".

Jeune adolescent, dans la première partie des années 1970, j'adorais cette appellation qu'utilisait mon père pour qualifier la couleur du vélo Mercier qu'il s'était acheté en 1973.

Un vélo Mercier

Source : wikipedia.org

"On a gagné ! Les doigts dans le nez ! Ils ont perdu ! Les doigts dans le cul" !

Cette formule du registre vulgaire en forme d'idiotisme corporel se chante sur l'air des lampions par les foules enthousiastes :

  • à l'issue d'une victoire sportive,
  • d'une victoire électorale,
  • d'une victoire sociale,
  • ou d'une victoire syndicale.

Et cela même si la lutte a été sévère et le résultat difficile à obtenir.

Alors que l'expression "Les doigts dans le nez" signifie normalement, dans le registre familier - et naturellement au sens figuré - "très facilement, sans aucune difficulté".

Et que "Les doigts dans le cul" est une formule du registre vulgaire signifiant "à ne rien faire".

Voir également l'expression : "Se sortir les doigts du cul".

"Les doigts dans le cul" ou "Se sortir les doigts du cul".

Ces deux expressions du registre vulgaire signifient respectivement :

  • "Les doigts dans le cul" : "à ne rien faire".
  • Et "Se sortir les doigts du cul" : "arrêter de ne rien faire, se prendre en charge".

Voir également la formule : "On a gagné ! Les doigts dans le nez ! Ils ont perdu ! Les doigts dans le cul" !".

Source : wikipedia.org

"Se mêler de ses affaires", "S'occuper de ses fesses", "S'occuper de ses oignons" ou "Se mêler de ses oignons".

Ces quatre expressions de registres de langue différents signifient toutes"Ne pas se mêler des affaires d'autrui".

  • "Se mêler de ses affaires" est une expression du registre familier.

On dit par exemple : "Mêle-toi plutôt de tes affaires et va donc ranger des ta chambre !".

  • "S'occuper de ses fesses" est une expression du registre vulgaire, en forme d'idiotisme corporel, employée au sens figuré.

On dit par exemple :"Je ne t'ai rien demandé : occupe-toi de tes fesses !".

  • Et "S'occuper de ses oignons"et "Se mêler de ses oignons" sont des expressions du registre argotique en forme d'idiotisme alimentaire, employées au sens figuré.

On dit par exemple :"Cela ne te regarde absolument pas : occupe-toi de tes oignons " ou "Mêle-toi de tes oignons !".

"Avec sa bite et son couteau".

J'aime beaucoup cette expression du registre vulgaire en forme d'idiotisme corporel qui signifie "Avec les moyens du bord", avec les seuls moyens dont on dispose, avec le strict minimum, sans être suffisamment équipé

N'être pourvu que de sa bite et de son couteau rend  priori délicat l'accomplissement de la plupart des tâches nécessaires à une vie normale. Et cela même si l'on est doté d'un couteau suisse ou d'un engin surdimensionné.

Cette expression symbolise donc un certain dénuement ou la capacité à réaliser des choses avec très peu de moyens.

  • Lorsqu'une l'on dit qu'une personne doit "accomplir une tâche avec sa bite et son couteau", c'est qu'il doit la réaliser avec les seuls moyens dont elle dispose, ne pas s'attendre à pouvoir en disposer d'autres.

On dit par exemple :"Trouver les premiers lecteurs de jaimelesmots.com n'a pas été chose aisée ; je puis vous dire que j'y suis allé avec ma bite et mon couteau !".

  • Lorsque l'on dit qu'un individu "arrive avec sa bite et son couteau", c'est qu'on lui reproche en général de ne pas avoir emporté l'équipement réellement nécessaire pour pouvoir faire ce qui était prévu.

On dit par exemple : "Nous devions vider le grenier de ma grand-mère avec mon cousin et emballer dans des cartons tout ce qui pouvait être donné. Mais cet idiot s'est radiné comme une fleur, avec sa bite et son couteau !".

  • Et lorsqu'on dit de quelqu'un, sur un ton admiratif, qu'il "a réalisé quelque chose avec sa bite et son couteau", c'est qu'il a réussi à exécuter sa tâche avec très peu de moyens, là où il en aurait probablement fallu beaucoup plus à une autre personne.

On dit par exemple : "Benjamin Griveaux a réalisé sa vidéo avec sa bite et son couteau : et encore, le pauvre n'avait même pas de couteau !" (*).

(*) : Benjamin Griveaux, porte-parole du gouvernement et secrétaire d'État auprès du Premier ministre Édouard Philippe, candidat à la Mairie de Paris (75) aux élections des 15 et 22 mars 2020, a dû renoncer à sa candidature le 14 février 2020 après la diffusion de vidéos le montrant clairement, le sexe en érection, en train de se masturber fébrilement comme un adolescent. Ces images étaient destinées à une jeune femme, avec laquelle Benjamin Griveaux échangeait occasionnellement des images à caractère érotique ou pornographique. Et cela alors qu'il s’appuyait constamment durant sa campagne sur les valeurs familiales : se présentant comme le (futur) maire des familles et citant toujours en exemple sa femme et ses enfants...

Source : www.expressio.fr

"Avoir de la merde dans les doigts".

Cette expression du registre vulgaire et du registre scatologique en forme d'idiotisme corporel signifie : n'avoir aucune force dans les doigts ; être incapable de serrer ou desserrer quelque chose

"Ne pas savoir où se mettre", "Ne plus savoir où se mettre" ou "Ne savoir où se mettre".

Ces trois formules du registre familier signifient "Être très gêné, dans un embarras, une confusion extrême. Ne pas/plus savoir où se cacher, comment se dérober à la confusion que l'on éprouve".

On rencontre également fréquemment les formules "Ne pas savoir où se fourrer" et "Ne plus savoir où se fourrer" (registre familier) ou "Ne pas savoir où se foutre" et "Ne plus savoir où se foutre" (registre vulgaire).

Source : wiktionary.org