"Le Théâtre-Français", "Le Français" ou "La maison de Molière".

La façade de la Comédie Française, à Paris (75)

Ces trois appellations désignent : la Comédie Française, une institution culturelle française fondée en 1680 et résidant depuis 1799 salle Richelieu, au coeur du Palais-Royal dans le 1er arrondissement de Paris (75).

La Comédie Française, à Paris (75)

EPIC (Etablissement Public à Caractère Industriel et Commercial) depuis 1995, elle est le seul théâtre national en France disposant d'une troupe permanente de comédiens, la Troupe des Comédiens-Français.

L'institution est surnommée "La Maison de Molière", car celui-ci en est considéré comme le patron, bien que la troupe ait été créée 7 ans après sa mort.

L'ancien et le nouveau logotype de la Comédie Française, depuis 2015
L'ancien et le nouveau logotype de la Comédie Française, depuis 2015

Historique

La Comédie-Française est fondée par ordonnance royale de Louis XIV le 21 octobre 1680 pour fusionner les deux seules troupes françaises parisiennes de l'époque, la troupe de l'hôtel Guénégaud (troupe de Molière, dirigée par La Grange) et celle de l'hôtel de Bourgogne.

Le 25 août, les comédiens s'étaient déjà réunis pour donner leur première représentation commune, composée de Phèdre (Racine) et des Carrosses d'Orléans (La Chapelle). L'acte royal leur accorde le monopole de jouer à Paris (75), que les Comédiens-Français défendront jalousement au cours du XVIIIe siècle, notamment contre les Comédiens-Italiens.

Le 5 janvier 1681, les Comédiens-Français se lient entre eux par un acte d'association qui règle notamment le régime des pensions des comédiens retraités. Le répertoire se compose alors de l'ensemble des pièces de théâtre de Molière et de Jean Racine, ainsi que de quelques pièces de Pierre Corneille, Paul Scarron et Jean Rotrou. Les distributions sont arrêtées par l'auteur, s'il est vivant, ou par les premiers gentilshommes de la Chambre du roi.

Le 3 septembre 1793, pendant la Révolution, la Comédie-Française est fermée par ordre du Comité de salut public, et les comédiens sont emprisonnés. Une commission militaire y siège pour condamner une insurrection royaliste en 1795.

Le 31 mai 1799, le nouveau gouvernement met à disposition la salle du théâtre de la République (salle Richelieu) où jouait Talma, pour permettre aux comédiens de reconstituer la troupe qui n'en bougera désormais plus (sauf durant les périodes de restauration de la salle).

En 1812, l'empereur Napoléon Ier, en pleine campagne de Russie, décide de réorganiser la Comédie-Française en signant le 15 octobre, le décret dit "de Moscou", qui comporte 87 articles, et qui reste, à peu de chose près, le statut encore en vigueur aujourd'hui.

Différentes salles

La troupe de la Comédie-Française a occupé plusieurs salles depuis sa création :

  • le théâtre de Guénégaud (1680-1687), où la troupe a vu le jour en 1685. En juin 1687, les Comédiens-Français sont expulsés de l'hôtel de Guénégaud par ordre du Roi, au motif qu'ils risquaient de troubler le collège des Quatre-Nations qui allait ouvrir ses portes,
  • l'hôtel des Comédiens ordinaires du roi (1689-1770), construit par les Comédiens sur l'emplacement du Jeu de paume de l’Étoile, sis rue des Fossés-Saint-Germain-des-Prés (actuel no 14 de la rue de l'Ancienne-Comédie). Ils le quittent en 1770 à cause de son état trop vétuste,
  • la salle des Machines du palais des Tuileries (1770-1782),
  • le théâtre de l'Odéon (1782-1793). En 1782, les Comédiens-Français sont accueillis provisoirement au théâtre de l'Odéon (salle Luxembourg). La troupe s'étant dispersée lors de la Révolution, le théâtre devient propriété privée sous le nom de théâtre de la République. Ce précédent fera date puisque l'Odéon devient la seconde salle du "Français" tout au long du XXe siècle, durant des périodes plus ou moins importantes.
  • la salle Richelieu (1799 à nos jours), conçue par l'architecte Victor Louis en bordure du jardin du Palais-Royal. Le 8 mars 1900 la salle et la scène sont ravagées par un incendie.

