"La maladie de Barlow" et "Le syndrome de Barlow".

Bien qu'associées à un même patronyme, ces deux maladies n'ont absolument rien à voir ! :

  • la première, également appelée "Scorbut de l'enfant", tire en effet son nom du britannique Thomas Barlow, né le 4 novembre 1845 et mort le 12 janvier 1945,

John B. Barlow

  • tandis que la seconde est une valvulopathie cardiaque, également désigné "Ballonisation de la valve mitrale", "Ballonisation valvulaire", "Prolapsus de la valve mitrale" ou "Prolapsus mitral", qui tire son nom du cardiologue sud-africain John Brereton Barlow, né le 24 octobre 1924 et mort le 10 décembre 2008.

"Avoir le compas dans l'oeil ne signifie pas que l'on risque de devenir borgne" !

Cette expression, qui semble dater du XVIIIe siècle, signifie en effet "Être capable de mesurer, d'estimer, évaluer quelque chose avec justesse", sans utiliser le moindre instrument, au contraire des marins d'autrefois qui utilisaient un compas.

On dit par exemple : "Dans la famille Hubert nous avons d'excellentes capacité d'estimation : on a le compas dans l'oeil !".

On ne dit pas : "Biopsier" !

Mais : "Effectuer une biopsie" !

Le verbe "Biopsier" n'a bien évidemment jamais existé et ne fait que constituer un calque du verbe anglais "To biopsy".

"L'hallux varus".

Il s'agit d'une déformation inhabituelle de l'articulation de l'hallux ou "gros orteil", qui  "part" sur le côté :

Celle-ci peut :

  • être congénitale,
  • résulter d'un traumatisme,
  • ou survenir après une opération de l'hallux valgus au cours de laquelle la correction de l'alignement de l'hallux aura été exagérée.

Une réduction manuelle par le port de semelles est parfois possible, si l'on si prend à temps.

Sinon, en fonction du degré de déformation et du niveau d'arthrose, on pourra déplacer le tendon ou faire une arthrodèse.

 

"L'hallux".

Hallux ou "Gros orteil"

Il s'agit du terme exact servant à désigner le "gros orteil", premier de  nos cinq orteils ou "doigts de pied".

Il fait l'objet de deux principales malformations :  l'"hallux valgus" et l'"hallux varus".

"L'hallux valgus".

Hallux valgus

Il s'agit d'une déviation de la base du gros orteil vers l'extérieur.

Que l'on appelle communément, dans le registre familier, "Un oignon".

Cette déformation de l'avant-pied est favorisé par plusieurs facteurs comme l'hérédité, l’âge, ou le port de chaussures à talons hauts et à bouts étroits.

Elle touche donc en particulier les femmes et s'avère souvent douloureuse lorsque la déformation devient importante.

Source : www.ameli.fr

"Prendre ses cliques et ses claques".

Cette curieuse expression en forme d'idiotisme corporel et d'idiotisme vestimentaire appartient au registre familier.

Et elle signifie : filer, s’en aller précipitamment, en emportant avec soi toutes ses affaires.

Apparue dans la première moitié du XIXe siècle, elle fait en effet référence aux jambes (les "cliques" en argot) et aux doubles chaussures plates ou surchaussures de protection, que l'on enfilait alors au-dessus des souliers afin d'éviter de les salir en cas d'intempéries (les "claques" dans le registre désuet).

Des "claques" ou surchaussures de protectionDes "claques" ou surchaussures de protection

Sources : CNews du 23 septembre 2019 et www.cnrtl.fr

"Une ganache".

Ce mot peut avoir de très nombreuses significations différentes, en fonction du contexte, :

Ganache

  • en matière culinaire, il s'agit d'une garniture à base de chocolat et de crème fraîche, utilisée en pâtisserie,
  • au théâtre, il s'agit d'un emploi de vieillard imbécile et crédule,
  • dans le registre familier, on utilise ce vocable pour qualifier une personne incapable et stupide,

On dit par exemple : "Cette vieille ganache a appelé la police !".

  • le mot désignait autrefois un fauteuil capitonné (registre désuet),
  • en anatomie animale, la ganache est la région située à la partie inférieure et à la partie postérieure de la mâchoire inférieure des quadrupèdes,
  • et l'on désigne donc ainsi le visage, au sens figuré,
  • enfin, en médecine vétérinaire, la ganache est une cachexie dont un des symptômes est un gonflement sous la mandibule.

"Le susseyement" ou "Le sigmatisme frontal".

Il s'agit d'un vice de prononciation, consistant notamment à prononcer incorrectement les "s". C’est-à-dire à les prononcer en mettant la langue entre les dents, au lieu d’en appliquer le bout sur les dents d’en haut. Ce qui a naturellement tendance à donner le son "Che" au lieu de "Se".

Par exemple :

  • "Il est caCHé" au lieu de "Il est caSSé",
  • ou "LâCHer ses souliers" au lieu de "LaCer ses souliers".

Voire - ce qui peut vraiment prêter à confusion et amener à des situations très ambiguës - : "LêCHe-moi !" au lieu de "LaiSSe-moi !"

Le "Susseyement" ou "Sigmatisme frontal" est plus communément appelé, dans le registre familier, "Zozotement", "Zézaiement", "Zézayement" ou désigné par le biais de l'expression très imagée en forme d'idiotisme corporel "Avoir un cheveu sur la langue".

"Une grille d'égout"

Cette locution nominale désigne :

  • au sens propre, dans le langage courant : une grille obturant les bouches ou sorties d'égout,

Grille d'égout

  • et au sens figuré, dans le registre familier : une mâchoire très édentée.

"Grille d'Égout" était ainsi le surnom  d'une célèbre danseuse du cabaret "Le Moulin Rouge", à qui il manquait une dent sur deux.