"Un petit nom".

Cette locution nominale du registre familier, qui ne s'emploie plus beaucoup, sinon par les personnes très âgées, désigne le prénom.

On dit par exemple : "Vous êtes bien jolie mademoiselle... et c'est quoi votre petit nom ?".

"Un minot".

Ce mot peut désigner différentes choses :

  • c'est d'abord, pour les provençaux et les marseillais, dans le registre familier, un enfant, un adolescent, un jeune (*),
  • mais c'est également, dans la marine, une pièce de charpente spécifique,
  • et c'était enfin, autrefois, une mesure de capacité pour les matières sèches telles que le grain, équivalant à 18,5 litres.

(*) Concernant les enfants, je vous recommande la lecture de mon article sur toutes les façons de dire "Un jeune enfant ou "Un enfant".

Pourquoi dire : "Un milk-bar" ?

Et pas : "Un bar à lait" !

Évidemment, comme me l'a fort justement fait remarquer un lecteur, du fait de son homophonie avec la locution "bar à laids", cette solution présente l'inconvénient de pouvoir se comprendre, à l'oral, comme un lieu de rencontre pour les moches...

Le mot milk-bar, très en vogue dans les années 1950-60, n'est plus utilisé de nos jours, car - fort heureusement : "Tout espoir n'est pas perdu : même les anglicismes peuvent passer de mode !".

"Mouiller à saux" ou "Pleuvoir à siaux".

Ces deux locutions signifient "pleuvoir abondamment".

"Siaux" est tout simplement une façon ancienne, parfois encore utilisée, de prononcer le mot "seaux".

Comme dans beaucoup d’expressions québécoises, il s'agit d'une prononciation conservée de certains parlers, essentiellement paysans, des provinces de l’Ouest de la France.

Pour celles et ceux que cela intéresserait aussi mon article "Toutes les façons de dire "pleuvoir abondamment"".

 

35 façons de dire "Pleuvoir abondamment".

Pluie abondante

Il existe de très nombreuses façons d'évoquer des "précipitations abondantes" en français dans le langage courant.

On parle par exemple de "forte averse", de "saucée", de "trombes d'eau" ou de "pluie battante". Et l'on utilise les formules "un temps à ne pas mettre le nez dehors" ou "un temps à ne pas sortir".

Plusieurs expressions utilisent  le verbe"tomber".

On dit ainsi "tomber des cordes" ou "tomber des hallebardes". Mais aussi "tomber comme à Gravelotte".

Les mêmes expressions s'utilisent avec le verbe "pleuvoir" et l'on parle donc de "pleuvoir des cordes", de "pleuvoir des hallebardes" ou de "pleuvoir comme à Gravelotte".

Mais on dit également "pleuvoir à boire debout" ou "pleuvoir à seaux".

Les expressions "pleuvoir à torrents", "pleuvoir à verse", "pleuvoir à flots", "pleuvoir fort", "pleuvoir très fort" ou "pleuvoir comme grêle" sont tout aussi parlantes.

Mais la plus évocatrice est sans conteste "pleuvoir comme vache qui pisse" (registre vulgaire). Et la plus simple : "flotter" (registre argotique).

Dans le domaine des idiotismes animaliers, on peut également évoquer, dans le registre familier : "un temps d'escargot", "un temps de chien" ou "un temps à ne pas mettre un chien dehors". Et, bien sûr, la célèbre "fête à la grenouille".

On compte également différentes expressions régionales telles que  "dracher" (dans le Nord ou chez nos amis Belges), "gloyer" (dans les Ardennes), "mouiller" (dans l'Ouest) ou "pleuvoir la chavanne" en Provence.

Et nos amis québecois parlent de "mouiller à siaux" ou de "pleuvoir à siaux", tandis que nos voisins helvétiques utilisent le verbe "roiller" et nos amis québecois "mouiller".

Enfin, "dégringoler" relève du registre familier.

Sur un sujet contigu, je me permets de vous recommander la lecture de mes articles consacrés à toutes les façons de dire "Pleuvoir légèrement" et "Une pluie abondante" en français.