"Une paronomase".

Il s'agit d'une figure de style, consistant à employer dans une même phrase des mots (les "Paronymes") dont le son ou l'orthographe est à peu près semblable, mais le sens différent.

La paronomase est fréquemment employée dans les expressions, les proverbes ou les slogans publicitaires :

  • Expression : "Quand on veut, on peut" ou "Un professionnel de la profession".
  • Slogans : "Sader, ça adhère !", "Vas-y Wasa !" ou "Dior, j'adore !".

 

Pourquoi écrire : "Est. 1627" ?

Comme le fait le whisky Haig Club sur ses affiches publicitaires placardées en mai 2019 sur nos murs ; "est" étant évidemment, pour qui du moins parle couramment l'anglais, ce qui n'est naturellement le cas - à ma connaissance - que d'une infime partie de la population française, une abréviation du mot anglais "Established".

Et pas : "Fondé en" !

"Grille d'égout".

Lucienne Beuze dite "Grille d'égout"

Ce surnom haut en couleurs et guère flatteur, a été attribué par le polémiste Henri Rochefort, à la danseuse de french cancan du cabaret "Le Moulin Rouge", Lucienne Beuze.

Il manquait en effet une dent sur deux à cette ancienne institutrice devenue par la suite chorégraphe, ce qui faisait ressembler sa machoire édentée aux grilles d'égout de l'époque.

"Faire une pause-café".

Tasse de café

Sans doute vais-je vous surprendre, mais cette formule d'apparence tout à fait anodine est un héritage direct de la publicité.

Ainsi, en déclarant "Et si l'on faisait une pause-café ?", on ne fait rien d'autre que de perpétuer un slogan publicitaire des industriels du café !

Un petit peu comme si l'on déclarait "Et si nous mettions un tigre dans notre moteur ?" ou "Et si nous nous levions tous pour Danette ?" !

Sauf que, et c'est là que l'on touche - pour moi - au génie, : alors que vous passeriez pour une pauvre victime de la publicité dans ces deux hypothèses, absolument personne n'a conscience de quoi que ce soit en ce qui concerne la "Pause-café". Ce qui est la preuve absolue que les auteurs de ce coup de maître ont magnifiquement réussi leur affaire !Gobelet de café

Historiquement, la pause-café date du XIXe siècle et a pour origine la ville de Stoughton (Wisconsin) (États-Unis d'Amérique) et il s'agissait d'une pratique apportée par des immigrants norvégiens.

Mais au début des années 1950 le café n'est absolument plus une boisson à la mode. Il est même considéré comme plutôt ringard et sans grand intérêt ; voire mal vu, car jugé populaire, bas de gamme. À l'inverse du thé, historiquement associé à l'aristocratie.

La mercatique allait toutefois, sans tarder, radicalement et durablement inverser la tendance !

Face à la très inquiétante baisse de la consommation, le Pan-American Coffee Bureau parvient à populariser de nouveau le café au moyen d'une fantastique campagne publicitaire, qui mobilise quelques unes des plus grandes vedettes du moment (le grand John Wayne en personne !) et inonde le pays tous supports confondus : radio, télévision, affichage et presse.

Son slogan - "Give yourself  a Coffee-Break" ("Offrez vous une pause-café") - marque tellement les esprits qu'il perdure 70 ans plus tard !

John B. Watson, un psycho-sociologue ayant travaillé avec la firme Maxwell House, rendit les "Pauses-café" à la mode dans les entreprises et la courte pause que faisaient les ouvriers d'usine au cours de leur service fut rebaptisée "Coffe-Break". Au point qu'à peine une année plus tard, 80% des entreprises accordant cette pause l'appelaient également "Coffee-Break".

En instaurant le café dans cette institution qu'est la "Pause", la boisson se répandit et redevint à la mode, pour ne plus jamais perdre de son attrait.

La France ne fut naturellement pas en reste et imposa elle aussi la "Pause-café", avec le slogan "Chaque jour faites la pause-café" ; "La minute heureuse de la journée".

