Mesdemoiselles, soyez à la pointe de la mode : adoptez donc dès à présent le "Cerebral shrinkage" ou "Brain atrophy" ! !

Vous avez aimé le "Thigh gap" et lui courez désespérément après ?

Non contente d'avoir déjà perdu je ne sais combien de kilos, vous vous attachez désormais à obtenir un "Ab crack" ?

Alors essayez donc, sans tarder, le "Cerebral shrinkage" ou "Brain atrophy", dont je pressens d'ores et déjà qu'il sera l'ultime étape de cette course folle à la beauté féminine cadavérique !

... même si ces deux locutions anglo-saxonnes ne sont naturellement que pure invention satirique de ma part !

Pourquoi dire : "Un thigh gap" ?

Un thigh gap

Et pas : "Un écart entre les cuisses" ?

Cette locution désigne en effet l'espace entre les cuisses que possèdent certaines femmes lorsqu'elle se tiennent debout, les pieds joints.

Sur un thème contigu, je me permets de vous recommander mon article consacré à l'"Ab crack".

Ainsi que celui intitulé "Mesdemoiselles, soyez à la pointe de la mode : adoptez donc dès à présent le "cerebral shrinkage" ou "brain atrophy" !"

"15 façons de dire être chauve".

Le registre familier est très riche pour qui souhaite évoquer l'absence de cheveux chez un individu : "Avoir la boule à zéro", "Avoir le crâne lisse comme une boule de billard", "Avoir un crâne d'oeuf", "Ne pas avoir un poil sur le caillou" ou "Ne plus avoir un poil sur le caillou".

Ainsi que l'idiotisme corporel "Être chauve comme un genou".

Il existe aussi les formules "Être dégarni" (langage courant) et "Être déplumé" (registre familier), mais qui correspondent à une personne possédant encore quelques cheveux.

Dans le langage courant, vous pouvez également dire, tout simplement, "Ne plus avoir de cheveux".

Personnellement, j'adore l'idiotisme animalier "Faire le désespoir des poux" (registre familier).

La formule "Être atteint de chauveté" est vraiment - me semble-t-il - très laide et ne s'utilise absolument plus (registre désuet).

Enfin, "Avoir une calvitie" relève du registre soutenu.

L'héritage langagier de la télévision nous offre "Avoir une coupe à la Kojak" ou "Être coiffé comme Kojak".

Et l'héritage langagier du cinéma : "Avoir une coupe à la Yul Brynner" ou "Avoir une coupe Yul Brynner" (lequel s'était rasé à partir de 1951 pour son rôle du roi de Siam dans la comédie musicale de Richard Rodgers et Oscar Hammerstein "Le roi et moi").

 

"Un crâne d'oeuf".

Cette locution nominale amusante en forme d'idiotisme alimentaire, d'idiotisme animalier et d'idiotisme corporel désigne, de façon très imagée et de manière ironique :

  • dans le registre familier : un crâne dépourvu de cheveux,

Un "crâne d'oeuf" c'est à dire une personne chauve

  • et, par extension : une personne chauve,
  • ou encore, de façon péjorative, dans le registre populaire : un savant, un intellectuel.

On dit par exemple : "Le réchauffement climatique c'est encore un truc de ces crânes d'oeuf qui nous disent que l'homme descend du singe et que la terre est ronde !".

Je vous recommande également la lecture de mon article consacré à toutes les façons de dire "Être chauve".

66 façons de dire "Être très fatigué".

Être épuisé

Nous disposons tout d'abord, dans le registre argotique, des locutions verbales "En avoir plein le dos",  "En avoir plein les pattes", "Être cané", "Être claqué", "Être cramé", "Être crevé", "Être dans le gaz", "Être dans le pâté", Être défoncé", "Être naze", "Être nazebrok", "Être nazebroque" ou "Ne plus pouvoir arquer".

"En avoir plein les jambes", "Être à plat", "Être au bout de sa vie", "Être au bout du rouleau", "Être bouilli", "Être carbo" (par apocope de carbonisé), "Être carbonisé", "Être dans un état proche de l'Ohio", "Être flagada", "Être fracassé", "Être raplapla", Être sur les jantes" ou "Être rétamé", "Être rincé", "Être subclaquant", Être vermoulu" ou "Être vidé" relèvent du registre familier. Ainsi que "Être flapi" (ou "Être flappi"), "Être HS", "Être lessivé" ou "Être Hors Service".

Ou "Être cuit", "Être à ramasser à la petite cuillère", "Être en compote" et "Être ratacuit, qui sont également des idiotismes alimentaires. De même que "Être en capilotade", qui est mon expression préférée dans ce domaine.

Ainsi que l'étrange idiotisme musical "Avoir avalé la trompette", qui ne s'utilise que dans le domaine du football.

Les formules imagées "Être sur les rotules", "Être sur les genoux", ainsi que la locution "Ne plus en pouvoir" ("Je n'en peux plus") relèvent du langage courant.

