"En béton".

Une dalle en béton, en train d'être coulée

Cette locution adjectivale signifie :

  • au sens propre, dans le langage courant : dans un matériau de construction à grande résistance, obtenu par liaison d'agrégats divers (pierres, sable, etc.) au moyen de pâtes faites de ciment, chaux, etc., et d'eau,

On dit par exemple : "Ces piliers en béton sont garantis cinquante ans".

Des poteaux en béton

  • et au sens figuré, dans le registre familier :
    • très solide, fiable, à toute épreuve, sans défauts ni lacunes.

On dit par exemple : "J'ai signé un contrat en béton", "Nous avons un dossier en béton" ou "Mon client possède un alibi en béton".

    • ou : très résistant, inaltérable.

On dit par exemple : "Tu peux y aller sans crainte et stocker tous tes cartons : regarde les poutres, c'est du béton".

D'énormes poutres en bois massif

Sources : www.cnrtl.fr et dictionnaire.sensagent.leparisien.fr

"Un coup de téléphone", "Un coup de fil" ou "Un coup de bigophone" ou "Un coup de bigo".

Une jeune femme passant un "coup de fil"

Ces différentes locutions nominales masculines désignent toutes : un appel téléphonique.

Et elles s'utilisent principalement avec les verbes "Donner" et "Passer" ou "Attendre" et "Recevoir".

  • "Un coup de téléphone" relève du langage courant.
  • "Un coup de fil" relève du registre familier, et fait référence aux téléphones "filaires", dotés d'un fil, ayant précédé les téléphones "sans fil" et les téléphones "portables",

Un téléphone filaire français

  • et "Un coup de bigophone" ou - par apocope - "Un coup de bigo", relève du registre populaire.

4 façons dire : "Bon appétit !".

"Bon appétit !"

Parce que l'usage de cette formule est contraire aux bonnes manières, la langue française - pourtant si riche en idiotismes alimentaires - ne compte presque aucun synonyme de la locution interjective "Bon appétit" (registre populaire), en dehors de la classique apocope "Bon ap' !" (ou "Bon app' !") (registre familier).

Et de l'inepte Un excellent appétit !" (par ellipse de "Je vous souhaite un excellent appétit !"), dont nous gratifient fréquemment les serveurs de restaurant, se croyant certainement très polis.

On peut toutefois souhaiter à ses convives ou commensaux : "Régalez-vous !" (langage courant) ou "Régalez vos papilles !" (registre soutenu).

"Bon appétit !"

Sources : wiktionary.org

"Un mal-comprenant" ou "Être mal-comprenant".

J'adore cette formule du langage familier, contruite sur le modèle des mots "mal-entendant" et "mal-voyant" (ou "malvoyant"), et qui signifie donc : ne pas être très intelligent, être intellectuellement limité.

On dit par exemple :

Sur un sujet contigu, je me permets de vous recommander la lecture de mon article consacré à mes façons préférées de dire "Être idiot".

"Testard" ou "Testarde" et "Un testard" ou "Une testard".

Ce substantif et cet adjectif relèvent du registre familier.

Et ils qualifient ou désignent, pour les Marseillais et les Provençaux : une personne têtue, entêtée, opiniâtre, n'en faisant qu'à sa tête.

On dit par exemple : "Celle-là, ma foi, elle est aussi testarde que sa mère !".

Ou : "On voit bien que tu ne connais pas mon frère : c'est un testard !".

Source : wiktionary.org

On ne dit pas : "Beaucoup de fois" !

Mais :

  • "Plein de fois" (registre familier),
  • "De nombreuses fois" (langage courant),
  • ou : "Maintes fois" (registre soutenu et - hélas - registre désuet).

"Couper l'herbe sous le pied"

Cette locution verbale en forme d'idiotisme botanique et d'idiotisme corporel s'utilise fréquemment dans le registre familier.

Et elle signifie, au sens figuré :

  • supplanter quelqu'un dans une affaire ; l'empêcher de réussir dans une entreprise ; le priver d'un avantage attendu,

On dit par exemple : "En nommant l'un des leurs à ce poste, nous allons couper l'herbe sous le pied de l'opposition".

