"Le milieu a tué un parrain. C'est bien. Mais..."

"...deux par deux ça irait plus vite !".

Explication du calembour
Il résulte de l’homophonie entre « un parrain » et « un par un ».
Explications complémentaires
Le « milieu » ou « grand banditisme » est l’appellation donnée au crime organisé en France. Et un « parrain » est le chef d’une famille mafieuse.

C'est évidemment à Coluche que l'on doit ce superbe aphorisme, extrait de "Y s’foutent bien de notre gueule" (1986).

"Pas plus tard qu'il n'y a pas longtemps".

J'ai toujours trouvé plaisante cette formule du registre familier signifiant tout simplement "Récemment".

Et davantage encore, bien sûr, sa reprise par le regretté  Coluche sous la forme "Pas plus tard que y a pas longtemps", dans son sketch sur la politique française "Votez nul", sorti en disque en 1989, sur l'album "Coluche : l'intégrale, vol.4.

"Un lion britannique" puis "Un lion britannique et irlandai" ou "Un lions".

Il s'agit d'un membre d'une équipe de tournée, constituée d'une sélection de rugby à XV du Royaume-Uni et de l'Irlande, composée des meilleurs joueurs d'Angleterre, d'Écosse, du pays de Galles (ces trois nations composant la Grande-Bretagne) et d'Irlande.

Bien que créée en 1888, l'appellation "Lion" n'est apparue qu'en 1950.

Les "Lions" ont survécu au passage du rugby au professionnalisme et les tournées se déroulent tous les quatre ans depuis 1989, chez les trois nations majeures de l'hémisphère Sud, que sont l'Afrique du Sud, l'Australie et la Nouvelle-Zélande.

Le prestige des "Lions" s'explique par le fait que les équipes britanniques faisaient très peu de tournées à l'étranger jusqu'aux années 1970-1980 et que les "Lions" étaient donc pour les joueurs la seule occasion de jouer dans l'hémisphère Sud.

Aujourd'hui encore, jouer pour les "Lions" est un très grand honneur, plus grand même que jouer pour son équipe nationale.

Source : wikipedia.org

"Les lions britanniques" puis "Les lions britanniques et irlandais" ou "Lions".

Il s'agit d'une équipe de tournée, constituée d'une sélection de rugby à XV du Royaume-Uni et de l'Irlande, composée des meilleurs joueurs d'Angleterre, d'Écosse, du pays de Galles (ces trois nations composant la Grande-Bretagne) et d'Irlande.

Bien que créée en 1888, l'appellation "Lions" n'est apparue qu'en 1950.

Les "Lions" ont survécu au passage du rugby au professionnalisme et les tournées se déroulent tous les quatre ans depuis 1989, chez les trois nations majeures de l'hémisphère Sud, que sont l'Afrique du Sud, l'Australie et la Nouvelle-Zélande.

Le prestige des "Lions" s'explique par le fait que les équipes britanniques faisaient très peu de tournées à l'étranger jusqu'aux années 1970-1980 et que les "Lions" étaient donc pour les joueurs la seule occasion de jouer dans l'hémisphère Sud.

Aujourd'hui encore, jouer pour les "Lions" est un très grand honneur, plus grand même que jouer pour son équipe nationale.

Source : wikipedia.org

"Tu vois, le monde se divise en deux catégories...

"Le monde se divise en deux catégories..." : Blondin (Clint Eastwood) face à Tuco (Elli Wallach) dans l'affrontement final de "Le Bon, la Brute et le Truand" (1966) de Sergio Leone

... ceux qui ont un pistolet chargé et ceux qui creusent. Toi tu creuses !".

Affiche du film italien "Le bon, la brute et le truand" (1966) de Sergio Leone

Qui ne se souvient de cette célèbre réplique de Blondin (Clint Eastwood) dans le génial "Le Bon, la Brute et leTruand" (1966), troisième volet de l'extraordinaire "Trilogie du dollar" ou "Trilogie de l'homme sans nom", du réalisateur italien Sergio Leone, mon réalisateur favori :

Pour une fois, moi qui ne jure d'ordinaire que par les films en v.o.s.t.f. je confesse préférer dans ce cas la version française.

Mais, pour les puristes, voici la version originale :

 

La veuve de Jean ne peut se résoudre à vivre sans lui...

... alors, elle se rend au cimetière et, face à la tombe de son défunt mari, asperge celle-ci d'un liquide qui - espère-t-elle - lui ramènera son bien-aimé.

Pourquoi-donc ?

Réponse
Parce qu’elle a pris du détergent !
Explication du calembour
Il résulte de l’homophonie entre le mot « Détergent » et la locution verbale « Déterre Jean »

 

"Le moins que l'on puisse dire" ou "C'est le moins que l'on puisse dire".

"Le moins que l'on puisse dire" ou "C'est le moins que l'on puisse dire" sont des formules d'insistance, que l'on utilise pour suggérer que c'est même l'inverse.

