"Avoir le chichi fada".

"Avoir le chichi fada", c'est à dire : ne pas avoir d'érection, pour les Marseillais

Cette jolie expression typiquement marseillaise appartient au registre familier et signifie : ne pas parvenir à être en érection (registre soutenu) !

Et donc, dans le registre argotique : ne pas bander.

Source : wiktionary.org

"Pisseuse" ou "Une pisseuse".

  • L'adjectif "Pisseuse" désigne :
    • au sens propre, dans le registre argotique, ce qui sent ou est imprégné d'urine.

On parle par exemple de "literie d'enfant toute pisseuse".

    • et, au sens figuré, dans le registre familier, ce qui est d'une couleur passée, jaunie.

On parle par exemple d'une "vielle tenture pisseuse".

  • Et le substantif "Pisseuse" désigne :
    • une fille ou une jeune fille, dans le registre familier,
    • chez nos amis canadiens, dans le registre familier, :
      • une religieuse,
      • une personne très peureuse,
      • le jeu de la dame de pique,
      • la carte de la dame de pique, au jeu du même nom.

"La bonne mère".

Notre-Dame-de-La-Garde

Il s'agit du surnom que les habitants de la ville de Marseille donnent à Notre-Dame-de-la-Garde, une basilique construite par Henri Espérandieu et consacrée en 1864, qui domine toute la cité phocéenne du haut de ses 162 mètres d'altitude.

Bâtie sur un piton calcaire et remplaçant une chapelle du même nom édifiée en 1214, elle est surélevée grâce aux murs et soubassements d'un ancien fort du XVIe siècle, construit par François Ier en 1536, afin de résister au siège de Charles Quint.

À l'instar de la statue du Christ Rédempteur dominant la ville de Rio de Janeiro (Brésil), du haut du mont du Corcovado, la statue monumentale de 11,2 m de la Vierge à l'Enfant constitue un véritable symbole de la ville de Marseille.

Se dressant en effet au sommet d'un clocher carré de 41 m de haut, surmonté lui-même d'une sorte de tour de 12,5 m servant de piédestal, elle est visible de toute l'agglomération marseillaise,

Source : wikipedia.org

Que signifie : "Être dans les clous", "Marcher dans les clous" ou "Rester dans les clous" et "Être hors des clous" ou "Sortir des clous".

Ces cinq locutions verbales du registre familier signifient, au sens figuré, :

  • "Être dans les clous", "Marcher dans les clous" ou "Rester dans les clous" : respecter ce qui est attendu, demandé, édicté, imposé.

Faire ce qu'il faut, obéir, agir conformément aux règles.

  • "Être hors des clous" ou "Sortir des clous" : désobéir, ne pas respecter les règles ou les limites.

Dans tous les cas, l'origine de ces différentes expressions remonte à la deuxième moitié du 20e siècle, période durant laquelle ont été utilisés les "Passages cloutés".

Passage clouté

"N'être que du baragouin" et "Baragouiner".

Ce mot de "Baragouin", ainsi que le verbe qui en découle, proviennent presque directement du breton, puisqu'ils sont constitués d'une contraction des mots "Bara" ("pain") et "Gwin" ("vin"), qui étaient très souvent prononcés par les premiers conscrits bretons !

Mais je ne me permettrais pas pour autant d'effectuer le moindre sous-entendu ou allusion douteuse sur la réputation actuelle de mes amis bretons à l'égard des boissons alcoolisées.

Source : Almanach Hachette. Petite encyclopédie populaire. 1906

"Une BGette".

Ce mot féminin du registre familier, principalement utilisé par les jeunes, se prononce "bé-jette" et désigne : une belle gosse.

On dit par exemple : "J'aime bien ce café : y'a toujours plein de Bgettes".

Il constitue l'équivalent féminin du "BG", qui se prononce "bé-jé" et qui désigne : un "Beau Gosse" ou "Bogosse".

Autrement dit : ce que l'on appelait auparavant une "belle jeune fille" et un "joli garçon".

"Je vous sonne" ou "Je te sonne" et "Je ne t'ai pas sonné !".

