"La myrrhe".

On retrouve souvent ce mot dans la Bible, où l'on évoque son parfum.

Le mot "Myrrhe" - avec deux "r" ! - désigne tout à la fois :

  • la gomme ou résine aromatique produite par le "Balsamier" ou "Baumier", également appelé "Arbre à myrrhe", un arbre d'Afrique et d’Asie.

La myrrhe est utilisée :

    • comme composant de médicaments, pour ses propriétés stimulantes et antispasmodiques,
    • en parfumerie, notamment dans les parfums de type oriental, où elle accroît la sensualité des notes de rose,
    • et elle entre dans la composition de la célèbre Bénédictine.

Une bouteille de Bénédictine

L'histoire de la myrrhe est aussi ancienne que celle de l'encens :

    • Les Égyptiens la connaissent depuis quatre millénaires et l'utilisaient dans les embaumements.
    • Dans la Bible, la myrrhe est l'un des principaux composants d'une huile d'onction sainte (Exode, XXX).

Et elle fait partie des cadeaux apportés à Jésus par les rois mages.

Mais c'est surtout un parfum chargé d'érotisme, mentionné à ce titre sept fois dans le Cantique des cantiques, comme par exemple dans le verset I:13 : "Mon bien-aimé est un sachet de myrrhe, qui repose entre mes seins".

    • Les Grecs ont fait un grand usage de la myrrhe, allant jusqu'à en parfumer leur vin. Ils l'ont aussi associée à une légende : Myrrha était la fille de Cinyras, roi de Chypre. Aphrodite la poussa à avoir des relations incestueuses avec son père. Après quoi elle fut transformée en arbre à myrrhe, dont l'écorce se fendit pour donner naissance à Adonis.Un balsamier
  • ou cet arbre lui-même.

Il en existe une cinquantaine d'espèces réparties en Inde, à Madagascar, au Sénégal et sur les bords de la mer Rouge, principalement en Somalie, en Éthiopie et au Soudan, ainsi que dans la péninsule Arabique.

Une branche de balsamier ou "arbre à myrrhre" en fleurs
Une branche de balsamier ou "arbre à myrrhre" en fleurs

À la fin de l'été, l'arbuste se couvre de fleurs, tandis que son tronc se boursoufle de noeuds. C'est de ces boursouflures que s'écoule la myrrhe, en petites larmes jaunes que l'on recueille une fois qu'elles ont séché.

La récolte de la résine de myrrhe sur un balsamier ou "arbre à myrrhre"
La récolte de la résine de myrrhe sur un balsamier ou "arbre à myrrhre"
De la résine de myrrhe
De la résine de myrrhe

Source : www.noel-de-toujours.com

Ne dites pas : "Faire le maillot" ou "Se faire faire le maillot".

Mais : "ÉPILER le maillot" ou "Se faire ÉPILER le maillot".

Le "maillot" est en effet le mot utilisé dans le domaine de l'esthétique pour désigner le pubis féminin.

Sur un thème contigu je vous recommande la lecture de mes autres articles :

"Un plafonniste" et "Un plafonnier".

Ces deux substantifs qu'il doit être bien difficile de distinguer pour nos amis apprenants de FLE se rapportent naturellement tous deux aux plafonds.

  • Mais "Plafonniste" est un néologisme désignant un spécialiste des plafonds.

Plafonnier

  • tandis que le mot "Plafonnier" désigne un appareil d'éclairage électrique, directement appliqué sur le plafond, sans suspension.

Plafonnier automobile

Le mot s'utilise notamment pour parler de la lampe d'éclairage fixée au plafond des automobiles.

www.cnrtl.fr

"Un âne bâté".

Cette locution nominale du langage courant désigne :

  • au sens propre : un âne équipé d'un "bât", c'est à dire une selle pour les bêtes de somme sur laquelle on place leur charge.

En veillant naturellement à ce qu'il ne les blesse pas ! ("D'où la célèbre expression "Là où le bât blesse" ou "C'est là que le bât blesse").

  • et au sens figuré, un ignorant, un imbécile.

Pourquoi ne peut-on pas mettre Mireille Mathieu sur le toit d'une cathédrale ?

