"Fichtre !" et "Fichtrement" ou "Foutrement".

Ces trois mots sont synonymes de "Bigre !" et "Bigrement" ou "Bougrement", qui appartiennent au registre familier et au registre désuet, que - personnellement - je préfère utiliser :

  • l'interjection "Fichtre !" appartient en effet au registre populaire et constitue une exclamation exprimant la crainte, le dépit, l'étonnement ou l'admiration.

On dit par exemple : "Fichtre ! Tu avais oublié de me dire que ta femme était aussi jolie !".

  • tandis que "Fichtrement", qui relève également du registre populaire, est un adverbe dérivé du mot "Foutrement", appartenant, lui, au registre vulgaire, puisque dérivé du substantif masculin "Foutre" signifiant "Sperme".

Tout comme "Bigrement" ou "Bougrement", ces adverbes "Fichtrement" et "Foutrement" signifient : très, extrêmement ou rudement (registre familier).

On dit par exemple : "Ce resto était fichtrement cher !".

Ou : "J'ai trouvé ce film foutrement bon !".

Sources : wiktionary.org et Le Robert

Ne dites pas : "J'le crois pas !" ni même "Je ne le crois pas !".

Mais plutôt : "Cela dépasse l'entendement" !

Vous passerez ainsi du registre populaire ou du langage courant au registre soutenu.

"Le kiki".

Étrangement, ce substantif masculin en forme de gémination peut tout aussi bien désigner :

Verge au repos

 

  • dans le langage enfantin : la verge (ou le pénis),

On dit par exemple : "Remet donc ton maillot de bain, Thomas : tout le monde voit ton kiki !".

Un cou féminin

  • et dans registre populaire, à travers la locution verbale "Serrer le kiki" : le cou.

On dit par exemple : "Tu me fais mal : tu me serres le kiki !".

On retrouve également le mot "Kiki" dans une autre expression déjà évoquée : "C'est parti mon kiki !".

Pourquoi dire : "Un planning" ?

Et pas, simplement, selon le contexte :

  • "Un emploi du temps" !
  • ou : "Un programme de travail" !

"Un tape-cul" ou "Un tapecul".

Ce substantif masculin du registre familier en forme d'idiotisme corporel, possède deux graphies différentes.

Celle avec un trait d'union ("Un tape-cul") est de nos jours considérée comme désuète ou vieillie. Mais elle a naturellement - comme toujours - ma préférence.

"Un tape-cul" est un mot polysémique pouvant désigner :

    • différents véhicules ou objets :

Un tilbury à deux places ou "tape-cul"

      • un petit tilbury à deux places,
      • une voiture mal suspendue où l'on est durement secoué.

Sur un sujet contigu, je vous recommande la lecture de mon article consacré à toutes les façons de dire "Une automobile", "Une vieille automobile" ou "Une automobile en très mauvais état".

Un tape-cul pour enfants, sur une aire de jeux

      • une balançoire constituée d'une longue planche de bois basculant de part et d'autre de son point d'appui central,
      • une porte à bascule que l'on adaptait principalement aux poternes, au Moyen Âge,
      • un mât établi tout à l'arrière de certains voiliers, tels que les ketchs et les yawls,
      • ou une petite voile aurique de ce mât.
    • ou différentes pratiques :
      • une brimade, consistant à taper le derrière de quelqu'un par terre en le tenant par les bras et les jambes,
      • et, en équitation :

Monter sans étriers ou "faire du tape-cul".

        • un exercice d'équitation consistant à monter sans étriers pour acquérir une bonne assiette,
        • ou un trot assis, lorsqu'il n'est pas correctement effectué.

Source : www.larousse.fr

"Avoir perdu la boussole", "Être à l'Ouest", "Être déboussolé" ou "Être désorienté".

Ces quatre locutions verbales signifient, au sens figuré : ne plus très bien savoir ce que l'on dit ou fait.

"Avoir perdu la boussole" et "Être à l'Ouest" relèvent du registre familier.

Tandis que "Être déboussolé" et "Être désorienté" appartiennent au langage courant.

On dit par exemple :

  • "Ne l'écoute pas : il est à l'Ouest ce type",
  • "Ma grand-mère est déboussolée depuis la mort de mon grand-père, il y a deu ans",
  • ou : "Le voisin de mes parents est désorienté depuis son isolement forcé lié à la pandémie".

Sur un sujet contigu, je vous recommande la lecture de mon article consacré à toutes les façons de dire "Être fou" ou "Être un fou".

Source : wiktionary.org

On ne dit pas : "Les images ne souffraient d'aucune interprétation" !

Ainsi que l'a pitoyablement déclaré, en septembre 2020, un présentateur du journal de la mi-journée, sur la chaîne de télévision française d'information en continu LCI.

Mais, bien évidemment : "Les images ne souffraient aucune interprétation" !

Le verbe "Souffrir" doit en effet être utilisé ici sous sa forme transitive ("Souffrir quelque chose") signifiant "Souffrir, tolérer" et non sous sa forme intransitive ("Souffrir de quelque chose"), signifiant "Éprouver une souffrance, des douleurs physiques ou morales ; avoir mal".

Ce qui, à ma connaissance, ne saurait être le cas des images en question !