"Casser la baraque".

Cette locution verbale en forme d'idiotisme architectural appartient au registre familier.

Elle s'utilise au sens figuré et elle peut avoir deux significations très différentes selon le contexte :

  • dans le domaine du spectacle : avoir beaucoup de succès, obtenir un triomphe, déchaîner l’enthousiasme, recevoir un excellent accueil.

On dit par exemple : "Dès ses débuts, ce groupe a cassé la baraque !".

  • ou : ruiner les projets de quelqu'un, faire échouer une entreprise.

Sources : Le Robert et wiktionary.org

"De tout poil".

Cette locution adjectivale invariable relève du registre familier.

Et elle signifie au sens figuré : de toutes sortes, de toute espèce, de tout acabit, en tout genre.

On dit par exemple : "Ce tripot était fréquenté par des aventuriers de tout poil".

Sources : www.larousse.fr et wiktionary.org

62 façons de dire "Bavarder".

Trois jeunes femmes bavardant et riant

"Bagouler", "Baver", "Jacter", "Jaspiller", "Tailler le bout de gras" et "Tailler une bavette" appartiennent au registre argotique.

Et "Baratiner" au registre populaire.

"Bavasser", "Blablater", "Causer", "Déblatérer", "Dégoiser", "Faire des cancans", "Faire la causette", "Jaspiner", "Papoter", "Parloter", "Piapiater", "Taper la causette", "Taper la discute" et "Tchatcher" relèvent du registre familier.

De même que "Clabauder", "Jaboter", "Jaser", "Lantiponner", "Potiner" et "Ragoter", qui relèvent également du registre désuet.

Ou "Babeler" qu'utilisent nos amis belges et "Babiner" qu'utilisaient nos amis québecois.

"Babiller", "Commérer", "Déblatérer", "Dire des choses", "Dire des frivolités", "Dire des futilités", "Discuter", "Échanger", "Échanger des banalités", "Échanger des propos", "Faire des commérages", "Faire des confidences", "Faire la conversation", "Palabrer", "Parler", "Parler de choses futiles", "Parler de la pluie et du beau temps", "Parler de tout et de rien", "Parler inutilement", "Parler pour ne rien dire" ou "Tenir des propos" appartiennent au langage courant.

Ainsi que "Cailleter", "Cancaner", "Caqueter","Jacasser" et "Jaser", utilisés au sens figuré, puisqu'ils s'utilisent ordinairement à propos du cri des caillettes, canards, poules et pies.

Enfin, "Confabuler", "Converser", "Deviser", "Discourir", "Dissserter", "Pérorer", "S'entretenir" relèvent du registre soutenu.

"Entre quatre yeux".

Cette expression en forme d'idiotisme numérique et d'idiotisme corporel appartient au registre familier.

Et elle signifie : en tête à tête, face à face, seul à seul.

On dit par exemple : "Je ne vais pas faire un scandale devant toute ma famille : je m'expliquerai avec mon frère plus tard, entre quatre yeux".

Elle devrait normalement se prononcer : an-tre-ka-tre-ieu .

Le substantif masculin "Yeux" ne se prononce en effet zieu que précédé des articles "Ces", Des", "Les", "Leurs", "Mes, "Nos, "Tes", "Vos", etc.

Mais pas devant des nombres tels que "Quatre", "Cent", "Cinq", "Sept", "Huit", etc.

De façon très exceptionnelle cependant, parce qu'il est pratiquement impossible de prononcer en-tre-ka-tre-ieu, l'Académie Française admet que l'on prononce en-tre-ka-tre-zieu, voire en-tr-kat-zieu.

Ce qui est normalement une prononciation fautive (ou "cuir").

"Donner de l'urticaire" ou "Filer de l'urticaire".

Cette locution verbale appartient au registre familier.

Et elle signifie, au sens figuré : énerver, irriter.

On dit par exemple : "C'est triste à dire, mais presque tout, désormais, dans la façon de parler de la plupart de mes concitoyens me donne de l'urticaire".

Ou : "Impossible pour moi d'écouter du rap : cela me file de l'urticaire".

"Se faire une toile" et "Se faire un cinoche" ou "Aller au cinoche".

"Se faire une toile", c'est à dire "Aller au cinéma" dans le registre familier

Cette trois locutions verbales appartiennent au registre familier.