On dit par exemple : "Mon patron n'est pas une lumière, c'est le moins que l'on puisse dire" pour signifier qu'il est en réalité complètement idiot.

"Dominique Zardi".

Dominique Zardi, l'un des seconds rôles les plus employés du cinéma français

Il s'agit du nom d'artiste de l'acteur français Émile Cohen-Zardi, né le 2 mars 1930 et mort d'un cancer le 13 décembre 2009.

Écrivain, journaliste et auteur de chansons français, cette "gueule" du cinéma français, abonné aux seconds rôles, a fait les belles heures du cinéma pendant une soixantaine d’années où il est apparu dans des centaines de films, notamment chez Claude Chabrol, Pierre Granier-Deferre ou Jean-Pierre Mocky, dont il fut l'acteur fétiche.

Certains disent 300, d’autres 500 ou 600... en 64 ans de carrière. Je me permets cependant d'émettre une certaine réserve à ce sujet car Wikipedia, par exemple, annonce "Apparaissant dans plus de 600 films", mais ne cite dans sa "Filmographie complète" "que" 284 films et 72 téléfilms ou feuilletons...

Passionné de boxe, Zardi avait dirigé un journal consacré à sa passion, la revue des sports et des spectacles "Euro Boxe Show".

Et écrit une dizaine d'ouvrages où il racontait sa vie d'acteur.

Le premier film où l’on a pu apercevoir les yeux pétillants de Zardi est "Malaria" (1943), de Jean Gourguet. Et le dernier fut Le Bénévole (2007) de Jean-Pierre Mocky. Ce dernier faisait toujours appel à Zardi dans ses films. C’est simple, dans les années 2000 l’acteur n’a pratiquement travaillé que pour Mocky (huit films en huit ans) !

Sa fiche Wikipedia rappelle cette anecdote qui le définit parfaitement : "Lors d’une conférence de presse, une critique de cinéma avait demandé à André Hunebelle pourquoi il engageait des seconds couteaux comme Henri Attal et Dominique Zardi. Dominique Zardi lui répondit par une citation de Raimu : "Ce qui donne le goût au gigot, c’est la pointe d’ail. Eh bien, nous sommes la pointe d’ail qui donne le goût au gigot."

Assurément, cette pointe d’ail a donné du goût à bien des mets qui sans cela auraient été insipides !

Dominique Zardi, l'un des seconds rôles les plus employés du cinéma français

Mais Zardi n’était pas qu'un comédien d’appoint. Il avait son style, toute de froideur apparente, de tension, de nervosité. Et d’humour décalé. Acteur physique et burlesque, parfois. Et parfois inquiétant.

Abonné au rôle de petites frappes , Zardi apparaît dans nombre de grands films du cinéma français : outre Mocky ("La grande frousse", "Un drôle de paroissien", etc.) et Chabrol ("Le Scandale", "Les Biches", "Le Boucher", etc.), on le retrouve ainsi chez Granier-Deferre ("La Métamorphose des cloportes", "Paris au mois d’août", etc.), Godard ("Pierrot le fou", "Une femme et une femme", "Masculin féminin"), Costa-Gavras ("Compartiment tueurs") ou Claude Sautet ("Max et les ferrailleurs", "Les Choses de la vie"). Et il apparaît dans "Fantômas" d’André Hunebelle, dans "Le Doulos" de Jean-Pierre Melville, ou dans "Délicatessen" de Jeunet et Caro...

Bref : Zardi c’est nous ! C’est notre histoire, notre identité.

Il était populaire parce qu’il était issu du peuple. Il témoigne que dans les années 50, 60 et 70, les maisons de productions se souciaient d’engager des comédiens qui parlaient le langage de la rue.

Le "cinéma de papa", comme l’appelle avec une pointe de condescendance les tenants du bon goût, empruntait aux conversations des bistrots, cette académie de la langue vivante. Le cinéma populaire tel qu’il existait à cette époque s’appuyait sur ce génie des mots et de la répartie. Le "bon peuple" se retrouvait dans ce mélange de canaillerie et d’élégance dont Michel Audiard fut bien évidemment le grand maître.

L'acteur français Dominique Zardi

Nous sommes certainement très nombreux à adorer cette incroyable réplique de Zardi - taillée sur mesure par Audiard - dans son film de 1968 "Faut pas prendre les enfants du bon dieu pour des canards sauvages" :

- Bernard Blier : "J’ai bon caractère mais j’ai le glaive vengeur et le bras séculier. L’aigle va fondre sur la vieille buse",
- Un figurant, jouant le rôle d’un porte-flingue, confie à son collègue joué par Zardi : "C’est chouette ça, comme métaphore",
- Zardi lui répond : C’est pas une métaphore, c’est une périphrase,
- Son collègue : "Oh, fait pas chier !",
- "Ça, c’est une métaphore" rétorque alors Zardi.

P.-S. : ainsi que me l'a très justement fait remarquer un lecteur, si Dominique Zardi - né Émile - s'était appelé François, il aurait pu faire carrière dans la chanson : "François Zardi" est un excellent nom d'artiste pour chanter en France.

