Ne dites pas : "Dix, quinze minutes, c'est un peu short" !

Comme l'a fait le médecin généraliste français Vincent Valinducq, le 13 septembre 2019, dans l'émission radiophonique française "Grand bien vous fasse !" d'Ali Rebeihi, sur la radio publique française France Inter.

Mais : "Dix, quinze minutes, c'est un peu COURT" !

Pour cet anglicisme ainsi que pour son utilisation répétée de l'anglicisme "Juste" au sens de "Simplement" ou "Vraiment" dans la minute qui a suivi, je lui décerne mon label "Fâchés avec le français" !

"La disparition annoncée des zones humides...".

Ancien haut fonctionnaire, feu le père d'une amie, prénommé comme moi Jean-Pierre, avait pris sa retraite dans une maison de famille d'un village Sud-Ouest, où il avait vécu enfant puis adolescent. Comme c'était encore souvent le cas à l'époque, une petite zone humide, sorte de grande mare, surnommée localement "la lagune", s'étendait à quelques kilomètres de là.

Un jour, débarque chez lui, totalement affolé, André, un ami d'enfance, avec lequel, justement, il avait passé d'innombrables heures à y jouer.

"Jean-Pierre, c'est terrible ! Il faut que tu lises ça : les types des Ponts & Chaussées, ils m'ont écrit ! Ces fadas, ils veulent assécher la lagune ! Notre lagune à nous !".

Le brave campagnard était dans tous ses états, agitant fébrilement la missive incriminée : "Regarde, regarde : ils disent plein de trucs partout, que je comprends pas trop... mais là ils disent qu'ils vont faire disparaître notre lagune ; c'est affreux !".

D'un naturel posé, le retraité chausse calmement ses lunettes et parcourt rapidement le courrier en question.

Arrivé au passage qui avait tant affolé son ami, il sourit et le rassure : "C'est bien ce qu'il me semblait... Tu n'as absolument rien à craindre, mon brave André ! Il ne s'agit que d'un simple problème de réglementation sans importance. Je t'assure que tu n'as strictement aucun souci à te faire concernant la lagune ! Ils ont simplement écrit que à partir de maintenant certaines obligations légales en matière d'interdiction de chasse ou de pêche seraient affichées, comme la loi le demande. Et qu'ils allaient donc "combler cette lacune", c'est à dire cette absence, cette insuffisance, comprends-tu ?".

Ne pas confondre : "Faire l'Histoire" et "Faire des histoires".

  • Faire l'Histoire, c'est marquer l'Histoire de son empreinte, créer un événement qui sera à l'avenir considéré comme digne de mémoire, et, à ce titre étudié et relaté par les historiens,

On dit par exemple : "Participer à la marche blanche du 20 octobre 1996 à Bruxelles (Belgique), c'était incontestablement faire l'Histoire".

  • tandis que faire des histoires, c'est - bien plus trivialement - créer de l'embarras, des problèmes, faire un scandale, un esclandre.

On dit par exemple : "Avec ce qu'il a bu, nous ferions mieux de partir sans tarder avant qu'il ne fasse des histoires".

"Le coup du lapin".

Cette locution nominale très imagée et pour le moins macabre, désigne un traumatisme du rachis cervical, pouvant être dû au mouvement de la tête ou à un coup porté.

Son nom provient de la technique traditionnelle consistant à tuer le lapin en lui assénant un violent coup direct derrière la nuque.

Le "coup du lapin" peut constituer :

  • un traumatisme indirect :

Il s'agit dans ce cas d'un traumatisme indirect du rachis cervical en flexion-extension, en général lors d'un accident dans un véhicule brutalement arrêté ou percuté par l'arrière. Il produit plutôt des entorses du rachis cervical, habituellement bénignes, mais pas toujours. Il peut également produire des fractures, particulièrement des fractures du corps en compression. C'est notamment pour en limiter l'impact que les véhicules sont désormais systématiquement équipés d'appui-têtes.

  • un traumatisme direct :

Dans ce cas, le coup du lapin désigne un coup reçu au niveau du cou ou à la base du crâne. Il est dangereux à cause des risques de dommage à la colonne vertébrale et par conséquent à la moelle épinière, qui peuvent entraîner la paralysie ou la mort.

"Les fruits de mer".

Fruits de mer

Il s'agit d'animaux invertébrés marins comestibles.