La salle Richelieu de la Comédie Française

La troupe se produit dans les salles de l'Opéra et de l'Odéon en attendant la reconstruction. Menée en un temps record, elle est achevée pour l'Exposition universelle de 1900.

  • après la Seconde Guerre mondiale, la troupe fait plusieurs tournées internationales et joue, chaque année pendant une semaine entre 1950 et 1967, au théâtre royal du Parc, la plus ancienne scène de Bruxelles (Belgique) après La Monnaie,

 

  • en 1993, le théâtre du Vieux-Colombier (fondé par Jacques Copeau) est rénové et alloué par le ministère de la Culture au "Français" à titre de seconde salle (ce dernier ayant définitivement perdu l'Odéon en 1988),
  • en novembre 1996 a lieu l'ouverture, dans la galerie du Carrousel du Louvre, du Studio-Théâtre, d'une capacité de 136 places, en référence au théâtre d'art de Moscou de Constantin Stanislavski,
  • en 2012, un théâtre de bois éphémère d'une capacité de 746 places, baptisé "Théâtre éphémère" est édifié dans la galerie d'Orléans du Palais-Royal en raison d'importants travaux de mise en conformité et d'accessibilité de la salle Richelieu,
  • au début de la saison 2020-2021, la salle fait à nouveau l'objet de travaux, pendant lesquels la troupe se produit au théâtre Marigny.

Troupe du Français

Au 1er janvier 2020, la troupe était composée de 79 comédiens, dont : 37 sociétaires, 19 pensionnaires, 22 sociétaires honoraires et 1 artiste auxiliaire.

Équipes techniques

Une équipe de vingt personnes assure la réalisation des décors, conçus au fil du temps par des artistes renommés comme Marie Laurencin, Valentine Hugo, Christian Bérard, Jean Carzou, Cassandre, Raoul Dufy, Pierre Clayette, Richard Peduzzi ou le metteur en scène et plasticien Bob Wilson.

Bibliothèque-musée

La Comédie-Française dispose d'un fonds de livres, documents, manuscrits, tableaux, sculptures, dessins et objets d'art. Cet ensemble, fort important (dont 360 tableaux et 270 sculptures), est conservé par la bibliothèque-musée de la Comédie-Française, dont les bureaux sont situés dans l'enceinte du Palais-Royal, galerie du Beaujolais. Cet établissement, ouvert aux chercheurs, ne se visite pas, mais des œuvres sont, le cas échéant, prêtées lors d'expositions.

Si beaucoup de ces oeuvres sont des oeuvres de commande créées spécialement pour jouer les spectacles ou pour orner les salles de théâtre, la Comédie possède aussi de nombreuses peintures ou sculptures qui ont été données à la troupe par des admirateurs. L’ensemble de ces pièces permet de retracer l’histoire de cette institution et de suivre l’évolution du statut du comédien depuis le XVIIe siècle.

La Comédie-Française dispose en 2020 d'un répertoire de près de 3 500 pièces.

Source ; wikipedia.org

"Quasi" et "Un quasi".

  • "Quasi" (ka-zi) est un adverbe relevant du registre soutenu.

Nous venant directement du latin "Quasi" ("Comme si"), il signifie : presque, pour ainsi dire, en quelque sorte, à peu près.

On dit par exemple : "J'ai quasi réussi à calmer ma femme après qu'elle ait trouvé la culotte de ma secrétaire dans la poche de ma veste : elle me laisse la Mercedès et se contente de la maison".

Utilisé comme préfixe, "Quasi" exprime l'approximation.

Il est lié aux noms par un trait d'union.

On écrit ainsi : "Un quasi-succès" ou "Une quasi-certitude".

Mais il n'y en a pas lorsqu'il est lié à des adjectifs.

On écrit ainsi : "Un endroit quasi désert" ou "Des chances de succès quasi nulles".

  • et "Un quasi" (ka-zi) est un substantif masculin désignant un morceau de viande de veau épais, situé entre la cuisse et la région lombaire de l'animal (ou "Croupe"). Il s'agit du muscle fessier, qui correspond chez le boeuf au "Rumsteck".

Particulièrement savoureux et moelleux, il se consomme idéalement à peine rosé et se prête à une cuisson vive.

Un quasi de veau

Il peut être grillé, poêlé ou rôti selon qu’il est coupé en émincé, cube, escalope, pavé ou rôti.

Un quasi de veau

 

Régionalement, le "Quasi" est appellé "Coeur de veau" à Marseille (13), "Cul de longe" à Lyon (69) et "Pièce blanche" à Toulouse (31).