Et elles signifient : aller voir un film en salle, aller au cinéma.

"Se faire une toile", c'est à dire "Aller au cinéma" dans le registre familier

"La classe à Dallas".

Cette expression avec une rime intérieure appartient au registre familier.

Et elle s'utilise en général pour dire, de façon légèrement ironique, que quelque chose est "Classe", c'est à dire, selon le contexte : bien, beau, bon, élégant, distingué, raffiné, huppé, stylé.

On dit par exemple : "Tu as ma piscine ?" "La classe à Dallas !".

Cette expression, apparue je crois dans les années 1990, fait naturellement référence à la ville de Dallas (Texas) (États-Unis d'Amérique), fondée en 1841.

Et elle trouve probablement sa source dans la diffusion, puis les nombreuses rediffusions, à partir de janvier 1981 et durant près de 30 ans, des... 357 épisodes du feuilleton télévisé états-unien "Dallas", créé par David Jacobs et diffusé entre le 2 avril 1978 et le 3 mai 1991 sur le réseau CBS.

Sa diffusion généra en effet d'incroyables succès d'audience et constitua un véritable phénomène de société :

  • tant aux États-Unis d'Amérique, tenus en haleine en plein deuxième choc pétrolier,
  • qu'en France, près de trois ans plus tard, avec l'introduction d'un concept encore en vigueur, consistant à introduire à la fin de chaque épisode un rebondissement, dont la résolution n’intervient qu'au numéro suivant (le "cliffhanger").
L'entrée de Southfork, le ranch de la famille Ewing, dans la série états-unienne "Dallas" (les arbres ont bien poussé depuis le début de la série, en 1978
L'entrée de Southfork, le ranch de la famille Ewing, dans la série états-unienne "Dallas" : les arbres ont bien poussé depuis le début de la série, en 1978 !

Tous les plus de 45 ans se souviennent de son générique chanté, du ranch de Southfork et des incessantes disputes familiales de la famille Ewing, riches pétroliers et éleveurs bovins, avec l'abominable JR (John Ross) (Larry Hagman), son épouse alcoolique Sue Ellen (Linda Gray), son gentil frère Bobby (Patrick Duffy), sa jolie belle-soeur Pamela (Victoria Principal), sa garce de nièce Lucy (Charlene Tilton), son père Jock (Jim Davis) et sa mère Miss Ellie (Barbara Bel Geddes) !

La famille Ewing : Sue Ellen (Linda Gray), JR (John Ross) (Larry Hagman), Jock (Jim Davis), Pamela (Victoria Principal), Bobby (Patrick Duffy), Ray Krebs (Steve Kanaly) et au premier plan : Lucy (Charlene Tilton) et Miss Ellie (Barbara Bel Geddes)
La famille Ewing : Sue Ellen (Linda Gray), JR (John Ross) (Larry Hagman), Jock (Jim Davis), Pamela (Victoria Principal), Bobby (Patrick Duffy), Ray Krebs (Steve Kanaly) et au premier plan : Lucy (Charlene Tilton) et Miss Ellie (Barbara Bel Geddes)

Comme le dit si bien le site "Mots surannés", la série exposa aux Français moyens subjugués les codes du raffinement made in Amérique profonde  : moquette à poils géants, tables de marbre rose, cornes de vaches sur les capots de voiture et colonnes gréco-romano-baroques : "La classe à Dallas" !

Sources : wwww.mots-surannes.fr et www.rtl.fr

On ne dit pas : "Une partouse à plusieurs" ni "Une partouze à plusieurs" !

Mais simplement : "Une partouse" ou "Une partouze" !

Ce substantif féminin du registre familier désigne en effet : des relations sexuelles en groupe.

Aussi les locutions nominales féminines "Une partouse à plusieurs" et "Une partouze à plusieurs" ne sont-elles que d'affreux pléonasmes.

On notera au passage que l'aphérèse "Touse" ou "Touze" est également employée.

Source : www.larousse.fr

"Monter la tête" à quelqu'un et "Monter le bourrichon" à quelqu'un ou "Se monter la tête" et "Se monter le bourrichon".te".

Ces différentes locutions verbales appartiennent au registre familier.

