"Fais du bien à Bertrand, il te le rend en caguant".

Ce proverbe du registre scatologique s'utilise lorsque l'on souhaite signifier à quelqu'un que l'on a aidé que l'on trouve cette personne ingrate et manquant de reconnaissance car ne prenant même pas la peine de remercier ou ne remerciant pas comme elle le devrait.

Précisons qu'il n’avait rien de vulgaire à l’origine, car le participe présent actuel "caguant" ("déféquant" en argot) dérive du participe présent "carguant" ("accablant") ; la forme originelle du proverbe en provençal étant "Faï dè ben a Bertrand, té lou rendi en cargant".

Source : www.linternaute.fr et wiktionary.org

"Putain de Manon !" ou "Le con de Manon !".

Ces deux interjections du registre argotique et du registre vulgaire s'utilisent pour marquer un vif mécontentement, un profond agacement.

On dit par exemple : "Putain de Manon ! Je viens de rater mon train !".

Ou : "Le con de Manon ! Je vais le fracasser !".

Source : www.expressions-francaises.fr

"Un décor d'opérette".

Cette locution nominale désigne un décor factice, conventionnel.

Le qualificatif "d'opérette" s'utilise d'ailleurs, de façon générale, pour désigner quelque chose qu'il est impossible de prendre au sérieux.

On dit par exemple : "La principauté de Monaco, ce royaume d'opérette".

Même si, ce faisant, en France, en 1982, on perd illico presto sa place de présentateur du journal télévisé !

C'est en effet la mésaventure qui survint au malheureux journaliste français Bernard Langlois, pour avoir évoqué, le 14 septembre 1982, ladite principauté de Monaco en terme de "caillou cossu" et de "royaume d'opérette" et minimisé, de manière ironique, la mort de la princesse Grace de Monaco ("Cela ne changera rien au destin de l'humanité. Juste un deuil ordinaire, la peine ordinaire d'une famille célèbre qui nous était familière par la grâce des gazettes") en soulignant que celle-ci était moins importante que l'assassinat, survenu le même jour, du président Bachir Gemayel, en pleine guerre du Liban.

Toute vérité n'est pas bonne à dire !

Source : www.cnrtl.fr

"Sheila".

Sheila

Il s'agit du nom de scène de la chanteuse française Annie Chancel, née le 16 août 1945.

Idole des années yéyé, Sheila est l'artiste féminine française qui a enregistré le plus de tubes entre 1963 et 1982.

Elle a connu un succès international lors de sa période disco, pendant laquelle elle a chanté en anglais et dansé avec le trio de danseurs noirs "B. Devotion", collaborant avec Nile Rodgers et le groupe Chic en 1980, puis avec Keith Olsen en 1981.

Elle aurait vendu plus de 85 millions de disques dans le monde et est l'une des rares artistes françaises à s'être classée au Billboard américain.

Son éphémère mariage avec le chanteur Ringo fit la une de l'actualité le 7 avril 1975.

Ils ou elles sont "de famille" et cela change tout !

On le sait bien, tout le monde ne s'entend pas forcément parfaitement avec les différents membres de sa famille. Et ce, au point que soit apparu l'expression "On choisit ses amis. On ne choisit pas sa famille".

La famille n'en demeure pas moins une valeur importante de la société française actuelle, au point que l'on dise "La famille c'est sacré".

Il existe ainsi en français de nombreuses locutions comportant la formule "de famille" :

On vient au monde avec un "nom de famille". Et on vous inscrit sur un "livret de famille".

Et l'on dit du bébé qu'il a un "air de famille" avec ses parents, frères ou soeurs, voire grand-parents.

Les petits garçons naissent avec des "bijoux de famille" ("testicules" dans le registre familier).

La "vie de famille", rythmée par la traditionnelle "réunion de famille" dominicale ou par la "fête de famille" annuelle, permet d'acquérir l'"esprit de famille", sous l'autorité du "chef de famille".

Et le "portait de famille" réalisé sur le perron de la "maison de famille", à l'issue du "repas de famille" en est évidemment le symbole.

Plus tard, les incartades du "fils de famille" peuvent être sanctionnées par le "conseil de famille".

Lorsqu'il s'avère par exemple qu'il a revendus les "bijoux de famille" (les vrais ; pas les siens !) rangés dans un "meuble de famille" de la "pension de famille" qui l'hébergeait.

"Illico" ou "Illico presto".

Ce joli adverbe et cette jolie locution adverbiale du registre familier, constituée des adverbes latin "Illico" et "italien "Presto", signifient : immédiatement, sans tarder, sur le champ, très rapidement.

Ils ont une lointaine origine juridique, l'adverbe latin "Illico" étant autrefois utilisé pour signifier qu'un appel devait être interjeté aussitôt la sentence rendue.

Source : www.linternaute.fr et www.larousse.fr

"Un imbroglio".

Ce superbe substantif masculin nous vient directement de l'italien et désigne :

  • l'action, art d'embrouiller les choses,

On dit par exemple : "Tu as construit là un bel imbroglio !".

  • le résultat de cette action, c'est à dire : une situation ou une affaire confuse, embrouillée, d'une grande complexité,

On dit par exemple : "Cette succession est un imbrohlio juiridique".

  • ou : une pièce de théâtre dont l'intrigue est compliquée, difficile à suivre.

On dit par exemple : "La pièce dépeint un imbroglio sentimental".

Sources : www.larousse.fr et www.cnrtl.fr