"Ne pas être une flèche".

J'aime beaucoup cette expression du registre familier qui signifie "être idiot, peu intelligent, simple d'esprit".

"Une flèche", toujours dans le même registre, désigne en effet une personne ayant l'esprit agile, rapide, capable d'avoir de la répartie et de l'esprit.

73 façons de dire "Être fou" ou "Être un fou".

Les formules "Avoir fumé la moquette", "Débloquer", "Déconner complètement", "Être à côté de ses pompes", "Être barré", "Être cintré" et "Être givré" appartiennent au registre argotique.

Le registre populaire nous propose "Être azimuté", "Être barge" (ou "Être barje"), "Être bargeot", "Être barjo" (ou "Être barjot"), "Être fêlé", "Être louf" et "Être siphonné".

Et le registre familier est très riche, avec "Avoir disjoncté", "Avoir les fils qui se touchent", "Avoir perdu la boule", "Avoir perdu la boussole", "Avoir un grain", "Avoir un petit vélo dans la tête","Avoir une araignée au plafond", "Avoir une case de vide", "Être à l'Ouest", "Être braque", "Être chtarbé", Être cinglé", "Être cinoque" (ou "Être sinoque"), "Être déglingué", "Être déjanté", "Être détraqué", "Être dingo", "Être dingue", "Être foldingo", "Être foldingue", "Être frappadingue", "Être frappé" (par ellipse de "Être frappé de démence"), "Être maboul", "Être marteau", "Être ouf" (qui relève du verlan), "Être piqué", "Être ravagé", "Être tapé", "Être timbré", "Être toqué", "Être un agité du bocal", "Être un allumé", "Être zinzin", "Ne pas avoir la lumière à tous les étages", ou "Avoir perdu les pédales". Ainsi que le fameux "Être fada" de nos amis marseillais.

"Avoir perdu la raison", "Avoir perdu la tête", "Déraisonner", "Être aliéné", "Être atteint de démence", "Être atteint de folie", "Être atteint de troubles mentaux", "Être déboussolé", "Être dément", "Être dérangé" (par ellipse de ""Être mentalement dérangé"), "Être désaxé", "Être déséquilibré", "Être désorienté", "Être détraqué", "Être fou à lier", "Être frappé de démence" ou"Être insensé" appartiennent au langage courant.

De même que "Être malade" (par ellipse de "Être malade mentalement"), "Être malade mentalement", "Être mentalement dérangé", "Être mentalement perturbé", "Être perturbé" (par ellipse de "Être mentalement perturbé"), "Être taré" (au sens de "atteint d'une tare"), "Être un fou furieux" ou "Être un malade mental".

Sur un sujet contigu, je me permets de vous recommander la lecture de mon article consacré à toutes les façons de dire "Devenir fou".

"Le ravi de la crèche".

Cette locution nominale utilisée par les provençaux désigne :

  • au sens propre : un santon de la crèche de Noël, généralement représenté avec un bonnet, le visage ébahi, les bras levé vers le ciel,
  • et au sens figuré : une personne naïve s'émerveillant de peu, couramment considérée comme simple d'esprit.

"Avoir perdu la tête" et "Ne pas avoir de tête".

Ces deux expressions du langage courant ne signifient absolument pas la même chose :

  • "Avoir perdu la tête", c'est en effet être devenu fou.

Ou avoir été décapité, autrefois, mais la formule n'a que rarement été utilisée en ce sens, sinon au second degré...

  • tandis que "Ne pas avoir de tête", c'est être terriblement distrait, toujours tout oublier.

"Être bête comme ses pieds" et "Être con comme une bite".

Ces deux plaisantes expressions en forme d'idiotisme corporel signifie bien entendu "Être idiot, stupide".

  • "Être bête comme ses pieds" relève du registre familier.
  • Tandis que "Être con comme une bite" appartient au registre vulgaire.

Sur le même sujet, je vous recommande ma collection sur les mille et une façons de dire "Être idiot" ou "Un idiot".

"Faire subir les derniers outrages" à quelqu'un.

C'est avoir des relations sexuelles avec quelqu'un.

Il ne s'agit cependant - a priori - que de rapports non consentis.

