"Un routier".

Ce substantif masculin polysémique appartient au registre familier.

Et il désigne, selon le contexte :

Un relais routierUn restaurant routier

  • par ellipse lexicale de "Un restaurant routier" : un type de restaurant fréquenté par des (chauffeurs) routiers (où camionneurs) où l'on sert des repas simples mais copieux pour des prix modérés.
Un relais routier à l'heure du repas
Un relais routier à l'heure du repas

Beaucoup d'entre eux appartiennent à la chaîne des "Relais routiers" dont on connaît bien le pannonceau bleu et rouge, présent le long des routes de France depuis l'initiative du journaliste français de François de Saulieu de la Chomonerie, en 1934 :

Logotype de la chaîne des Relais routiers

Avec les parcs de stationnement bondés de poids-lourds, ce pannonceau est en effet caractéristique de ce type d'établissement.

Le parc de stationnement d'un relais routier

  • par ellipse lexicale "Un chauffeur routier" : un conducteur de poids lourds effectuant de longs trajets, que l'on appelait jusqu'aux années 1930 "Un roulier" ou "Un camionneur",

Un "routier" ou "camionneur"Un "routier" ou "camionneur", montant dans son camion

 

Un "routier" ou "camionneur", au volant de son véhicule

  • un jeune homme faisant du scoutisme, également appelé "Un compagnon" ou "Un pionnier",

Un "routier" scout, également appelé "compagnon" ou "pionnier"Un "routier" scout, également appelé "compagnon" ou "pionnier"

  • dans le domaine du cyclisme : un coureur sur route (par opposition au coureur sur piste appelé "Pistard"),

Un "routier" ou coureur cycliste sur route

  • et dans le jargon maritime : une carte à petite échelle comprenant une partie d'un océan.

Sources: wikipedia.org, www.cnrtl.fr et Le Robert

"Le crabe".

Ce substantif masculin désigne :

  • au sens propre : un crustacé marin décapode à corps arrondi, tel que l'araignée de mer, le tourteau, l'étrille, etc.
Une araignée de mer
Une araignée de mer
Un tourteau
Un tourteau
Une étrille
Une étrille
  • et au sens figuré, dans le registre familier : l'un des surnoms du cancer, une terrible maladie provoquée par la transformation de cellules qui deviennent anormales et prolifèrent de façon excessive.

Qui constitue la deuxième cause de mortalité sur la planète, après les maladies cardiovasculaires, avec 8,7 millions de morts en 2015.

Source : Le Robert et wikipedia.org

On ne dit pas : "Cela y est : j'ai fini !" !

Mais simplement : "ÇA y est : j'ai fini !" (registre familier) !

Ou : "VOILÀ : j'ai fini !" (langage courant) !

L'usage veut en effet que la tournure "Cela y est", bien que parfaitement correcte, ne s'utilise pas.

"Faire pleurer dans les chaumières" et "Faire pleurer Margot".

Ces deux locutions verbales appartiennent au registre familier.

Elles s'utilisent toutes deux de manière légèrement ironique et signifient : susciter la pitié, émouvoir par des procédés faciles, faire pleurer en utilisant des sentiments grossiers.

On dit par exemple : "Tu as vu le reportage hier à la télé ? Ils ont voulu faire pleurer dans les chaumières avec leur histoire de bébés chiens affamés...".

Ou : "Ma fille a encore inventé une histoire à faire pleurer Margot pour justifier ses absences au collège".

Source : wiktionary.org, www.cnrtl.fr et www.languefrancaise.net

"Château La Pompe" ou "Château Chirac".

Une carafe d'eau et un verre à moitié pleins, sur une table, en extérieur

Ces deux locutions verbales en forme de noms de vins appartiennent au registre familier.

Et elles désignent, de façon ironique : l'eau du robinet.

On dit par exemple : "Tu ne bois toujours pas de vin ? Non, je reste au Château La Pompe !".

La formule "Château Chirac" était utilisée à Paris (75), du 25 mars 1977 au 16 mai 1995,  durant les trois mandats de maire de l'homme politique français Jacques Chirac ( (29 novembre 1932 - 26 septembre 2019).

On disait par exemple : "Et toi, que bois-tu ? Du Château Chirac s'il te plaît".

Jacques Chirac, ceint de son écharpe demaire de Paris, devant la devise de la capitale : "Fluctuat nec mergitur"
Jacques Chirac, ceint de son écharpe de maire de Paris, devant la devise de la capitale : "Fluctuat nec mergitur"

 

Ne dites pas : "Faire des cancans" !

Mais : "Cancaner" !

Sur un sujet contigu, je me permets de vous recommander mon article consacré à toutes les façons de dire "Bavarder" en français.

"Papounet" et "Mamounette".

J'ai toujours beaucoup aimé ces deux charmants substantifs masculin et féminin.

Relevant du registre familier, ils sont utilisés de façon affectueuse comme diminutif des mots "Papa" et "Maman".

