Ne pas confondre : "Une goguette" et "Une guinguette" !

Ces deux mots paronymes du registre désuet sont souvent confondus :

  • La "Goguette" était une pratique festive consistant autrefois à se réunir en petits groupes afin de passer un bon moment et de chanter.

Ce mot survit de nos jours dans les expressions "Partir en goguette" (partir s'amuser) ou "Être en goguette" (être d'humeur enjouée).

  • Tandis que la "Guinguette" était un cabaret populaire de la fin du XXe siècle, faisant aussi office de restaurant et, souvent, de lieu de bal.

"Délayer".

Ce verbe du langage courant signifie :

  • au sens propre, en matière culinaire, : dissoudre un ingrédient, mélanger une substance dans un liquide.

Il s'agit concrètement de détremper une matière, de l'étendre avec un liquide ou de l'incorporer à un liquide en en faisant un mélange homogène.

On dit par exemple : "Délayer à l'aide d'une fourchette la levure et le sucre dans 20 cl d'eau".

  • au sens figuré, c'est exposer trop longuement, de manière prolixe, diffuse, verbeuse.

Noyer dans une profusion de mots une idée, une pensée ou un sentiment.

On dit par exemple : "Le scénario part d'une excellente idée, mais elle est beaucoup trop délayée : un court-métrage aurait amplement suffit !".

Source : wiktionary.org

"Le loup de Magellan", "Le renard de Magellan" ou "Le renard des Andes".

Renard des Andes ou Culpeo, également appelé Loup de Magellan ou Renard de Magellan.

Ces trois appellations désigne le second plus grand canidé vivant en Amérique du Sud, seulement dépassé par le loup à crinière, communément appelé "Culpeo" en Argentine et au Chili.

Ressemblant à un très grand renard roux d'environ 90 cm de long pour un poids d'à peu près 13 kg, sa tête et ses pattes sont rougeâtres, le ventre, le cou et la gueule blancs et le pelage de son dos est gris rayé de noir. Et la queue est abondamment pourvue de poils gris devenant noirs à son extrémité.

Habitant les prairies et les bois de Terre de Feu, de Patagonie et des Andes, on le trouve au nord jusqu'en Équateur.

Le "Culpeo" ne doit pas être confondu avec le "Culpeu", aujourd'hui disparu.

Source : wikipedia.org

"Les hussards noirs", "Les hussards noirs de la république" ou "Les hussards noirs de la IIIe République".

Les husards noirs de la république : la promotion 1908-1911 des élèves-maîtres de l’École normale d’Orléans (45)

C'est à l'écrivain français Charles Péguy, dans son roman "L'argent", écrit en 1913, que nous devons ces formules en forme d'idiotisme militaire et d'idiotisme chromatique, désignant les instituteurs publics sous la IIIe République après le vote des lois scolaires dites "lois Jules Ferry " et le vote de la loi de séparation des Églises et de l'État de 1905.

  • Le mot "hussard" fait référence au corps de cavalerie hongrois créé au XVe siècle.
  • Et la couleur noire renvoit à celle de l'uniforme des élèves de l'ENM (École Normale Supérieure) ainsi - probablement - qu'à celui des cavaliers d'élite français du fameux Cadre noir de Saumur (49), dont la couleur noire fut décidée sous le règne de Louis-Philippe.
  • Enfin - et surtout - on ne peut, bien sûr, s'empêcher de penser aux fameux "Hussards Noirs", cet escadron de cavalerie constitué pendant la Révolution, en 1793, par la jeune République française.

Source : wikipedia.org

On ne dit pas : "Vous m'faisez pas d'facture à moi" !

Mais, à tout le moins, : "Vous NE mE faiTES pas dE facture" !

Et, si possible, : "Vous NE mE factureZ pas !"

"Le priapisme" ou "Priapique" et "Le clitorisme".

  • "Le priapisme" est une situation pénible et dangereuse dans laquelle le pénis après l'érection ne retrouve pas sa flaccidité normale au bout de quatre heures, même en l'absence de toute stimulation physique ou psychologique.

Le priapisme est une urgence médicale absolue nécessitant d'être traitée par un médecin qualifié.

La contrepartie féminine de cet état est connue sous le nom de "Clitorisme"".

  • "Priapique" est l'adjectif correspondant, qui signifie :
    • au sens propre : relatif au dieu grec Priape et à son culte.

Priape était doté d'attributs sexuels surdimensionnés. Selon la mythologie grecque, Priape aurait été puni par les dieux pour avoir essayé de violer une déesse. Et on lui aurait donné, en punition, d'énormes attributs de bois, constituant un ensemble énorme mais inutile.

    • et, au sens figuré, : relatif au priapisme.

Source : wikipedia.org

"Avoir une maladie des boyaux de la tête" et "Être analphabète comme ses pieds".

J'adore ces deux formules drolatiques du regretté Coluche, qui signifient naturellement toutes deux "Être idiot".