De même que "Être à bout de forces", "Être abattu", "Être accablé de fatigue", "Être épuisé", "Être mort", "Être mort de fatigue", "Ne plus tenir debout", "Ne plus parvenir à garder les yeux ouverts", "Ne plus parvenir à rester éveillé", "Ne plus pouvoir avancer", "Ne plus pouvoir metttre un pied devant l'autre", "Tomber de fatigue" ou "Tomber de sommeil".

Enfin "Être éreinté", "Être exténué", Être fourbu", "Être harassé", "Être las", "Être rompu", "Être rompu de fatigue", "Être vanné" et "N'en plus pouvoir (ou "N'en pouvoir plus") relèvent du registre soutenu.

Quant à nos amis bretons, ils disent : "Être éouimpé" (ou "Être ewimpé").

"L'andropause".

Il s'agit de l'ensemble des symptômes physiologiques et psychologiques pouvant accompagner la baisse de testostérone chez l'homme vieillissant.

Elle survient habituellement vers cinquante ans, et n'est pas exactement l'équivalent de la ménopause pour la femme, car on ne constate pas de baisse de fertilité associée à cette baisse de la testostérone.

Les principaux symptômes peuvent être les suivants :

  • des érections moins rigides et moins nombreuses, ainsi qu'une baisse de la libido. Les hommes peuvent avoir moins l'envie de faire l’amour ; phénomène encore aggravé parce qu’ils savent qu’ils ne peuvent pas compter sur une érection fiable,
  • une fatigue inhabituelle, moins d’énergie, ce qui les pousse à faire la sieste ou à s'assoupir plus facilement, alors qu’ils ne le faisaient pas auparavant,
  • des troubles du sommeil,
  • un changement de comportement, soit vers la dépression, soit au contraire vers une irritabilité plus importante qu’avant,
  • une augmentation du tour de taille, car la graisse se stocke davantage à cet endroit. Pour ne rien arranger, l’homme perd du muscle qui, le plus souvent, se transforme en graisse. Ce qui lui donne une nouvelle image, moins athlétique, pouvant se révéler très gênante pour lui,
  • une baisse de la pilosité, tant sur les bras, les jambes, les cuisses que le thorax ou au niveau de la barbe,
  • un affinement et un éclaircissement de la peau,
  • une transformation des androgènes (hormones mâles) en oestrogènes (hormones sexuelles femelles primaires), car la graisse sécrète des œstrogènes ; ce qui peut produire une gynécomastie (les seins poussent un peu), qu'il convient cependant de distinguer d'une simple proéminence due à l’embonpoint.

"La ménopause".

Il s'agit de la période, familièrement appelée "retour d'âge", marquant la fin de la période reproductive de la femme, avec l'arrêt de l'ovulation et la disparition des règles.

La ménopause se produit habituellement vers la fin de la quarantaine ou le début de la cinquantaine.

Elle est précédée d'une phase de "péri-ménopause", qui est une période caractérisée par l'irrégularité des cycles menstruels l'année suivant l'arrêt apparent des règles.

Et suivie de la "post-ménopause" (ménopause confirmée).

De multiples symptômes apparaissent lors de la ménopause, tels que :

  • bouffées de chaleur et sueurs nocturnes,
  • début d'incontinence urinaire suite à un relâchement du périnée et infections uro-génitales à répétition,
  • douleurs articulaires,
  • fatigue et manque d'énergie,
  • insomnies,
  • irritabilité,
  • perte de cheveux,
  • prise de poids,
  • sécheresse vaginale et douleurs durant les rapports sexuels.

Le phénomène équivalent chez l'homme est appelé andropause.

"Le mélanome".

Il s'agit d'une tumeur maligne de la peau, se manifestant sous diverses formes et pouvant apparaître n'importe où sur le corps.

Dans la plupart des cas, le mélanome prend la forme d'une surface foncée ou d'un nouveau grain de beauté anormal.

Il s'agit du moins fréquent des cancers de la peau, mais également du plus grave, parce qu'il peut donner rapidement des métastases.

"Sidéral" et "Sidérant".

Ces deux adjectifs paronymes ont des significations très différentes :

  • "sidéral" signifie "se rapportant aux astres",
  • et "sidérant" :
    • au sens propre, en médecine, : "qui sidère, relatif à la sidération, qui la provoque",
    • et, au sens figuré, dans le registre familier, : "qui provoque la stupeur, la stupéfaction, époustouflant, stupéfiant, extrêmement étonnant".

Ne dites pas : "Sa grograsse a eu ses ragnagnas à 13 piges".

Mais : "Sa chérie a eu ses règles à 13 ans" voire "Sa dulcinée a été menstruée pour ses 13 printemps" !

Vous passerez ainsi du registre argotique au langage courant ou au registre soutenu.

"Le syndrome du ventre de pruneau".

Ce nom étrange vient de l'aspect froissé que peut prendre le ventre du nouveau-né atteint de ce syndrome.

Celui-ci consiste en un déficit de la musculature abdominale, des anomalies des voies urinaires et des testicules non descendus intra-abdominaux.

La cause de ce syndrome congénital, qui se produit principalement mais non exclusivement chez l'homme, est mal connue.