Sources : www.larousse.fr, www.la-viande.fr et halledeschefs.fr

Félicitations à l'essayiste et homme politique français Raphaël Glucksmann !

L'essayiste et homme politique français Raphaël Glucksmann

Pour avoir en effet rudement épinglé sa déplorable prononciation, en mars 2018, je redoutais le pire à l'idée de l'entendre, le 23 février 2023, dans l'émission "C dans l'air", sur la chaîne de télévision publique française France 5.

Eh bien il faut croire que contrairement à la plupart de ses collègues, la politique lui a permis de réaliser de considérables progrès en la matière, puisque je n'ai pratiquement rien trouvé à redire à sa prestation.

Ce qui est bien la preuve que l'on peut s'améliorer à tout âge !

"Le coureur indien".

Un canard coureur indien

Ce nom étrange est celui d'une espèce de canard originaire d'Angleterre, probablement originaire d'Asie.

D'abord sélectionné pour la ponte, pour laquelle les canes ont de grandes performances et produisent en moyenne 200 oeufs par an, ce canard est maintenant de plus en plus répandu dans le monde comme canard d'ornement.

Il doit cette popularité à sa démarche particulière, quasi-verticale et donnant l'impression de toujours courir. D'où son nom de "coureur" "indien".

Dans des cas très rares, il peut voler en décollant d'un endroit pentu ou en prenant ses appuis pour voler mais il ne va pas bien loin.

Le coureur indien peut être utilisé afin de lutter contre les limaces et escargots qu'il mange volontiers.

Il est également friand d'insectes et un viticulteur sud-africain, soucieux de limiter l'emploi de pesticides, l'utilise pour parcourir et surveiller ses vignes !

Origine

Un certain flou demeure autour de l’origine du coureur indien. Il aurait été importé d'Asie par les Anglais au cours du XIXe siècle. Mais son origine précise diffère selon les auteurs ; la Malaisie, la Chine et le Nord de l'Inde revenant régulièrement. La race est très ancienne dans ces pays, comme en témoignent des gravures sur des pierres retrouvées sur l'île de Java qui suggèrent que la race existait déjà il y a 2000 ans. Mais cette origine est controversée, une encyclopédie agricole indiquant en 1905 que "ses premiers propagateurs ont reconnu lui avoir donné son nom sans souci de son origine".

Et certains auteurs, comme Buffon dès le XVIIIe siècle, ont décrit des canards européens ressemblant au coureur indien. Enfin, certains affirment qu'il s'agit d'une race récente, issue du croisement entre des canards de Pékin et des canards de Virginie.

Quelle que soit son origine, c’est en Angleterre que ce canard s’est développé au cours du XIXe siècle. Il est sélectionné par les éleveurs de ce pays pour ses qualités de ponte, et est vraisemblablement croisé avec diverses races anglaises. Repris par les éleveurs d’animaux d’ornement à la fin du XXe siècle, il est exporté dans le monde entier.

Description

Le coureur indien possède une allure bien caractéristique. Il se caractérise principalement par son port quasi vertical, quand les autres canards présentent une ligne du dos plus ou moins horizontale, et son allure vive.

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"Superbe" et "La superbe".

  • "Superbe" est un joli adjectif du langage courant qui nous vient du latin "superbus" ("orgueilleux") et qui signifie, selon le contexte :
    • produisant une forte impression par sa beauté, sa grandeur, son éclat, ses hautes qualités ; admirable, grandiose, imposant, magnifique, majestueux, merveilleux.

On dit par exemple : "Aix-en-Provence (13) est une ville superbe".

Le cours Mirabeau à Aix-en-Provence (13), la fontaine moussue et la statue du Roi René, au loin
Le cours Mirabeau à Aix-en-Provence (13), la fontaine moussue et la statue du Roi René, au loin

Ou : "Ce type a des fesses superbes".

De superbes fesses masculines

    • radieux, splendide ; particulièrement agréables, en parlant de conditions météorologiques.

On dit par exemple : "Voilà bien une superbe journée d'automne".

    • ou : admirable, magnifique, sublime ; atteignant un haut degré de perfection, excellent dans son genre ou dans une qualité particulière.

On dit par exemple : "Cette jeune fille a été superbe de maîtrise : elle n'a jamais tremblé et mérite amplement sa victoire".

