"Le homburg", "Le Eden" ou "Le chapeau du parrain".

Chapeau "Homburg" rebatipsé "Eden" par les tailleurs londoniens

Ces différentes appellations désignent toutes un seul et même type de couvre-chef masculin d'origine allemande, popularisé depuis la fin du XIXe siècle.

De forme arrondie, ce chapeau semi-rigide en feutre de laine se caractérise par une "gouttière" centrale sur le dessus, par un large gros-grain en soie et par un bord ourlé. Il est en général de couleur grise ou foncée.

Chapeux "Homburg", rebatipsés "Eden" par les tailleurs londoniens

Le homburg est considéré comme relativement "habillé" (moins que le haut-de-forme mais davantage que le fédora), et il impose le port d'un costume. En principe, il ne comporte pas de creux latéraux, mais on peut pincer le tissu pour lui donner une allure plus décontractée.

  • Il doit son nom de homburg à la ville de Bad Homburg vor der Höhe, dans le Land de Hesse, d'où il est originaire.

Localisation de la ville allemande de BadHomburg vor der Höhe (Hesse)

C'est lors de l'une de ses nombreuses cures dans cette ville, au cours des années 1890, que le prince de Galles, futur roi Édouard VII, découvrit ce chapeau. Il en rapporta un exemplaire et décida d'en lancer la mode.

Le roi d'Angleterre Édouard VII, coiffé d'un homburg

On a ainsi souvent vu le Premier ministre britannique Winston Churchill coiffé d'un homburg.

Le Premier ministre britannique Winston Churchill, coiffé d'un chapeau "Homburg"

  • Mais, dans les années 1930, le ministre britannique des affaires étrangères Anthony Eden porta si souvent le homburg en public que ce chapeau fut surnommé le "Eden" chez les tailleurs londoniens.

Le ministre britannique Anthony Eden, coiffé de son éternel chapeau "Homburg", rebatipsé "Eden" par les tailleurs londoniensLe ministre britannique Anthony Eden, coiffé de son éternel chapeau "Homburg", rebatipsé "Eden" par les tailleurs londoniensLe ministre britannique Anthony Eden, coiffé de son éternel chapeau "Homburg", rebatipsé "Eden" par les tailleurs londoniens

  • Enfin, le homburg connut un regain de popularité dans les années 1970, après que l'acteur Al Pacino l'ait porté dans le film "Le parrain" de Francis ford Coppola, en 1972, ce qui lui vaut parfois le sobriquet de "Chapeau du Parrain".

L'acteur états-unien Al Pacino, dans le film états-unien "Le parrain", de Francis Ford Coppola (1972)

Certains Juifs orthodoxes portent un chapeau de type homburg, au bord plus large et de couleur noire.

Chapeau juif orthodoxe de type homburg

Sources : wikipedia.org

On ne dit pas : "Faire la lutte pour le titre" !

Le journaliste sportif français Étienne Moatti

Comme l'a déclaré, le 23 décembre 2020, le journaliste sportif français Étienne Moatti, dans l'émission vespérale "L'Équipe du soir", sur la chaîne de télévision française L'Équipe.

Mais : "LUTTER pour le titre" !

Parce que ce n'est pas la première fois que je l'entends s'exprimer ainsi aussi mal, je lui décerne mon label de médiocrité "Fâchés avec le français".

189e pays ou territoire de l'Empire : les îles Fidji !

Carte des îles Fidji

Premier lecteur dans les îles Fidji, en effet, ce 13 janvier 2021, pour J'aime les mots.

Ce petit pays d'Océanie de 18 270 km2 (le Liban en comporte 10 400 et la Belgique 30 500) est situé dans l'Ouest de l'océan Pacifique Sud.

Il s'agit d'un archipel appartenant à la Mélanésie qui se trouve à 744 km à l'Ouest-Nord-Ouest des îles Tonga, à 788 km au Sud-Ouest de Wallis-et-Futuna et à 1 067 km au Sud des Tuvalu... trois territoires demeurant à conquérir !

Localisation des îles Fidji

Membre du Commonwealth, l'archipel des Fidji compte environ 900 000 habitants dont 100 000 dans sa célèbre capitale, Suva.

Source : wikipedia.org

"Un cliché".

Ce substantif masculin du langage courant peut avoir différentes significations :

  • au sens propre :
    • une plaque gravée constituant une forme imprimante ou forme d'impression en relief, destinée à l’impression typographique et comprenant soit un texte soit une illustration,
    • une image négative, en photographie,

Un cliché (image négative, en photographie)

    • ou l'instant de la prise de vue,

Un photographe prenant un cliché

  • et au sens figuré :

Comme par exemple : "Les écossais sont avares".

Ou : "Les allemands et les japonais sont très travailleurs".

    • ou : une idée banale souvent exprimée dans des termes stéréotypés ; un lieu commun, un poncif, une banalité qu'on redit souvent et dans les mêmes termes.

