"Un bélier".

Il s'agit d'une machine de guerre en forme de poutre, beaucoup utilisé au Moyen Âge pour forcer l'ouverture des portes.

Bélier ancien (la machine de guerre)

  • L’origine de cet engin de siège remonte à l’Antiquité, où il était utilisé pour enfoncer les murs des fortifications ou les portes.

Bélier sur roue

Dans sa version la plus simple, le bélier est juste un gros tronc d’arbre manoeuvré par plusieurs personnes et projeté avec force contre un obstacle. La quantité de mouvement emmagasinée par le bélier était suffisante pour endommager la cible si le tronc était assez massif et/ou était déplacé assez rapidement (c'est-à-dire, avec suffisamment de vitesse).

Bélier moderne de force d'intervention

  • De nos jours, les béliers ont encore de nombreux usages différents.

Les équipes de certaines forces de police peuvent avoir recours à de petits béliers métalliques manoeuvrés par un ou deux hommes, afin de défoncer des portes verrouillées et pour donner l’assaut à un bâtiment.

D'autres béliers modernes sont composés d’un cylindre dans lequel un piston est automatiquement mis à feu au moment de l'impact, ce qui renforce la puissance de l'impact de manière significative.

Bélier (l'animal)

Dans tous les cas, le nom de cet engin découle de celui de l'animal "Bélier", qui est le mâle adulte non châtré chez les ovins, réservé pour la reproduction (production d'"agneaux") ; le mâle châtré s'appellant le "Mouton" et la femelle, la "Brebis".

Source : wikipedia.org

"Faire écho", "Faire écho en moi", "Faire écho à" et "Se faire l'écho de".

Ces quatre locutions verbales contenant le mot "Écho" ont des significations radicalement différentes :

  • "Faire écho", c'est produire de l'écho, résonner ou répéter.

On dit par exemple :

    • "Débarrassé de tous ses meubles, le salon fait écho".
    • "L'ensemble des manifestants faisaient écho aux slogans initiés en tête de cortège".
  • "Faire écho en moi", c'est m'affecter, m'interpeller, me toucher, me parler, me dire quelque chose.

On dit par exemple : "La confession de cet homme a fait écho en moi".

  • "Faire écho à" c'est répondre à, régir à.

On dit par exemple : "Cette mesure faire écho à une attente des usagers".

  • tandis que "Se faire l'écho de", c'est répéter, propager, répandre une information ou une rumeur.

On dit par exemple : "La presse va rapidement se faire l'écho de la nouvelle".

"Articulation", "Diction", "Élocution", "Intonation" et "Prononciation".

Ces  cinq termes désignent des notions assez proches et, de ce fait, difficiles à distinguer et souvent confondues.

J'ai essayé de préciser brièvement ce qui les distingue les unes des autres, tout en étant conscient de la difficulté de l'exercice.

Et voici le résultat de mes recherches :

  • l'articulation est l'action d'ouvrir la bouche pour prononcer distinctement les syllabes.

On dit par exemple : "Nous devrions tous veiller à avoir une articulation correcte ! Et nous efforcer de systématiquement dire "Je re.viens sa.me.di pro.chain" et non pas "Je r'viens sam'di prochain", comme nous avons malheureusement trop souvent tendance à le faire !".

Je vous recommande à ce sujet la lecture des articles de ma collection : "Les mots ne sont pas comestibles : cessons donc de les avaler".

  • la diction est la manière de prononcer, d'articuler les sons.

On dit par exemple : "Une bonne articulation est indispensable pour avoir une bonne diction".

  • de même que l'élocution, qui désigne également, cependant, la manière de s'exprimer, la façon dont on choisit ses mots.

On dit par exemple : "Quelqu'un qui a "Un cheveu sur la langue" a un défaut d'élocution". Alors que l'on devrait plutôt - à mon sens - parler de "Défaut de diction" !

Mais également : "Je trouve très plaisante l'élocution de cet extraordinaire comédien qu'est Fabrice Luchini".

  • l'intonation est l'ensemble des variations en hauteur et en intensité prises par la voix en parlant ou en lisant, celles-ci formant ce que l'on appelle la courbe mélodique de la phrase.

On dit par exemple : "Connaître par coeur un poème est une chose. Mais être capable de le déclamer avec la bonne intonation est une autre paire de manches !".

  • et la prononciation, enfin, est la manière de réciter ou proclamer un texte.

On dit par exemple : "Cet homme politique est un orateur né : la prononciation de ses discours est toujours excellente".

"Un lapin tête de lion".

