"Le point de non-retour" ou "Un point de non-retour".

Cette locution nominale masculine nous vient du milieu de l'aviation.

Relevant du langage courant, elle signifie :

  • au sens propre : le moment où un avion ne peut plus faire demi-tour pour cause de manque de carburant.

Lorsque la distance encore parcourable avec le carburant restant est devenue inférieure à la distance de retour additionnée de la dérive réelle due aux vents, alors, le point de non-retour a été franchi.

  • et par extension, au sens figuré : le lieu et/ou moment à partir duquel, dans un continuum spatiotemporel, un évènement ou une action en cours ne peut plus être arrêté, ou à partir duquel il devient impossible de revenir sur une décision.

On dit par exemple : "Le point de non-retour a été franchi : je ne reviendrai pas sur ma décision. Je quitte mon mari !".

Sources : wiktionary.org et wikipedia.org

Un mois de février déplorable pour J’aime les mots !

Des chiffres en légère baisse
  • avec seulement 122 239 visiteurs différents (contre 145 666 en janvier, avec certes 3 jours de plus), soit moins qu’en... novembre 2021 !
  • dont 113 844 via Google et les moteurs de recherche (contre 134 688 en janvier).

La fréquentation du blogue ne cesse de plonger depuis la mi-septembre 2022, sans que rien n’explique ce phénomène.

Pour ceux que cela intéresse, les chiffres détaillés ont été mis à jour, comme d’habitude, sur la page "Statistiques du blogue".

26 façons de dire "Sodomie".

Comme souvent en matière sexuelle, la langue française ne manque pas de ressources, c'est le moins que l'on puisse dire !

Les substantifs féminins "Enculade" et "Enculette" et masculins "Empapaoutage", "Empapaoutement" et "Enculage" relèvent du registre vulgaire et du registre argotique.

De même que les locutions verbales "Bourrer le cul", "Défoncer la rondelle", "Défoncer le cul", "Enfiler par le cul", "Forer le cul", "Mettre dans le cul", "Percer la rondelle", "Prendre le petit", "Prendre le rond" ou "Prendre par le cul".

"Bougrerie" relève du registre désuet.

Tandis que "Mettre dans l'anus", "Pénétration anale", "Prendre par derrière" ou "Prendre par l'anus" appartiennent au langage courant.

Et "Coït anal", "La rocambole de Milan", Pédication", "Pratique que la morale réprouve", "Prendre à la Duc d'Aumale" ou "Prendre à la manière de Sodome", au registre soutenu.

"La santé publique".

Bien que très simple, la signification réelle de cette locution substantive me semble largement méconnue du grand public.

L'OMS, en 1952, en donne la définition suivante : la santé publique est la science et l'art de prévenir les maladies, de prolonger la vie et d'améliorer la santé et la vitalité mentale et physique des individus.

La santé publique est aujourd’hui une discipline autonome qui s’occupe de l’état sanitaire d’une collectivité, de la santé globale des populations sous tous ces aspects : curatif, préventif, éducatif et social.

C'est aussi l'intitulé d'un diplôme d'études spécialisées de la discipline médicale, dont la validation permet aux docteurs en médecine d'obtenir une qualification en santé publique et d'exercer dans ce champ disciplinaire.

Ce qui sera le cas de ma fille aînée d'ici 18 mois.

La santé publique se démarque de la médecine essentiellement sur deux plans :

  • elle met davantage l'accent sur la prévention que sur les traitements curatifs,
  • elle développe une approche de population, plutôt que de s'intéresser individuellement aux problèmes de santé des personnes, ce qui se traduit notamment par l'adjonction de compétences relevant des sciences humaines et sociales et notamment de la sociologie, du droit et de l'économie.

Cette approche populationnelle peut par ailleurs s'exprimer, selon les pays, par l'expression d'une politique publique spécifique : la politique de santé publique.

Source : www.celester.org

"Nib !", "Nib de", "Nib de nib" et "Que nib !".

Ces différentes formules sont construites à partir du mot "Nib", qui nous vient de l'arabe marocain "Nib" signifiant "Rien".

Elles relèvent toutes du registre argotique, du registre populaire ainsi que du registre désuet.

Et elles signifient respectivement :

  • "Nib !" : rien à faire !

On dit par exemple : "Alors, tu te décides à venir ? Nib !".

  • "Nib de" : pas de.

On dit par exemple : "Nib de frites à la cantoche, ce midi ! C'est vraiment la misère ce bahut !".

  • "Nib de nib" : absolument rien.

On dit par exemple : "Tu crois qu'il a quoi, le gros Raymond ? Nib de nib !".

  • et "Que nib !" : rien du tout, que dalle ! (registre argotique).

On dit par exemple : "Tu as trouvé des choses intéressantes dans ce vide-grenier ? Que nib !".

Pourquoi les habitants de la Côte d'Ivoire ne vont-ils jamais au cinéma ?

Cliquer ici pour la réponse
Parce qu’ils y voient rien !
Cliquer ici pour l'explication du calembour
Il résulte de l’homophonie entre le gentilé des habitants de la Côte d’Ivoire « Ivoiriens » et la locution « y voient rien » signifiant « ils sont aveugles » ou « ils ont une très mauvaise vue ».

