"Inopportun" ou "Inopportune".

J'aime beaucoup ce joli adjectif du registre soutenu signifiant : malvenu(e), déplacé(e), hors de propos, intempestif(ve), survenant en des moments, circonstances, lieux ou situations ne convenant pas.

On dit par exemple : "La présence inopportune sur mon ordinateur professionnel de nombreux clichés photographiques d'une amie à moi fortement bustée semble avoir quelque peu agacé mon supérieur hiérarchique".

"À tort et à travers".

Cette locution du langage courant signifie "De façon inconsidérée, imprudente, sans discrétion, sans discernement, sans réflexion, mal, n'importe comment".

On dit par exemple : "Ce ministre devrait davantage réfléchir sur les conséquences possibles de ses décisions, avant de parler ainsi à tort et à travers".

Source : www.larousse.fr et www.linternaute.fr

"Sans mot dire".

J'aime utiliser cette locution verbale du registre soutenu qui signifie "En silence, sans dire un mot, sans parler, sans prononcer une parole".

On dit par exemple : "Je puis vous assurer, cher ami, qu'après pareille déconvenue, ces vils gredins ont décampé sans mot dire".

Sources : wiktionary.org et www.linternaute.fr

"Bob Robertson".

Le réalisateur italien Sergio Leone

Il s'agit du nom d'artiste du réalisateur et scénariste italien Sergio Leone, né le 3 janvier 1929 et mort le 30 avril 1989.

Sergio Leone a utilisé ce pseudonyme américanisé pour son premier western italien, "Pour une poignée de dollars", réalisé en 1964 et constituant une nouvelle version du film japonais "Le Garde du corps" ("Yojimbo"), réalisé en 1961 par Akira Kurosawa.

Ce choix de "Bob Robertson" constitue - ce que l'on oublie trop souvent de préciser, à mes yeux - un hommage à son père, le réalisateur italien Vincenzo Leone, plus connu sous son nom d'artiste de Roberto Roberti et auteur, en 1913, du premier western italien, dans lequel tournait son épouse, Bice Waleran, la mère de Sergio Leone.

Sergio leone est considéré comme "le père du western spaghetti", qu'il a largement popularisé sans pour autant l'avoir inventé ni même reconnaître cette appellation.

Il est notamment l'auteur deux des plus célèbres triogies de l'histoire du cinéma mondial :

  • la "trilogie du dollar", qui réunit "Pour une poignée de dollars" (1964), "Et pour quelques dollars de plus" (1965) et "Le Bon, la Brute et le Truand" (1966). Ces trois films, considérés comme des classiques du western, ont révélé l'acteur états-unien Clint Eastwood et le compositeur italien Ennio Morricone.

Affiche du film italien "Pour une poignée de dollars" (1964) de Sergio LeoneAffiche du film italien "Le bon, la brute et le truand" (1966) de Sergio Leone

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Pourquoi dit-on : "Tirer la chasse" voire "Tirer la chaîne" ?

Réplique de toilettes anciennes avec chasse d'eau suspendue, chaîne et tirette, permettant de "Tirer la chaîne" ou "Tirer la chasse".

On dit en effet couramment "Tirer la chasse" - voire "Tirer la chaîne" - lorsque l'on a fini d'utiliser des toilettes, alors même qu'il s'agit le plus souvent d'appuyer sur un bouton (dans les toilettes publiques, notamment) ou de le "soulever", bien plus que de le "tirer".

Pictogramme montrant un individu en train de "tirer la chasse"

L'explication est toute simple : c'est parce que le réservoir d'eau des toilettes se trouvaient originellement en hauteur (pour de simples raisons techniques de gravité, j'imagine) et que l'on en libérait le jet nettoyant (la "chasse d'eau") en tirant sur une "poignée" ou "tirette" pendant au bout d'une petite chaîne.

