Pourquoi dire : "Scroller", "Le scrolling" ou "La scrollbar" ?

"Faire défiler" ("Scroller") ou "Le défilement" ("Scrolling")

Et pas simplement : "Faire défiler" (avec la souris ou le doigt), "Le défilement" et "La barre de défilement" !

Et cela en parlant d'un contenu, sur un écran informatique ; qu'il s'agisse d'un ordinateur (souris), d'une tablette informatique ou d'un téléphone portable multifonction (doigt)

Sans doute pour être bien certain que les français non avertis ne comprennent pas...

 

Pourquoi dire : "Le cocooning" ?

Et pas : "Le coconnage " !

Le "Cocooning" est en effet un néologisme anglais, inventé en 1987 par la consultante en marketing et autoproclamée prévisionniste de tendances états-unienne Faith Popcorn (née Faith Plotkin) afin de prédire les tendances de la décennie à venir.

Et il désigne : l’attitude consistant à se trouver si bien chez soi qu’on n’est guère poussé à en sortir, excepté pour les nécessités vitales.

L’idée est assez proche de ce que l’on nomme en français plus classique un comportement "Casanier".

Source : wikipedia.org

"Fiscal", "Fiscale", "Fiscales", "Fiscaux" ou "La fiscalité" et "Le fisc".

Ces différents adjectifs et substantifs du langage courant désignent : ce qui est relatif aux impôts.

  • "La fiscalité" est un substantif féminin désignant : l'ensemble des règles, lois et mesures qui régissent les impôts dans un pays ; les pratiques utilisées par un État ou une collectivité pour percevoir des impôts et autres prélèvements obligatoires,
  • et "Le fisc" est un substantif masculin désignant : l'administration fiscale.

Ou plutôt : l'ensemble des administrations chargées de percevoir, de fixer et de répartir les impôts.

Contrairement à ce que l'on pense souvent, ce mot relève du langage courant et non du registre familier. Et il nous vient du latin "Fiscus" signifiant "Corbeille d'osier".

Sources : www.journaldunet.fr et www.larousse.fr

"Un tâcheron".

Ce substantif masculin désigne :

  • au sens propre, dans le langage courant et dans le registre désuet : un petit entrepreneur travaillant le plus souvent à la tâche.
  • et dans le registre familier : une personne travaillant énormément, avec application mais sans initiative, à des tâches sans prestige, exigeant surtout de la régularité et de l'application.

On dit par exemple : "Ce type n'est un écrivain, mais un vulgaire tâcheron".

Sources : Le Robert et www.larousse.fr

"Ne pas décrocher un mot" ou "Rester muet".

Ces deux locutions verbales du langage courant signifient : ne rien dire, ne pas parler, rester silencieux.

Et cela y compris face aux questions qui sont posées ou face à une situation ou un événement susceptible de susciter des commentaires.

On dit par exemple :

  • "Tout le monde était ébahi par le feu d'artifice, mais ton frère n'a pas décroché un mot",
  • "Le commissaire a interrogé le suspect deux heures durant, mais celui-ci est resté muet".

Cette dernière formule "Rester muet" s'utilise naturellement au sens figuré.

"Au pifomètre".

J'aime beaucoup cette locution adverbiale du registre familier signifiant : au pif, au flair, approximativement ; selon son intuition ; au jugé ; à l'estime ; à première vue ; à peu près.

Le "pif" est un substantif masculin du registre argotique (parmi de nombreux autres) désignant le "nez".

Et le "pifomètre" est donc un substantif masculin désignant un instrument de mesure imaginaire permettant d'apprécier ou de prévoir par la seule intuition.

Nota Bene : l'idiotisme corporel "Au doigt mouillé" a une signification assez similaire.

Sources : Le Robert, www.larousse.fr et www.expressio.fr

On ne dit pas : "Une stère" !

Un stère de bois

Mais : "UN stère" !

Ce substantif masculin désigne une unité de mesure de volume (symbole "st"), valant un mètre cube, utilisée pour mesurer les volumes de stockage de bois de chauffage ou de charpente.

Le stère peut contenir moins d'un mètre cube de matière, en fonction de l'espace existant entre les pièces de bois.

En France, le stère n'est plus officiellement utilisé comme unité légale depuis le 31 décembre 19773, mais il est encore fréquemment utilisé pour le commerce du bois (de chauffage et d'industrie).

Seul le mètre cube demeure l'unité officielle en France.

Le stère équivaut à un mètre cube apparent dans le cas de bûches d'un mètre de long, soit un empilement de rondins ou de quartiers de bois d'un mètre de long dans un châssis délimitant un cube d'un mètre de côté.

Si les rondins de bois, dont le diamètre et la courbure sont inégaux, sont recoupés en tronçons plus courts ou refendus, il est plus facile de réduire les vides entre bûches. Et le volume réel sera alors plus important.

La norme NF sur le bois de chauffage spécifie que l'étiquetage doit indiquer une quantité en mètres cubes mais fournit une correspondance normalisée entre le stère et le volume réel (par exemple le stère de bois coupé en bûches de 33 cm a un volume réel de 0,7 m3).

Des stères de bois stockés sur palettes
Des stères de bois stockés sur palettes

Source : wikipedia.org

"Une remise".