Réponse
Explication du calembour
Il résulte de la polysémie du mot flèche, qui désigne tout aussi bien – entre autres – la partie d’édifice pointue qui surmonte sa partie haute globale et une personne ayant l’esprit agile, rapide, capable d’avoir de la répartie et de l’esprit.

L'origine souvent méconnue du surnom de Jean-Paul Belmondo, "Bébel".

Jean-Paul Belmondo

"Bébel" est le surnom de l'acteur français Jean-Paul Belmondo, né le 9 avril 1933 et mort le 6 septembre 2021.

Mais contrairement à ce que pense la plupart des gens, "Bébel" n’est nullement - à l'origine - un diminutif de "Belmondo".

De 1952 à 1956, ses copains du Conservatoire (Michel Beaune, Bruno Cremer , Jean-Pierre Marielle, Jean-Pierre Mocky, Claude Rich, Jean Rochefort, Pierre Vernier, Annie Girardot, Françoise Fabian, excusez du peu !) l’appelaient en effet "Pépel" en référence à "Pépel Wasska", le clochard cambrioleur interprété par Jean Gabin dans le film français "Les bas-fonds", réalisé en 1936 par Jean Renoir, d'après la pièce de 1902 de l'auteur dramatique russe Maxime Gorki.

Et cela parce que Jean-Paul Belmondo a porté deux années durant un vieux pull vert, dont son amie du Conservatoire Françoise Fabian raconte qu'elle s'amusait a tirer les fils, dans l'espoir qu'il en change enfin !

Ce n'est que par la suite, et par déformation, que, lorsque Belmondo a commencé à avoir du succès, différentes personnes ayant mal entendu et mal compris ce surnom de "Pépel", ont commencé à l'appeler "Bébel", un surnom repris par la presse et le grand public.

Affiche du film français "Les bas-fonds" de Jean Renoir (1936), d'après la pièce de 1902 de l'auteur dramatique russe Maxime GorkiAffiche du film français "Les bas-fonds" de Jean Renoir (1936), d'après la pièce de 1902 de l'auteur dramatique russe Maxime Gorki

Affiche du film français "Les bas-fonds" de Jean Renoir (1936), d'après la pièce de 1902 de l'auteur dramatique russe Maxime Gorki

Et ce n'est que par la suite que "Pépel" est devenu "Bébel"

Jean-Paul Belmondo

Bébel est le fils de Paul Belmondo (1898-1982), un médailleur et sculpteur de renom d'origine piémontaise et sicilienne, né à Alger, et de Madeleine Rainaud-Richard (1901-1997) une artiste-peintre qui a rencontré son futur mari sur le banc de l'École nationale supérieure des beaux-arts.

Et il est le père de Paul Belmondo, né le 23 avril 1963, dont les carrières de pilote automobile et d'acteur n'ont pas notablement marqué les esprits, du moins à ma connaissance.

Producteur et directeur de théâtre, Jean-Paul Belmondo a alterné au début de sa carrière films populaires et films d'Art et Essai avant de pencher nettement pour la première catégorie.

Sa gouaille de titi parisien et ses cascades sans doublure contribuent à en faire rapidement l'une des plus grandes vedettes du cinéma français.

Champion incontesté du box-office au même titre que Louis de Funès et Alain Delon à la même époque, Jean-Paul Belmondo a attiré dans les salles, en cinquante ans de carrière, près de 130 millions de spectateurs. Et, entre 1969 et 1982, il a joué à quatre reprises dans les films les plus vus de l'année en France : "Le Cerveau" (1969), "Peur sur la ville" (1975), "L'Animal" (1977) et "L'As des as" (1982), égalant le record de Fernandel et n'étant dépassé sur ce point que par Louis de Funès.

Affiche du film français "l'animal" de Claude Zidi (1977)Affiche du film français "L'as des as" de Gérard Oury (1982)

Il a tourné sous la direction de grands réalisateurs français, tels que Alain Resnais, Louis Malle, Philippe de Broca, Henri Verneuil, Jean-Luc Godard, Claude Chabrol, François Truffaut, Claude Sautet, Jean-Pierre Melville, Claude Lelouch, Jean-Paul Rappeneau, Georges Lautner ou encore Gérard Oury, ainsi qu'avec quelques réalisateurs étrangers comme Vittorio De Sica, Mauro Bolognini ou Peter Brook.