  • ou : devancer ; prendre de vitesse.

On dit par exemple : "Mon concurrent m'a coupé l'herbe sous le pied en proposant son produit quelques semaines avant le mien".

Sources : www.linternaute.fr et www.expressio.fr

"Rendre la monnaie de sa pièce" à quelqu'un.

Rendre la monnaie de sa pièce

Cette locution verbale relève du registre familier.

Et elle signifie, au sens figuré : faire subir à quelqu’un la même chose qu’il nous a fait subir ; régler ses comptes, se venger, user de représailles.

On dit par exemple : "Je vais lui rendre la monnaie de sa pièce à cet escroc : je dirais à tout le monde qu'il revend des produits volés".

On dit également : "Rendre la pareille".

Sources : www.expressio.fr et wiktionary.org

"Une usine à gaz".

Cette locution nominale féminine est fréquemment utilisée, au sens figuré, dans le domaine de la politique.

Relevant du registre familier, elle désigne, de façon péjorative : un système lourd et complexe, peu maniable et/ou peu compréhensible.

Ou un projet jugé trop cher, trop complexe, et dont le mode de fonctionnement paraît inaccessible aux non-initiés.

Et cela, bien sûr, en référence à la complexité des installations d'usines productrices de gaz, comportant d'innombrables enchevêtrements de tuyaux, de cheminées et de cuves, au fonctionnement compliqué.

Une usine à gaz

On dit par exemple : "Le gouvernement nous propose une nouvelle usine à gaz !".

Cette expression est ancienne puisqu'elle date de l'aube de la révolution industrielle, au début du XIXe siècle, lorsque les grandes capitales d'Europe occidentale se dotèrent progressivement de l'éclairage au gaz pour améliorer la salubrité et la sécurité urbaine. À Paris et Londres, notamment, s'étaient ainsi développé de vastes complexes industriels, auxquels leur fonctionnement compliqué et souvent dangereux avait rapidement valu une très mauvaise réputation. Au point que l'image forte de ces complexes industriels tentaculaires reste gravée dans la mémoire collective, au-delà de leur disparition, dès les années 1880, lorsque l'éclairage au gaz tomba en désuétude au profit de l'électricité.

Sources : wikipedia.org, www.lefigaro.fr et www.linternaute.fr

"Faire un numéro de claquettes".

Cette locution verbale s'utilise dans le registre familier, au sens figuré.

Et elle signifie, selon les cas :

  • attester d'un talent exceptionnel, réaliser une performance peu commune,

On dit par exemple : "Ta présentation du dossier était incroyable : tu nous a fait un numéro de claquettes !".

  • faire la preuve de son aptitude ou de son dévouement,

On dit par exemple : "Je ne vais pas leur faire un numéro de claquettes tous les trois mois pour leur faire plaisir".

  • ou, de façon péjorative : montrer son savoir-faire d'une façon brillante et ostentatoire ; épater l'auditoire.

On dit par exemple : "Je n'ai pas besoin que tu nous fasses un numéro de claquettes, comme la dernière fois, tu sais".

Elle fait naturellement référence à l'incroyable technique dont savent faire preuve les plus grands spécialistes des claquettes, tels que les célèbres danseurs états-uniens Fred Astaire et Gene Kelly.

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"Un fier-à-bras".

Ce substantif masculin en forme d'idiotisme corporel relève du registre familier et - malheureusement - du registre désuet.

Et il désigne, de façon quelque peu péjorative : un fanfaron, un matamore une personne qui fait le brave, qui fait montre de son courage, s'exhibe excessivement et avec fierté, sans forcément avoir de raison de le faire. Ni même peut-être être courageuse.

On dit par exemple : "Mon voisin aime jouer les fiers-à-bras, mais il a été le premier à se cacher le jour où une bagarre a éclater dans notre rue".

Source : www.linternaute.fr, www.larousse.fr, wiktionary.org et Le Robert