"En deçà" ou "En deçà de".

J'aime beaucoup cette jolie locution prépositive, qui relève du registre soutenu et signifie, selon le contexte :

  • de ce côté-ci  ou de ce côté-ci de :

On dit par exemple : "L'usager de la SNCF oit respecter le marquage au sol indiquant la limite de discrétion. Et s'arrêter en deçà".

Ou : "En deçà de la frontière, le port de la ceinture de sécurité n'était pas obligatoire avant le 1er juillet 1973, à l'avant, et le 1er octobre 1990, à l'arrière".

  • avant ou avant le/la/les.

On dit par exemple : "Ce phénomène date de la dernière guerre. Et n'existait pas en deçà".

Ou : "Cette machine n'était pas utilisée en deçà du Moyen Âge".

  • ou, au figuré : en dessous ou en dessous de.

On dit par exemple : "Pour cet achat, je me suis fixé une limite de 200€. Et j'espère bien rester en-deçà".

Ou : "La fréquentation de J'aime les mots est restée cette semaine-ci en-deçà de ses niveaux habituels".

Source : wikipedia.org

"Force est de constater".

J'ai toujours apprécié cette expression du registre soutenu, qui permet de dire de manière élégante : "On est bien obligé de constater" ou "Il faut bien constater".

On dit par exemple : "Force m'est de constater que l'emploi systématique de cette expression par les journalistes et hommes politiques français, qui en usent et abusent depuis quelque temps, a fini par me la rendre presque insupportable".

Ne dites pas : "J'le crois pas !" ni même "Je ne le crois pas !".

Mais plutôt : "Cela dépasse l'entendement" !

Vous passerez ainsi du registre populaire ou du langage courant au registre soutenu.

27 façons de dire "Une automobile", "Une vieille automobile" ou "Une automobile en très mauvais état".

Une automobile

  • Nous disposons ainsi d'au moins 14 façons de dire "Une automobile" :

"Une tuture" relève du langage enfantin.

"Une bagnole", "Une caisse", "Une chignole" et "Une tire" appartiennent au registre argotique.

Et "Un taxi" au registre familier, de même que l'apocope "Une auto". Et, pour nos amis québecois : "Un char".

"Une voiture" relève du langage courant.

Tandis que "Un véhicule automobile" appartient au registre soutenu.

Et que les locutions nominales "Un véhicule particulier" (VP) ou "Un véhicule de tourisme" relèvent du jargon administratif et du jargon mercatique.

"Une titine" (registre familier) désigne uniquement une petite voiture. Tandis que "Une gamos" (registre argotique) désigne - pour les jeunes - un véhicule haut de gamme).

Un véhicule automobile très ancien ou "Un tacot"

  • 3 façons de dire "Une vieille automobile" :

"Un tacot" appartient au registre familier. De même que "Une guimbarde".

Et "Une teuf-teuf" (gémination) relève du langage enfantin.

Une vieille bagnole

  • et 8 façons de dire "Une automobile en très mauvais état" :

"Une chiotte", "Une guimbarde" et "Un os" relèvent du registre argotique.

De même que "Un veau" (idiotisme animalier), qui s'applique aux véhicules jugés insuffisamment puissants ou rapides.

"Une poubelle", "Un tape-cul", "Un tas de boue" et "Un tas de ferraille" appartiennent au registre familier.

De même que "Un poulailler", qui relève également du registre désuet.

"Une épave" appartient au langage courant.

Et "Une bwadjak" relève du créole martiniquais.

Source : www.dictionnairedelazone.fr

"Rédhibitoire".

J'aime beaucoup cet adjectif du registre soutenu, qui nous vient du latin "Redhibere" ("Reprendre une chose vendue").

Et qui signifie, selon le contexte :

  • dans le domaine juridique : pouvant motiver l'annulation d'une vente.

On parle ainsi d'une "action rédhibitoire", d'une "clause rédhibitoire" ou d'un "vice rédhibitoire".

  • et par extension : constituant un empêchement absolu ou un obstacle radical à une action.

On parle ainsi d'un "défaut rédhibitoire" ou d'un "prix rédhibitoire".

Et l'on dit par exemple : "Accumuler les fautes de grammaire est pour moi un défaut rédhibitoire".

