"Un croulant" ou "Les croulants"

Adolescent, dans les années 1970, j'adorais ce substantif masculin qui désignait, dans le registre familier et désormais, je pense, dans le registre désuet :

Un vieillard atteint de camptocormie
Un vieillard atteint de camptocormie idiopathique
  • une personne très âgée, cassée par les ans, un vieillard,

On dit par exemple : "Tu l'a vu ce croulant, avec sa canne !".

Un quincagère

 

  • par extension : une personne d'âge mur,

On dit par exemple : "Dans mon quartier y'a qu'des croulants !".

"Les croulants", pour un adolescent, c'est à dire : les parents ou "les vieux"

  • et même, pour les adolescents : les parents, également appelés "les vieux".

On dit par exemple : "mes croulants ne veulent pas que j'aille au cinoche samedi prochain !".

Source : www.cnrtl.fr

"Prendre ses quartiers", "Prendre ses quartiers d'été" ou "Prendre ses quartiers d'hiver".

Ces différentes locutions verbales relèvent du registre militaire.

Et elles signifient :

  • "Prendre ses quartiers" : s'installer à demeure quelque part (registre désuet).

On dit par exemple : "Sitôt arrivé à la caserne, le nouveau lieutenant a pris ses quartiers".

  • "Prendre ses quartiers d'été" ou "Prendre ses quartiers d'hiver" :
    • au sens propre : s'établir dans un casernement (ou cantonnement) propre à passer l'été ou à hiverner, pour un militaire.
    • et par extension : s'installer là où l'on va passer la saison estivale ou la saison hivernale.

On dit par exemple : "Ma grand-mère a pris ses quartiers d'été à Biarritz (64)".

Sources : www.linternaute.fr et wiktionary.org

"Le délire des grandeurs" ou "Avoir le délire des grandeurs" et "La folie des grandeurs" ou "Avoir la folie des grandeurs".

"Le délire des grandeurs" et "La folie des grandeurs" désignent, depuis le XIXe siècle, au sens figuré : une sorte de mégalomanie consistant à vouloir "épater la galerie" en faisant de grandes choses, en affichant un train de vie démesuré, dépassant les moyens dont on dispose.

On dit par exemple : "Une piscine dans le jardin de ton pavillon de banlieue : ma fille tu as vraiment la folie des grandeurs !".

"La folie des grandeurs" est un film franco-hispano-italo-allemand réalisé en 1971 par Gérard Oury, adapté de la pièce de Victor Hugo "Ruy Blas" (1838).

Affiche du film français "La folie des grandeurs" de Gérard Oury (1971)

Sources : www.expressio.fr, www.larousse.fr et wiktionary.org

On ne dit pas : "Être né de la mauvaise origine pour les nazis".

L'historien français Raphaël Toledano

Comme l'a déclaré l'historien français Raphaël Toledano, dans le documentaire allemand "Strasbourg sous le IIIe Reich", réalisé en 2017 par Katrin Esch et rediffusé sur ARTE le 9 février 2021.

Mais : "AVOIR UNE ORIGINE ETHNIQUE QUI NE CONVINAIT AUX nazis" !

Pourquoi dire : "Un cold case" ?

Et pas simplement, en français : "Une affaire classée" !

La locution nominale anglaise "Cold case" (littéralement "Affaire froide") est en effet une métaphore permettant de désigner les affaires judiciaires (principalement criminelles), non élucidées et faisant l'objet d'un classement sans suite en l'absence de tout nouvel élément probant.

"La première pierre" ou "Poser la première pierre" de quelque chose

Ces deux formules du langage courant en forme d'idiotismes numériques appartiennent au domaine de la construction et des travaux publics.

  • Ce que l'on appelle "la première pierre" est en réalité une première pierre symbolique posée lors du début (ou lancement) des travaux d'un bâtiment ou d'un projet immobilier.

Et cela alors même que les fondations ont souvent déjà été coulées et que le rez-de-chaussée est en cours de construction.

  • et "Poser la première la première pierre" signifie par conséquent, en théorie mais pas en pratique : débuter (ou lancer) les travaux.

La pose de la première pierre est avant toute chose une cérémonie traditionnelle généralement effectuée par une personnalité telle qu'un ministre ou un élu pour tout ce qui relève du domaine public (une piscine, un stade, un lycée, un collège, etc.), et un haut dirigeant d'entreprise pour tout ce qui relève du domaine privé (un siège social, une plate-forme logistique, etc.).

Sources : www.limmobilierdunmondequichange.fr et

"À mon époque" ou "De mon temps".

Ces deux locutions adverbiales du langage courant signifient, selon le contexte :

  • lorsque j'étais jeune.

On dit par exemple : "À mon époque on évitait de circuler dans la ville à l'heure de la sortie des usines".

Ou : "De mon temps l'école n'était pas mixte et on écrivait encore au porte-plume et à l'encre".

  • ou : lorsque j'étais ici ou travaillais ici.

On dit par exemple : "À mon époque on fumait dans les ascenseurs".

Ou : "De mon temps boire de la bière au bureau était considéré comme normal".

"Le vent tourne" ou "Sentir le vent tourner".

Ces deux locutions verbales du langage courant s'utilisent couramment, au sens figuré, pour signifier respectivement :

  • "Le vent tourne" : la situation est en train de changer complètement, les rapports de force évoluent, la situation tourne à l'avantage d'un adversaire ou de soi-même.

On dit par exemple : "Le vent tourne : nous ne pouvons pas continuer à vendre nos produits aussi chers que par le passé".

  • et "Sentir le vent tourner" : comprendre l'évolution du rapport de force, la nature et l'importance du changement de situation en train de se produire.

On dit par exemple : "Dès que j'ai senti le vent tourner avec mon supérieur hiérarchique, j'ai postulé chez différents concurrents".

Sources : www.languefrancaise.net, www.linternaute.fr et wiktionary.org