Explication du calembour
Le calembour résulte de l’homophonie entre les noms « François Zardi » et « Françoise Hardy ».

Sources : www.agoravox.fr et wikipedia.org

"Un tic de langage".

Un tic de langage, c'est une habitude de langage machinale ou inconsciente, parfois voulue et plus ou moins ridicule, que l’on a généralement contracté sans s’en apercevoir.

Beaucoup de gens usent et abusent ainsi de certains mots, locutions ou tournures - du type "En fait", "Génial !", "Grave !", "Par le fait", "Trop bien !", T'sais", "Tu vois", "Voilà", etc.

Ce phénomène est d'autant plus exaspérant qu'il s'accompagne parfois d'un phénomène de mode, comme pour "À la base" et "Pour le coup" ces derniers temps. Et qu'il peut alors devenir très contagieux, au point que l'on se surprenne à utiliser soi-même ces tics qui nous horripilent !

Souvenir personnel

D'autres fois, au contraire, l'usage excessif de certains de ces tics du langage peut finir par s'avérer amusant voire comique.

Je me souviens ainsi, près d'un demi-siècle plus tard, d'une incroyable soirée de rires complices passée avec mon père et mon grand-père, dans notre maison du Lot (46), au tout début des années 1970, à nous esclaffer de rire comme des collégiens à chaque intervention de l'un des participants d'un "Dossier de l'écran" consacré à l'Égypte ancienne et illustrée par le film de 1954 de Michael Curtiz "L'égyptien" avec la sublime Gene Tierney ! Le malheureux ponctuait en effet chacune de ses phrases d'au moins deux ou trois "N'est-ce pas", provoquant à chaque fois, à mesure que la soirée s'avançait, nos rires de plus en plus bruyants ; au point d'avoir fait revenir de leurs chambres ma mère et ma grand-mère !

Affiche du film "L'égyptien""

Vous trouverez dans jaimelesmots.com une collection d'articles consacrée aux tics de langage dont je vous recommmande naturellement la lecture.

Source : wiktionary.org

"Clore" et "Clôturer".

Les verbes "Clore" et "Clôturer" signifient tous deux "Fermer par une enceinte" et "Terminer, mettre un terme à".

Pour bien les distinguer, on doit donc connaître l’évolution temporelle de ces deux verbes et les critiques et usages qui sont rattachés à leurs sens communs :

  • Le verbe "Clore" vient du latin claudere ("Fermer").

En français moderne, "Clore" est employé au sens figuré de "Déclarer terminé" ou de "Mettre fin à", notamment en parlant d’un débat, d’une discussion ou d'une séance d’assemblée.

"Clore" est un verbe défectif, c’est-à-dire que sa conjugaison est incomplète, certaines formes n’étant plus en usage: seules les formes du présent de l’indicatif au singulier ("Je clos", "Tu clos", "Il clôt"), de l’impératif ("Clos") et du participe passé ("Clos", "Close") sont usuelles.

On dit par exemple : "La séance a été close en fin de journée" ou "Je suis parvenue à clore la discussion avant qu’elle ne dégénère".

Cette conjugaison incomplète s’explique par le fait que des verbes concurrents se sont progressivement substitués au verbe "Clore" dans certains sens :

    • Ainsi "Clore" était autrefois utilisé avec le sens de "Fermer, boucher pour condamner un passage, une ouverture".

Mais cet emploi est maintenant considéré comme vieilli et littéraire et a été remplacé dans la langue générale par des verbes comme "Fermer", "Boucher", "Barricader".

On dit par exemple : "Ce passage vers le grenier a été fermé par les anciens propriétaires de la maison" plutôt que "Ce passage vers le grenier a été clos".

    • De même, "Clore" avait anciennement le sens spatial de "Entourer d’une enceinte, d’une clôture.

Mais ce sens aujourd’hui vieilli est remplacé par des verbes tels que "Clôturer" ou "Entourer".

On dit par exemple : "Nos voisins ont entouré leur propriété d’une clôture" plutôt que "Nos voisins ont clos leur propriété".

  • Le verbe "Clôturer" est dérivé du nom "Clôture", qui est de la même famille que "Clore".
    • Il signifie au sens propre : "Entourer, fermer avec une clôture".

On dit par exemple : "Clôturer une piscine" ou "Clôturer une propriété".

    • mais utiliser le verbe "Clôturer" au sens figuré, comme le verbe "Clore", dans le sens de "Terminer ou déclarer terminée quelque chose" est abusif.

On ne devrait donc pas dire : "Clôturer un festival" ou "Clôturer une séance de travail", mais "Clore un festival" ou "Clore une séance de travail" !

Mais comme le verbe "Clore" ne peut pas être employé dans toutes les formes de conjugaison, "Clôturer" l’a progressivement remplacé dans ce sens et a réussi à s’implanter dans l’usage...

Source : bdl.oqlf.gouv.qc.ca