"Un tour de table".

Cette locution désigne tout à la fois:

  • la pratique consistant, préalablement au début d'une réunion, à ce que chacun des participants se présente brièvement,
  • la participation financière respective des différents investisseurs présents au capital, lors du lancement ou de la relance d'une entreprise.

"Au premier chef".

Cette locution du registre soutenu signifie "Avant tout", "Essentiellement".

On dit par exemple : "Toutes les conditions sont réunies pour que le club réussisse enfin cette année sur le plan européen ; et au premier chef, le recrutement de deux joueurs d'exception cet été.

"Le Congo-Kinshasa".

Carte du Congo-Kinshasa

Il s'agit de l'appellation informelle couramment utilisée, depuis 1966, pour désigner la RDC (République Démocratique du Congo) du nom de sa capitale (l'ancienne Léopoldville), par opposition à la République du Congo (l'ancien Congo "français"), elle-même surnommée "Congo-Brazzaville", du nom de sa capitale politique.

Situation de la RDC en Afrique

"Le Congo-Brazzaville" ou "Congo-Brazza".

Carte du Congo-Brazzaville

Il s'agit du nom employé pour désigner, de manière informelle, la "République du Congo" (forme longue), couramment appelée, par ellipse, "le Congo" (forme courte).

Et qui s'est successivement appelé - de 1891 à 1992 - : "Le Congo français", "Le Moyen-Congo", "La république du Congo" et "La république populaire du Congo".

Ce pays d'Afrique centrale, ayant pour capitale Brazzaville - ainsi nommée en hommage à l'explorateur italien naturalisé français Pierre Savorgnan de Brazza - est situé de part et d'autre de l'équateur et s’étend sur 1 500 km du Nord au Sud et 425 km d'Est en Ouest.

Il a pour voisins, au Nord, le Gabon, le Cameroun et la République centrafricaine et, au Sud et à l'Est, la RDC (République Démocratique du Congo), dont il est séparé, en partie, par le fleuve Congo puis par l'Oubangui.

L'appellation "Congo-Brazzaville" s'utilise pour distinguer la "République du Congo" de l'autre Congo - la "République démocratique du Congo" (RDC), que l'on surnomme de la même façon, de manière tout aussi informelle, en référence à sa propre capitale politique "Congo-Kinshasa".

Doit-on dire : "Un autographe" ou "Une autographe" ?

Réponse
Un autographe !

L'autographe est :

  • une lettre ou un document écrit de la main même d'une personne célèbre,
  • ou une simple signature effectuée de la main même d'une personne célèbre, afin qu'une autre personne puisse éventuellement témoigner de leur rencontre.

Le mot "Autographe" peut également être utilisé comme adjectif signifiant "Écrit de la main même de son auteur".

On parle par exemple de "Lettre autographe" ou de "Testament autographe".

19 façons de dire "Se donner du mal".

Le registre argotique est relativement riche lorsqu'il s'agit de vouloir dire "Se donner du mal", puisque l'on peut tout aussi bien : "Se casser le bol", "Se casser le tronc" (idiotisme botanique), "Se casser le baigneur" ou "Se casser la paillasse".

On peut même "Se casser le cul" voire "Se crever le cul" (idiotismes corporels du registre vulgaire) !

Le registre familier nous offre "Se casser la nénette" ou "Se casser la tête".

Ainsi que les idiotismes numériques "Se couper en quatre", "Se mettre en quatre" ou "Se plier en quatre".

Et l'on dira, dans le langage courant, "Se décarcasser", "Se démener" ou "Se donner de la peine".

Localement, les provençaux disent "Se lever le maffre". Et les marseillais : "Se crever le bédélet" ou "Se lever l'âme", que je reconnais avoir personnellement adopté depuis mon arrivée à Aix-en-Provence (13) en 1999.

Enfin, nos amis québecois disent "Se fendre en quatre" (registre familier) voire "Se fendre le cul en quatre" (idiotisme corporel du registre argotique).

"Un ambigramme".

Ce mot peu connu désigne une figure graphique d'un mot ou d'un groupe de mots permettant une double lecture.

Un ambigramme peut ainsi se lire selon différents points de vue, en particulier par symétrie centrale (en faisant pivoter le visuel) ou par symétrie axiale (effet miroir).

La double lecture d'un ambigramme peut donner le même mot, ou un autre mot (ou groupe de mots).

L'existence d'ambigrammes est rendue possible notamment par la capacité humaine à reconnaître des caractères réalisés de manière imparfaite. La réalisation d'ambigrammes est souvent un thème d'exercices dans les écoles de graphisme et nécessite la maîtrise des illusions d'optique et des symétries. C'est également un exercice de calligraphie au même titre que le calligramme.

  • les ambigrammes pivotants ou ambigrammes par rotation de 180°, sont lisibles à l'envers, et donc symétriques par rapport au centre.

On continue de pouvoir les lire lorsqu'on les retourne et que le haut se retrouve en bas et le bas en haut ; le dessin retourné pouvant alors générer soit le même mot, soit un mot nouveau.

Ce sont les plus fréquents et ceux qu'on associe généralement au terme, bien que les ambigrammes ne se limitent pas exclusivement à cette catégorie.

L'exemple le plus connu d'ambigramme pivotant est, je pense, le célèbre logo "New Man".

Logo New Man, un ambigramme créé en 1969 par le français Raymond Loewy

  • tandis que les ambigrammes miroirs, ou ambigrammes par réflexion, sont lisibles par une symétrie axiale (verticale ou horizontale).

Quand l'axe de symétrie est vertical, le mot peut se lire à travers une vitre des deux côtés. Certains autocollants sont ainsi dessinés pour être décryptés recto ou verso.

Exemple d'ambigramme miroir, symétrique par rapport à un axe vertical  : "mon nom" (qui est également un palindrome !), écrit avec  une typographie de ce type, peut également se lire dans un miroir.

"Se fendre en quatre" ou "Se fendre le cul en quatre".

Ces deux expressions des registre familier et argotique signifient, pour nos amis québecois, "Se donner du mal".

Voir également mon article sur toutes les façons de dire "Se donner du mal".

"Si de beaucoup travailler on devenait riche, les ânes auraient le bât doré".

Ce vieux proverbe français signifie que la richesse n'est malheureusement pas forcément proportionnelle au travail.

Il fait référence au bât, cette selle que l’on posait sur le dos des mulets utilisés comme bête de somme, afin d’y accrocher de lourdes charges.

En veillant naturellement à ce qu'il ne les blesse pas ! ("D'où la célèbre expression "Là où le bât blesse" ou "C'est là que le bât blesse").

Exploités comme ils l'étaient, les ânes auraient pu - s'ils avaient été rémunérés en fonction de la quantité de travail effectuée - se payer des bâts dorés.