"Un antalgique" et "Un analgésique".

Ces deux mots désignent chacun un type de médicament utilisé en médecine dans le traitement de la douleur d'un patient, que l'on appelle plus couramment, dans le langage courant, "Un antidouleur".

  • "Un antalgique" a pour rôle de diminuer la douleur.

Il s'agit par exemple du paracétamol ou de l'AAS (Acide AcétylSalicylique) ou "Aspirine".

  • Et "Un analgésique" de supprimer la sensibilité à la douleur.

Il s'agit donc de médicaments beaucoup plus forts tels que les opioïdes ou morphiniques.

Toutefois, en pratique, les deux termes sont employés comme synonymes !

Source : wikipedia.org

"Un antitussif".

Une cuillerée à soupe de sirop antitussif

Ce vocable désigne - par ellipse lexicale - un médicament antitussif, c'est à dire censé arrêter la toux.

Le type d'antitussif adéquat dépend de la nature de la toux :

  • les toux "sèches" sont traitées par des suppresseurs de la toux qui suppriment le besoin urgent de tousser,
  • tandis que les toux "productives" ou toux "grasses" (toux associées à des expectorations) sont traitées avec des "expectorants", médicaments visant à produire et expulser le mucus de la trachée.

Personnellement, je pense toujours avec compassion aux enfants et apprenants de FLE, qui se demandent pourquoi on ne parle pas d'"antitoussif" !

Source : wikipedia.org

Histoires d'os...

La scène se déroule à Marseille (13) en 2017.

Le fils de l'un de mes collègues a 8 ans et il demande à son père s'il peut aller regarder la télévision. Celui-ci lui répond par l'affirmative, du moment qu'il a bien fait tous ses devoirs et appris ses leçons.

-"Oui p'pa !" répond le petit.

-"Que devais-tu faire au juste ?".

-"Apprendre les noms des os de l'avant-bras".

-"Et c'est tout ?"

-"C'est déjà beaucoup moi j'trouve !"

-"Très bien. Montre-moi ton cahier. Et récite-moi donc ta leçon".

-"Euh... Oui papa. Mais..."

À sa mine déconfite, le père comprend immédiatement que le jeune garçon n'a pas dû consacrer trop de temps à cet apprentissage, ni dû retenir grand chose...

-"Alors ? Je t'écoute ! Peux-tu, s'il te plaît, me dire comment s'appellent ces os ?"...

-"Euh..."

-"Tu n'en as aucune idée, n'est-ce-pas ? Pour la bonne et simple raison, qu'à mon avis, tu n'as absolument pas appris ta leçon !"

-"Si j'l'ai apprise ! Mais j'réfléchissais un peu..."

"D'accord ! Alors donnes-moi donc ces noms, s'il te plaît, maintenant que tu as bien réfléchi !"

- "Et bien... il y a déjà le... euh ; ah oui, j'me rappelle : Le RADICUS !".

Reconnaissons à cet enfant le mérite d'avoir créé là un charmant mot-valise imaginaire (RADIus CubitUS), constitué du véritable nom des deux os longs de l'avant-bras, reliant le coude au poignet, qui sont donc le "Radius" et le "Cubitus" (désormais appelé "Ulna", pour les puristes !).

Pourquoi dire : "Un by-pass gastrique" ou "Un bypass critique" ?

Court-circuit gastrique ou "By-pass" gastrique

Et pas : "Un court-circuit gastrique"!

Cette opération de chirurgie bariatrique destinée à traiter certains cas d'obésité importante, consiste en effet à réduire le volume de l'estomac et à modifier le circuit alimentaire.

"La rémission" ou "La rémittence".

Ces deux termes parfaitement synonymes relèvent du domaine médical et désignent l'atténuation temporaire des symptômes d'une maladie ou d'une manifestation pathologique.

Il faut toutefois noter que le mot "Rémission" est polysémique.

"Une queue de cheval".

Voila bien une locution nominale polysémique aux significations fort différentes les unes des autres !

"Une queue de cheval" désigne en effet :

Queue d'un cheval : appendice situé sur la croupe du cheval et composé de longs crins, à l'instar de sa crinière

  • au sens propre : un appendice situé sur la croupe du cheval et composée de longs crins, à l'instar de sa crinière. La queue du cheval lui sert à chasser les insectes et communiquer avec ses congénères ou exprimer ses émotions, en particulier lorsqu'il ressent un inconfort.

Il existe diverses manières de la toiletter. L'ablation de la queue du cheval, appelée "Caudectomie" est interdite sur les chevaux nés en France depuis le 1er janvier 1996.

