45 façons de dire "Un jeune enfant" ou "Un enfant".

Le registre argotique foisonne de mots pour désigner les enfants :

"Un chiard", "un lardon", "un marmot", "un merdeux", "un mioche", "un morveux", "un mouflet", "un moutard" ou "une pisseuse" pour une petite fille (oui, je sais, cela est très misogyne, mais je me contente ici de recenser).

"Un loupiot" relève du registre populaire et désuet.

"Un bout de chou", "un canaillou", "un gamin", "un gosse", "un môme", "un petiot", et la locution "un petit bonhomme" ("une petite bonne femme" au féminin) ou "une pépète" (pour les filles) relèvent du registre familier.

De même que les idiotismes animaliers "une crevette", pour désigner un nourrisson de très petit gabarit (ou un enfant prématuré), "un asticot" pour un bébé très remuant et "une puce" pour un jeune enfant de faible corpulence.

"Un têtard" relève du registre populaire et "un babouin", "un crapaud" ou "un morpion" du registre argotique ; ces quatre autres idiotismes animaliers désignant un enfant en général.

Toujours dans le registre familier, les auvergnats ou les languedociens disent "un petitou", les lyonnais "un gone", les marseillais "un minot", les méridionaux "un pitchou", "un pitchoun" ou "un pitchoune", les provençaux (autrefois) "un miston" et les parisiens (autrefois, également) "un titi", "un gavroche" ou un "poulbot".

"Un bambin", "un bébé", "un garçonnet", "une fillette" ou "un petit" relèvent du langage courant. Ainsi que les mots "un chenapan", "un galopin", "un garnement" et "un vaurien", qui désignent tous les quatre des enfants turbulents.

Enfin, "Un chérubin", "un petit ange" et la locution "chères petites têtes blondes", qui ne s'emploie qu'au pluriel, appartiennent au registre soutenu.

Sur le même sujet, je vous recommande la lecture de mon article sur toutes les façons de dire "Ses enfants".

8 façons de dire "Ses enfants".

On peut naturellement parler de "ses gosses" ou de "ses mômes" (registre argotique).

Mais également de "sa marmaille" ou de "ses rejetons" (registre familier).

Ou de "ses héritiers" (langage courant).

Voire, pour une fois que le registre soutenu s'avère être assez étoffé, du "fruit de ses entrailles" (si l'on est une femme), de "la chair de sa chair", de "sa descendance", de "sa postérité" ou de "sa progéniture".

Sur le même sujet, je vous recommande la lecture de mon article sur toutes les façons de dire "Un jeune enfant ou "Un enfant".

22 façons de dire "Voler" (quelque chose).

Les verbes "Barber", "Barboter", "Carotter", "Chouraver", "Chourer", "Étouffer", "Gauler", "Taxer" et "Tirer" relèvent du registre argotique.

Tandis que "Chiper", "Faucher" et "Piquer" appartiennent au registre familier. De même que la locution verbale "Faire les poches".

Dans le langage courant, on peut utiliser les verbes "Chaparder", "Détrousser", "Escamoter" ou "Emprunter", en assortissant ce dernier de guillemets, qui sous-entendent que la personne "emprunteuse" n'a aucune intention de restituer ce qu'elle a pris sans autorisation.

Enfin, les verbes "Dérober", "Soustraire" ou "Subtiliser" et les locutions "Prendre indûment" ou "S'emparer indûment" relèvent du registre soutenu.

"Ne pas être la moitié d'un con".

J'aime beaucoup cette expression du registre argotique qui peut signifier, selon le contexte, deux choses diamétralement opposées :

  • soit être particulièrement stupide, profondément con,

On dit par exemple : "Ce type n'est pas la moitié d'un con. Il doit bien savoir compter jusqu'à cinq !".

  • soit être remarquablement intelligent, très brillant.

On dit par exemple : "J'ai rencontré le directeur de thèse de mon fils et son érudition m'a étonné. Ce n'est pas la moitié d'un con !".

 

11 façons de dire "Un jeune voyou" ou "Un petit voyou".

Comme souvent, différents registres de langue s'offrent à vous pour ce faire.

Depuis le "petit branleur" ou le "petit con" (registre argotique), à la "canaille" ou au "sacripant" (registre familier).

Vous disposez également "chenapan", du "galopin", du "garnement", du "malappris" et du "vaurien" (registre désuet).

Ainsi que de la "crapule" (langage courant).

Et du célèbre "sauvageon", cher à Jean-Pierre Chevènement.