 

  • tandis que "La superbe" est un substantif féminin désignant, dans le registre soutenu : une assurance orgueilleuse, se manifeste par l'air, le maintien.

On dit par exemple : "Admirez la superbe de ce magnifique frison !".

Sources : Le robert et www.larousse.fr

"Débarrasser le plancher".

Cette locution verbale en forme d'idiotisme architectural relève du registre familier.

Et elle signifie, au sens figuré : partir sans attendre, contraint et forcé ; vider les lieux ; quitter un lieu après en avoir été chassé.

On dit par exemple : "Je vous avait dit que je ne voulais plus vous voir ici : vous allez me débarrasser le plancher immédiatement !".

Sources : wiktionary.org, www.linternaute.com et www.expressio.fr

"De cape et d'épée".

Cette locution adjectivale en forme d'idiotisme textile relève du langage courant.

Et elle désigne un genre littéraire et un genre cinématographique, tous deux dérivés des oeuvres littéraires du XIXe siècle, elles-mêmes inspirées des bretteurs du XVIIe siècle :

  • le roman de cape et d'épée est une forme de roman dit populaire. Cette forme se retrouve dans le cinéma et le jeu de rôle.C’est un roman historique, dont l'histoire se déroule pour l’essentiel entre les XVe et XVIIIe siècles, qui privilégie les péripéties, les rebondissements et le suspense, et qui accorde une place importante aux duels et à l’escrime. Les premiers romans de cape et d’épée ont été publiés sous forme de feuilletons dans la presse populaire au XIXe siècle.
  • il s’agissait à l'origine de la comédie de cape et d'épée, un genre dramatique représenté par des auteurs comme Scarron et Thomas Corneille, et fidèlement adapté de la Comedia de capa y espada espagnole, une sorte de drame domestique fortement intriguée et remplie d’imbroglios très compliqués et féconds en événements tragiques.

Les personnages portaient une cape et une épée, symboles de la fonction ou de l'état d'une personne, qui marquaient sa position et son rang.

On appela, ensuite, par abus de langage, "drames de cape et d’épée" des pièces à effets violents, à incidents tumultueux et où de grands coups d’épée tranchaient les situations et l’on appliqua le même nom aux romans d’aventures mettant en oeuvre des procédés analogues.

Le nom générique "De cape et d'épée" est dû au romancier français Ponson du Terrail mais aussi au roman d’Amédée Achard, "La Cape et l'Épée", en 1875.

  • le film de cape et d'épée est un genre cinématographique ayant pour contexte les époques allant du Moyen Âge à la veille de la Révolution française, en passant par la Renaissance, les guerres de religion, les siècles de Louis XIII et de Louis XIV.

Ce sous-genre du film historique a très tôt fait l’objet de différentes adaptations, inspirées par des oeuvres littéraires du XIXe siècle d'Edmond Rostand, de Paul Féval et surtout d'Alexandre Dumas.

L'oeuvre fondatrice du genre, en France, pourrait être "L'assassinat du duc de Guise", en 1908.

Et en 1921, Henri Diamant-Berger réalise la première grande adaptation des "Trois Mousquetaires", avant que tous les classiques ne soient adaptés : "Le Bossu", "Le Capitaine Fracasse", etc.

Si le genre est peut-être traité avec moins d'éclat qu'en Amérique, il est culturellement plus proche de la réalité : les Français introduisent la pointe de paillardise qui fait défaut aux États-uniens et surtout, les réalisateurs peuvent tourner en décors naturels, dans maints châteaux historiques ou demeures authentiques.

Ce genre connut en France ses plus grandes heures de gloire au cours des années 1950-1960. Deux oeuvres à la Libération, "Le Bossu" (1944) de Jean Delannoy et "Le Capitan" (1946) de Robert Vernay, amorcèrent en effet le genre.

    • Mais c'est surtout Gérard Philipe qui a ouvert la voie avec sa célèbre incarnation de "Fanfan la Tulipe" en 1952 de Christian-Jaque en 1952.
    • Georges Marchal prit ensuite le relais avec "Les Trois Mousquetaires" d'André Hunebelle (1953), "Le Vicomte de Bragelonne" de Fernando Cerchio (1954), "Les Aventures de Gil Blas de Santillane" de René Jolivet et Ricardo Munoz Suay (1956).
    • Avant de céder la place, dès 1957, à Jean Marais qui fut le héros de "La Tour, prends garde !" de Georges Lampin (1957) et enchaîna avec "Le Bossu" et "Le Capitan" en 1960, "Le Capitaine Fracasse" et "Le miracle des loups" en 1961 et "Le masque de fer "en 1962.