Sources : Le Robert et www.larousse.fr

"Perdurer" ne signifie pas "Continuer" ou "Se prolonger" !

  • Sauf pour nos amis de Belgique.

Qui disent par exemple : "J'espère que mon contrat va perdurer".

Ou : "La grève des cheminots perdure".

  • En France, ce verbe du registre soutenu, que j'aime à employer, signifie : durer toujours, se perpétuer.

On dit par exemple : "Avec la montée des eaux résultant du réchauffement climatique, l'érosion de nos falaises va malheureusement perdurer".

Ou : "Cette tradition perdure au XXIe siècle".

Source : wiktionary.org

"Fréquemment"

Ce joli adverbe du registre soutenu signifie :

  • de façon fréquente, souvent.

On dit par exemple : "J'appelle fréquemment ma mère au téléphone".

Ou : "Ma voisine est fréquemment en retard à son travail".

  • ou : couramment.

On dit par exemple : "À la campagne les enfants côtoient fréquemment beaucoup plus d'animaux que ne peuvent le faire les peits citadins".

Sources : Le Robert, www.larousse.fr et wiktionary.org

"Aimer à (+ verbe à l'infinitif)" et "Aimer de (+ verbe à l'infinif)".

Ces deux locutions verbales appartenant au registre soutenu et signifiant : prendre plaisir à.

  • J'aime beaucoup la formule "Aimer à (+ verbe à l'infinitif)", que j'utilise assez fréquemment.

On dit par exemple : "J'aime à regarder les classiques du cinéma états-unien en VOSTF".

Ou : "J'aime à penser que j'ai été et suis un bon père pour mes deux filles".

  • Je n'utilise jamais en revanche la formule "Aimer de (+ verbe à l'infinif)", en raison de son caractère un peu précieux, affecté.

On dit par exemple : "Ce que j'aimerais, c'est d'être célèbre".

Ou : "J'aimerais de me reposer davantage en fin de semaine".

Source : wiktionary.org

"Une plastique avantageuse".

Le mannequin et chanteur français Baptiste Giabiconi

Cette locution féminine du registre soutenu est souvent utilisée par les journalistes pour qualifier un beau corps.

On dit par exemple : "Dotée d'une plastique avantageuse, cette actrice a rapidement été repérée par les réalisateurs".

La mannequin états-unienne Marisa Miller
La mannequin états-unienne Marisa Miller

"Des heures durant" ou "Des jours durant".

J'aime beaucoup ces différentes locutions adverbiales relevant du registre soutenu et signifiant :

  • "Des années durant": pendant des années.

On dit par exemple : "J'ai été un grand collectionneur des années durant".

  • "Des heures durant" : pendant des heures.

On dit par exemple : "J'ai attendu ton appel des heures durant sans même parvenir à te joindre".

  • et "Des jours durant" : pendant des jours.

On dit par exemple : "Des jours durant, j'ai dû aller à mon bureau à bicyclette".

  • et "Des mois durant" : pendant des mois.

On dit par exemple : "Après mon opération j'ai souffert des mois durant".

  • et "Des semaines durant" : pendant des semaines.

On dit par exemple : "Cet hiver il a gelé des semaines durant".

"Il vit sa vie" et "Il vit son vit".

Dans ces deux phrases paronymiques, les mots "vie" et "vit" sont homophones, puisqu'ils s'écrivent différemment mais se prononcent de façon identiques ("vi").

Et les trois mots "vit" employés sont homophonographes, puisqu'ils s'écrivent ("vit") et se prononcent ("vi") de façon identique, mais possèdent des significations totalement distinctes :

  • "Il vit sa vie" :
    • Dans la première partie de cette phrase ("Il vit"), le mot "vit" constitue la troisième personne du singulier du verbe "vivre" au présent de l'indicatif.

Et cette phrase constitue une déclinaison de l'expression du langage courant "Vivre sa vie".

  • et "Il vit son vit" :
    • Dans la première partie de cette phrase ("Il vit"), le mot "vit" constitue la troisième personne du singulier du verbe "voir" au passé simple de l'indicatif.
    • tandis que dans la seconde partie ("son vit"), le mot "vit" est un substantif masculin du registre soutenu désignant la verge.