Mais : "La blessure s'est INFECTÉ" !
Il ne faut pas confondre en effet : "Infecter" et "Infester" !
Richesse et défense de la langue française
Mais : "La blessure s'est INFECTÉ" !
Il ne faut pas confondre en effet : "Infecter" et "Infester" !
Ces deux formules du registre familier signifient, par ellipse :
Mais : "Nous SOMMES ALLÉS en Espagne cette année" !
Mais : "CEt abruti" ni "CETte paire dE CHAUSSURES" !
Cette expression du langage courant signifie :
On dit par exemple : "Je n'ai que faire des modes et des tendances : je vis ma vie !".
On dit par exemple : "Ma petite dernière n'a que quatre ans mais elle ne s'ennuie jamais : elle vit sa vie dans le jardin des heures durant".
Cette expression a servi de titre au film français "Vivre sa vie", tourné en 1962 par le réalisateur franco-suisse Jean-Luc Godard, avec l'actrice française Anna Karina (alors son épouse) dans le rôle principal de Nana Kleinfrankenheim, inspiré de celui joué par l'actrice états-unienne Louis Brooks, dans le film allemand "Loulou", réalisé en 1929 par Georg Wilhelm Pabst.
Source : wikipedia.org
Mais : "EFFECTUER une intervention" ou "INTERVENIR" !
J'aime assez ces deux formules imagées du registre familier évoquant les conséquences néfastes pour la santé mentale d'un individu d'un violent coup reçu sur le crâne.
Toutes deux signifient en effet, au sens figuré :
On dit par exemple : "Il a un pète au casque ce type : personne n'a jamais osé faire ça".
Ou : "Ce gars est fêlé : il va se tuer à rouler aussi vite".
On dit par exemple : "Elle a un pète au casque : tu as vu comment elle s'habille !".
Ou : "Elle est fêlée cette meuf : elle ne mange que des insectes".
Source : wiktionary.org
Ce substantif masculin invariable du langage familier en forme de gémination désigne, de façon péjorative : une personne servile, toujours disposée et empressée à approuver les actes, demandes, initiatives ou propositions de ses supérieurs, du pouvoir en place ou d'une autorité établie.
On dit par exemple : "Dans l'entreprise où travaille ma femme les chefs de service ne sont que des béni-oui-oui".
Ou : "Le président dispose d'une assemblée de béni-oui-oui, prompte à approuver la moindre de ses décisions".
Il ne s'agit pas du tout d'un idiotisme religieux, puisque le mot "Béni" utilisé ici nous vient du mot arabe "Beni" signifiant "enfants, descendants" et constituant le pluriel de "ibn" ou "ben" ("le fils de"), servant à nommer des personnes ou des tribus.
Ce terme de "Béni-oui-oui" est en effet un mot algérien créé, dès le XIXe siècle, durant la période coloniale, et associant le mot arabe de "Beni" à l'adverbe français "Oui", utilisé par certains indigènes répondant systématiquement "Oui, oui" lorsque l'administration coloniale leur posait une question, quelle qu'elle soit.
"Béni-oui-oui" était déjà utilisé en France métropolitaine en 1888-1889 (pour désigner certains membres de l'assemblée nationale) et en 1919 au Maroc.
"Il désignait alors "Les hommes qui disent oui", c'est à dire les collaborateurs indigènes donnant systématiquement leur approbation unanime et s'empressant d'approuver toutes les demandes ou propositions des institutions du colonialisme français.
L'administration française utilisait en effet des musulmans comme intermédiaires de sa politique indigène, notamment comme élus dans les assemblées locales, cadis (juges locaux de droit musulman), receveurs d'impôts ou chefs tribaux.
Soumis au colonisateur auxquels ils se soumettaient servilement, ils étaient naturellement considérés par les nationalistes comme incapables d'initier la moindre initiative d'indépendance.
Sources : Le Robert, wiktionary.org, wikipedia.org et www.larousse.fr
Cette interjection, qui ne manque pas d'interloquer nos amis étrangers et nos jeunes enfants, relève du registre familier.
Et elle constitue une ellipse de "IL VA FALLOIR FAIRE ceinture !".
Elle fait référence à la locution verbale "Faire ceinture", qui est déjà elle-même une ellipse de "Faire USAGE DE SA ceinture".
Dire à quelqu'un "Ceinture !" revient donc à lui ordonner ou, à tout le moins, à l'inviter fermement à se priver de nourriture (au sens propre) ou de quelque chose (au sens figuré).
Un médecin nutritionniste peut par exemple annoncer à un patient : "Vous oubliez complètement les barres chocolatées et les tartines de confiture au petit-déjeuner : ceinture !".
Ou un père, furieux après les mauvais résultats scolaires de son fils : "Terminé les jeux vidéo : ceinture !".
Mais : "Une mère célibataire".
Extrêmement péjorative, cette locution nominale du langage courant désignait autrefois une femme ayant eu un enfant sans être mariée.
Les moins de 35 ans l'ignorent le plus souvent, puisqu'il s'agit là aujourd'hui d'un phénomène d'une telle banalité que plus personne ou presque ne se soucie de savoir si une femme - fut-elle ministre - donne bien naissance à son enfant dans le cadre d'un mariage en bonne et due forme.
En 2020, en effet, ce sont pas moins de... 62,1% des enfants français qui sont nés hors mariage.
Mais il faut bien avoir présent à l'esprit qu'il ne s'agit là que d'un phénomène relativement récent puisque cela ne concernait encore que... 11,4% des enfants en 1980.
Alors que l'on n'avait progressé que de 5,3 points en 20 ans (X 1,87 de 1960 à 1980), les 17 années suivantes ont suffi à gagner 28,6 points (X 3,5 de 1980 à 1997) !
L'évolution a donc été aussi phénoménale que foudroyante.
Et est naturellement en grande partie à l'origine de ce changement de nom, faisant de l'ancienne "fille-mère" une "Mère célibataire".
De nos jours, fort heureusement, pratiquement plus aucun enfant dans notre pays ne souffre d'être abandonné par sa mère pour être né hors mariage. Mais sachez, jeunes gens qui avez pris la peine de me lire jusqu'ici, que cela était malheureusement autrefois très fréquemment le cas. Je pense en particulier à ma chère maman, née en 1933 et confiée à l'Assistance Publique par une jeune femme qui l'avait eue hors mariage et reconnue à sa naissance, mais sans pouvoir l'élever en raison de l'hostilité de ses parents...
Enfants nés hors mariage en France :
1960 : 6,1%
1970 : 6,8%
1980 : 11,4%
1990 : 30,1%
1997 : 40,0%
2017 : 60,0%
J'aime assez ces deux locutions verbales du registre familier signifiant l'une comme l'autre :
On dit par exemple : "Sans vouloir t'offenser : les meubles de ta grand-mère ne valent pas tripette".
Sources : wiktionary.org et www.languefrancaise.net
Ces adjectifs paronymiques du registre soutenu ont des significations totalement différentes et ne doivent donc surtout pas être confondus :
On parle ainsi souvent d'une "forêt luxuriante", d'une "jungle luxuriante" ou d'une "végétation luxuriante".
Voire, par analogie, d'une "chevelure luxuriante".
Ou d'une "pilosité luxuriante".
On parle par exemple d'un "style luxuriant", d'une "description luxuriante" ou d'une "santé luxuriante".
Ou : empreint(e) d'une sensualité lascive ; incitant au plaisir sexuel.
On parle par exemple d'une "danse luxurieuse".
Ou d'une "pose luxurieuse".
Sources : Le Robert, www.larousse.fr et www.cnrtl.fr