Cette célébrissime réplique (*) est extraite de l'un des chefs d’oeuvre de la littérature mondiale, ayant donné lieu, en 1963, à une célèbre adaptation cinématographique du réalisateur Luchino Visconti, "Le Guépard".
Le livre, paru à titre posthume en 1958, est l'unique roman de l'écrivain et aristocrate italien Giuseppe Tomasi di Lampedusa.
Le récit prenant place en Sicile au cours de cet événement charnière de l’histoire italienne que constitue le "Risorgimento", ce grand mouvement d’unification du pays dans la seconde moitié du XIXe siècle, "Le guépard" a pour sujet le rapport au temps et en particulier le déclin inéluctable d’une aristocratie séculaire.
Il retrace, de mai 1860 à juillet 1883, la vie de "Don Fabrizio Corbera, prince de Salina" dit "le Guépard", un prince sicilien - interprété par l'acteur américain Burt lancaster dans le film de Visconti -, au milieu des tourments révolutionnaires.
Et de Tancredi (Alain Delon dans le film), son neveu, noble désargenté, mais fin politicien, qui semble comprend la nature des enjeux et déclare ce que beaucoup considèrent comme la phrase-clé du roman : "Il faut que tout change pour que rien ne change" / "Tout doit changer pour que rien ne change !".
Ce superbe aphorisme reflète l'enjeu principal du roman : changer et vivre, ou rester tel quel et disparaître progressivement. Dans son roman, Lampedusa analyse l'alternative : Tancredi représente l'aristocratie ayant accepté de changer et de vivre avec son temps, abandonnant les valeurs de pureté du sang pour des valeurs plus pragmatiques comme le succès et l'argent. Tandis que la fille de Don Fabrizio, "le Guépard", (Lucilla Morlacchi dans le film... et non Claudia Cardinale, comme certains l'auront pensé, avouez le !) représente, elle, le choix du passéisme, certes beau et honorable, mais conduisant inéluctablement la famille vers une fin triste et poussiéreuse.
(*) : Pour les puristes :
la phrase d'origine, dans la traduction de 1959 de l'agrégée d'italien Fanette Pézard, était, très exactement, : "Si nous voulons que tout reste pareil, il faut que tout change".
Et la phrase italienne de Lampedusa, pour les italianophones, : "Se vogliamo che tutto rimanga come è, bisogna che tutto cambi".
La v.o.s.t.f. du film de Visconti l'a légèrement modifié en : "Si nous voulons que tout reste tel que c'est, il faut que tout change".
Tonie Marshall est une actrice et réalisatrice franco-américaine, née le 29 novembre 1951 et morte d'un cancer le 12 mars 2020.
Scénariste et productrice (société de production TaboTabo Films, créée en 1993), elle a également été chorégraphe.
Tonie Marshall est la fille de l'actrice française Micheline Presleet de l'acteur, réalisateur et producteur américain William Marshall. Elle est la demi-soeur de l'acteur Mike Marshall, fils de l'actrice Michèle Morgan, qui a été la première épouse de son père.
Elle débute au cinéma en tant que comédienne sous la direction de Jacques Demy en 1972, dans "L'événement le plus important depuis que l'homme a marché sur la Lune".
En 1974, elle rejoint la troupe du Théâtre Populaire de Reims de Robert Hossein et crée en 1978 un duo avec l'actrice Anémone intitulé "Bye, Bye, Baby".
Puis elle joue de nombreux seconds rôles dans des séries télévisées et quelques comédies dont "Les Sous-doués de Claude Zidi" en 1980, où elle campe une prof d'histoire-géographie malmenée par la bande de cancres dirigée par Daniel Auteuil.
À la télévision, on la voit dans les géniales séries humoristiques de Jean-Michel Ribes "Merci Bernard" (1982-1984) et "Palace" (1988).
Elle devient réalisatrice en 1990 avec "Pentimento", offrant à Antoine de Caunes son premier rôle au cinéma. Elle écrit elle-même ses films, pour la plupart des comédies de moeurs ou des chroniques douces-amères de personnages paumés, déprimés ou écorchés vifs comme "Pas très catholique" (1994) et "Enfants de salaud" (1996), tous deux interprétés par Anémone.
En 2000, elle devient la première femme à recevoir le César du meilleur réalisateur pour la comédie dramatique à succès "Vénus beauté (institut)" qui souffle par ailleurs le César du meilleur film aux deux favoris : "Jeanne d'Arc" de Luc Besson et "La Fille sur le pont" de Patrice Leconte. Le film remporte également le César du meilleur scénario et vaut à la débutante Audrey Tautou le César du meilleur espoir féminin.