Ancienne tirette de chasse d'eau suspendue et sa chaîne, du temps où l'on "tirait la chaîne"
Ancienne tirette de chasse d'eau suspendue et sa chaîne, du temps où l'on "tirait la chaîne"

C'était en particulier le cas dans la plupart des toilettes des vieux cafés-restaurants jusqu'à il y a encore quelques dizaines d'années à peine.

Comme me l'a judicieusement précisé un aimable lecteur, les installations étant fréquemment vétustes et mal entretenues, il y avait souvent des "accidents de chasse" !

Une lectrice m'a ainsi rapporté se souvenir d'avoir une fois reçu sur elle l'intégralité du contenu de la cuve ; ce qui avait naturellement eu pour conséquence de l'asperger de la tête aux pieds !

Le procédé technique ayant fort heureusement évolué, on a commencé par ne plus dire "Tirer la chaîne", mais encore souvent "Tirer la chasse".

"Singultueuse" ou "Singultueux".

Cet adjectif du registre soutenu qualifie :

  • au sens propre, une respiration accompagnée de mouvements convulsifs du diaphragme, la rendant irrégulière et entrecoupée de sanglots.
  • au sens figuré, ce qui est entrecoupé de sanglots ou ressemble à un sanglot, en parlant d'un son ou d'une voix.
  • voire, celui qui pleure, est triste ou larmoyant.

On parle par exemple d'une "victime singultueuse"

Source : www.cnrtl.fr

"Je pense que quand on mettra les cons sur orbite t'as pas fini de tourner !"

"Je pense que quand on mettra les cons sur orbite t'as pas fini de tourner !". Jean Gabin dans "Le pacha" (1968) de Georges Lautner, avec des dialogues de Michel Audiard
  • Cette extraordinaire façon de traiter quelqu'un d'idiot est utilisée par le commissaire Louis Joss dit "Le pacha" (Jean Gabin) à l'adresse de son copain d'enfance, l'inspecteur Albert Gouvion (Robert Dalban) dans le film franco-italien "Le pacha", réalisé en 1968 par Georges Lautner, d'après le roman "Pouce !", écrit en 1967 par Jean Delion.

Elle est aujourd'hui entrée dans le langage courant et c'est naturellement au génial dialoguiste français Michel Audiard que nous la devons.

  • Beaucoup de gens croient que la phrase d'origine était "Quand les cons voleront tu seras chef d'escadrille", mais ce n'est pas le cas, comme vous le prouve la vidéo.

Cette autre formule existe néanmoins tout à fait et a très vraisemblablement inspiré Audiard.

 

"Un porte-flingue".

Ce mot composé du registre argotique désigne :

  • au sens propre : un bandit portant une arme à feu, en général une arme de poing, afin de protéger un chef de bande, menacer des tiers, ou tuer.
  • mais également, péjorativement, au sens figuré :
    • une personne exécutant des décisions d’une autre personne,
    • ou une personne exprimant officieusement ou de manière anonyme l'opinion d’une autre personne en vue, celle-ci étant contrainte, en raison de ses responsabilités, de feindre, pour la façade, une certaine réserve et une certaine hauteur de vue.

Source : wiktionary.org

 

"La différence qu'il y a entre les oiseaux et les hommes politiques, c'est que"...

Réponse
« de temps en temps les oiseaux s’arrêtent de voler !« 
Explication du calembour
Il résulte de ce que les verbes « Voler » signifiant « Dérober » et « Voler » signifiant « Se soutenir et se déplacer dans l’air au moyen d’ailes » sont homophonographes.

C'est évidemment à Coluche que l'on doit ce superbe aphorisme, extrait de "Y s’foutent bien de notre gueule" (1986).

"Un second couteau".

Cette locution nominale en forme d'idiotisme numérique signifie :

  • au sens figuré : un comparse peu important d’une association de malfaiteurs, n’ayant qu’un rôle d’exécutant,
  • et, par extension, péjorativement: une personne de second rang dans son domaine d'activité, un subalterne, un exécutant, un auxiliaire, un subordonné.

On parle par exemple de second couteau en politique ou dans le cinéma.