La scène se déroule à Marseille (13) en 2017.
Le fils de l'un de mes collègues a 8 ans et il demande à son père s'il peut aller regarder la télévision. Celui-ci lui répond par l'affirmative, du moment qu'il a bien fait tous ses devoirs et appris ses leçons.
-"Oui p'pa !" répond le petit.
-"Que devais-tu faire au juste ?".
-"Apprendre les noms des os de l'avant-bras".
-"Et c'est tout ?"
-"C'est déjà beaucoup moi j'trouve !"
-"Très bien. Montre-moi ton cahier. Et récite-moi donc ta leçon".
-"Euh... Oui papa. Mais..."
À sa mine déconfite, le père comprend immédiatement que le jeune garçon n'a pas dû consacrer trop de temps à cet apprentissage, ni dû retenir grand chose...
-"Alors ? Je t'écoute ! Peux-tu, s'il te plaît, me dire comment s'appellent ces os ?"...
-"Euh..."
-"Tu n'en as aucune idée, n'est-ce-pas ? Pour la bonne et simple raison, qu'à mon avis, tu n'as absolument pas appris ta leçon !"
-"Si j'l'ai apprise ! Mais j'réfléchissais un peu..."
"D'accord ! Alors donnes-moi donc ces noms, s'il te plaît, maintenant que tu as bien réfléchi !"
- "Et bien... il y a déjà le... euh ; ah oui, j'me rappelle : Le RADICUS !".
Reconnaissons à cet enfant le mérite d'avoir créé là un charmant mot-valise imaginaire (RADIus CubitUS), constitué du véritable nom des deux os longs de l'avant-bras, reliant le coude au poignet, qui sont donc le "Radius" et le "Cubitus" (désormais appelé "Ulna", pour les puristes !).