14 façons de dire : "Un chien".

Un chien

"Un cabot", "un clébard", "un clebs" (ou "un klebs") ou "un cleps" appartiennent au registre argotique.

Les géminations "Un chien-chien" (ou "un chienchien") et "un toutou" relèvent du langage enfantin.

Dans le langage courant, nous trouvons "un roquet", qui désigne un petit chien hargneux aboyant pour un rien, "un limier" qui désigne un grand et gros chien de chasse, et "un corniaud" ou "un bâtard" qui désignent un chien n'étant pas de race pure.

Enfin, le registre soutenu nous propose la locution nominale "le meilleur ami de l'homme" ainsi que les substantifs "le canidé" ou "le quadrupède", fréquemment employés par les journalistes.

Ainsi que "un molosse", qui désigne un chien de grade de troupeau ou un gros chien de garde, d'aspect particulièrement redoutable.

"Un roquet".

Un roquet : un petit chien hargneux aboyant pour un rien

Ce substantif masculin désigne :

  • un petit chien issu du croisement d'un petit danois et d'un doguin,

De petite taille, le roquet a le museau court, le nez retroussé, le front haut, les yeux saillans, les oreilles courtes et pendantes en partie, les jambes grêles, la queue retroussée et inclinée en avant, et le poil court comme les petits danois auxquels ils ressemblent également par les formes et les couleurs,

  • par extension : un petit chien hargneux aboyant souvent et de manière intempestive ; qui ne cesse de rauquer,
  • et par analogie, dans le registre familier : une personne médiocre, tenant des propos hargneux, mais peu redoutable.

Laurent Fabius, Premier ministre de François Mitterrand, et Jacques Chirac, maire de Paris (75) et chef de l'opposition, lors du débat télévisé organisé le 27 octobre 1985, sur TF1, à l'occasion des éléctions législatives de mars 1986

On se souvient de l'altercation opposant, le 27 octobre 1985, sur TF1, Jacques Chirac, maire de Paris (75) à Laurent Fabius, Premier ministre de François Mitterrand, lors d'un débat télévisé organisé à l'occasion des éléctions législatives de mars 1986 :

- "Cessez d'intervenir incessamment, un peu comme le roquet",

- "Je vous en prie, vous parlez au Premier ministre de la France".

Sources : www.cnrtl.fr et wiktionary.org

On n'écrit pas : "Une huitre" !

Une huître fermée

Mais : "Une huÎtre" !

Avec un accent circonflexe sur le "i".

Une huître entrouverte

Ce substantif féminin désigne un mollusque marin bivalve comestible appartenant à ce que l'on appelle les "fruits de mer".

Des huîtres ouvertes

Les huîtres ne vivent que dans l'eau salée ou saumâtre et se trouvent dans toutes les mers du monde, ces mollusques sessiles vivant fixés sur un substrat rocheux à l'état naturel.

Source : wikipedia.org

"Rater un éléphant dans un corridor", "Rater un éléphant dans un couloir" ou "Rater une vache dans un couloir".

Ces différentes locutions verbales en forme d'idiotismes animaliers et d'idiotismes architecturaux appartiennent au registre familier.

Et elles signifient, au sens figuré : viser très mal, être un très mauvais tireur.

On dit par exemple : "Je ne compterais pas sur mon frère pour me défendre avec une arme : il raterait un éléphant dans un couloir !".

Source : plus.wikimonde.com

 

9 façons de dire : "Un cheval".

La plus belle conquête de l'homme : le cheval

"Un canasson" relève du registre argotique.

"Un bourrin" appartient au registre familier.

De même que "Une rosse" et "Une rossinante", qui désignent - dans le registre désuet - un mauvais cheval, maigre et poussif.

"Une monture" relève du langage courant.

Et "La plus belle conquête de l'homme" ou "La plus noble conquête de l'homme", "Un fier destrier" ou  "Un équidé" appartiennent au registre soutenu.

"Un vieux bouc".

Cette locution nominale masculine désigne :

  • au sens propre, dans le langage courant : un bouc (mâle de la chèvre) âgé,

Un vieux bouc

  • et au sens figuré, dans le registre familier :
    • un homme repoussant par son odeur ou sa lubricité rappelant celle de l'animal,
    • ou, pour les québecois, semble-t-il : un homme d'un certain âge connu pour son expérience, sa ténacité.

Source : usito.usherbrooke.ca

"Monter sur ses grands chevaux".

Cette étrange locution verbale en forme d'idiotisme animalier signifie, au sens figuré : s'énerver, se mettre en colère, hausser le ton, menacer ; être hautain, prendre son interlocuteur de haut.

Il s'agit d'une expression d'origine à la fois militaire et moyenâgeuse.

Au Moyen Âge, en effet, les chevaux les plus grands et les plus robustes étaient utilisés comme "chevaux de bataille" ou "destriers" (appelés ainsi parce qu'ils étaient tenus de la main droite par l'écuyer lorsque les chevaliers ne les montaient pas).

