Ces deux substantifs possèdent de nombreux sens que l'on ignore souvent :
"Un carabin" signifie en effet tout à la fois :
dans le registre désuet :
un soldat de cavalerie légère portant une carabine et que l’on employait d’ordinaire dans les reconnaissances ou les escarmouches (XVIe siècle),
du sarrasin ou "farine de blé noir",
ou : celui qui se contente de hasarder quelque chose au jeu et qui se retire ensuite, qu’il ait perdu ou gagné.
On dit par exemple : "C'était un vrai carabin au jeu".
et dans le registre familier, encore aujourd'hui : un étudiant en médecine,
tandis que "Une carabine" désigne aussi bien :
une petite arquebuse puis un mousquet, c'est à dire une arme à feu du type fusil, d'abord utilisée au XVIe siècle par les carabins, des soldats de cavalerie légère,
dans le registre familier : une étudiante en médecine (féminin de "carabin"),
et dans le registre familier, ainsi que dans le registre désuet : la maitresse, souvent pauvre, d’un étudiant en médecine.
Ces trois locutions verbales en forme d'idiotisme alimentaire relèvent du registre familier.
Et elles signifient, au sens figuré : être ingrat, trahir celui qui vous a aidé.
On dit par exemple : "Voter contre cette loi ce serait mordre la main qui vous nourrit : c'est le ministre lui-même qui vous a obtenu ce siège de député".
Ces trois locutions verbales en forme d'idiotisme alimentaire relèvent du registre familier.
Présentant toutes trois un caractère péjoratif, elles signifient respectivement, ausens figuré :
"Aller à la soupe" : renoncer à ses principes et délaisser ses convictions par intérêt personnel, pour se placer auprès de personnes influentes et profiter d'avantages matériels ou de faveurs.
Cette expression est principalement utilisée dans le milieu de la politique.
On dit par exemple : "Jean-François Copé va à la soupe et propose, dès le soir du second tour des législatives 2022 un pacte de gouvernement entre Les Républicains et Renaissance (ex LREM)".
"Cracher dans la soupe" : afficher du mépris pour ce dont on tire avantage, critiquer ce dont on profite, ce qui permet d'exister, d'assurer sa subsistance.
On dit par exemple : "Il ne faut pas avoir honte pour cracher ainsi dans la soupe, après avoir profité des années durant d'un système".
et "Servir la soupe" : se montrer complaisant, aimable ; flatter ; donner à l'autre ce qu’il attend, ne surtout pas l'embarrasser.
On dit par exemple : "Cet entretien avec le président n'avait aucun intérêt : le journaliste ne lui posé aucune question embarrassante, il lui a servi la soupe".
Sources : www.linternaute.fr, wiktionary.org et lescoursjulien.com
Ce substantif masculin désigne le fait de lancer ou le plus souvent d'écraser une tarte à la crème (ou plus simplement, une assiette en carton remplie de crème fouettée ou de mousse à raser) sur le visage d'une personnalité lors d'un événement public, afin de souligner, selon les auteurs, l'absurdité des propos ou des actions de l'infortunée victime.
La tarte à la crème est détournée de son usage alimentaire à des fins burlesques, le but étant de l'écraser par surprise sur le visage de la « victime ».
Une origine cinématographique
Ce gag est très tôt utilisé dans le slapstick. Très populaire, son usage est similaire à celui de l'arrosage ou à l'aspersion de peinture.
Il est identifié pour avoir été utilisé une toute première fois en 1909 dans le film muet "Mr. Flip", de Gilbert M. "Broncho Billy" Anderson.
Le réalisateur Mack Sennett l'utilise dans plusieurs de ses courts métrages, comme "Mabel au fond de l'eau", en 1913. En 1927, le film "La bataille du siècle", avec Laurel et Hardy, réalisé par Clyde Bruckman, contient une bataille géante de tartes à la crème devenue célèbre. Le film "Parade du rire", de 1948, se termine aussi par une énorme bataille de tartes à la crème.
La scène finale du film "Docteur Folamour" (1964) devait être une bataille de tartes à la crème entre les différents protagonistes de la salle de guerre. La scène a été filmée mais écartée au dernier moment du montage final par le réalisateur, Stanley Kubrick.
Un acte remis au goût du jour par Noël Godin
Repris à la fin des années 1960 par l'"agitateur anarcho-humoristique" belge Noël Godin, alors chroniqueur de cinéma, l'entartage devient le moyen de ridiculiser une personne publique, au discours supposément fallacieux. C'est un acte contestataire que le Belge définit comme "une lettre d'insultes en acte, qui vous explose sur la tête et vous dégouline dans le cou".
