"De deux maux, il faut choisir le moindre" ou "Entre deux maux, il faut choisir le moindre".

C'est au philosophe grec Aristote que nous devons cette expression proverbiale, citée dans le Livre II de l'"Éthique à Nicomaque", et qui signifie : face à une situation délicate, à un problème difficile, il faut opter pour la solution la moins risquée ou pénible.

Autrement dit, confronté à une alternative où chaque possibilité offerte semble dangereuse ou douloureuse, il convient néanmoins de se résigner à faire un choix raisonné.

Source : www.linternaute.fr

"Au pied levé".

Cette curieuse locution adjectivale du registre familier en forme d'idiotisme corporel ne doit pas manquer de surprendre nos amis étrangers.

Elle est très ancienne puisqu'elle remonte au XVIe siècle sous cette forme.

Et elle signifie, au sens figuré : à l'improviste, sans préparation.

On dit par exemple : "Nous sommes partis au pied levé et je n'ai pas eu le temps d'emporter toutes mes affaires".

Sources : wiktionary.org

"Courir le guilledou".

J'aime beaucoup cette jolie locution verbale du registre familier et du registre désuet.

Le substantif masculin singulier (pas de pluriel) du registre désuet "Le guilledou" désigne : des aventures galantes.

Aussi, "Courir le guilledou" signifie :

  • chercher l'amour, des aventures galantes ; ou des lieux de plaisir,
  • et, par extension : se rendre fréquemment, et surtout nuitamment, dans des lieux suspects.

On dit par exemple : "Je ne veux pas être méchant, mais je me demande tout de même sérieusement ce que fait ton frère à courir ainsi le guilledou en ville".

Sources : wiktionary.org, www.larousse.fr, dictionnaire.reverso.net et www.linternaute.fr

"Ce que l'on conçoit bien s'énonce clairement. Et les mots pour le dire arrivent aisément" ou "Ce qui se conçoit bien s'énonce clairement. Et les mots pour le dire arrivent aisément".

C'est à l'écrivain français Nicolas Boileau, dit Boileau-Despréaux, que nous devons cette superbe formule.

La formule d'origine est : "Ce QUE L'ON conçoit bien s'énonce clairement. Et les mots pour le dire arrivent aisément" .

Mais on la trouve le plus souvent, de nos jours, reformulée sous la forme "Ce QUI SE conçoit bien s'énonce clairement. Et les mots pour le dire arrivent aisément".

Extraite de "L’art poétique", un poème didactique de onze cents alexandrins classiques paru en 1674, elle n'a, pour moi, pas pris une ride en près de 350 ans.

On ignore souvent la deuxième partie de cette citation. Ainsi que les trois phrases qui la précèdent, pourtant à mon sens tout aussi intéressantes : "Avant donc que d'écrire, apprenez à penser. Selon que notre idée est plus ou moins obscure, l'expression la suit, ou moins nette, ou plus pure".

De fait, il est rare qu'une idée ou un concept pertinent fasse l'objet d'une explication confuse ou embrouillée.

Bien au contraire, ainsi que l'affirme Boileau-Despréaux, plus un concept est exprimé de façon simple, meilleur est-il, le plus souvent.

Sources : wikipedia.org et dicocitations.lemonde.fr

"Il n'est de pire sourd que celui qui ne veut pas entendre", "Il n'est pire sourd que celui qui ne veut pas entendre", "Il n’est de pire aveugle que celui qui ne veut pas voir" ou "Il n’est pire aveugle que celui qui ne veut pas voir".

J'aime beaucoup ces différentes expressions proverbiales synonymes du langage courant qui signifient, au sens figuré : il est impossible de faire entendre raison à quelqu'un qui s'y oppose.

Ou de chercher à convaincre celui qui s'y refuse. Et l'on perd donc son temps à vouloir convaincre une personne qui refuse de comprendre et reste sur ses positions.