"Une remise" est un substantif féminin polysémique du langage courant signifiant, selon le contexte :

  • l'action de mettre quelque chose à sa place antérieure ou dans son état antérieur (la "remise d'un meuble à sa place" ou la "remise en état d'un bâtiment"),
  • l'action de mettre quelque chose en la possession de quelqu'un (la "remise d'un document" ou la "remise d'un colis"),
  • l'action de remettre, de renvoyer à une date ultérieure l'exécution ou l'accomplissement de quelque chose (la "remise à plus tard d'une cérémonie"),
  • dans le domaine du sport : l'action succédant à la mise hors des limites du terrain du ballon et redonnant aux joueurs la possibilité de s'en servir (la "remise en jeu"),
  • dans le domaine du commerce : une diminution de prix accordée sur un achat par un commerçant ou consentie par un fournisseur à un vendeur.

La remise est une réduction commerciale habituelle accordée en fonction des quantités achetées, dans le cadre d'une opération promotionnelle ou suivant la qualité du client (un "remise commerciale"),

Une étiquette bleue de forme circulaire, annonçant une remise commerciale de -30%

  • dans le domaine de la chasse : un couvert bas et peu étendu destiné à servir de retraite au gibier.

Celui-ci s'y "remet" (s'arrête, se pose) lorsqu'on l'a fait "lever"

  • un lieu couvert où l'on met à l'abri des véhicules, des engins, des matériels divers,

Une remise de jardin (ou abri de jardin) en bois abritant deux bicyclettes

  • dans le domaine juridique et fiscal : un dégrèvement d'un impôt, d'une pénalité ou d'un débet sur demande gracieuse,
  • ou enfin, dans le domaine des jeux :
    • un avantage que le joueur le plus fort accorde au plus faible afin d'égaliser la partie,
    • ou : une amende que l'on paie dans différents jeux.

Vous pouvez également lire mon article consacré aux appellations "Une voiture de petite remise" et "Une voiture de grande remise".

Sources : Le robert et www.larousse.fr

Pourquoi dire : "Un flight case" ?

Un flight-case

Et pas : "Une malle renforcée" !

Ou, à tout le moins : "UNE flight case" !

Il s'agit en effet de ces grosses malles sur roulettes, souvent noires, que vous avez certainement déjà aperçu sur les scènes de concert, déplacées par les "roadies".

Des techniciens itinérants ou "roadies" déplaçant des malles renforcées ou "flight cases"

Elles étaient essentiellement conçues à l'origine pour le transport aérien, ainsi que l'indique leur nom anglais ("flight case" signifie littéralement "caisse aérienne").

Une malle renforcée ou "flight-case"

Avec une ossature en bois, renforcée de profilés aluminium et de cornières.

Et un aménagement intérieur en mousse, destiné à caler parfaitement le matériel ou les objets transportés.

Malle renforcé ou "Flight case" avec calage intérieur en mousse pour le transport de violons

Mais ce type de malle renforcée a rapidement été adopté et utilisé dans le domaine de la musique, où les instruments de musique, le matériel de sonorisation, les éclairages, les tables de mixage, etc. étaient évidemment soumis à rude épreuve lors des grandes tournées nationales et internationales qui ont commencé à se développer dans les années 1970.

Un camion rempli de malles renforcées ou "flight-cases"

Avant d'être également utilisé - de façon moins visible par le grand public - dans toutes sortes de domaines professionnels nécessitant de protéger des objets à transporter tels que : matériel électronique, appareils de mesure, appareils de précision, optique, équipement audio, vidéo, informatique, outillage de précision, prototypes, archives, pièces de collections, tableaux, photographies, bouteilles prestigieuses, armes, oeuvres d'art, etc.

Source : www.communique-en-folie.fr

"Une poule mouillée".

"Une poule mouillée" au sens propre

Utilisée depuis le XVIIe siècle, cette locution nominale féminine appartient au registre familier.

Elle fait allusion au comportement de la poule, qui n’est guère réputée pour son courage. Ce volatile de basse-cour est en effet souvent associé à l’idée de lâcheté car il s’enfuit dès que l’on s’en approche.

Par ailleurs, lorsqu’elle a été surprise par la pluie, la poule mouillée se tient souvent immobile et à l’écart des autres animaux, comme si elle avait honte.

"Une poule mouillée" désigne donc de façon péjorative et au sens figuré : une personne peureuse, un poltron (langage courant), un froussard (registre familier) ; une personne manquant de courage et de résolution.

On dit par exemple : "Mon frère est tout le contraire d'un aventurier : c'est même une poule mouillée !".

Sources : www.caminteresse.fr et wiktionary.org

Pourquoi dire : "Un cow-boy" ou "Un cowboy" et "Des cow-boys" ou "Des cowboys" ?

"Un bouvier" ou "un vacher" (""un cowboy")

Et pas simplement, en français : "Un bouvier" ou "Un vacher" !

Et : "Des bouviers" ou "Des vachers" !

Ces personnages essentiels de la légende de l'Ouest états-unien avaient en effet pour principale fonction de garder et d'acheminer à cheval des troupeaux principalement constitués de boeufs et et de vaches.

"Un bouvier" ou "un vacher" (""un cowboy")