 

 

34 façons non grossières de dire "Une personne en surpoids".

On utilisait jusque dans les années 1980 l'expression "Être mannequin chez Olida", qui appartenait au registre familier et relève désormais également du registre désuet.

Dans le registre familier, on peut aussi utiliser les adjectifs "Boulotte", Grassouillet/te", "Rond/e", Rondelet/te" ou "Rondouillard/e".

Ainsi que les locutions verbales "Avoir de la bedaine", "Avoir des poignées d'amour", "Avoir du bedon", "Avoir du bidon", "Avoir du bidou" ou "Avoir une bouée".

On peut également recourir aux locutions "Bien en chair", "En formes" et "Un peu fort/e", ainsi qu'aux adjectifs "Bedonnant/e", "Confortable", "Corpulent", "Dodu/e", "Enrobé/e", "Pansu/e", "Rebondi/e", "Rembourré/e", "Rond/e" et "Ventru/e", qui relèvent du langage courant.

Ou aux locutions verbales "Accuser un poids excessif", "Avoir de l'embonpoint", "Avoir du ventre", "Être de forte corpulence", "Être une personne forte" et "Présenter un poids trop élevé".

Enfin, nous trouvons dans le registre soutenu, le superbe adjectif "Ventripotent/e". Ainsi que l'adjectif "Replet/ète" et la locution verbale "Être en surcharge pondérale".

Sur un thème contigu on peut consulter l'ensemble des façons de dire "Une fille laide".

Et je précise, pour l'anecdote, à l'attention de nos amis étrangers, qu'une somme d'argent peut-être "Rondelette" (ou "Coquette"), mais en aucune façon "Grassouillette", "Rondouillarde", "Dodue", "Enrobée", "Rembourrée", "Ronde" ou "Replète" !

4 façons de ne pas s'exclamer "Merde !" à tout bout de champ.

Vous pouvez malheureusement, comme moi, le constater tous les jours : notre niveau de langue moyen tend à se détériorer.

Ainsi le mot "Merde" tend-il, hélas, à se répandre bien plus que de raison.

Désignant vulgairement les matières fécales, il sert en effet de juron, sous la forme d'une interjection, dans le registre familier.

Plutôt que de l'utiliser à tout bout ce champ, comme on le fait souvent, nous pouvons cependant essayer, autant que faire se peut, de le remplacer par différents mots ou locutions, sensiblement plus distingués.

Il existe ainsi différentes alternatives beaucoup plus élégantes, que j'ai déjà eu l'occasion d'évoquer dans mon article "8 façons de dire "Merde" sans le dire".

Ce que je me propose de vous offrir ici aujourd'hui, en complément, c'est une petite sélection d'interjections alternatives au mot "merde", que d'aucuns s'empresseront naturellement de qualifier de plus désuètes les unes que les autres, mais peu nous importe !

Pourquoi par exemple ne pas utiliser très simplement les interjections "Mince !", "Saperlipopette !" ou "Sapristi !" ?

Voire, au second degré, : "Malédiction !".

 

35 façons de dire "Pleuvoir abondamment".

Pluie abondante

Il existe de très nombreuses façons d'évoquer des "précipitations abondantes" en français dans le langage courant.

On parle par exemple de "forte averse", de "saucée", de "trombes d'eau" ou de "pluie battante". Et l'on utilise les formules "un temps à ne pas mettre le nez dehors" ou "un temps à ne pas sortir".

Plusieurs expressions utilisent  le verbe"tomber".

On dit ainsi "tomber des cordes" ou "tomber des hallebardes". Mais aussi "tomber comme à Gravelotte".

Les mêmes expressions s'utilisent avec le verbe "pleuvoir" et l'on parle donc de "pleuvoir des cordes", de "pleuvoir des hallebardes" ou de "pleuvoir comme à Gravelotte".

Mais on dit également "pleuvoir à boire debout" ou "pleuvoir à seaux".

Les expressions "pleuvoir à torrents", "pleuvoir à verse", "pleuvoir à flots", "pleuvoir fort", "pleuvoir très fort" ou "pleuvoir comme grêle" sont tout aussi parlantes.

Mais la plus évocatrice est sans conteste "pleuvoir comme vache qui pisse" (registre vulgaire). Et la plus simple : "flotter" (registre argotique).

Dans le domaine des idiotismes animaliers, on peut également évoquer, dans le registre familier : "un temps d'escargot", "un temps de chien" ou "un temps à ne pas mettre un chien dehors". Et, bien sûr, la célèbre "fête à la grenouille".