Lapin tête de lion

Il s'agit d'un lapin nain se caractérisant par une touffe de poils plus longs autour de la tête, rappelant la crinière d'un lion.

Ce n’est pas une race reconnue officiellement par les associations d’éleveurs en France, le critère génétique de la "crinière" étant difficile à fixer.

Source : wikipedia.org

"Pusillanime" et "La pusillanimité".

Ces deux très jolis mots du registre soutenu signifient :

  • Être timide, craindre le risque, les responsabilités, manquer d'audace, de courage, de fermeté.
  • Couardise, faiblesse, indécision, lâcheté, pleutrerie, timidité.

Source : www.cnrtl.fr

"L'ypérite", "Le gaz moutarde" ou "La moutarde au soufre".

Il s'agit d'un composé chimique cytotoxique et vésicant ayant la capacité de former de grandes vésicules sur la peau exposée.

Il peut être létal mais sa première fonction est d'être très fortement incapacitant.

Il a été particulièrement utilisé comme arme chimique visant à infliger de graves brûlures chimiques des yeux, de la peau et des muqueuses, y compris à travers les vêtements et à travers le caoutchouc naturel des bottes et masques.

Et cela durant la Première Guerre mondiale et lors de plusieurs conflits coloniaux, puis, plus récemment, lors de la guerre Iran-Iraq.

Sous sa forme pure et à température ambiante, c'est un liquide visqueux incolore et inodore qui provoque, après un certain temps (de quelques minutes à quelques heures), des cloques sur la peau. Il attaque également les yeux et les poumons.

Bras affceté par le gaz moutarde

Ses différents surnoms viennent du fait :

  • qu'il fut pour la première fois utilisé au combat, en septembre 1917, près de la ville d'Ypres ("Ieper" en flamand), en Belgique, pour l'"Ypérite",

Carte de situation de la ville d'Ypres (Belgique)

  • et qu'une forme impure de ce gaz avait une odeur qui ressemblait à celle de la moutarde, de l'ail ou du raifort, pour "le gaz moutarde" ou "la moutarde au soufre".

Les allemands l'appellent "Kampfstoff LOST" ou "Gaz LOST", du nom de deux chimistes allemands.

Source : wikipedia.org

"Compter les moutons (pour s'endormir)".

Troupeau de moutons

Il s'agit d'un exercice mental censé aider à trouver le sommeil en imaginant et comptant des moutons sautant une haie ou une barrière à l'infini, jusqu'à endormissement.

Il s'agit généralement d'un conseil donné par les parents lorsque leur progéniture peine à trouver le sommeil.

Source : wikipedia.org

"Aller se faire cuire un oeuf" ou "Pouvoir aller se faire cuire un oeuf".

"Aller se faire cuire un oeuf" ou "Pouvoir aller se faire cuire un oeuf"

Ces deux locutions verbales en forme d'idiotisme alimentaire relèvent du registre populaire.

Elles s'utilisent lorsque l'on souhaite éconduire quelqu'un sans ménagement, et signifient, selon le contexte : laisser tranquille, aller voir ailleurs, déguerpir ou ficher le camp.

On dit par exemple : "Tu m'énerves ! Vas te faire cuire un oeuf !".

Source : wiktionary.org et www.expressions-francaises.fr

"Asséner un coup" ou "Asséner un argument".

Ce verbe du registre soutenu peut signifier :

  • porter un coup violent et bien appliqué à quelqu'un.

On dit par exemple : "L'agresseur lui a asséner un coup sur la tête".

  • appliquer un coup vigoureux sur quelque chose.

On dit par exemple : "Il a asséner un coup de poing sur le photocopieur !".

  • ou exprimer, émettre, produire avec force une opinion, un propos.

On dit par exemple : "Le ministre nous a asséner son programme plus d'une heure durant !".

"Prendre ses cliques et ses claques".

Cette curieuse expression en forme d'idiotisme corporel et d'idiotisme vestimentaire appartient au registre familier.

Et elle signifie : filer, s’en aller précipitamment, en emportant avec soi toutes ses affaires.

Apparue dans la première moitié du XIXe siècle, elle fait en effet référence aux jambes (les "cliques" en argot) et aux doubles chaussures plates ou surchaussures de protection, que l'on enfilait alors au-dessus des souliers afin d'éviter de les salir en cas d'intempéries (les "claques" dans le registre désuet).

Des "claques" ou surchaussures de protectionDes "claques" ou surchaussures de protection

Sources : CNews du 23 septembre 2019 et www.cnrtl.fr