  • par analogie, en raison de leur ressemblance avec la queue du cheval :

La queue de cheval : un faisceau de cordons nerveux visible dans la zone inférieure de la colonne vertébrale

    • un faisceau de cordons nerveux visible dans la zone inférieure de la colonne vertébrale, qui marque la "fin" du tube neural, au niveau de la seconde vertèbre lombaire L2, à partir de laquelle on pratique la ponction lombaire. Elle est constituée de nerfs de la moelle épinière, qui se trouvent vers les vertèbres lombaires, sacrées et coccygiennes.
Queue de cheval basse
Queue de cheval basse
    • un type de coiffure où les cheveux sont rassemblés ensemble à l'arrière ("queue de cheval basse") ou sur le dessus du crâne ("queue de cheval haute") et tenus par un lien (chouchou, catogan, élastique, barrette, etc.).
Queue de cheval haute
Queue de cheval haute

Cette coiffure, pratique et facile à effectuer, permet de dégager le visage et est souvent adoptée par les sportifs, aussi bien masculins (Zlatan Ibrahimovic) que féminins (Amélie Mauresmo).

La queue-de-cheval peut servir de base pour faire un chignon.

Et quand la coiffure consiste en deux queues de cheval de chaque côté de la tête, on parle de "couettes".

  • enfin, dans le registre argotique, "une queue de cheval" désigne un pénis de dimension exceptionnelle.

Sexe de cheval en semi-érection

On dit également : "Être monté comme un âne".

Source : wikipedia.org

Quelle est la différence entre "La dentition" et "la denture" ?

Ces deux mots relativement proches sont souvent confondus car partiellement synonymes...

  • Le mot "Denture" désigne en effet :
    • l'ensemble des dents,
    • ainsi que le nombre, la nature, la disposition des dents.

D'une personne, d'un animal ou d'un mécanisme (engrenage, roue).

  • Et le mot "Dentition" :
    • L'ensemble des phénomènes concernant la formation, la croissance et l'éruption des dents à travers la gencive, et, plus particulièrement, leur mise en place sur l'arcade.
    • mais également, lui aussi, :
      • l'ensemble des dents,
      • ainsi que le nombre, la nature, la disposition des dents.

D'une personne, d'un animal ou d'un mécanisme (engrenage, roue).

"La rémission".

Ce vocable polysémique peut désigner différentes choses en fonction du contexte :

  • dans le domaine juridique, c'est l'action de remettre une peine, la grâce faite à un coupable de la peine à laquelle il a été condamné,
  • dans le domaine religieux, dans la théologie catholique, c'est l'action de pardonner les péchés, le pardon accordé par Dieu au pécheur repentant,
  • dans le domaine médical, c'est l'atténuation temporaire des symptômes d'une maladie ou d'une manifestation pathologique, également appelée (mais beaucoup plus rarement) "Rémittence",
  • et donc également, par analogie, l'interruption temporaire, d'une durée variable, d'un phénomène quelconque.

"La BPCO".

Il s'agit de la "Broncho Pneumopathie Chronique Obstructive", une maladie respiratoire chronique.

Souvent associée à d'autres maladies, elle se caractérise par un rétrécissement progressif et une obstruction permanente et progressive des voies aériennes et des poumons, entrainant une gêne respiratoire

La première cause en est le tabagisme.

Il s'agit d'une maladie qui peut demeurer longtemps peu invalidante, aussi n'est-elle généralement découverte que lorsque les dégâts irréversibles sont malheureusement déjà importants.

Nos amis québecois l'appelle MPOC pour "Maladie Pulmonaire Obstructive Chronique".

Source : www.inserm.fr

"La graphomanie" ou "La graphorée". Ou : "Je suis graphomane mais je me soigne !".

Manuscrits et tapuscrits divers

La "Graphomanie" ou "Graphorée" est un besoin pathologique d'écrire.

J'en suis personnellement atteint depuis de très nombreuses années.

Ainsi, :

  • J'ai toujours eu sur moi un calepin ou un bloc-notes  - aujourd'hui partiellement remplacé par un téléphone portable multifonction, sur lequel est du reste saisi le présent article - afin de pouvoir prendre des notes.

Au point même de passer pour un agent des RG auprès de nombre de mes camarades de fac, depuis mon passage à l'université de Paris X - Nanterre (92), à la fin des années 1970 !

  • Mes messages écrits sur téléphone portable multifonction dépassent régulièrement les 3, 5, voire 10 écrans et ne laissent de stupéfier certains de mes nouveaux correspondants...
  • J'ai chez moi plus d'un million de fiches papiers, relatives aux mots et à la langue française...
  • Et je dois bien avoir quelques dizaines de milliers de pages dactylographiées dans mes différents ordinateurs...
  • Sans compter mes innombrables bases de données, dont le nombre de lignes cumulé dépasse allègrement les 300 000...

Et tout cela sans jamais avoir publié la moindre ligne !

À l'évidence, la mise en ligne progressive de J'aime les mots, depuis le 1er juillet 2019, constitue pour moi une sorte de thérapie, en ce qu'elle me permet de rassembler, sous forme d'articles accessibles au plus grand nombre, une grande partie des données, informations, connaissances et anecdotes patiemment rassemblées depuis maintenant une cinquantaine d'années.

Grâce soit ici rendue à l'obstination de l'amie webmestre qui m'a littéralement mis devant le fait accompli, en mettant en ligne le prototype de ce blogue... s'en même me demander mon avis !

Sur un thème contigu, je vous recommande la lecture de mon article "La lexicomanie" ou "Je suis lexicomane mais je me soigne !".