Affiche du film français "Le miracle des loups" d'André Hunebelle (1961)

    • C'est enfin Gérard Barray qui, apparaissant dans un second rôle auprès de Jean Marais dans "Le Capitaine Fracasse", prit la relève, principalement dans des réalisations de Bernard Borderie : "Les Trois Mousquetaires" (1961), "Le Chevalier de Pardaillan" (1962), "Hardi ! Pardaillan" (1964) et "Scaramouche" d'Antonio Isasi-Isasmendi (1963).

Le réalisateur français André Hunebelle est assurément l'un des maîtres du genre et Claude Carliez le maître d'armes de la plupart des films du genre.

Dans le genre, on trouve également des déclinaisons humoristiques comme "Cadet Rousselle" d'André Hunebelle (1954) ou historiques comme "Cartouche" de Philippe de Broca et "Mandrin, bandit gentilhomme" de Jean-Paul Le Chanois (1962). Sans oublier la saga sentimentale d'"Angélique, Marquise des anges" de Bernard Borderie (5 films entre 1964 et 1968).

Plus récemment, c'est en France que le genre trouva un nouveau souffle grâce aux deux adaptations réalisées avec succès par Jean-Paul Rappeneau (qu'il avait déjà brillamment abordé en 1971 avec "Les Mariés de l'an II") : "Cyrano de Bergerac" avec Gérard Depardieu (1990) et "Le hussard sur le toit" avec Olivier Martinez (1995). Philippe de Broca tourna une nouvelle version du "Bossu" avec Daniel Auteuil et Fabrice Luchini (1997). Et une version féminine, "La Fille de d'Artagnan" avec Sophie Marceau, réalisée par Bertrand Tavernier en 1994, renforça ce nouvel élan, que confirma la version plus moderne de "Fanfan la Tulipe", réalisée par Gérard Krawczyk (2003).

En revanche, quelques tentatives comiques s'apparentant vaguement au genre n'attirèrent pas beaucoup de public et semblèrent même signifier un coup d'arrêt au retour du film de cape et d'épée inauguré dans les années 1990 : "Le Libertin" de Gabriel Aghion (2000), le lamentable "Blanche" de Bernie Bonvoisin (2002) ou "Les aventures de Philibert, capitaine puceau" de Sylvain Fusée (2011).

De nombreux feuilletons télévisés ont également abordé le genre : "Thierry la Fronde" (1963), "Le chevalier Tempête" (1967), "Lagardère" (1967), "Thibaud ou les croisades" (1968), "D'Artagnan" (1969), "Quentin Durward" (1971), "La dame de Monsoreau" (1971), "Mandrin" (1972), "La Révolte des haïdouks" (1972), "La Juive du château Trompette" (1974), "D'Artagnan amoureux" (1977), "Gaston Phébus" (1978) ou "Le Chevalier de Pardaillan" (1988).

Aux États-Unis

Dans le cinéma anglo-saxon, on trouve trois grands cycles de films de cape et d'épée :

    • la période 1920-1929 de Douglas Fairbanks : "Le signe de Zorro", "Les Trois Mousquetaires", "Robin des Bois", etc.
    • la période 1935-1941 d'Errol Flynn : "Capitaine Blood", "Les aventures de Robin des Bois", etc.
    • les années 1950 avec "Ivanhoé", "Le vagabond des mers", etc.

Dans le registre cocasse, il faut citer "L'étroit mousquetaire" du français Max Linder (1922). Ainsi que les deux films de George Sidney : "Les Trois Mousquetaires" (1948) et "Scaramouche" (1952).

Dans les années 1970, Richard Lester marqua un retour fougueux au genre avec "Les Trois Mousquetaires" (1973), "On l'appelait Milady" (1974) et "Le Retour des Mousquetaires" (1988);

Et l'une des dernières réalisations anglo-saxonnes du genre est "L’homme au masque de fer" de Randall Wallace (1998).

Sources : wikipedia.org et wiktionary.org

"L'étoile du berger".

L'étoile du Berger

Cette formule est extrêmement ancienne.