Les fruits de mer sont consommés par l'homme depuis plus de 150 000 ans.

Ils sont vendus par l'"Écailler".

Et ils comprennent une très grande variété d'organismes marins :

  • de nombreux bivalves (coquillages) tels que les bulots, clams, coques, coquilles Saint-Jacques, couteaux, huîtres, moules, palourdes, pétoncles ou praires,
  • des céphalopodes, tels que les calmars, poulpes (ou pieuvres) ou seiches,
  • des gastéropodes tels que les bigornots ou ormeaux,
  • de nombreux crustacés tels que les araignées de mer, crabes, crevettes, homards, langoustines, langoustes, pouce-pieds (ou poucepieds) ou tourteaux,
  • des échinodermes, comme les oursins (mais également les concombres de mer ou étoiles de mer),
  • ou certaines algues alimentaires.

Source : wikipedia.org

"Arletty".

Arletty

Il s'agit du nom de scène de l'actrice française Léonie Bathiat, née le 15 mai 1898 et morte le 23 juillet 1992.

On se souvient naturellement de sa gouaille et de son accent parigot à couper au couteau, ainsi que d'au moins trois de ses répliques, qui n'ont pas pris une ride :

Vous étonnerais-je en vous précisant qu'il s'agit de l'une de mes actrices françaises préférées !

L'actrice française Arletty, dans le chef d'oeuvre de Marcel Carné et Jacques Prévert, "Le jour se lève" (1939
L'actrice française Arletty, dans le chef d'oeuvre de Marcel Carné et Jacques Prévert, "Le jour se lève" (1939)

Elle figure dans quelques un des chefs-d'œuvre du patrimoine cinématographique français des années 1930 et 1940.

Et notamment - en à peine huit ans - au palmarès de ces six merveilles que sont :

Affiche du film français "Hôtel du Nord" de Marcel Carné (1938)

Affiche du film français "Circonstances atténuantes" de Jean Boyer (1939)

Affiche du film français de 1939 de Maurice Lehmann et Claude Autant-Lara "Fric-Frac"

Affiche du film "Le jour se lèver" de Marcel Carné (1939)Affiche du film "Le jour se lèver" de Marcel Carné (1939)

Affiche du film "Le jour se lèver" de Marcel Carné (1939)Affiche du film "Le jour se lèver" de Marcel Carné (1939)

Affiche du film "Le jour se lèver" de Marcel Carné (1939)

  • "Le jour se lève" de Marcel Carné avec des dialogues de Jacques Prévert (1939), face aux extraordinaires Jean Gabin et Jules Berry,

Affiche du film "Les visiteurs du soir" de Marcel Carné (1942)Affiche du film "Les visiteurs du soir" de Marcel Carné (1942)

Affiche du film "Les visiteurs du soir" de Marcel Carné (1942)Affiche du film "Les visiteurs du soir" de Marcel Carné (1942)

  • "Les Visiteurs du soir" de Marcel Carné avec des dialogues de Jacques Prévert(1942), face au "divin" Jules Berry,

Affiche du film français "Les enfants du paradis" de Marcel Carné (1946)

Source : wikipedia.org

"Un mot-centaure".

Il s'agit d'un mot formé par la fusion d'au moins deux mots, l'un d'entre eux au moins y apparaissant tronqué par apocope ("Dircab" : "Directeur" et "cabinet"), aphérèse ("Avionique" : "Avion" et "électronique") ou les deux ("Alicament" : "Aliment" et "médicament").

On parle également d'"Amalgame lexical", de "Mot-gigogne", de "Mot porte-manteau", de "Mot-tiroir" ou de "Mot-valise".

"Touch Connors" puis "Mike Connors".

Mike Connors

Il s'agit des deux noms d'artiste successifs de l'acteur états-unien d'origine arménienne Krekor Ohanian, né le 15 août 1925 et mort le 26 janvier 2017.

"Touch" était son surnom lorsqu'il était un joueur émérite de basket-ball, avant de débuter sa carrière à la télévision et au cinéma. Et il s'est donc d'abord fait appeler "Touch Connors" de 1952 à 1958.

Également producteur, il est notamment célèbre pour son rôle du détective privé Joe Mannix dans la série télévisée "Mannix".

C'était un cousin du chanteur et acteur franco-arménien Charles Aznavour.

Source : wikipedia.org