Deux chevaliers en armure sur leurs destriers (reconstitution)

Et cela pour de nombreuses raisons :

  • pouvoir porter un chevalier combattant avec une lourde armure lors des batailles,
  • donner fière allure aux chevaliers et constituer un symbole de puissance,
  • et leur permettre d’observer le champ de bataille et de dominer leurs adversaires.

L'expression "Partir sur ses grands chevaux" était donc, à l'époque, utilisée au sens propre et signifiait simplement "Partir à la bataille sur de grandes montures".

Des chevaliers du Moyen Âge, "montés sur leurs grands chevaux" au sens propre

Sources : www.projet-voltaire.fr, www.linternaute.fr et wiktionary.org

"Le baliste cabri", "Le cochon de mer" Le baliste commun" ou "Le baliste gris".

Le "baliste cabri" ou "cochon de mer" également appelé "baliste commun" ou "baliste gris"

Ces différentes appellations désignent une espèce de poisson marin vivant dans les eaux de la Méditerranée (côtes Sud notamment) et de l'océan Atlantique, et peut être occasionnellement aperçu dans celles de la Manche. Il se  qu'il broie avec sa puissante mâchoire

Doté d'épines dorsales très affûtées, qu'il dresse lorsqu'il se sent en danger, ce poisson possède une mâchoire puissante avec des incisives très marquées, lui permettant de briser les coquilles d’huîtres et de moules et de se nourrir crustacés et de mollusques.

Ses yeux sont très en retrait par rapport à sa bouche, ce qui lui permet de ne pas se blesser lorsqu'il casse ainsi des coquillages.

Très caractériel et agressif, le baliste cabri n'hésite pas à mordre les humains qu'il trouve sur son chemin (baigneurs, soigneurs en aquarium), parfois jusqu'au sang. Un comportement qui peut s'expliquer par une volonté de chasser, de défendre son territoire en période de reproduction ou tout simplement par une sensation de faim. Et qui est exacerbé par le réchauffement des eaux, qui augmente le métabolisme de ce poisson.

Source : wikipedia.org

"Subodorer".

J'aime bien ce verbe qui signifie :

  • au sens propre : reconnaître une odeur ; sentir de loin, flairer.

On dit par exemple : "Méfiez-vous sur le chemin du retour, car dès qu'ils subodorent l'écurie, les chevaux ont tendance à accélérer".

  • et au sens figuré : pressentir, sentir intuitivement quelque chose de caché, latent ; deviner, se douter de, soupçonner.

On dit par exemple : "Je subodore que ma fille va me ramener un bulletin trimestriel désastreux".

Ou : "À force de lui raconter que je suis toutes les semaines en séminaires, mon épouse subodore que je la trompe".

Sources : wwww.cnrtl.fr, wiktionary.org et le Robert

"Un cheval de retour".

Cette locution nominale masculine désigne :

  • dans le langage courant et au sens propre : un cheval que l’on ramène là où il a été loué,

On dit par exemple : "Occupe-toi de cet étalon blanc, c'est un cheval de retour".

  • et au sens figuré (idiotisme animalier) : un récidiviste.
    • qu'il s'agisse d'un détenu déjà condamné et de retour au bagne ou à la prison (registre argotique),

On dit par exemple : "Mimile le Stéphanois est un habitué, c'est un cheval de retour !".

    • ou d'un homme politique revenant sur la scène politique après avoir essuyé plusieurs échecs (registre familier).

On dit par exemple : "On l'a oublié, mais, en 1981, François Mitterrand était un cheval de retour".

Sources : wiktionary.org et dictionnaire.reverso.net

"Avoir un appétit d'oiseau" ou "Manger comme un moineau".

"Manger comme un moineau" ou "Avoir un appétit d'oiseau"

Ces deux locutions verbales en forme d'idiotismes alimentaires ete d'idiotismes animaliers relèvent du langage courant.

Et elles signifient : manger très peu, grignoter, picorer.

On dit par exemple : "Ma nièce a un appétit d'oiseau : elle ne mange presque rien".

Ou : "Après mon opération de l'estomac, je mangeais comme un moineau pendant des mois et des mois".

On dit également : "Manger comme une mauviette".

Sur un sujet contigu, je me permets de vous recommander la lecture de mon article consacré à toutes les façons de dire "Manger abondamment".

Quelle est la différence entre "Un bâtard" et "Un corniaud" ?

Ces deux substantifs masculins relèvent du langage courant et désignent tous deux des chiens n'étant pas de race pure.

  • "Un bâtard" est un chien dont on connaît les origines et dont on sait de quel croisement il est issu.

Par exemple un père berger allemand et une mère labrador.

Un bâtard croisé berger allemand et labrador

  • tandis qu'"un corniaud" est un chien dont il est difficile, voire impossible, de distinguer clairement les origines.

Un "corniaud" c'est à dire : un chien dont il est difficile, voire impossible, de distinguer clairement les origines

Source : chien.ooreka.fr