"Faire subir les derniers outrages" à quelqu'un, c'est donc passer outre la volonté de cette personne et donc, concrètement, la violer !

"Être bête à manger du foin".

J'aime beaucoup cette locution verbale en forme d'idiotisme animalier et d'idiotisme botanique.

Relevant du registre familier, elle signifie : être très bête, complètement idiot.

Cette formule assimile bien sûr l'homme à un animal herbivore et en particulier à un âne, souvent considéré - de manière foncièrement injuste - comme le symbole même de la stupidité (et de l'entêtement !).

Sur un sujet contigu, je me permets de vous recommander la lecture de ma collection d'articles consacrée aux mille et une façons de dire "Être idiot" ou "Un idiot".

17 façons de dire : "La pilosité sexuelle féminine".

Le tableau du peintre français Gustave courbet "L'origine du monde" (1866)

"Le foin" (qui, parfois, "dépasse de la charrette") relève du registre vulgaire.

Le registre argotique nous offre un idiotisme numérique et quatre idiotismes militaires avec des références aux soldats :

  • napoléoniens  : "Le bonnet de grenadier",
  • ou des tranchées de 1914-1918 : "Le poilu de quatorze" et "Le poilu de Verdun".

Mais aussi "La touffe" et "Le gazon".

"Le barbu" et "Le buisson" appartient au registre familier.

Tandis que "La fourrure", "La toison", "Le buisson", "Le triangle" et "Les poils du sexe" relèvent du langage courant.

Et que "La pilosité génitale", "La toison pubienne" et "Les poils pubiens" appartiennent au registre soutenu.

Sur un thème contigu je vous recommande la lecture de mes autres articles :

17 façons de dire "Être avare".

Harpagon, l'avare

"Être rapiat" relève du registre argotique.

Et "Être pingre" du registre populaire.

"Être radin", "Être près de ses sous" et "Être une pince" relèvent du registre familier.

Tout comme l'idiotisme animalier "Avoir des oursins dans les poches".

"Être extrêmement économe" ou "Être un Picsou" relèvent du langage courant.

Les formules "Être un fesse-Mathieu", "Être un grippe-sou", "Être un pince-maille" et "Être un pleure-misère", pour charmants qu'ils soient, appartiennent malheureusement au registre désuet (ainsi qu'au registre familier).

De même que "Être un avaricieux", qui renvoie à la pièce de théâtre de Molière de 1668 "L'avare" et s'utilise aujourd'hui par plaisanterie.

Enfin "Être un ladre" et "Être un Harpagon" relèvent du registre soutenu.

Quant à nos amis Québecois, ils utilisent quant à eux la locution verbale "Être près de ses cennes" et le mot "Un séraphin".

Sources : wiktionary.org et larousse.fr

18 façons de dire "Flatter".

Dans le registre vulgaire, nous trouvons : "Être lèche-cul", "Jouer les lèche-cul" ou "Lécher le cul".

On peut également dire, dans le registre argotique, "Cirer les godasses" , "Cirer les grolles" ou "Cirer les pompes" .

"Cirer les bottes" appartient au registre familier.

Et la jolie formule "Passer la brosse à reluire" au langage courant. Ainsi que les verbes "Complimenter", (légèrement en deçà de "Flatter") ou "Glorifier" (sensiblement au-delà de "Flatter") et les locutions verbales "Couvrir de louanges", "Faire compliment (de quelque chose)", "Faire l'éloge", "Tresser des couronnes" ou "Tresser des lauriers".

Les verbes "Louanger" et "Louer" (légèrement au-delà de "Flatter") relèvent du registre soutenu.

Et personnellement j'apprécie particulièrement le verbe du registre désuet "Flagorner", qui sous-entend "Flatter bassement, servilement".

"Avoir une araignée au plafond".

Cette expression, qui date de la deuxième moitié du XIXe siècle, serait apparue chez les prostituées parisiennes afin de désigner quelqu'un de mentalement dérangé, perturbé.

La métaphore est délicieuse : le plafond est le sommet intérieur de la boîte crânienne dans laquelle, l'araignée, animal habitué des intérieurs négligés, peut librement tisser sa toile, sans être dérangée.

Source : ww.expressio.fr