On compte également différentes expressions régionales telles que  "dracher" (dans le Nord ou chez nos amis Belges), "gloyer" (dans les Ardennes), "mouiller" (dans l'Ouest) ou "pleuvoir la chavanne" en Provence.

Et nos amis québecois parlent de "mouiller à siaux" ou de "pleuvoir à siaux", tandis que nos voisins helvétiques utilisent le verbe "roiller" et nos amis québecois "mouiller".

Enfin, "dégringoler" relève du registre familier.

Sur un sujet contigu, je me permets de vous recommander la lecture de mes articles consacrés à toutes les façons de dire "Pleuvoir légèrement" et "Une pluie abondante" en français.

10 façons de dire "Merde !" sans le dire.

J'imagine qu'il peut occasionnellement vous arriver de souhaiter ardemment dire ou écrire le mot "merde" à quelqu'un ou en présence de quelqu'un, sans pour autant pouvoir réellement vous le permettre ; qu'il s'agisse d'une personne vis-à-vis de laquelle vous ne sauriez vous laisser aller à de telles grossièretés, ou d'un enfant auquel vous ne voulez pas donner le mauvais exemple.

Sachez, dans ce cas, que différentes possibilités s'offrent à vous :

À l'oral :

    • tout d'abord, si vous parvenez à vous contrôler très vite, avant même d'avoir fini de prononcer la première syllabe "Mer", vous pouvez classiquement vous exclamer : "M... iel !".
    • et si vous avez déjà prononcé cette première syllabe "Mer", il vous reste la possibilité de vous écrier : "Mer...credi !" ou "Mer...le !".
    • ou encore : "Mer... d'Aral !" ou "Mer... d'Azov !".

Cela aura le double mérite de ne pas écorcher les oreilles de vos interlocuteurs les plus jeunes et de prouver aux adultes que vous disposez d'un minimum de connaissances géographiques concernant les étendues maritimes intracontinentales propres à l'ancienne URSS !

La mer d'Aral, entre Kazakhstan et Ouzbékistan      La mer d'Aral, entre Kazakhstan et Ouzbékistan

      • La mer d'Aral est en effet un lac d'eau salée d'Asie centrale situé au milieu d'espaces désertiques et partagé entre le Kazakhstan au Nord et l'Ouzbékistan au Sud, aujourd'hui quasiment disparu (68 900 km2 en 1960 et 8 300 km2 en 2015).

Mais encore intact à la fin des années 1960, lorsque, enfant, je m'étais mis en tête de trouver des noms de mers commençant par "a" dans les 6 volumes du "Larousse du XXe siècle", afin de trouver des solutions astucieuses à mon problème !

La disparition progressive de la mer d'Aral, vue par satellite     Bateaux à sec en mer d'Aral

      • Et la mer d'Azov est une mer intracontinentale, bordée à l'Ouest et au Nord par l'Ukraine et à l'Est par la Russie (37 600 km2).

La mer d'Azov, entre Ukraine et Russie

 

À l'écrit :

    • , la pratique la plus courante consiste à écrire les seules première et dernière lettre du mot, séparées par autant de points ou d'astérisques, que vous omettez d'écrire de lettres, soit trois ("erd") pour le mot qui nous intéresse ici :
      • "M...e !"
      • ou "M***e !".

On écrit par exemple : "Tu es un sale c.....d et je te dis m...e !".

    • Enfin, s'il vous faut évoquer le mot "merde", mais que vous ne souhaitez pas le faire, vous disposez encore de trois options :
      • "Le mot de cinq lettres".

On dit par exemple : "Monsieur, je vous dis le mot de cinq lettres !".

      • "Les cinq lettres".

On dit par exemple : "Le ministre est sorti et lui a dit les cinq lettres !".

On dit par exemple : "Ce grossier personnage s'est permis de me jeter à la face le mot de Cambronne !".

Source : wikipedia.org

41 façons de dire "Bien rire" ou "Rire beaucoup".

Un bébé qui rit

Le registre argotique est, comme souvent, très riche, puisque l'on peut utiliser les formules "Être pété de rire", "Pisser de rire", "Rire à se pisser dessus", "rire à se taper le cul par terre", "Se bidonner", "Se fendre la gueule", "Se fendre la pêche", "Se fendre la pipe", "Se fendre la poire", "Se marrer", "Se marrer comme un bossu", "Se marrer comme un tordu", "Se marrer comme une baleine", "Se poiler", "Se taper une de ces poilades", "Se taper une énorme poilade" ou "Se taper une grosse poilade".