Ce calembour, je vous le concède très enfantin, m'avait faire rire, en 1969, lorsque j'avais 8 ans.

"Se payer de mots".

Cette locution verbale relève du langage courant.

Et elle signifie : se contenter de mots creux, de vaines paroles qui n'engagent à rien ; manipuler des termes et des concepts que l’on ne comprend pas ; se bercer d’illusions avec des discours vides ; se contenter de promesses, de paroles vagues, sans aborder le vrai problème.

On dit par exemple : "Le gouvernement se paye de mots".

Sources : wiktionary.org, www.languefrancaise.net, www.larousse.fr www.laculturegenerale.com

"N'être plus", "N'être plus de ce monde", "N'être plus parmi nous", "Ne plus être", "Ne plus être de ce monde" ou "Ne plus être parmi nous".

Ces différentes locutions verbales relèvent du registre soutenu.

Et elles signifient toutes : être mort.

On dit par exemple : "Il y a déjà trente ans que mon père n'est plus de ce monde, et pourtant je pense encore à lui presque chaque jour".

"Impayable".

J'aime beaucoup cet adjectif qui signifie :

  • au sens propre :
    • qui ne peut être payé.

On dit par exemple : "Cette facture est malheureusement impayable",

    • inestimable, qui n'a pas de prix.

On dit par exemple : "Vous me rendez un service impayable",

  • et au sens figuré, dans le registre familier : extraordinaire d'originalité, de drôlerie, de ridicule ; cocasse, burlesque, désopilant, inénarrable, tordant.

On dit par exemple : "Ce type est impayable !".

Ou : "Ils ont vécu une aventure impayable !".

Sources : www.larousse.fr, Le Robert, wiktionary.org, www.linternaute.fr et www.cnrtl.fr

Quelle est la capitale africaine préférée des Antillais gourmants ?

Cliquer ici pour la réponse
Accra, la capitale du Ghana !

Localisation de la ville d'Accra, au GhanaLocalisation du Ghana

Cliquer ici pour l'explication du calembour
Il résulte de l’homophonie entre le nom de cette ville et celui de la spécialité antillaise originaire du Bénin consistant en un petit beignet, généralement farci avec des poissons ou des légumes, servi en apéritif ou en entrée.

Des accras de morue

"C'est con, v'z'auriez dû v'nir !", "De là à c'qu'un grossier soit malpoli !", "Prop' sur lui" et "Tu t'demandes" !

C'est bien sûr au formidable Coluche que nous devons ces quatre superbes formules,.

Relevant du registre populaire, elles sont toutes extraites de sa saynète "Le blouson noir", datant de 1975.

Coluche dans "Le blouson noir" (1975)

Et s'écrivent et se prononcent normalement :

"C'est con, vOUS auriez dû vEnir !", "De là à cE qu'un grossier soit malpoli !", "PropRE sur lui" et "Tu tE demandes" !

"Le Théâtre-Français", "Le Français" ou "La maison de Molière".

La façade de la Comédie Française, à Paris (75)

Ces trois appellations désignent : la Comédie Française, une institution culturelle française fondée en 1680 et résidant depuis 1799 salle Richelieu, au coeur du Palais-Royal dans le 1er arrondissement de Paris (75).

La Comédie Française, à Paris (75)

EPIC (Etablissement Public à Caractère Industriel et Commercial) depuis 1995, elle est le seul théâtre national en France disposant d'une troupe permanente de comédiens, la Troupe des Comédiens-Français.

L'institution est surnommée "La Maison de Molière", car celui-ci en est considéré comme le patron, bien que la troupe ait été créée 7 ans après sa mort.

L'ancien et le nouveau logotype de la Comédie Française, depuis 2015
L'ancien et le nouveau logotype de la Comédie Française, depuis 2015

Historique

La Comédie-Française est fondée par ordonnance royale de Louis XIV le 21 octobre 1680 pour fusionner les deux seules troupes françaises parisiennes de l'époque, la troupe de l'hôtel Guénégaud (troupe de Molière, dirigée par La Grange) et celle de l'hôtel de Bourgogne.

Le 25 août, les comédiens s'étaient déjà réunis pour donner leur première représentation commune, composée de Phèdre (Racine) et des Carrosses d'Orléans (La Chapelle). L'acte royal leur accorde le monopole de jouer à Paris (75), que les Comédiens-Français défendront jalousement au cours du XVIIIe siècle, notamment contre les Comédiens-Italiens.

Le 5 janvier 1681, les Comédiens-Français se lient entre eux par un acte d'association qui règle notamment le régime des pensions des comédiens retraités. Le répertoire se compose alors de l'ensemble des pièces de théâtre de Molière et de Jean Racine, ainsi que de quelques pièces de Pierre Corneille, Paul Scarron et Jean Rotrou. Les distributions sont arrêtées par l'auteur, s'il est vivant, ou par les premiers gentilshommes de la Chambre du roi.