Sur un sujet contigu, je vous recommande la lecture de mes articles consacrés aux expressions presque synonymes "Faire la sourde oreille" et "Ne rien vouloir entendre".

Sources : wiktionary.org, www.linternaute.fr et www.expressions-francaises.fr

"Quand le chat n'est pas là les souris dansent", "Le chat parti, les souris dansent" ou "Quand le chat dort, les souris dansent".

Cette amusante expression proverbiale en forme d'idiotisme animalier s'emploie, au sens figuré, pour évoquer par exemple le comportement :

  • de subalternes profitant de la liberté occasionnée par l'absence de leur supérieur hiérarchique.

On dit par exemple : "Si tu voyais le cirque au bureau, lorsque le patron s'absente quelques jours : quand le chat n'est pas, les souris dansent".

  • ou d'enfants échappant à la surveillance des adultes.

On dit par exemple : "Dès l'instant où le professeur quitte sa classe, ne serait-ce que quelques minutes, c'est le bazar : quand le chat n'est pas, les souris dansent".

Sources : wiktionary.org et www.linternaute.fr

"Avoir du fromage blanc dans la tête", "Avoir du mou de veau dans la tête", "Avoir du mou de veau dans le cerveau" ou "Avoir du mou de veau dans le cigare".

Je trouve assez savoureuse ces expressions en forme d'idiotisme alimentaire, d'idiotisme animal et d'idiotisme corporel, qui signifient toutes, au sens figuré : être complètement idiot.

Elles relèvent toutes du registre familier, à l'exception de la dernière - "Avoir du mou de veau dans le cigare" - qui appartient au registre argotique.

Sur un sujet contigu, je vous recommande ma collection d'articles consacré aux mille et une façons de dire "Être idiot" ou "Un idiot".

"En avoir le coeur net".

Cette expression du langage courant en forme d'idiotisme corporel signifie, au sens figuré : savoir à quoi s'en tenir, savoir ce qu’il en est, se délivrer de ses doutes.

On dit par exemple : "Je vais directement demandé à mon patron s'il a l'intention de nous faire déménager : je veux en avoir le coeur net".

Ou : "Maintenant au moins, je sais que je n'ai plus aucune chance avec cette fille, mais j'en ai le coeur net".

Sources : wiktionary.org et www.linternaute.fr

"Ne rien vouloir entendre".

Cette expression du langage courant signifie, au sens figuré : ne pas tenir compte d’une demande ou d'une remarque, feindre de l'ignorer, refuser de l'entendre.

L'expression "Faire la sourde oreille" a presque exactement la même signification.

Et sur un sujet contigu, je vous recommande la lecture de mon article consacré aux expressions "Il n'est pire sourd que celui qui ne veut pas entendre" et "Il n’est pire aveugle que celui qui ne veut pas voir".

"À tombeau ouvert", "Galoper à tombeau ouvert" ou "Rouler à tombeau ouvert".

La locution adverbiale très imagée "À tombeau ouvert" signifie : à toute allure, très rapidement, à une vitesse telle que l'on risque un accident mortel.

La personne qui galope ou roule "à tombeau ouvert" va si vite qu'elle y risque sa vie et qu'elle va probablement terminer sa course directement dans le tombeau qui l'attend grand ouvert.

Sources : www.expressio.fr et wiktionary.fr

"Sur-le-champ".

Cette locution adverbiale en forme d'idiotisme militaire relève du langage courant.

Elle daterait du XVe siècle et elle  signifiait à l'origine : ici même, à l'endroit où l'on se trouve, en référence au "champ de bataille".

De nos jours, elle signifie, au sens figuré :

On dit par exemple : "Il a été arrêté sur-le-champ".

Ou : "Nous avons pris des mesures sur-le-champ".

  • mais également : sans préparation.

On dit par exemple : "Il a harangué la foule sur-le-champ".

Ou : "Le ministre a répondu sur-le-champ à ces attaques".

Source : wiktionary.org