Autrefois, les gardiens de troupeaux qui vivaient au rythme des jours et des nuits, tout au long de l'année, guettaient l'apparition de la première étoile dans le ciel, le soir, pour rentrer à la bergerie. Et il en était de même le matin : lorsque la dernière étoile brille avant le lever du Soleil (l'étoile qui annonce le matin), il était temps de sortir les moutons.

En réalité, ce que l'on désigne par la locution nominale féminine "L'étoile du Berger" n'est pas une étoile mais une planète, puisqu'il s'agit de Vénus.

La planète Vénus

Certes, de prime abord, ce point brillant, visible dans le ciel du matin ou du soir, peut se confondre avec une étoile mais Vénus est un point étincelant relativement proche de nous (environ 42 millions de kilomètres au plus près ; le Soleil étant à 150 millions de kilomètres de nous).

 

Vénus, qui doit son nom à la déesse romaine de la Beauté et de l'Amour (pour les Babyloniens, elle était "Ishtar"), est une planète aussi grande que la Terre et située entre le Soleil et nous.

Il s'agit d'une planète dite "intérieure", à l'instar de Mercure, qui, par conséquent, est toujours visible, du point de vue terrestre, non loin de l'astre solaire.

C'est pour cela qu'on ne peut l'admirer que dans les lueurs de l'aube ou du crépuscule, et jamais au milieu de la nuit.

Vénus est la deuxième planète du Système solaire par ordre d'éloignement au Soleil, et la sixième plus grosse aussi bien par la masse que le diamètre.

Vénus orbite autour du Soleil tous les 224,7 jours terrestres. Avec une période de rotation de 243 jours terrestres, il lui faut plus de temps pour tourner autour de son axe que toute autre planète du Système solaire. Comme Uranus, elle possède une rotation rétrograde et tourne dans le sens opposé à celui des autres planètes : le soleil s'y lève à l'Ouest et se couche à l'Est.

Vénus ne possède pas de satellite naturel.

Elle est parfois appelée la "planète soeur" de la Terre en raison des similitudes relatives de leurs diamètres, masses, proximités au Soleil et compositions.

Par d'autres aspects, elle est radicalement différente de la Terre : son champ magnétique est bien plus faible et elle possède une atmosphère beaucoup plus dense, composée de dioxyde de carbone à plus de 96 %.

La pression atmosphérique à la surface de la planète est ainsi 92 fois supérieure à celle de la Terre, soit environ la pression ressentie, sur Terre, à 900 mètres sous l'eau.

Elle est de loin la planète la plus chaude du Système solaire - même si Mercure est plus proche du Soleil - avec une température de surface moyenne de 462 °C.

La planète est enveloppée d'une couche opaque de nuages d'acide sulfurique, hautement réfléchissants pour la lumière visible, empêchant sa surface d'être vue depuis l'espace. Bien que la présence d'océans d'eau liquide à sa surface par le passé soit supposée, la surface de Vénus est un paysage désertique sec et rocheux où se déroule toujours un volcanisme. La topographie de Vénus présente peu de reliefs élevés et consiste essentiellement en de vastes plaines géologiquement très jeunes : quelques centaines de millions d'années.

En tant que deuxième objet naturel le plus brillant du ciel nocturne après la Lune, Vénus peut projeter des ombres et peut quelquefois être visible à l'oeil nu en plein jour. Vénus étant une planète intérieure, elle reste proche du soleil dans le ciel, apparaissant soit à l'Ouest juste après le crépuscule, soit à l'Est peu avant l'aube. Vénus a fait l'objet des premières observations astronomiques et a été la première planète dont l'Homme ait tracé les mouvements, dès le deuxième millénaire avant notre ère. Elle a aussi été intégrée à de nombreuses mythologies en tant qu'étoile du matin et étoile du soir puis, par la suite, a été source d'inspiration pour les écrivains et les poètes. Elle est également connue dans la culture occidentale sous le nom d'"étoile du berger".

Vénus a été un objectif privilégié pour les premières explorations interplanétaires du fait de son faible éloignement de la Terre. C'est la première planète visitée par un véhicule spatial (Mariner 2 en 1962) et la première où une sonde spatiale se soit posée avec succès (Venera 7 en 1970). Les épais nuages de Vénus rendant impossible l'observation de sa surface en lumière visible, les premières cartes détaillées ont été réalisées à partir des images de l'orbiteur Magellan en 1991. Des projets d'astromobiles (rovers) et de missions plus complexes ont également été envisagés.

Sources : www.futura-sciences.com et wiktionary.org