Pour un belge, cette formule signifie tout simplement "Je vous appelle" ou "Je t'appelle" (sous-entendu : par téléphone).

Ce qui peut parfois prêter à confusion lorsqu'un belge annonce à un français "Je te sonnerai si j'ai besoin de toi".

Car, pour le français, "Je te sonnerai" sous-entend un rapport de domination de type maître-domestique, remontant au temps où les personnes fortunées disposant de domestiques tiraient sur un long cordon pour appeler leur servante ou leur valet.

D'où la formule, toujours en vigueur de nos jours mais dont a souvent oublié l'origine : "Je ne t'ai pas sonné !", pour signifier à quelqu'un que l'on ne lui a rien demandé (registre familier).

Dire "Savoir" pour "Pouvoir".

C'est ce que font nos amis belges ; à la grande surprise de l'adolescent que j'étais, lors de mes premiers voyages outre-Quiévrain au milieu des années 1970 !

Je ne vous dis pas la tête que j'ai fait, lorsqu'un antiquaire bruxellois spécialisé dans les bandes dessinées anciennes, chez qui je passais mes journées, m'a demandé : "Saurais-tu me dire l'heure, mon grand ?". Et aussitôt après : "Sais-tu me tenir cet album, je te prie" ?

Je vous assure que cela surprend !

Sachez-le par conséquent, lorsque vous vous rendrez en Belgique, vous pourrez entendre des phrases du type : "Je ne sais pas garder ce chien, car je déménage prochainement en appartement" ou "Sauras-tu faire le plein avant de me ramener la voiture ?".

"Un BG".

Ce sigle, principalement utilisé par les jeunes, dans le registre familier, se prononce "bé-gé" et désigne :

  • un "Beau Gosse". ou "Bogosse",

On dit par exemple : "Le nouveau copain de Sandra est vraiment BG".

  • ou : une "Belle Gosse" ou "BGette".

On dit par exemple : "Théo s'est encore trouvé une copine BG ; je sais pas comment i' fait".

Autrement dit : ce que l'on appelait auparavant un "joli garçon" et une "belle jeune fille".

"C'est caisse !" ou "Être caisse".

"C'est caisse !" : un gardien de but de football vient d'encaisser un but

Suivre la rencontre footballistique "Belgique-Tunisie", le samedi 23 juin 2018, sur la chaîne de télévision française L'Équipe - remporté 3-1 par nos amis d'outre-Quiévrain -, m'a permis de découvrir cette locution verbale du registre familier, qui m'était, je dois bien le dire, totalement inconnue.

À deux reprises en effet, le commentateur belge Stéphane Pauwels, ancien recruteur professionnel, s'est exclamé : "Attention ! normalement, sur une action de ce type, c'est caisse !".

Malgré l'absence de sous-titrage ou de traduction simultanée, ma sagacité légendaire m'a rapidement permis de comprendre qu'un français aurait dit "C'est but !" ou "Cela donne un but !".

Parlez-vous "L'anglais de cuisine" ?

La formule "Anglais de cuisine" désigne une sorte d'imitation d'anglais, n'ayant que quelques lointaines sonorités communes avec la langue de Shakespeare, que l'on se plait à utiliser à des fins humoristiques.

Cela peut par exemple donner ce type de propos :

"Difficile d'aller batifoler au pipi-room avec une collègue de boulot : no zob in job !

Évidemment, les sourires enjôleurs de la nouvelle brunette à la bouffing-room paraissaient prometteurs et l'affaire semblait être in the pocket.

Allez, se dit Matthieu : advienne que pourra, j'y go ! Enfin... elle est tout de même bien jeune, se ravisa le quadragénaire un peu coinceman, ce n'est pas très sérieux. Et puis, pas question de sortir avec une stagiaire ; ce serait schocking !

No souci ; il y a toujours la nouvelle blonde du club de sport... Mais, avec elle, cela risque de ne pas être fingers in the nose. Pas question d'y aller à la one again : il faudra faire le forcing s'il ne veut pas être repasseman."