Et elles signifient, au sens figuré, selon le contexte :

  • "Monter la tête" à quelqu'un : le manipuler, l'influencer, l'inciter à faire quelque chose, l'exciter contre quelqu'un, lui faire croire quelque chose,

On dit par exemple : "Mon voisin à monté la tête/le bourrichon à sa femme contre leur fils aîné, pour qu'elle ne l'invite plus chez eux".

  • "Se monter la tête" :
    • s'emballer, s'emporter ; être mécontent , en vouloir à quelqu'un pour des choses imaginaires,

On dit par exemple :"J'ai malheureusement perdu successivement mes trois meilleurs amis de lycée - des jumeaux et leur soeur cadette - après qu'ils soient monté la tête/le bourrichon à mon encontre",

    • s’inquiéter exagérément, se faire du mauvais sang,

On dit par exemple :"Ma mère a une fâcheuse tendance à se monter la tête/le bourrichon pour un rien".

    • ou: se bercer d’illusions, s'illusionner, s'échauffer, s'exalter, s'imaginer, s'enthousiasmer, rêver.

On dit par exemple : "Je ne dois pas me monter la tête/le bourrichon à propos de l'impressionnante croissance de la fréquentation de J'aime les mots car tour repose sur l'algorithme de Google et peut donc s'arrêter du jour au lendemain".

On ignore souvent que c'est à l'écrivain français Gustave Flaubert que nous devons la création de ce mot de "bourrichon" et son amusante utilisation au sens figuuré comme synonyme de tête.

Celui-ci écrit en effet, en 1860, dans sa "Correspondance" : "Oh! Comme il faut se monter le bourrichon pour faire de la littérature et que bienheureux sont les épiciers".

Sources : wiktionary.org et www.languefrancaise.net

"Inutile de faire un dessin", "Pas besoin de faire un dessin" ou "Pas nécessaire de faire un dessin".

Ces différentes locutions verbales appartiennent au registre familier.

Et elles signifient :

  • c'est simple, facile à comprendre ; on comprend aisément, immédiatement, sans explication,
  • expliquer longuement, précisément n'est pas nécessaire.

On dit par exemple : "Inutile de te faire un dessin : le directeur n'a pas apprécié tes allusions répétées ausx personnes de petite taille ou porteuses de perruque...".

Ou : "Pas besoin de vous faire un dessin : il y a de la moquette blanche, alors vous retirez vos bottes pleines de boue !".

Source : www.languefrancaise.net

"Du dimanche".

Cette locution adjectivale appartient au registre familier.

Et elle signifie :

  • au sens propre, dans le langage courant : qui ne se livre à certaines activités que le dimanche et s'y révèle de ce fait malhabile ou inexpérimenté.

On dit par exemple : "Ce que je redoute le plus ce sont ces conducteurs du dimanche, qui ne savent pas ou plus conduire correctement".

  • et au sens figuré, de façon péjorative et dans le registre familier : amateur, maladroit ou inexpérimenté.

On dit par exemple : "Oui, je peins, mais je ne suis qu'un peintre du dimanche".

Un peintre du dimancheSources : wiktionary.org et www.cnrtl.fr

"Être endimanché" ou "Être en habits du dimanche", "Endimancher" ou "Mettre en habits du dimanche", "Habiller en dimanche" ou "S'habiller en dimanche" et "S'endimancher" ou "Se mettre en habits du dimanche".

Trois enfants "en habits du dimanche" ou "endimanchés" (© frvocabulary.blogspot.com)

Ces différentes locutions verbales du registre familier appartiennent désormais également au registre désuet.

Et elles signifient :

  • au sens propre : avoir revêtu, revêtir de ou revêtir ses plus beaux habits, des habits qui sortent de l'ordinaire.

On dit par exemple : "Lorsque j'étais en vacances dans le Lot (46), dans les années 1960-1970, les gens se mettaient encore en habits du dimanche même s'ils n'allaient pas à la messe dominicale".

  • et par extension : avoir revêtu, revêtir de ou revêtir des habits trop apprêtés, différents des habits quotidiens, dans lesquels on n'est pas à l'aise, ce qui enlève un certain naturel, donne une allure empruntée.

On dit par exemple : "Ayons une pensée émue pour tous ces gamins que l'on endimanchait pour rendre visite à la famille".

Sources : www.cnrtl.fr, www.larousse.fr et wiktionary.org