Le mot "Parages" directement issu du vocabulaire maritime, désigne :
au sens propre, à l'origine, des contrées maritimes,
et, par analogie, des contrées ou des régions terrestres.
La locution nominale "Dans les parages", qui relève du registre familier, signifie donc "Dans le voisinage, à proximité, aux alentours, dans les environs".
On dit par exemple : "Passe donc à la maison si tu es dans les parages".
Et la locution verbale "Être aux parages" signifie "Approcher de", "Être aux environs de".
On dit par exemple : "Nous étions aux parages de la capitale lorsque le moteur nous a lâché !".
Cette expression, qui semble dater du XVIIIe siècle, signifie en effet "Être capable de mesurer, d'estimer, évaluer quelque chose avec justesse", sans utiliser le moindre instrument, au contraire des marins d'autrefois qui utilisaient un compas.
On dit par exemple : "Dans la famille Hubert nous avons d'excellentes capacité d'estimation : on a le compas dans l'oeil !".
Beaucoup de gens l'ignorent, mais il s'agit là d'une marque enregistrée, désignant un type d'abri que nos amis belges appellent "Aubette".
Proposé pour la première fois en 1964 à Lyon (69), par l'entreprise JCDecaux, l'Abribus permet de protéger les usagers des intempéries aux arrêts des lignes de bus ou de cars, tout en offrant un emplacement pour des panneaux publicitaires.
Le matériel était souvent fourni gratuitement par la société qui se rémunérait par la publicité. Dans un contexte où la possibilité de créer de nouveaux emplacements publicitaires était limitée, ce concept a assuré la fortune de son créateur Jean-Claude Decaux et une position de quasi-monopole mondial.
L'idée a fait florès et l'abribus publicitaire n'a cessé d'évoluer, tout en demeurant le mobilier urbain emblématique de la société JCDecaux.
Ces deux termes étroitement liés sontfréquemment confondus alors qu'ils désignent des réalités bien distinctes.
Voire - c'est à mon sens le cas le plus fréquent - que l'on se trompe en pensant connaître la différence, imaginant qu'un "Aéroport" est un "Grand aérodrome" et que le petit "Aérodrome" devenu grand devient un "Aéroport". Ce qui est à la fois totalement faux... et parfaitement exact !
Je m'explique :
un "Aérodrome" est un terrain aménagé pour le décollage, l'atterrissage et les évolutions au sol des aéronefs.
Il peut inclure quelques bâtiments, des installations et des équipements destinées au garage, à la mise en œuvre et à la maintenance des aéronefs.
Le site est souvent le lieu d'implantation d'associations ou d'entreprises ayant des activités liées à l'aéronautique.
tandis qu'un "Aéroport" est implanté SUR un aérodrome, dont il partage parfois les infrastructures avec d'autres utilisateurs, militaires (base aérienne) ou civils (aviation générale).
Le mot "Aéroport" désigne l'ensemble des bâtiments et des installations servant au traitement des passagers ou du fret aérien situés sur un "Aérodrome".
La confusion entre les deux mots provient naturellement de ce que la plupart des grands aéroports sont désormais le plus souvent à l'usage exclusif ou quasi-exclusif du transport aérien commercial, ce qui fait que le mot "Aéroport" désigne l'ensemble des installations, "Aérodrome" compris.
Le bâtiment principal de l'aéroport est l'"Aérogare".
Pour le passager aérien, l'aérogare est l'interface entre les transports terrestres individuels ou collectifs et les avions ; c'est le lieu où il accomplit les formalités d'enregistrement auprès de la compagnie aérienne ainsi que les éventuelles formalités de police ou de douane.
Les plus grands aéroports utilisent plusieurs aérogares qui donnent, elles-mêmes, accès à plusieurs jetées, voire à des bâtiments totalement séparés où sont stationnés les avions.
Mais doit-on dire "Aérogare" ou "terminal" ?
Les appellations en français de ces bâtiments ne sont pas standardisées : le terme "Aérogare" est plutôt attaché au bâtiment desservi par les transports terrestres et le terme "Terminal" aux bâtiments donnant accès aux avions.
Et pour ajouter à la confusion, la terminologie anglaise est présente dans la plupart des aéroports en plus de la langue locale.
Or l'équivalent de l'"Aérogare" français est en anglais le "Terminal", et celui du "Terminal" français est "Concourse". Pratique, n'est-ce pas ?
Certains aéroports sont utilisés par une compagnie aérienne comme plateforme de correspondance. Une partie notable des passagers utilise alors l'aéroport pour changer d'avion. La configuration des terminaux et des installations destinées au traitement des bagages doit alors prendre en compte ce cas particulier.