Le registre familier nous propose "Être mort de rire", "Être plié de rire", Être plié en deux", "Être tordu de rire", "Rigoler", "Rigoler comme un bossu", "Rigoler comme une baleine", "Rigoler comme un tordu", "Rigoler de bon coeur", "Rire comme un bossu", "Rire comme une baleine", "Rire comme un tordu", "S'en payer une bonne tranche", "S'en payer une tranche", "Se payer une bonne tranche de rigolade", "S'esclaffer", "S'esclaffer de rire", "Se gondoler", "Se taper des barres" ou "Se taper des barres de rire".

Et l'on peut également dire "Mourir de rire", "Pouffer de rire", "Rire à gorge déployée", "Rire à se tenir les côtes", "Rire aux éclats", "Rire de bon coeur", "Rire de toutes ses dents" ou "Se tordre de rire" dans le langage courant.

30 façons de dire "Dormir".

Jeune femme endormie
  • Le registre argotique nous propose les verbes "Écraser", "Pioncer" et "Roupiller".

Ainsi que le verbe "Ronquer", qui est utilisé en Occitanie et par les Gadz'Arts.

Et la locution verbale en forme de gémination "Faire dodo" - ainsi que ses variantes "Faire un bon dodo", "Faire un gros dodo" ou "Faire un petit dodo" - appartient au langage enfantin.

Les locutions "Piquer un roupillon" ou "Piquer un somme" relèvent du registre familier ; et "Faire la sieste" (ou "Faire une sieste"), "Faire un sieston" et "Faire un somme", du langage courant.

Quant au registre soutenu, il nous offre une superbe expression héritée de la mythologie grecque, avec "Être dans les bras de Morphée".

  • Le verbe "Ronfler" (langage courant) sous-entend naturellement que l'on dort.
  • La locution "Fermer l'oeil" (langage courant) s'emploie surtout au sens négatif, afin d'expliquer, de manière imagée, que l'on n'a pas dormi ("Je n'ai pas fermé l'oeil de la nuit").
  • Les verbes "Dormailler" (registre familier, peu usité), "Sommeiller" (registre désuet) ou "Somnoler" (langage courant) désignent un sommeil de piètre qualité.
  • Tandis que les locutions verbales "Être assoupi" et "Se reposer les yeux" évoquent un demi-sommeil.
  • On dispose également de nombreuses formules pour évoquer un sommeil profond et tranquille :

Le registre familier nous offre ainsi deux charmants idiotismes animaliers : "Dormir comme un loir" et "Dormir comme une marmotte".

"Dormir sur ses deux oreilles", "Dormir tranquille", "Dormir comme un ange", "Dormir comme un bébé", "Dormir comme un bienheureux" et "Dormir comme une souche" relèvent du langage courant, ainsi que "Dormir à poings fermés" ou "Dormir du sommeil du juste".

  • Enfin la locution verbale "Faire de beaux rêves" (langage courant) s'utilise lorsque l'on souhaite à quelqu'un de bien dormir ("Fais de beaux rêves").

30 façons de dire "Un homme très mince ou de faible constitution".

Un jeune homme de faible constitution, "taillé comme une ablette"

Le registre familier est particulièrement riche lorsqu'il s'agit de décrire un individu d'apparence fragile.

On peut ainsi dire qu'il s'agit d'une "Mauviette", qu'il est "Maigrichon", "Maigriot" (rare), "Racho", "Taillé comme une arbalète", "Taillé comme une allumette" ou "Taillé dans du fil de fer".

Ou utiliser les formules "Avoir un corps d'endive", "Demi-portion", "Épais comme un cure-dents" ou "Épais comme un sandwich SNCF", popularisée par le chanteur Renaud, avec sa chanson "Marche à l'ombre", en 1980.

Ainsi que les idiotismes animaliers "Gaulé comme un asticot", "Maigre comme un coucou" ou "Taillé comme une ablette".

Le langage courant met à notre disposition les adjectifs "Décharné", "Frêle", "Maigrelet", "Malingre",et "Squelettique", ainsi que les substantifs "Gnome", "Gringalet", "Minus" ou "Nabot", la locution nominale "Petit gabarit" et les locutions adjectivales "Pas épais" ou "Pas bien épais".

Tandis que les adjectifs "Chétif", "Étique", "Fluet" et "Rachitique", ou le substantif "Avorton" relèvent plutôt du registre soutenu.