Affiche publicitaire française pour la Pause-café

Même si la campagne publicitaire n'eut évidemment pas la même ampleur dans notre pays, les résultats n'en furent pas moins impressionnants.

Ainsi, la "Pause-café" représente-t-elle encore aujourd'hui un poids économique conséquent et un marché très lucratif pour les professionnels du secteur.

Différentes études menées à son sujet révèlent ainsi que le café est la première boisson consommée sur le lieu de travail.

Et que les trois quarts des travailleurs boivent au moins un café durant leur journée de travail. Près d’un sur deux (47%) commence sa journée de travail avec un café . Et les salariés français consomment en moyenne trois cafés par jour sur leur lieu de travail.

La "Pause-café" demeure un rituel important pour les Français : 9 salariés sur 10 (89 %) déclarent en faire une. Et le phénomène semble s’inscrire dans le temps, car la jeune génération est particulièrement attachée à ce rituel !

Pour finir, je vous propose, pour le régal des yeux, quelques uns des innombrables visuels états-uniens de presse écrite de 1952, au charme délicieusement désuet :

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"Une clé à molette", "Une clé de serrage", "Une clé anglaise" et "Une clé à crémaillère".

Sauf à être une fervente bricoleuse (oui : je sais ! il arrive aussi que des hommes bricolent occasionnellement ; mais au moins, on ne pourra pas - pour une fois - m'accuser indûment de misogynie, en me reprochant de ne pas pratiquer l'écriture inclusive et de prendre des exemples souvent genrés !), sans doute ignorez vous, comme moi avant d'écrire cet article, la différence entre ces différents outils !

Or figurez-vous que c'est tout simple ; il suffit de le savoir :

De manière générale, en matière de bricolage, une clé est un outil à main, généralement en métal, servant à assembler, serrer et desserrer les vis, les boulons et les écrous.

Clé à molette

  • la "Clé à molette" ou "Clé de serrage" est un outil inventé en 1888 par le suédois Johan Petter Johansson, dont l'ouverture est adaptable à la tête de la vis ou de l'écrou. Elle comporte une mâchoire mobile commandée par une vis sans fin portant la molette de réglage de l'ouverture, et son déplacement se fait de bais

Avantage : cette clé remplace plusieurs clés plates dans les situations les plus courantes et peut donc s'avérer extrêmement pratique. D’autre part, l’ouverture de la clé se faisant à l’avant, cela facilite la prise des écrous/boulons dans des endroits exigus.

Inconvénient : le mécanisme de réglage est cependant encombrant, et la clé ne peut donc parfois pas servir lorsque l'espace autour de l'écrou ou de la tête de vis est vraiment restreint.

  • tandis que la "Clé anglaise" ou "Clé à crémaillère" est une clé dont la tête de serrage comporte... je vous le donne en mille : une crémaillère ! permettant de régler l’écartement des mors, des deux mâchoires mobiles.

Le déplacement de la machoire mobile se fait perpendiculairement au manche, ce qui est plus simple d’utilisation. En revanche, l’ouverture est sur le côté, ce qui peut être moins pratique dans certains cas.

Source : wikipedia.org et www.bricolage-facile.net

"Nyctémère" ou "Nycthémère" et "Nique ta mère !".

  • Dans le premier cas, le nyctémère ou nycthémère est une période de 24 heures comprenant une nuit et d'un jour. Ou un cycle biologique de 24 heures comprenant une nuit et un jour.
  • alors que dans le second, "Nique ta mère !" est une locution interjective argotique symbolisant, selon le cas, :
    • une insulte à l'adresse de son interlocuteur, prié d'aller connaître bibliquement l'auteure de ses jours.
    • un refus caractérisé.

Par exemple : "Voulez-vous bien cesser de faire un tel vacarme à cette heure indue !" "Ouah l'aut' eh, Nique ta mère !".

    • ou un juron de dépit, certes aussi violent que grossier, mais pas forcément destiné à la personne à qui l'on parle.