Sa carrière d'entarteur commence en Belgique en 1968 avec l'entartage de l'écrivain Marguerite Duras. Mais ce n'est qu'à partir des années 1980 que les coups d'éclats s'enchaînent. D'abord dans le milieu du cinéma, dont il est familier, et souhaite dénoncer les platitudes au lendemain de mai 68. D'aucuns se souviendront de Marco Ferreri et Jean-Luc Godard le visage recouvert de crème pâtissière à Cannes, en 1980 et 1985.
Surnommé "Le Gloupier", en hommage à Jean-Pierre Bouyxou, son complice de la première heure, auteur sous ce pseudonyme, en 1984, d'une "Ode à l'attentat pâtissier", Godin s'attaque à tous les milieux de pouvoir.
la politique, avec Nicolas Sarkozy, Jacques Delors ou Ségolène Royal,
les hommes d'affaires avec Bill Gates ou Jacques Séguéla,
les journalistes avec Jean-Pierre Elkabbach,
"la littérature vide" avec Marguerite Duras donc,
"la chanson stupide" avec Patrick Bruel et Doc Gynéco,
ou encore "la philosophie creuse" avec Bernard Henri Lévy, l'une de ses victime préférées.
"Notre chéri BHL" comme le surnomme Godin, est devenu le bouc-émissaire des commandos pâtissiers. Entarté plus d'une dizaine de fois, BHL réagit généralement assez mal à ces attaques. En 1985, il avait menacé Le Gloupier, au sol, de lui "écrase(r) la tête à coups de talons". Interrogé par Sofilm sur cet acharnement, Godin explique qu'il voit à travers le philosophe "la tête à tarte" par excellence. On ne peut pas trouver quelqu'un de plus nombriliste, de plus ivre de pouvoir, de plus hautain"'.
Le Gloupier est rapidement devenu trop connu, et redouté, pour agir seul. Mais des commandos pâtissiers se sont organisé partout dans le monde, du Canada à la Suède. Et quand il est présent, Godin s'occupe de faire diversion.
Un acte poursuivi et condamné
Si la plupart des personnalités visées tiennent à oublier rapidement ces épisodes fâcheux pour leur image, les politiques sont plus tenaces et ont plusieurs fois fait condamner leurs "agresseurs"
Premier exemple avec l'entartage de Philippe Douste-Blazy, à Cannes (06), en 1995. Jan Bucquoy, complice de Godin, est arrêté et poursuivi avant d'être relaxé, faute de preuves. Pendant la campagne présidentielle de 2002, Godin est gardé à vue pendant quatre heures pour l'entartage de Jean-Pierre Chevènement. Condamné à 800 euros d'amende, Le Gloupier écope de 2 500 euros de dommages et intérêt en appel. Il devra verser plus de 8 000 euros au total. Cette décision ayant fait jurisprudence, elle sert de socle à la condamnation de Jonathan Joly, entarteur de Ségolène Royal en 2006.
Ailleurs, l'entartage coûte parfois bien plus cher. En Espagne trois hommes ont été condamnés en novembre 2013 à deux ans de prison pour avoir entarté une responsable locale. Et au Canada un député avait qualifié en 2010 l'entartage d'"acte terroriste".
De leur côté les entarteurs rappellent que l'entartage n'est pas une violence puisqu'il n'engendre aucune ITT et que les victimes ne subissent aucun coup ni blessure.
Si l'entartage n'engendre ni blessure physique ni atteinte dans son intégrité, cet acte a néanmoins un effet sur "la représentation de soi", sur l'image que l'on donne à voir de soi, expliquait en 2002 François Danet, psychiatre et médecin légiste.
Ces différents mots ou locutions peu connus des non-chasseurs relèvent du langage courant.
Et ils désignent la viande de gibier, qui est une viande dont la concentration en myoglobine dans les fibres musculaires est supérieure à celle de la viande rouge et à celle de la viande blanche.
La différence réside aussi dans la teneur en fer, qui est deux fois plus importante dans les viandes de couleur rouge foncé ou noirâtre.
Ces différentes appellations regroupent généralement les chairs issues de divers gibiers comme les cervidés (cerf, chevreuil, daim), le sanglier, le lièvre ou la caille.
Je précise que la formule "Viande de bois" est utilisée par nos amis Québecois.
Cette locution nominale féminine relève du langage courant.
Et elle désigne :
au sens propre : une pâtisserie garnie de crème fouettée ou de crème pâtissière servant éventuellement à entarter de grands noms médiatiques avides de notoriété.
et au sens figuré :
un cliché, une idée reçue, une réponse toute faite, une banalité, un poncif, une platitude,
On dit par exemple : "J'en ai assez de cette tarte à la crème des américains qui ne seraient que de grands enfants illettrés".
ou : un thème rebattu, un sujet ramené sur le tapis de façon fatigante ; un marronnier, un thème martelé par les médias, inlassablement répété par les journalistes et leurs invités, sans jamais rien apporter de nouveau.