Je ne supporte plus ces formules horripilantesrelevant du registre familier et signifiant "N'est-il pas vrai ?".
Confinant auxtics de langage, ces tournuresexécrables sont malheureusement de plus en plus souvent utilisées, à l'envi, par certains humoristes.
Ainsi de l'humoriste français Patrick Bosso avec la formule "J'ai raison ou pas ?"...
ou de l'humoriste française Inès Reg, qui ne peut s'empêcher de réutiliser les formules "D'accord ou pas ?" ou "Vrai ou pas ?" toutes les dix phrases...
Ce produit tout simple, aujourd'hui déjà pratiquement disparu (*), portait des noms différents d'une région à une autre.
En sorte qu'il pouvait parfois vous arriver de ne pas très comprendre de quoi votre interlocuteur voulait bien parler...
En Alsace-Lorraine et en Belgique, en effet, on parlait de "sachet",
mais dans le Sud-Ouest, de "poche",
et de la Bretagne au Centre, de "pochon".
Tandis que nos amis suisses utilisaient le mot "cornet" !
Souvenirs personnels
Je me souviens encore de la tête que j'ai faite la première fois que quelqu'un m'a demandé si je n'avais pas "une poche"... Et lorsque la maman d'une amie, à Larmor-Plage, près de Lorient (56) m'a proposé "un pochon".
Mais l'anecdote la plus amusante, c'est encore lorsqu'une boulangère du Lot (46), où nous passions nos vacances lorsque nous étions enfants, a demandé à ma petite soeur si elle voulait "une poche... pour sa chocolatine" !
(*) : Depuis le 1er juillet 2016, il est formellement interdit de distribuer en caisse des sacs plastique à usage unique (ceux très fins, d'une épaisseur de 50 microns ou moins), qu'ils soient gratuits ou payants.
Sources : francaisdenosregions.com, www.artisans-gourmands.fr et wikipedia.org
On a souvent du mal à distinguer le "meuble d'époque" du "Meuble de style".
La lecture de cet article vous permettra - je l'espère - d'y voir plus clair et ne plus vous poser la question à l'avenir.
Un "meuble d'époque" est un meuble fabriqué pendant l'époque correspondant au nom du style en cours. Ils sont rares, chers et souvent trop fragiles pour une utilisation courante.
Un "meuble de style" est un meuble fabriqué après l'époque correspondant au nom du style. Il s'agit d'une copie de meuble d'époque.
Certains styles de meuble, comme le Louis XVI, sont plus faciles à copier, aussi les retrouve-t'on en plus grand nombre sur le marché.
Il existe deux catégories de "meubles de style" :
Un "meuble de style d'ébénisterie" :
Ce type de meuble est réalisé à l'unité, souvent sur commande, dans les ateliers des artisans-ébénistes.
Sa qualité d’exécution et sa fidèle reproduction lui confère un cachet immédiat et une valorisation certaine sur le long terme.
Ces meubles réalisés pour des connaisseurs complètent ou remplacent souvent des ensembles de meubles d'époque dépareillés. Leur solidité permet un usage quotidien.
Ils cotent en moyenne de cinq à dix fois moins qu'un original d'époque, leur prix démarrant à partir de plusieurs milliers d'Euros.
L'artisan utilise les mêmes techniques et matériaux que le meuble d'époque : merisier, chêne, noyer, acajou ou hêtre pour les sièges. L'assemblage, le ponçage, la teinture, le cirage sont manuels. Les sculptures de caractères sont réalisées à la gouge et le vernis au tampon.
Un "meuble de style de série".
La production en série des meubles de style débute dès la fin du XIXe siècle.
Les formes générales du meuble d'époque sont conservées mais les lignes se simplifient. Les motifs de décoration deviennent plus grossiers, moins détaillés et se standardisent.
Les techniques industrielles de découpage à la machine, ponçage, vernissage au pistolet,etc. remplacent le travail manuel de l'artisan.
"Une antiquité" et "Un faux"
Enfin, "une antiquité" est un meuble d'époque ou de style âgé de plus de cent ans. Ainsi, les copies de meuble style Louis XV réalisées sous le Second Empire sont par exemple des antiquités.
Et "un faux" est une copie ancienne ou récente réalisée dans le but de la faire passer frauduleusement pour un "mobilier d'époque".
L'orthographe (la présence d'un "s" final au mot "neuf") prend ici toute son importance, puisque ces deux locutionshomophones signifient respectivement :
"Ils sont neuf" : ils sont "au nombre de neuf" ("9"),
et "Ils sont neufs" : ils ne sont pas d'occasion, ils n'ont jamais été déballés ni a fortiori utilisés.