Le 3 septembre 1793, pendant la Révolution, la Comédie-Française est fermée par ordre du Comité de salut public, et les comédiens sont emprisonnés. Une commission militaire y siège pour condamner une insurrection royaliste en 1795.

Le 31 mai 1799, le nouveau gouvernement met à disposition la salle du théâtre de la République (salle Richelieu) où jouait Talma, pour permettre aux comédiens de reconstituer la troupe qui n'en bougera désormais plus (sauf durant les périodes de restauration de la salle).

En 1812, l'empereur Napoléon Ier, en pleine campagne de Russie, décide de réorganiser la Comédie-Française en signant le 15 octobre, le décret dit "de Moscou", qui comporte 87 articles, et qui reste, à peu de chose près, le statut encore en vigueur aujourd'hui.

Différentes salles

La troupe de la Comédie-Française a occupé plusieurs salles depuis sa création :

  • le théâtre de Guénégaud (1680-1687), où la troupe a vu le jour en 1685. En juin 1687, les Comédiens-Français sont expulsés de l'hôtel de Guénégaud par ordre du Roi, au motif qu'ils risquaient de troubler le collège des Quatre-Nations qui allait ouvrir ses portes,
  • l'hôtel des Comédiens ordinaires du roi (1689-1770), construit par les Comédiens sur l'emplacement du Jeu de paume de l’Étoile, sis rue des Fossés-Saint-Germain-des-Prés (actuel no 14 de la rue de l'Ancienne-Comédie). Ils le quittent en 1770 à cause de son état trop vétuste,
  • la salle des Machines du palais des Tuileries (1770-1782),
  • le théâtre de l'Odéon (1782-1793). En 1782, les Comédiens-Français sont accueillis provisoirement au théâtre de l'Odéon (salle Luxembourg). La troupe s'étant dispersée lors de la Révolution, le théâtre devient propriété privée sous le nom de théâtre de la République. Ce précédent fera date puisque l'Odéon devient la seconde salle du "Français" tout au long du XXe siècle, durant des périodes plus ou moins importantes.
  • la salle Richelieu (1799 à nos jours), conçue par l'architecte Victor Louis en bordure du jardin du Palais-Royal. Le 8 mars 1900 la salle et la scène sont ravagées par un incendie.

La salle Richelieu de la Comédie Française

La troupe se produit dans les salles de l'Opéra et de l'Odéon en attendant la reconstruction. Menée en un temps record, elle est achevée pour l'Exposition universelle de 1900.

  • après la Seconde Guerre mondiale, la troupe fait plusieurs tournées internationales et joue, chaque année pendant une semaine entre 1950 et 1967, au théâtre royal du Parc, la plus ancienne scène de Bruxelles (Belgique) après La Monnaie,

 

  • en 1993, le théâtre du Vieux-Colombier (fondé par Jacques Copeau) est rénové et alloué par le ministère de la Culture au "Français" à titre de seconde salle (ce dernier ayant définitivement perdu l'Odéon en 1988),
  • en novembre 1996 a lieu l'ouverture, dans la galerie du Carrousel du Louvre, du Studio-Théâtre, d'une capacité de 136 places, en référence au théâtre d'art de Moscou de Constantin Stanislavski,
  • en 2012, un théâtre de bois éphémère d'une capacité de 746 places, baptisé "Théâtre éphémère" est édifié dans la galerie d'Orléans du Palais-Royal en raison d'importants travaux de mise en conformité et d'accessibilité de la salle Richelieu,
  • au début de la saison 2020-2021, la salle fait à nouveau l'objet de travaux, pendant lesquels la troupe se produit au théâtre Marigny.

Troupe du Français

Au 1er janvier 2020, la troupe était composée de 79 comédiens, dont : 37 sociétaires, 19 pensionnaires, 22 sociétaires honoraires et 1 artiste auxiliaire.

Équipes techniques

Une équipe de vingt personnes assure la réalisation des décors, conçus au fil du temps par des artistes renommés comme Marie Laurencin, Valentine Hugo, Christian Bérard, Jean Carzou, Cassandre, Raoul Dufy, Pierre Clayette, Richard Peduzzi ou le metteur en scène et plasticien Bob Wilson.

Bibliothèque-musée

La Comédie-Française dispose d'un fonds de livres, documents, manuscrits, tableaux, sculptures, dessins et objets d'art. Cet ensemble, fort important (dont 360 tableaux et 270 sculptures), est conservé par la bibliothèque-musée de la Comédie-Française, dont les bureaux sont situés dans l'enceinte du Palais-Royal, galerie du Beaujolais. Cet établissement, ouvert aux chercheurs, ne se visite pas, mais des œuvres sont, le cas échéant, prêtées lors d'expositions.

Si beaucoup de ces oeuvres sont des oeuvres de commande créées spécialement pour jouer les spectacles ou pour orner les salles de théâtre, la Comédie possède aussi de nombreuses peintures ou sculptures qui ont été données à la troupe par des admirateurs. L’ensemble de ces pièces permet de retracer l’histoire de cette institution et de suivre l’évolution du statut du comédien depuis le XVIIe siècle.

La Comédie-Française dispose en 2020 d'un répertoire de près de 3 500 pièces.

Source ; wikipedia.org