"Épandre" et "Répandre".

Ces deux verbes paronymiques du langage courant ne divent pas être confondus.

Ils signifient respectivement :

  • "Épandre":
    • dans le domaine agricole : étendre sur le sol en étalant, en dispersant uniformément (une semence, du foin, du fumier, un engrais ou un produit phytosanitaire).

L'action d'épandre s'appelle "L'épandage" et celui-ci peut être effectué de manière manuelle ou mécanique.

Une agricultrice en train d'épandre du fumierL'épandage mécanique du fumier dans un champ par un tracteur

    • et, dans le registre soutenu : donner en abondance, répandre, verser.

 

 

 

  • et "Répandre" :

 

Sources : www.cnrtl.fr et XXX

Pourquoi dire : "Un bonus" ?

Et pas, selon le contexte : "Une prime" ou "Un supplément" !

"Dépenaillé".

J'aime beaucoup ce charmant adjectif du registre familier signifiant :

  • déchiré en plusieurs endroits, en lambeaux, en loques.

On dit par exemple : "Ce pauvre enfant n'a que des vêtements dépenaillés à se mettre".

Un enfant dépenaillé

  • débraillé, dont la mise est très négligée, en désordre.

On dit par exemple : "Les écoliers bagarreurs sont constamment dépenaillés".

La chanteuse barbadienne Rihanna, toute dépenaillée, en novembre 2019, à l'aéroport John Fitzgerald Kennedy de New York
La chanteuse barbadienne Rihanna, toute dépenaillée, en novembre 2019, à l'aéroport John Fitzgerald Kennedy de New York

Sources : Le Robert et www.larousse.fr

Pourquoi dire : "I' font un bon team" ?

L'écrivain français Jean-Christophe Grangé

Ainsi que l'a déclaré l'écrivain français Jean-Baptiste Grangé, le 4 mars 2021, dans l'émission "C à vous la suite", sur la chaîne de télévision publique France 5.

Et pas : "ILS CONSTITUENT unE bonNE ÉQUIPE" !

Ou : "ILS FORMENT unE bonNE ÉQUIPE" !

Parce que je trouve inadmissible qu'un professionnel du verbe comme lui puisse commettre une phrase aussi épouvantable, je lui décerne sans hésiter mon label de médiocrité "Fâchés avec le français".

"Gustatif" ou "Gustuel" et "Gustative" ou "Gustuelle".

Ces différents adjectifs parfaitement synonymes qualifient ce qui concerne ou ce qui se rapporte au sens du goût.

Et ils ont été formés à partir du latin "Gustus" signifiant "Goût".

  • "Gustatif" et "Gustative" appartiennent au registre soutenu.

On parle par exemple de "papilles gustatives" ou de "nerf gustatif".

  • "Gustuel" et "Gustuelle" ont été inventés au tournant du XIXe siècle par le gastronome français Jean Anthelme Brillat-Savarin (2 avril 1755 - 1er février 1826) et relèvent aujourd'hui du registre désuet.

On parle par exemple de "propriétés gustuelles" ou de "jouissances gustuelles".

Source : www.cnrtl.fr

"Bernard Lions".

Le journaliste sportif français Bernard Lions

Ce journaliste sportif français, dont le patronyme se prononce "lion-ss", est né le 23 avril 1970.

Spécialiste du football, il a commencé sa carrière au bi-hebdomadaire de football "But" en septembre 1994, avant de collaborer aux mensuels "Le Foot" et "Le Sport".

Et d'intégrer, en 1997, le grand quotidien sportif "L'Équipe", où il devient tour à tour rédacteur, reporter et grand reporter à la rubrique football.

Spécialiste de l'AS Saint-Étienne, qu'il suit depuis son entrée au journal "L'Équipe", il est un participant régulier, depuis septembre 2008, de l'émission vespérale d'Olivier Ménard "L'Équipe du Soir", sur la chaîne de télévision française "L'Équipe TV" devenue "La chaîne L'Équipe", où il est surnommé le "Docteur Love".

 

Source : wikipedia.org

On ne dit pas : "C'est quelque chose qui a vraiment de l'ancienneté" !

La commissaire-priseur française Patricia Casini-Vitalis, experte dans l'émission "Affaire conclue", sur la chaîne de télévision publique française France 2

Comme l'a déclaré, le 22 janvier 2021, la commissaire-priseur française Patricia casini-Vitalis, dans l'émission "Affaire conclue", présentée par Sophie Davant, sur la chaîne de télévision publique française France 2.

Mais : "C'est quelque chose qui EST vraiment TRÈS ANCIEN"!

Ou : "IL S'AGIT DE quelque chose DE vraiment ANCIEN" !

"Une villégiature", "Un villégiateur" et "Une villégiatrice".

Une villa au bord du lac de Côme
  • J'aime beaucoup le subtantif féminin "Une villégiature", qui relève du registre soutenu et désigne :
    • un séjour de repos, pris à la belle saison dans un lieu de plaisance ou de tourisme : campagne, montagne, bord de mer ou ville thermale.

On dit par exemple : "Cet été, mon oncle sera en villégiature en Suisse".

L'opéra de Vichy (03)
L'opéra de la ville thermale de Vichy (03)
    • et par métonymie :
      • un lieu de séjour de vacances ; une maison où l'on va en villégiature.

On dit par exemple : "Mon grand-père possédait une superbe villégiature en Corse".

      • la durée pendant laquelle on est hors de chez soi ou d'un lieu habituel.

On dit par exemple : "Ce livre a été écrit durant une villégiature d'un an à la campagne".

  • Quant aux substantifs masculin "Un villégiateur" et féminin "Une villégiatrice", ils désignent, dans le registre désuet : l'homme ou la femme en villégiature.

Mais pas le "vacancier" ou la "vacancière". Ni le ou la "touriste".

La villégiature se distingue en effet des vacances, qui correspondent à une interruption des activités habituelles (congés payés, vacances scolaires) et n'impliquent pas systématiquement un déplacement depuis la résidence principale.

Et elle se distingue également du tourisme lorsque celui-ci est un tourisme de masse ou un tourisme itinérant.

Le terme "Villégiature" vient de l'italien "Villegiare" signifiant littéralement "Être dans sa maison". Et il est introduit dans la langue française en 1755 par l'abbé Prévost.

La villégiature est le lieu et le temps de l'oisiveté. Le terme a pour origine le concept, initié par les Vénitiens fortunés de la Renaissance italienne, de la résidence durant certaines parties de l'année (et notamment l'été) dans leurs villas de plaisance à la campagne, rappelant la pratique de l'"otium" dans les villas de Campanie durant l'Antiquité romaine.

Le concept de villégiature est directement associé à l'appartenance à une classe sociale privilégiée. De la résidence aristocratique à la maison de campagne, l'évolution de la pratique, à l'origine élitiste, indique son appropriation par les classes moyennes, les classes économiquement défavorisées en étant de fait exclues.

Les saisons de la villégiature varient au fil de l'histoire et des modes : des campagnes de la Renaissance elle se déplace vers les côtes aux hivers doux et vers les montagnes aux étés frais jusqu'au XIXe siècle. La tendance s'inverse au XXe siècle où les côtes deviennent des stations balnéaires estivales et les montagnes des stations de sport d'hiver.

Un hôtel de station thermale
Un hôtel de station thermale

La santé est souvent prétexte à l'éloignement des villes et donne à nouveau naissance à la pratique antique du thermalisme.

Sources : Le Robert, www.larousse.fr, www.cnrtl.fr et wikipedia.org