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"Je relies tout Proust en ce moment" et "Je relis tout Proust en ce moment".

Ces deux phrases homophones ont naturellement des signification fort différentes, puisqu'elles utilisent des verbes différents - "Relier" et "Relire" - ayant la particularité d'avoir certaines formes conjuguées homophones ; dont, en l'occurrence, la première personne du singulier, au présent.

Jeune femme reliant un livre (France 2, émission "Télématin")
Jeune femme reliant un livre (France 2, émission "Télématin")
  • "Je relies tout Proust en ce moment" signifie en effet, par ellipse de son prénom, que je procède à la reliure de tous les ouvrages écrits par l'écrivain français Marcel Proust,
Jeune femme relisant un livre
Jeune femme relisant un livre
  • et "Je relis tout Proust en ce moment" signifie, par ellipse toujours, que je lis à nouveau tout ce qu'à écrit ledit écrivain...

Ce qui est à la fois bien courageux et digne d'éloge, car les 7 tomes et les 4 215 pages de son oeuvre maîtresse - "À la recherche du temps perdu" - comptent 9,6 millions de caractères et 1,5 million de mots !

Au passé composé, la confusion ne serait plus possible puisque l'on aurait alors :

  • "J'ai relié tout Proust",
  • et "J'ai relu tout Proust".

Au surplus, la période serait normalement relativement différente :

  • "J'ai relié tout Proust" le mois dernier,
  • et "J'ai relu tout Proust" le semestre dernier...

 

 

 

"La place du mort". De quoi s'agit-il exactement ? Et est-ce bien celle à laquelle on pense le plus souvent ?

Cette périphrase morbide du langage courant désigne le siège passager avant d'un véhicule, réputée être la place la plus exposée en cas d'accident et la plus dangereuse lors d'un choc frontal.

Pourtant, selon une étude statistique effectuée par l'AWSR (Agence Wallonne pour la Sécurité Routière) destinée à connaître la place la plus sûre à bord d’une voiture et ayant analysé la place des passagers grièvement blessés ou tués dans des accidents corporels au cours des années 2007-2016 en Wallonie, ce ne serait finalement pas la place du passager avant qui serait la plus dangereuse, mais la place arrière centrale.

Cela est probablement dû au fait que le taux de port de la ceinture est moins bon à l’arrière et que dans de nombreux véhicules (plus anciens), ces places ne sont pas équipées d’une ceinture à trois points d’ancrage, mais uniquement d’une ceinture ventrale, qui protège moins bien en cas d’accident.

À l’inverse, ce serait la place arrière gauche - juste derrière le conducteur - qui serait la plus sûre.

Vous saurez donc dorénavant où vous installer à l’avenir si vous devez monter comme passager à bord d'une voiture. Merci jaimelesmots.com !

Sources : wiktionary.org et www.vroom.be

Pourquoi dire : "All inclusive" ?

Et pas, tout simplement, ; "Tout inclus" !

Cette locution désigne une formule de restauration dans le secteur de l'hébergement touristique, née en 1957 au Club Méditerranée, une entreprise française créée par le belge Gérard Blitz.

En général le "tout inclus" signifie que tous les frais sont déjà inclus dans le prix de la chambre (nourriture, boissons et une sélection plus ou moins importante d’activités annexes).

Des activités telles que les soins au Spa, les sports nautiques motorisés, la plongée sous-marine et la connexion à Internet sont cependant presque toujours payants. En outre, les vins, spiritueux et autres boissons alcoolisées importées sont la plupart du temps proposés avec un supplément.

Chaque hôtelier ou voyagiste peut toutefois entendre la formule tout inclus différemment, dans la mesure où il n'existe pas encore de norme internationale sur le sujet.

Aussi est-il vivement conseillé de vérifier ce que la formule "tout inclus" proposée comprend réellement afin d'éviter toute mauvaise surprise.

Les formules de vacances "tout inclus", sont particulièrement appréciées par les familles parce que tout est compris et payé avant le départ. Et elles connaissent un succès grandissant auprès de tous ceux qui souhaitent maîtriser leur budget vacances.

Par extension, certaines offres tout inclus vont encore plus loin,allant jusqu'à offrir la location des équipements sportifs ou l'entrée aux monuments et musées.

Source : wikipedia.org