On dit par exemple : "Je ne comprends pas l'intérêt de cette émission : ce n'est qu'un ramassis de tartes à la crème".
On l'ignore souvent, mais cette utilisation nous vient tout droit du grand Molière.
En 1662, effet, Molière, dans L'École des femmes (acte I, vers 97), fait dire à Arnolphe qui se méfie des "tours rusés et les subtiles trames / Dont pour nous en planter savent user les femmes" : "j’aimerais mieux une laide bien sotte / Qu’une femme fort belle avec beaucoup d’esprit". Si "avec elle on joue au corbillon / Et qu’on vienne à lui dire à son tour : Qu’y met-on? / Je veux qu’elle réponde: Une tarte à la crème".
Le corbillon est un jeu de société consistant à inventer des rimes faciles. À la phrase "Je vous passe mon corbillon", suivie de la question "Qu'y met-on ?", les joueurs doivent répondre par des mots terminés en "on". Il convient donc de dire "Une tarte au citron" et non "Une tarte à la crême".
L'usage de l'expression triviale "tarte à la crème", provoque de violentes critiques, reprochant à Molière le prosaïsme de sa comédie. Comment" soutenir une pièce où l'on a mis tarte à la crème ? disait-on alors, en ville comme à la Cour.
Molière, très affecté, répond alors, dans La Critique de l'École des femmes, en 1663, par une avalanche de "tarte à la crème", qui met les rieurs de son côté et ridiculise ses critiques :
- Le marquis : Ah, ma foi, oui, tarte à la crème! Voilà ce que j'avois remarqué tantôt; tarte à la crème. Que je vous suis obligé, Madame, de m'avoir fait souvenir de tarte à la crème!
- Dorante : Hé bien, que veux tu dire? Tarte à la crème!
- Le marquis : Parbleu, tarte à la crème, Chevalier.
- Dorante : Mais encore?
- Le marquis : Tarte à la crème.
- Dorante : Dis-nous un peu tes raisons.
- Le marquis : Tarte à la crème.
Le duc de La Feuillade, visé, agresse physiquement à Molière ("tarte à la crème Molière, tarte à la crème" disait-il en lui écrasant le visage) dont le roi Louis XIV prend la défense.
Depuis, une tarte à la crème est devenue un cliché, une réponse toute faite : "comme les marquis de La Critique de l'École des femmes : tarte à la crème est leur réponse à tout".
dans le registre désuet : un coffre de bois au fond parfois arrondi, fermé d'un couvercle à charnières, et dans lequel le boulanger pétrissaitautrefois manuellement la pâte à pain.
On dit également "Une huche" ou "Une maie".
ou, plus récemment : un appareil industriel composé d'une cuve (d'abord en bois puis métallique) parfois fixe, parfois rotative, et de bras actionnés mécaniquement, utilisé pour pétrir la pâte à pain ou pour malaxer d'autres produits.
et au sens figuré, dans le registre familier : une situation difficile, inextricable, très embarrassante, pénible, d'où il semble impossible de sortir.
Ce curieux substantif espagnol ("los mé-renn-gès") et sa déclinaison française ("les mérenn-gues" ou parfois "les mé-renn-gué") en forme d'idiotismes alimentaires sont souvent utilisés par les journalistes sportifs.
Ils désignent en effet les joueurs du club de football espagnol du Real Madrid, qui jouent en maillot blanc et short blanc.
Ce terme fut utilisé pour la première fois par la presse en 1913, lorsque le club n'avaitencore que 11 années d'existence. À cette période, le Real Madrid commença à arborer son célèbre maillot blanc (mais pas encore le short), une couleur qui fit penser au célèbre dessert appelé "merengue" ("meringue" en français), fait de blanc d’oeuf battu et de sucre.
Il n'a toutefois commencé à devenir vraiment populaire que lorsque les rencontres de championnat commencèrent à être diffusés à la radio. À cette époque, il n’existait que la Radio Nationale espagnole, et les rencontres étaient commentées par un seul homme, Matias Prats. De ce fait, dès que le journaliste utilisait un surnom pour une équipe, il devenait automatiquement populaire et réutilisé dans toute l’Espagne.
au sens propre, dans le langage courant : des oeufs, généralement de poule, cuits sur un plat, une poêle ou sur une plaque préalablement chauffée et beurrée ou huilée.
et au sens figuré, dans le registre familier : de très petits seins.