"La célèbre statuette", "La précieuse statuette", "La statuette si convoitée" ou "La récompense si convoitée".

Ces différentes locutions nominales sont très employées chaque année par la classe journalistique française, aux alentours du mois de février ainsi qu'en mai.

Et elles désignent, selon le contexte : l'Oscar, le César ou la Palme d'Or, récompenses majeures des cinémas états-unien, français et mondial.

On dit par exemple : "Cette année encore, le célèbre acteur briguera la précieuse statuette".

Ou : "Rappelons que notre invité possède déjà deux statuettes, remportées dans les catégories Meilleur réalisateur et Meilleur scénario".

  • l'Oscar est la plus prestigieuse des récompenses cinématographiques internationales, décernée chaque année à Los Angeles (Californie) (États-Unis d'Amérique) depuis 1929 par l'Academy of Motion Picture Arts and Sciences, dans les domaines choisis pour représenter les métiers de la création cinématographique (réalisation, interprétation, scénario, musique, décors, costumes, montage, etc.),

Un Oscar du cinéma

  • le César est une récompense cinématographique française, remise annuellement à Paris (75), depuis 1976, par l'Académie des arts et techniques du cinéma - ou Académie des César -  à des professionnels du 7e art dans différentes catégories, afin de saluer les meilleures productions françaises,

Un César du cinéma français

  • et la Palme d'Or est, depuis 1955, la récompense suprême décernée par le jury officiel du Festival de Cannes (06), accordée au meilleur film de la sélection officielle, élu parmi ceux en compétition.

Une Palme d'Or du Festival de Cannes

Son symbole, la palme, est tiré des armes de la ville de Cannes (06) :

Le blason de la ville de Cannes (06) et sa célèbre "palme"

Source : wikipedia.org

"Une bombe agricole" n'est pas "Une agricultrice canon" !

On entend souvent parler de "bombe agricole" :

  • à l'origine, lors des fins de manifestations d'exploitants agricoles, éleveurs ou vignerons qui dégénéraient,
  • puis lors de rencontres sportives mettant en présence des groupes de supporteurs relativement agités.

Cet engin à l'appellation curieuse ne désigne cependant nullement une jolie exploitante agricole !

Dans tous les cas, il s'agit d'une bombe fabriquée artisanalement :

  • Originellement il s'agissait de bombes destinées à un usage agricole (forage de trous pour la plantation d'arbres ou de vignes, en particulier), surtout utilisées dans les zones méditerranéennes.
  • Mais le sens s'est ensuite étendu aux projectiles explosifs utilisés par certains supporteurs dans les stades.

Source : wiktionary.org

"Le risorgimento".

Ce mot italien signifiant "résurgence, renaissance ou résurrection" désigne l'unification italienne, cette période de l’histoire de l'Italie, dans la seconde moitié du XIXe siècle, au terme de laquelle les rois de la maison de Savoie unifient la péninsule italienne par l'annexion au royaume de Sardaigne de :

  • de la Lombardie,
  • de Venise,
  • du royaume des Deux-Siciles,
  • du duché de Modène et Reggio,
  • du grand-duché de Toscane,
  • du duché de Parme,
  • et des États pontificaux.

"Un aphorisme".

Ce mot désigne une formule concise formulant une vérité pratique couramment reçue ; une courte phrase exprimant un principe ou un concept de pensée, souvent par un assemblage d'idées paradoxal, surprenant, voire comique.

Il s'agit d'un bref énoncé, d'une proposition résumant à l'aide de mots peu nombreux, mais significatifs et faciles à mémoriser, l'essentiel d'une théorie, d'un savoir, d'une doctrine, d'une question scientifique.

Par exemple : "Il faut que tout change pour que rien ne change" (Giuseppe Tomasi di Lampedusa, en 1958, dans "Le guépard").

"Un petit nom".

Cette locution nominale du registre familier, qui ne s'emploie plus beaucoup, sinon par les personnes très âgées, désigne le prénom.

On dit par exemple : "Vous êtes bien jolie mademoiselle... et c'est quoi votre petit nom ?".

"Escompter".

Ce verbe a deux significations très différentes :

  • en matière financière, escompter un effet de commerce ("traite"), c'est en obtenir le paiement avant l'échéance, moyennant une retenue ("agio"),
  • sinon, escompter quelque chose c'est la prévoir, l'attendre, l'espérer, compter dessus et se comporter, agir en conséquence.

On dit par exemple : "J'escompte bien obtenir mon diplôme en 5 ans."

"Le football est un sport qui se joue à onze contre onze, et à la fin, c'est l'Allemagne qui gagne".

C'est à l'attaquant anglais Gary Lineker que nous devons cette célèbre définition, qui date de l'été 1990.

L'ancien joueur de football international anglais Gary Lineker (né le 30 novembre 1960), devenu consultant
L'ancien joueur de football international anglais Gary Lineker (né le 30 novembre 1960), devenu consultant

Notons que la phrase exacte devrait plutôt être : "Le football est un jeu simple ; 22 hommes courent après un ballon durant 90 minutes, et à la fin, c'est l'Allemagne qui gagne", compte tenu de sa déclaration d'origine en anglais ("Football is a simple game ; 22 men chase a ball for 90 minutes and at the end, the Germans always win").

Sa phrase devenue historique, date du 4 juillet 1990, à Turin (Piémont) (Italie), à l'issue du match de demi-finale de Coupe du monde, opposant l'Angleterre à l'Allemagne de l'Ouest.