Par les enfants, mais aussi parfois, de façon légèrement ironique mais tendre, par certains adultes.

On dit par exemple : "Le plus fort de tous les papas c'est mon papounet !" ou "Ton papounet t'a appelé pour ton anniversaire ?".

Et : "C'est ma mamounette qui fait les meilleures crêpes !" ou "Mamounette va te reprocher de trop dépenser".

Source : www.linternaute.fr

Le mot "Après" ne peut pas être synonyme de "Cela étant" ni "Néanmoins" !

Ainsi que de nombreuses personnes semblent le croire.

On ne doit donc pas dire par exemple :

  • "Je ne suis pas bon en sport. Après, je n'ai pas vraiment essayé d'en faire".
  • ni : "Mon patron n'est pas très généreux en matière de primes. Après il nous paye plutôt bien globalement".

"Après" peut être :

  • soit une préposition :
    • qui marque la postériorité dans le temps.

On dit par exemple : "Après mon petit-déjeuner je tondrai la pelouse".

Ou "Le beau temps reviendra certainement après la pluie".

    • et par analogie :
      • qui indique l’ordre, le rang immédiatement derrière.

On dit par exemple : "Année après année, nous vieillissons".

Ou : "Après l’or et le platine, l’argent est le métal le plus cher".

      • qui indique un lieu placé derrière, plus loin.

On dit par exemple : "Après l'église, tourne à gauche".

      • qui indique la position où a lieu l’action.

On dit par exemple : "Il avait toujours des médailles épinglées après son veston".

    • qui indique sur quoi portent certaines actions ou intentions.

On dit par exemple : "Mon prof de maths a encore hurlé après moi parce que je ne comprenais rien".

Ou : "Le chien de mon père aboie après tous les passants".

    • ou qui signifie, pour nos amis québecois ou louisianais, dans le registre familier : en train de.

On dit par exemple : "Là je suis après lire un bon livre".

  • soit un adverbe :
    • Par ellipse.

On dit par exemple : "Je fais une sieste et je viens après".

Ou : "Range d'abord tes jouets, nous irons au parc après".

    • ou comme synonyme de "Qu’en résultera-t-il ?".

On dit par exemple : "Tu vas aller lui détruire sa voiture ; et après ?

Source : wiktionary.org

 

"Soi-disant" et "Soi-disant que".

  • "Soi-disant" peut être, selon les circonstances :
    • un adjectif invariable signifiant, dans le langage courant : qui passe pour ce qu'il n'est pas ; apparent, censé, présumé, prétendu ; qui se dit à tort être tel ou tel.

On dit par exemple :"Ce n'est pas ce soi-disant ami qui risque de venir m'aider".

    • ou un adverbe invariable signifiant, dans le langage courant : censément, prétendument.

On dit par exemple : "Ce parti soi-disant progressiste ne l'a jamais été !".

  • et "Soi-disant que" est une locution conjonctive avec valeur d'adverbe, signifiant, dans le registre familier : prétendument.

On dit par exemple :"Ma femme me fait la tête depuis deux jours. Soi-disant que je lui aurais manqué de respect en essayant de coucher avec sa soeur... mais elles ne se ressemblent absolument pas : je ne savais pas que c'était sa soeur !".

Source : www.cnrtl.fr

"S'en payer une bonne tranche" ou "S'en payer une tranche".

Voilà bien deux locutions verbales relevant du registre familier qui ne manquent pas manquer d'interloquer nos jeunes enfants et amis étrangers.

Elles signifient en effet, par ellipse des locutions nominales "de rigolade" ou "de bon temps" : beaucoup s'amuser, bien rigoler, se régaler.

On dit par exemple : "Tu devrais venir avec nous chez Jean-Charles, on va s'en payer une bonne tranche".

Sur un sujet contigu, je me permets de vous recommander la lecture de mon article consacré à toutes les façons de dire "Beaucoup rire" ou "Bien rire" en français.

 

"Faire tintin".

Cette étrange locution verbale en forme de gémination relève du registre familier.

Elle n'a rien à voir avec le jeune journaliste à la houpe "Tintin", créé en 1929 par le dessinateur et scénariste belge Hergé.

Mais semble en revanche relativement contemporaine de cette période, puisqu'elle serait d'abord apparu dans l’argot militaire, au cours des années 1930, sous la forme "Faire tintin ballon", au sens de : "Être privé de vin".

Le jeune reporter Tintin, créé en 1929 par Hergé (© Moulinsart)
Le jeune reporter Tintin, créé en 1929 par Hergé (© Moulinsart)

Et elle signifie : être frustré, privé de quelque chose ; ne rien recevoir, ne rien obtenir, alors que l’on attendait quelque chose.

On dit par exemple : "Tu peux faire tintin pour que je t'aide la prochaine fois !".

Ou : "Mon mari a oublié de me souhaiter ma fête : je peux te dire qu'après ça il a fait tintin !".

Source : wiktionary.org