Il existe quelques types spécifiques d'aéroports :
Un "Héliport" est un aéroport ou une partie de l'aéroport destiné exclusivement au trafic des hélicoptères.
Un "Hydroaéroport" est un aéroport bâti près d'un plan d'eau et destiné aux hydravions.
Et un "Adaport" est - pour nos amis québécois - un aéroport généralement situé au cœur d'une zone urbanisée et destiné aux avions à décollage court.
Cette devise publicitaire de la société Esso datant de 1965 a durablement marqué mon enfance de petit garçon, arrivé en France à l'âge de 3 ans et demi, au début de cette année-là.
Et celle de très nombreuses personnes, j'en suis certain, si j'en juge par la perdurance de la formule "Mettre un tigre dans son moteur" dans le langage courant actuel.
On se souvient en particulier, bien évidemment, du sympathique tigre qui y était associé, à travers d'énormes campagnes de presse et opérations promotionnelles comprenant des partenariats avec Walt Disney, Tintin, etc.
Distribuée par la Société Franco-Américaine de Raffinage, la marque de super-carburant "Esso" était présente dans notre pays depuis 1929.
Mais c'est durant la deuxième moitié des années 1960, je pense, que la marque a véritablement explosé dans notre pays, grâce à la formidablement exploitation du succès de ce slogan et de cet énorme félin.
En multipliant notamment les objets promotionnels et produits dérivés de toutes sortes - le plus souvent ornés, bien évidemment du célèbre tigre ! - ; lesquels envahissaient littéralement la vie quotidienne de ses consommateurs habituels ou potentiels, et notamment des petits garçons.
Mes petits camarades et moi avions ainsi :
des porte-clés Esso,
des figurines Esso,
des peluches Esso,
des garages Esso,
des camions Esso,
des wagons Esso,
des stylos Esso,
des panoplies Esso (!),
et même, souvent, de grandes affiches publicitaires "Esso".
L'une de ces affiches, en forme de longue fresque, figurait du reste encore sur une poutre du garage de mon père, dans sa maison de Dordogne (24), dans les années 2000, suscitant régulièrement la nostalgie attendrie des visiteurs !
Je suis régulièrement sidéré de continuer à entendre très régulièrement ces deux barbarismes...
Et pas seulement dans la bouche de personnes peu instruites ou maîtrisant mal notre langue !
Ainsi ai-je été récemment stupéfait d'entendre récemment le barbarisme "Aréoport" en visionnant la série de 3 DVD des Éditions Montparnasse, réalisée en 2010 par Michel Poulain et intitulée "Nos années télé 1950/1980".
Celle-ci retrace, grâce notamment aux archives de l'INA, les 30 premières années de l'histoire de la télévision française, ses émissions cultes, ses rendez-vous incontournables et ses figures légendaires.
Parmi lesquelles, la célèbre série télévisée française en noir et blanc "Les globe-trotters", réalisée par Claude Boissol et diffusée de 1966 à 1968.
Dans l'introduction du deuxième épisode de la première saison, intitulé "Marseille" et diffusé le 23 octobre 1966, on entend l'acteur français Yves Rénier - dans le rôle du journaliste français "Pierre", a priori censé parler un français correct - annoncer son départ pour "l'Aréoport", en voix hors champ !
Comment un dialoguiste a-t-il pu commettre une pareille faute ? Et comment a-t-on bien pu ensuite laisser passer une telle bêtise à l'antenne ? Je m'interroge... ; mais peut-être suis-je trop pointilleux ?
Cette très ancienne expression fait référence aubât, cette selle que l’on posait sur le dos des mulets utilisés comme bête de somme, afin d'y accrocher de lourdes charges.
Un bât mal fixé ou trop chargé générait systématiquement des plaies qui faisaient souffrir les bêtes et pouvait compromettre le déroulement de la fin du trajet.
De nos jours cette expression imagée signifie que l’on a identifié la cause d’une souffrance (généralement d'ordre psychologique), le point sensible d’une personne, ou un problème en général.
On dit par exemple : "Là où le bât blesse c'est que cet enfant ne dispose de sa propre chambre chez aucun de ses deux parents".
Le mot "Bât" se retrouve également de manière indirecte, sous forme d'adjectif, dans la locution nominale "Un âne bâté", souvent utilisée au sens figuré.
Exploités comme ils l'étaient, les ânes auraient pu - s'ils avaient été rémunérés en fonction de la quantité de travail effectuée - se payer des bâts dorés.