L'Angleterre a pour une fois dépassé toutes ses espérances et s'est hissée dans le dernier carré du Mondial en Italie.

En face se dresse l'Allemagne de l'Ouest (le pays n'est pas encore réunifié). Les Allemands ont perdu en finale en 1986 contre l'Argentine, et veulent absolument leur revanche. Même chose pour les Anglais, sortis en quarts de l'édition précédente, mais ils sont épuisés.

Le joueur de football international anglais Gary Lineker (né le 30 novembre 1960)
Le joueur de football international anglais Gary Lineker (né le 30 novembre 1960)

Logiquement, l'Allemagne ouvre le score. Les Anglais, jetant leurs dernières forces dans la bataille, égalisent en toute fin de rencontre par leur avant-centre Gary Lineker.

La joie du joueur de football international anglais Gary Lineker, après avoir marqué le but de l'égalisation 1-1 face à l'Allemagne, en demi-finale de la Coupe du monde de football, le 4 juillet 1990, à Turin (Piémont) (Italie)
La joie du joueur de football international anglais Gary Lineker, après avoir marqué le but de l'égalisation 1-1 face à l'Allemagne, en demi-finale de la Coupe du monde de football, le 4 juillet 1990, à Turin (Piémont) (Italie)

La prolongation est épique. Les deux équipes frappent les montants, sans trouver la faille. Arrive l'épreuve des tirs au but. "On était forts dans cet exercice, je pensais qu'on allait gagner", se souvient Gary Lineker. Mais deux joueurs anglais manquent leur tir, tandis que les Allemands, eux, ne tremblent pas.

"Mon monde s'est écroulé, raconte Stuart Pearce. Son tir au but manqué est resté dans la légende, outre-Manche. "J'ai manqué le tir au but le plus important de ma vie. C'est ma faute si l'Angleterre ne s'est pas qualifiée pour la finale."

Ce match, splendide, a été qualifié de "vraie finale du tournoi" par le capitaine anglais Terry Butcher, et de "classique du football" par l'entraîneur allemand Franz Beckenbauer.

C'est à l'issue de la rencontre que Gary Lineker prononce sa phrase légendaire, qui est à resituer dans un contexte très spécifique :

  • la RFA vient alors de se qualifier pour sa troisième finale de Coupe du monde d'affilée (1982, 1986 et 1990). Et, tant en 1982 (à Séville (Andalousie) (Espagne)) qu'en 1986 (à Guadalajara (Jalisco) (Mexique)), l'équipe d'outre-Rhin était déjà parvenue en finale, face à la France de Michel Platini, à l'issue de matches âpres et laborieux,
  • et elle a remporté deux Coupes du monde (1974 et 1990) et trois Euros (1972, 1980 et 1996) entre 1972 et 1996.

Revenu de sa déception, Gary Lineker a cependant mis lui-même de l'eau dans son vin sur l'irrésistible force du football allemand : "Les gens parlent du mental de gagneurs des Allemands. Je ne pense pas que ce soit l'explication de notre défaite. Ils étaient très très forts, mais nous aussi. Ils ont juste eu de la chance."

Source : francetvinfo.fr

"Ne pas laisser passer le train du sommeil" ou "Ne pas rater le train du sommeil".

Ces deux expressions imagées, souvent utilisées par les parents pour inciter leur progéniture à aller se coucher, signifient que l'on ne doit pas manquer le moment idéal pour s’endormir.

Vous en avez naturellement déjà vous-mêmes fait la triste expérience : repousser le moment de se coucher ou d'éteindre la lumière n'est pas une bonne solution : lorsque les bâillements sont de plus en plus fréquents et que la concentration devient difficile, il faut impérativement en profiter pour s'endormir, faute de quoi, lorsque vous fermerez les yeux, après avoir effectué les quelques petites choses que vous vouliez encore faire, lire ou regarder, vous n’aurez plus du tout envie de dormir.

Et vous aurez beau vous tourner et vous retourner dans votre lit ("Faire la crêpe" dit l'un de mes amis, de manière très imagée), rien n’y fera, car le sommeil sera parti ; vous aurez raté le train du sommeil !

Et il vous faudra par conséquent obligatoirement attendre tout un cycle de sommeil, soit près de 90 minutes, pour ressentir à nouveau l’envie de dormir.

Dans cette représentation imagée de notre sommeil, schématisé sous la forme de différents "trains", une nuit se compose en effet de 4 à 6 "trains" ou cycles de sommeil et chaque "train" représente un cycle de sommeil, d'environ 90 minutes, se décomposant ainsi :

  • endormissement : les idées et la vue se brouillent et l'on bâille,
  • sommeil lent léger : on entend, on comprend, sans pouvoir agir,
  • sommeil lent profond : on n'entend plus rien,
  • sommeil paradoxal : on rêve.

À l'issue d'un cycle, soit on se réveille naturellement, soit on "prend" un nouveau "train", c’est-à-dire que l’on repart pour un nouveau cycle de sommeil d'environ 90 minutes.

Source : blog.dreem.com

On ne dit pas : "Le fair-play" !

Mais : "Le franc-jeu" !

C'est à dire un jeu respectueux des règles et de l’adversaire.

On ne dit pas : "Un footballeur" ni "Une footballeuse" !

Mais : "Un joueur de football" et "Une joueuse de football" !

Les anglo-saxons eux-mêmes ne disent d'ailleurs pas "Footballer" mais "Football player" ou "Soccer player" (aux États-Unis d'Amérique) !