On dit par exemple : "Il y en a assez du cliché de l'allemand rigoureux, de l'italien élégant et du japonais travailleur !".

Un cliché : le français avec sa bagette de pain sous le bras et son béret

Sources : wiktionary.org, www.larousse.fr et www.cnrtl.fr

"Faire tomber la veste" ou "Tomber la veste" et "Être en bras de chemise" ou "Être en manches de chemise".

Le président états-unien Barck Obama, en bras de chemise

Voila bien trois locutions verbales en forme d'idiotismes vestimentaires et d'idiotisme corporel qui ne doivent pas manquer d'interloquer nos amis étrangers.

  • "Faire tomber la veste" ou "Tomber la veste" relèvent du registre familier et signifient :
    • ôter sa veste, l'enlever, la retirer.

En raison de la chaleur ou parce que l’on s’attend à rester longtemps ou à prolonger une action.

On dit par exemple : "On le sait, le président Macron n'hésite pas à tomber la veste".

    • et par extension : se préparer à se battre, se bagarrer.

On dit par exemple : "L'autre jour, mon collègue n'a pas hésiter à tomber la chemise en pleine rue, afin de prendre la défense d'une jeune femme molestée par son compagnon".

  • et "Être en bras de chemise" ou "Être en manches de chemise" appartiennent au langage courant et signifient : être vêtu simplement, de façon décontractée ; de son pantalon et de sa chemise, mais sans porter de veste ni de veston.

Ce qui n'empêche pas de porter une cravate.

Et - contrairement à ce que l'on pense souvent - n'implique pas forcément que les manches de la chemise soient retroussées.

Le président de la République française Emmanuel Macron, en bras de chemise

On est donc "en bras de chemise" sitôt après avoir "tombé la veste".

À toutes fins utiles, précisons que la forme "Être en manches de chemise" est beaucoup moins usitée que la forme "Être en bras de chemise".

Sources : www.expressio.fr, www.languefrancaise.net et wiktionary.org

 

"Perdurer" ne signifie pas "Continuer" ou "Se prolonger" !

  • Sauf pour nos amis de Belgique.

Qui disent par exemple : "J'espère que mon contrat va perdurer".

Ou : "La grève des cheminots perdure".

  • En France, ce verbe du registre soutenu, que j'aime à employer, signifie : durer toujours, se perpétuer.

On dit par exemple : "Avec la montée des eaux résultant du réchauffement climatique, l'érosion de nos falaises va malheureusement perdurer".

Ou : "Cette tradition perdure au XXIe siècle".

Source : wiktionary.org

"Fréquemment"

Ce joli adverbe du registre soutenu signifie :

  • de façon fréquente, souvent.

On dit par exemple : "J'appelle fréquemment ma mère au téléphone".

Ou : "Ma voisine est fréquemment en retard à son travail".

  • ou : couramment.

On dit par exemple : "À la campagne les enfants côtoient fréquemment beaucoup plus d'animaux que ne peuvent le faire les peits citadins".

Sources : Le Robert, www.larousse.fr et wiktionary.org

"Aimer à (+ verbe à l'infinitif)" et "Aimer de (+ verbe à l'infinif)".

Ces deux locutions verbales appartenant au registre soutenu et signifiant : prendre plaisir à.

  • J'aime beaucoup la formule "Aimer à (+ verbe à l'infinitif)", que j'utilise assez fréquemment.

On dit par exemple : "J'aime à regarder les classiques du cinéma états-unien en VOSTF".

Ou : "J'aime à penser que j'ai été et suis un bon père pour mes deux filles".

  • Je n'utilise jamais en revanche la formule "Aimer de (+ verbe à l'infinif)", en raison de son caractère un peu précieux, affecté.

On dit par exemple : "Ce que j'aimerais, c'est d'être célèbre".

Ou : "J'aimerais de me reposer davantage en fin de semaine".

Source : wiktionary.org

On ne dit pas : "Rendent la visibilité à néant" !

Ainsi que je l'ai entendu dans le commentaire du documentaire français "Titans des neiges", réalisé en 2017 par Yoan Lefèbvre et diffusé le 3 janvier 2021, sur la chaîne de télévision française RMC Découverte.

Mais : "RÉDUISENT la visibilité à néant" !

Ou : "Rendent la visibilité NULLE" !

On ne dit pas : "Faire cette appel d'offre particulière" !

Le journaliste sportif français Philippe Sanfourche

Comme l'a déclaré le journaliste sportif français Philippe Sanfourche, le 22 décembre 2020, dans l'émission vespérale d'Olivier Ménard "L'Équipe du soir", sur la chaîne de télévision française l'Équipe.

Mais bien évidemment : "Faire CET appel d'offre particuliER" !

Pour l'énormité de cette faute, révélatrice de son niveau de français, je lui décerne mon label de médiocrité "Fâchés avec le français".