On pouvait naturellement s'en douter : le registre vulgaire, le registre argotique et le registre populaire sont ici d'une incroyable richesse, avec des formules aussi fantaisistes que savoureuses : "Aller voir la veuve poignet", Aller voir madame cinq doigts", "Cirer le pingouin", "Dégorger le poireau" (ou "Se dégorger le poireau"), "Emmener Popaul au cirque", "Étrangler le borgne", "S'astiquer", "S'astiquer le poireau", "Se branler", "Se cirer le manche", "Se dégorger le poireau", "Se faire reluire", "Se palucher", "Se pignoler", "Se pogner", "Se polir le chinois", "Se polir le jonc", "Se taper une queue" ou "Se tirer sur l'élastique", "Se tirer sur la nouille".
Sinon, le registre familier ne nous offre guère que : "Faire pleurer le Petit Jésus", "Se tirlipoter" ou "Se tripoter".
Et le langage courant : "Se caresser" ou "Se toucher".
Tandis que "Pratiquer l'onanisme" relève du registre soutenu.
Enfin nos amis québecois disent "Se crosser" et "Se pogner le bat" (registre vulgaire) ou "Se passer un poignet" (registre familier).
Et les marseillais : "Se séguer" ou "Se taper la sègue" (registre argotique).
Sur un sujet contigu, je me permets de vous recommander l'audition et la lecture des savoureuses paroles de la chanson "Les nuits d'un damoiseau", qui comporte quelques unes des expressions recensées dans le présent article.
Source : wiktionary.org