Explication du calembour
Il résulte de l’utilisation volontairement erronée du mot « Analphabète » en lieu et place du mot « Bête » dans l’expression du registre familier « Être bête comme ses pieds ».

Relevant du registre familier, elles datent de 1977 et de son célèbre sketch "Le clochard analphabète".

Coluche dans son sketch "Le clochard analphabète".

Sur ce même thème, je vous recommande la lecture de ma collection d'articles "Mille et une façons de dire Être idiot ou Un idiot" et, en particulier, mon article sur mes façons préférées de dire "Être idiot".

On ne dit pas : "Une droite qui s'est scrashé en plein vol" !

Comme l'a déclaré le politologue français Roland Cayrol, le 23 février 2020, dans l'émission "Ça fait parler" sur la chaîne télévisée française d'information en continu LCI.

Mais, à tout le moins, : "Une droite qui s'est CRASHÉ en plein vol" !

Et, idéalement, : "Une droite qui s'est ÉCRASÉ en plein vol" !

Le verbe "scrasher" n'a en effet jamais existé en français ; pas plus que "to scrash" en anglais !

Sans doute monsieur Cayrol confond-il ces deux verbes anglais que sont "crasher" et "scratcher" ?

Mais que n'utilise-t-il donc pas un verbe français pour éviter ce type de déconvenue !

Pourquoi dire : "Un bug" !

Et pas : "Un bogue" !

Ce mot qui relève du jargon informatique désigne un défaut de conception ou de réalisation d'un programme informatique se manifestant par des anomalies de fonctionnement de l'ordinateur.

La gravité du dysfonctionnement peut aller de bénigne, causant par exemple des défauts d'affichage mineurs, à majeure, tel qu'un plantage ("crash sytème") pouvant entraîner de graves accidents, comme par exemple la destruction en vol de la première fusée Ariane 5, en 1996.

Pour l'anecdote : le mot anglais "Bug" signifie "insecte". Et la plupart des personnes pensent que son utilisation dans le domaine de l'informatique trouve son origine dans le  fait qu'un insecte soit tombé dans un ordinateur.

L’histoire de cette croyance commence en 1946, lorsque l'états-unienne Grace Murray Hopper, une des pionnières de l'informatique, mobilisée comme auxiliaire dans la marine américaine, est affectée aux travaux de programmation et d'exploitation de l'ENIAC. Dans le laboratoire où elle travaille sur Mark II et Mark III, elle aurait attribué une erreur dans Mark II à un papillon nocturne pris dans un relais, créant le terme "Bug", le 9 septembre 1947 à 15H45. L’insecte fut retiré et cette première anomalie a popularisé l’expression "Bbug" pour désigner les erreurs dans un programme.

C’est cette version que la majorité de la population a retenu et, de nos jours encore, cette version persiste. D’autres versions très similaires circulent également comme par exemple celle qui voudrait que le "Bug" ait été causé par des cafards qui se seraient baladé entre les lampes que contenaient à leurs débuts les premiers ordinateurs...

Mais, en réalité, Grace Murray Hopper a simplement été la première a associer le mot "Bug" avec l’environnement informatique. Dans son rapport, Grace Hopper concluait ainsi : "C'est le premier cas réel de bug à avoir été trouvé !"

Cette remarque ironique, atteste que cette acception du mot "Bug" au sens figuré existait déjà.

Elle remonte en effet aux débuts du télégraphe électrique, au milieu du XIXe siècle.

Thomas Edison (11 février 1847 - 18 octobre 1931), lui-même, en tous cas, utilisait déjà ce mot dans ses notes.

Et l'on peut lire dans le "Hawkin's New Catéchism of Electricity" de 1896 la définition suivante : "Le terme bug est utilisé pour désigner tout problème ou erreur dans le fonctionnement d'un appareil électrique".

Source : www.fisheo.com

On n'écrit pas obligatoirement "Les poules étaient sorties du poulailler, des cons leur avaient ouvert la porte" ni "Les poules sortaient du poulailler, des cons leur ouvraient la porte" !

Mais également : "Les poules étaient sorties du poulailler dès qu'on leur avait ouvert la porte" !

Ou : "Les poules sortaient du poulailler dès qu'on leur ouvrait la porte" !

Explication du calembour
Il résulte de l’homophonie entre « des cons » (registre argotique) et « dès qu’on » (registre familier).

"Les poules étaient sorties du poulailler des cons leur avaient ouvert la porte" !

On ne dit pas : "Même pas tu sais c'est qui !" ou "Même pas tu sais qui c'est !", pas plus que "Tu sais même pas c'est qui !" ou "Tu sais même pas qui c'est !" !

Mais : "Tu NE sais même pas qui c'est !" ( langage courant)

Et, idéalement, : "Tu ne sais même pas de qui il s'agit !" ou "Tu ignores même de qui il s'agit !" (registre soutenu)